Durant sa conférence d’ouverture de la WWDC 2020, Apple a annoncé un changement majeur à venir sur les Mac. Fort de son expérience dans la conception de ses puces mobiles AX pour iPhone et iPad, la firme californienne compte désormais voler de ses propres ailes et équiper ses ordinateurs de ses puces maison, appelés Apple Silicon, en abandonnant au passage les processeurs d’Intel. Mais si Apple a brièvement mentionné Intel durant sa conférence, sans jamais esquisser la moindre critique à son égard, on se doute que ce passage vers des SoC ARM est motivé par de multiples raisons, dont la volonté de ne plus dépendre du calendrier d’Intel pour ses sorties, mais aussi celle d’avoir davantage la main mise sur la conception de son matériel, et de pouvoir aller encore plus vite dans son propre calendrier de lancement. Pour Intel, la perte du marché des Mac n’est pas si problématique : la transition étant étalée sur 18 mois, le fondeur aurait le temps de voir venir, d’autant que le Mac ne représenterait qu’environ 5% de son chiffre d’affaires, selon l’analyste C.J. Muse.
Mais surtout, si Apple s’est décidé à utiliser les puces de sa conception sur des produits aussi véloces – toute proportion gardée – que des ordinateurs, c’est parce que ses puces AX ont désormais atteint un niveau de performance sans précédent. La puce A12Z, utilisé durant les démonstrations de ce nouveau Mac ARM, semble ainsi largement capable de gérer aussi bien de lourds effets Photoshop que de multiples flux vidéo 4K sur Final Cut Pro, soit des usages assez avancés qui dépassent déjà le type d’utilisation classique que le grand public peut faire d’un ordinateur. Du côté de la concurrence, les performances ne sont pas en reste, et si Apple reste encore en tête des benchmarks avec ses A12Z et A13, Qualcomm et son Snapdragon 865, Samsung et son Exynos 990, et Huawei et son Kirin 990 ne sont pas bien loin derrière. Qui sait, peut-être que l’idée d’Apple de passer ses ordinateurs à des processeurs maison titillera certains concurrents, tentés de faire la même chose ? Même Microsoft a déjà montré son intérêt pour les processeurs ARM, c’est dire. Quand on voit aujourd’hui la volonté des constructeurs de créer des appareils toujours plus nomades, la question se pose, d’autant que la 5G pourrait, elle aussi, s’inviter sur nos ordinateurs, lesquels seraient alors bien lotis avec une puce mobile (certains laptops commencent par ailleurs à adopter des puces mobiles, et pas seulement des Chromebook). C’est là qu’Intel aurait fort à perdre, puisque le fondeur a bien du mal à rivaliser sur le secteur des puces mobiles, peinant à miniaturiser ses puces.
Il faut dire que l’entreprise californienne est rattrapée par la concurrence. Certes, les puces du fondeur de Santa Clara sont toujours largement dominantes dans le monde des PC, mais la firme semble perdre peu à peu son monopole. Non seulement les gains de performances sont désormais très minces d’année en année sur ce secteur, mais le rapport qualité-prix s’avère également de moins en moins bon, surtout face à la montée en puissance des puces Ryzen d’AMD, devenues aujourd’hui une alternative parfaitement viable sur PC, et proposant un bien meilleur rapport qualité-prix. Quant à monter une tour ultra-puissante dans le but de jouer à des jeux vidéo, cela a du sens aujourd’hui, mais demain, lorsque les offres de cloud gaming se seront plus largement installées et qu’il sera possible de jouer à un titre AAA depuis un smartphone d’entrée de gamme ? Dans ce futur en approche, difficile de voir où pourrait vraiment se situer Intel, à moins que le fondeur californien ne se réinvente, tout comme l’industrie semble le faire autour de lui. Intel va alors devoir mettre les bouchées doubles pour regagner le coeur de ses utilisateurs, mais aussi de ses processeurs.
[amazon box=”B07ZTCVY9M”]
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
L’avènement d’une nouvelle ère dans l’informatique grand public basée sur ARM à été introduite par le Raspberry Pi ainsi que la fondation qui le parraine. Apple n’a fait que les suivre sur cette voie. Sur le marché des serveurs d’autres entreprises prestigieuses les ont également précédé. Après comme l’informatique individuelle est un bizness mûr et bien juteux, c’est principalement AMD qui dans l’immédiat va continuer à récolter le fruit des erreurs de Intel, ce durant au moins 2 ans encore semble-t-il. Après il est clair que le système de licence de ARM semble être est un modèle économiquement nettement plus rentable pour des sociétés qui s’y intéressent et qui ont de bon ingénieurs à disposition que le modèle du copyright non partagé de Intel (sauf avec Via et AMD, certainement pour éviter une situation de monopole…) qui vit sur ses royalties sans se faire trop de soucis depuis des années… Le jour ou on aura des Workstations à base d’ARM ce qui ne devrait pas tarder Intel ne pourra plus se permettre d’erreurs de gestion comme ils l’ont fait avec l’affaire su 14 nm…
la question elle est vite répondu…
Mais qu’est-ce que vous racontez ?? Le premier iPhone d’Apple (renouveau de l’ordinateur basé sur ARM) est apparu en 2007, le Rasberry Pi en 2012 ! De plus, vous semblez ignorer qu’à l’origine d’ARM en 1990, il y a les 3 entreprises suivantes : Acorn Computers, VLSI Technology, … et Apple Computer !
Acorn ! J’ai conservé mon Archimed, 1er ordinateur grand-public équipé d’un processeur RISC : parmi les tous 1ers ARM.
C’était déjà autre chose que le x86 !
L’iPhone de 2007 dont vous parlez n’est pas un ordinateur 🙂 Et en 2007 Qualcomm était déjà sur le coup avec les MSM7225 et MSM7625…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Qualcomm_Snapdragon
Et puis ce n’est pas parce que Apple a été actionnaire de la boîte en 1990 et que leurs créations sont celles d’Apple !? Part ailleurs ARM Ltd existe depuis depuis 1983 vraisemblablement avant que Appel n’y investisse…
https://fr.wikipedia.org/wiki/ARM_(entreprise)
Les architectures ARM sont des architectures externes de type RISC 32 bits (ARMv1 à ARMv7) et 64 bits (ARMv8)1 développées par ARM Ltd depuis 1983 et introduites à partir de 1990 par Acorn Computers.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_ARM
L’iPhone de 2007 dont vous parlez n’est pas un ordinateur 🙂 Et en 2007 Qualcomm était déjà sur le coup avec les MSM7225 et MSM7625…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Qualcomm_Snapdragon
Et puis ce n’est pas parce que Apple a été actionnaire de la boîte en 1990 et que leurs créations sont celles d’Apple !? Part ailleurs ARM Ltd existe depuis depuis 1983 vraisemblablement avant que Appel n’y investisse…
https://fr.wikipedia.org/wiki/ARM_(entreprise)
Les architectures ARM sont des architectures externes de type RISC 32 bits (ARMv1 à ARMv7) et 64 bits (ARMv8)1 développées par ARM Ltd depuis 1983 et introduites à partir de 1990 par Acorn Computers.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_ARM
Il y a aussi un truc dont vous ne parlez pas : La sécurité de leurs puces !
Ainsi, il y a actuellement une faille dans l’architecture des processeurs intel qu’il est tout simplement impossible de corriger (même par un patch matériel/logiciel). Et celà étant dû à l’architecture elle-même, cela restera un problème assez grave.
Car même si la faille n’est actuellement pas facile à exploiter, depuis qu’elle est connue, il est évident qu’avec le temps, les hackers de tous bords trouveront des moyens de plus en plus simple de l’utiliser.
Et là, je ne parle même pas de toutes les autres (dérivées de Meltdown et Spectre et consort).
Il y a aussi les énormes problèmes qu’ils ont pour rejoindre le club des graveurs de puces en 7nm et moins…
Tout ça pour dire qu’Intel, sur tous les plans, s’est bien trop longtemps reposé sur ses lauriers et sa place de leader absolu car les Ryzen d’AMD sont aujourd’hui bien plus que concurrentiels.
Dans le domaine pro où la gestion du multicoeur est centrale et particulièrement optimisée, intel est carrément à la ramasse et si dans les jeux, ils ne sont devant, ce n’est que d’une (particulièrement très) courte tête, surtout grâce à des fréquences un poil plus élevées.
Cependant, cela ne suffit plus. L’Allemagne, par exemple l’a bien compris et AMD y tient actuellement près de 80% des parts marché… C’est dire !
Et avec, donc, les puces ARM qui sont bien plus intéressantes à tous les niveaux, les choses ne vont faire qu’empirer pour Intel s’ils ne se réveillent pas sérieusement…
Mais qu’est-ce que vous racontez ?? Le premier produit informatique (iPad) d’Apple ( basé sur ARM) est apparu en 2010. L’iphone (4s) en 2011.
Merci d’avoir censuré ma réponse à athos, croyez bien que j’ai viré votre site web de mes favoris…