Lorsque Disney a annoncé la mise en chantier d’une nouvelle adaptation du Manoir Hanté, la question de la tonalité du récit s’est immédiatement posée pour les futurs spectateurs. La proposition de Rob Minkoff avait décidé de tourner en ridicule toute l’histoire de l’attraction, en mettant en scène un Eddie Murphy frénétique et sa petite famille piégée au cœur de l’immense bâtisse. Vingt plus tard, Justin Simien réitère l’expérience et espère rencontrer plus de succès que son prédécesseur. Nous l’avons rencontré à l’occasion de cette sortie.
Journal du Geek : Le film est un mélange des genres. On a de la comédie, de l’épouvante et un peu de drame à certains moments. Comment fait-on cohabiter toutes ces tonalités ?
Justin Simien : Je me suis énormément inspiré de l’attraction en elle-même. À quel point cela doit être effrayant ? À quel point cela doit être amusant ? Ce sont des questions qui ont hanté le processus créatif, si vous me permettez le jeu de mot. Ce sont autant de questions que les Imagineers de Disneyland se sont déjà posé. Ce qui est assez novateur avec l’attraction, c’est qu’elle a à la fois un aspect très ludique, mais parce que c’est drôle, on peut se permettre d’aller dans des recoins plus obscurs. Comme vous êtes à Disneyland, vous savez qu’à la fin, tout ira bien… On sait qu’il y aura un happy ending donc on peut se permettre d’aller plus loin du côté grand frisson. Vous voyez pas mal de choses horribles et “creepy” dans l’attraction. C’était un bon mantra pour nous. Si le public se sent protégé dans l’univers du film, qu’il sait que tout ira bien, on peut se permettre de pousser le curseur un peu plus loin.
JDG : Est-ce que l’on vous a dit que c’était trop à un moment pendant le processus créatif ?
Les producteurs exécutifs étaient terrifiés (rires). Ce qui a vraiment aidé le film ce sont les premières projections test. Les enfants ont réellement adoré se faire peur. Leurs moments préférés étaient sans conteste les scènes plus horrifiques, ils en redemandaient. Une fois qu’on savait ça, on a pu libérer le kraken et vraiment faire honneur à l’attraction.
JDG : Justement, comment on exporte un Manoir Hanté de Disneyland sur grand écran ? Comment faire naître tout cela et avec quels moyens ?
J’ai toujours aimé les effets pratiques et pour être honnête, je pense que c’est plus facile de faire avec des moyens réels que des VFX. Les équipes d’ILM ont vraiment fait un travail incroyable de magie numérique, mais c’est d’avoir pu vraiment construire cette maison, de convier des fantômes sur le plateau qui participe au réalisme du métrage. Certaines scènes de cascades sont réelles, comme celle avec la chaise. Je pense que l’on voit la différence en termes de performance. Ce sont vraiment des effets spéciaux “old-school”. C’est littéralement de la fumée et des miroirs.
JDG : Le Manoir et les 999 fantômes n’a pas eu le succès escompté. L’attraction quant à elle compte parmi les plus appréciées du parc. Ces héritages ont-ils été difficiles à aborder ? J’imagine que c’est assez intimidant…
Celui-ci est uniquement basé sur l’attraction, et Katie Dipold a fait un formidable travail d’adaptation. La plus grosse influence, c’est elle. C’est un vrai nouveau départ pour le Manoir Hanté Cinematic Universe.
Le Manoir Hanté est au cinéma depuis ce mercredi 26 juillet. Le nouveau film Disney suit une famille qui emménage dans une immense demeure de la Nouvelle-Orléans. Mais des fantômes font rapidement leur apparition, poussant les nouveaux locataires à former une équipe de pro du paranormal pour dialoguer avec ces entités.
Voir le Manoir Hanté et les 999 fantômes sur DIsney+
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