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Invincible : Tout ce qu’il faut savoir avant de regarder la série sur Amazon Prime Video

Disponible demain sur Amazon Prime Video, la série animée Invincible promet d’apporter un nouveau souffle aux histoires de super-héros, trop souvent dominées par les géants Marvel et DC. 

Crédits Delcourt

Depuis quelques semaines déjà, Disney+ multiplie les succès avec WandaVision et Falcon et le Soldat de l’hiver, tandis que HBO Max nous régale avec le très attendu Justice League Snyder’s Cut. Face aux hégémoniques DC et Marvel, seul Amazon Prime Video semble faire figure d’exception, en misant sur des licences héroïques bien moins célèbres, mais tout aussi haletantes. C’était le cas en 2019 avec The Boys, inspiré du génial comics de Garth Ennis. En 2021, la plateforme maintient le cap, en faisant cette fois appel à un autre grand nom de la bande dessinée américaine, le prolifique Robert Kirkman, à qui l’on doit notamment The Walking Dead et Outcast. Une nouvelle adaptation comics qui s’annonce décidément très prometteuse, et qui devrait nous réserver pas mal de surprises.

Entre hommage et détournement

Avec The Boys, Amazon Prime Video nous avait habitués à une parodie acide des super-héros et de leurs travers. Dans Invincible, les choses sont très différentes, puisque si Robert Kirkman ne manque pas d’humour et de second degré, l’histoire s’impose davantage comme un hommage aux récits fondateurs du genre. La trame de départ est sensiblement la même que celle de Superman, a l’exception près qu’Invincible connaît ses origines avant de découvrir ses pouvoirs. Tout au long de l’histoire, on n’échappe pas à certains poncifs, mais Robert Kirkman parvient habilement à renouveler le genre, en proposant au public un univers moins manichéen, et un ton plus grave et réaliste que chez nos héros à cape.

Un multivers prolifique

Même si Invincible n’a pas la prétention du MCU, le comics imaginé par Robert Kirkman est lui aussi, à l’origine d’un univers étendu. Ainsi, en plus d’accueillir ponctuellement certains personnages d’Image Comics, Kirkman a également publié plusieurs séries ancrées dans l’univers d’Invincible, dont Les Gardiens du Globe (2014), qui met à l’honneur le groupe de super-héros façon Justice League, Brit, Tech Jacket et l’excellent The Astounding Wolf-man (sorti en 2010, série terminée en 4 tomes), qui revient sur le personnage de Gary Hampton. Deux mini-séries spin-off intitulées Invincible presents : Atom Eve et Invincible presents : Atom Eve & Rex Splode ont également été publiés entre 2007 et 2009.

Des relations père-fils compliquées

Crédits Delcourt

Dans la plupart des récits de super-héros, les personnages principaux n’ont pas vraiment de problème avec leurs parents, pour la simple et bonne raison qu’ils n’en ont pas. Privés de géniteurs, Batman, Superman ou encore Spiderman ont dû se construire malgré le trou béant qui leur sert d’histoire personnelle. Dans Invincible, Robert Kirkman dépasse ce poncif scénaristique, en offrant à Invincible un père célèbre et tout aussi super que lui (Omni-Man), et une mère humaine aimante. L’occasion pour l’auteur de traiter avec brio l’un des sujets qu’il maîtrise le mieux : les relations conflictuelles entre père et fils.

Il a déjà rencontré les Avengers

Crédits Marvel Team Up

Les rencontres entre super-héros sont légion dans les comics appartenant à la même maison d’édition. Elles sont plus rares lorsqu’il est question d’un réel crossover inter-éditeurs. Pourtant, Invincible et Atom Eve ont rencontré du beau monde au cours de leurs aventures, à commencer par Spiderman, le Docteur Octopus et quelques figures emblématiques des Avengers dans Marvel Team Up #14 et #33 (2006). Dans The Tick #100, le fils d’Omni-man fait également une apparition remarquée. Malheureusement, il y a peu de chance pour voir les Avengers (qui appartiennent à Marvel et Disney) passer une tête dans la nouvelle série d’Amazon Prime Video.

Une suite n’est pas à exclure

Crédits Delcourt

Sans spoiler la fin du comics, Invincible se termine après un tome 25 explosif, mais loin d’être exhaustif. L’histoire principale trouve évidemment sa conclusion, mais Robert Kirkman termine sa saga en y laissant de nombreux points d’ombre, et quelques intrigues encore latentes. Une porte ouverte qui pourrait permettre à la licence de s’affranchir de son créateur original, pour devenir — comme DC et Marvel, une légende collective qui traverse les époques et les genres. Si la série animée est un succès, on peut également s’attendre à ce qu’elle dépasse l’œuvre originale, en poussant l’histoire plus loin que sur le papier.

 

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