Les retards accumulés avec la pandémie de Covid-19 semblent enfin disparaître. Après un mois de juillet haut en couleur, voici les bandes dessinées qui ont retenu notre attention en septembre. Si vous en voulez davantage, on vous conseille aussi de jeter un œil aux excellents #J’accuse, Dans la tête de Sherlock Holmes et à Shangri-La Frontier, nos trois coups de cœur du moment.
Bettie Hunter (T01)
Scénario d’Aurélien Ducoudray, dessin de Marc Lechuga, 64 pages
Publié le 25 août 2021 aux éditions Comix Buro – 15,50€
Après avoir été une orpheline solitaire puis une étudiante brillante, Bettie est devenue chasseuse de primes galactique. Pendant ses missions, la jeune femme accompagnée de son assistant robot écume les planètes pour quelques creds. Mais quand une nouvelle prime la confronte à un génocide aliens, orchestré par un double maléfique d’elle-même, Bettie se retrouve confrontée à un passé dont elle ignore tout. Inattendu et rafraîchissant, le premier tome de Betti Hunter s’impose comme l’une des très belles découvertes de la rentrée. On salue notamment le trait de Marc Lechuga (Chasseurs de Dragons), qui parvient avec brio à nous réconcilier avec l’esthétique de la bande dessinée franco-belge.
Chen, les enfants perdus
Scénario d’Aurélien Ducoudray, dessins d’Antoine Dodé et Miran Kim, 208 pages
Publié le 25 août 2021 aux éditions Glénat – 29€
Dans une société chinoise à la politique néonataliste oppressive, les femmes sont devenues ultra minoritaires, au point de faire l’objet d’un trafic sexuel d’état. Les seules encore en vie sont prostituées, ou inséminées de force pour assurer la gestation d’une population sur le déclin. C’est dans ce contexte autoritaire que Chen part à la recherche de sa petite sœur Piao, capturée alors qu’elle n’avait que 8 ans pour être vendue comme une marchandise de luxe. Parallèlement, quelques survivantes s’organisent autour d’une résistance féministe à l’ampleur grandissante. Poignant et violent, ce oneshot signé Aurélien Ducoudray nous plonge dans les conséquences dystopiques de la politique de l’Enfant unique mise en place par Pékin entre 1979 et 2015. Le récit est viscéral, et tient en haleine jusqu’à la dernière page. Un gros coup de cœur de la rentrée.
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Eli & Gaston – La Forêt des souvenirs
Scénario de Ludovic Villain, dessin de Céline Deregnaucourt, 104 pages
Publié le 17 septembre 2021 aux éditions Ankama – 17,90€
Après une première aventure poétique sur l’écologie, Eli et son chat Gaston sont de retour chez Grand-mère Jo pour les vacances d’automne qui s’annoncent déjà mouvementées. En poursuivant un mystérieux voleur masqué, les deux héros se perdent au cœur d’une étrange forêt, où ils rencontrent un vieil homme amnésique. Pour l’aider à retrouver la mémoire, Eli et Gaston devront trouver une île oubliée, et partir à la recherche d’un remède inespéré. Toujours aussi lumineuse, cette aventure pour petits et grands est encore une jolie réussite, aussi bien dans son histoire que ses dessins.
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Tananarive
Scénario de Mark Eacersall, dessin de Sylvain Valllée et Delf, 120 pages
Publié le 8 septembre 2021 aux éditions Glénat – 19,99€
Poétique et émouvant, Tananarive nous plonge dans le road-trip d’Amédée, un ancien notaire à la retraite à la vie bien rangée. Après avoir passé sa vie à idolâtrer Joseph, avec qui il entretient une relation fusionnelle, Amédée se retrouve aussi seul que désemparé au décès de son vieil ami. Le personnage se lance alors à la recherche de son unique héritier, mais découvre rapidement que la vie du globetrotteur est bien différente de ses récits exotiques. Une aventure décalée, qui emporte Amédée et sa décapotable dans un véritable safari à travers la France.
Les Contes de la Umbrella Academy – Tu pues la mort ! (T01)
Scénario de Gerard Way et Shaun Simon, dessin de Ian Culbard
Publié le 25 août 2021 aux éditions Delcourt – 15,95€
Tandis que les comics Umbrella Academy focalisent leur attention sur les (més)aventures héroïques de la famille adoptive du Dr Reginald Hargreeves, ce premier spin-off publié il y a quelques semaines nous offre une plongée dans l’esprit torturé de Klaus. Capable de parler avec les morts, le vilain petit canard de la Umbrella Academy est contraint de quitter le manoir familial à seulement 18 ans. Désabusé, et surtout complètement névrosé, le jeune super-héros tente alors de repousser son don en abusant de l’alcool et d’autres substances illicites. Une plongée réussie dans le lore de la série Netflix, dont la prochaine saison est attendue pour la fin du premier trimestre 2022.
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