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Halloween 2023 : 5 jeux d’horreur atmosphérique à savourer sans modération

Vous adorez vous faire peur, mais détestez les jump-scares bêtes et méchants à outrance ? Nous avons ce qu’il vous faut.

Traditionnellement, Halloween est la meilleure période de l’année pour se faire peur, et le jeu vidéo est un médium qui peut s’avérer diablement efficace. Mais malheureusement, ce sous-genre est exceptionnellement hétérogène. Il regorge de pépites incroyablement immersives qui vous feront transpirer à grosses gouttes, mais pour les trouver, il faut fouiller dans une montagne de titres bas de gamme où l’horreur ne repose que sur des enchaînements de jump scares bêtes et méchants.

Pour vous aider à faire le tri, nous vous proposons cinq merveilles qui reposent sur une horreur atmosphérique conçue avec soin, et dont l’efficacité ne se résume pas à vous faire frôler l’arrêt cardiaque toutes les trois minutes pour cacher la pauvreté de leur concept. Âmes sensibles s’abstenir !

Little Nightmares I & II

Little Nightmares n’est décidément pas un jeu d’horreur classique. Oubliez les revenants et les effusions de sang ; le studio Tarsier propose une expérience mémorable grâce à sa superbe direction artistique, à la fois enfantine, grotesque et carrément dérangeante par moments.

Le joueur contrôle d’adorables petits personnages prisonniers d’un mystérieux univers habité par d’étranges individus qui ne leur veulent aucun bien. C’est un savoureux mélange d’infiltration et de réflexion bien dosé qui ne laissera personne indifférent, et une excellente façon de s’initier aux jeux qui font peur sans risquer la crise de panique totale. À essayer sans hésiter !

SOMA

SOMA est un autre excellent exemple d’horreur atmosphérique, porté par un vrai souci du détail et un level design impeccable. Le jeu vous emporte dans un environnement sous-marin particulièrement oppressant où la peur ne provient pas de monstres qui vous sautent à la figure, mais plutôt de tout ce que le joueur ne voit pas. Le jeu n’est pas entièrement exempt de jump scares, mais tous s’intègrent parfaitement à la trame narrative, qui est d’ailleurs l’un de ses gros points forts.

Contrairement à de nombreux jeux d’horreur, SOMA propose une histoire mystérieuse et terriblement engageante dans laquelle il est facile de se laisser happer. La narration, étonamment profonde et nuancée pour un titre de ce genre, se permet même des détours quasiment philosophiques qui donnent un supplément d’âme à ce jeu maîtrisé de bout en bout.

Martha Is Dead

Avec Martha is Dead, le petit studio italien LKA a pondu une interprétation assez unique du genre de l’horreur psychologique. L’histoire commence avec la mort tragique d’une jeune femme, et gravite autour des profonds traumatismes dont a hérité sa sœur jumelle. La narration a beau être un tantinet maladroite par moments, il faut reconnaître que la descente dans la folie de la protagoniste est particulièrement percutante. Elle devient même contagieuse au fil du temps ; plus on progresse dans cette fable, plus il devient difficile de faire la différence entre la réalité et les hallucinations post-traumatiques de Julia, et cette ambiguïté constante rend l’expérience encore plus sinistre.

Au bout du compte, Martha is Dead est un jeu profondément dérangeant qui explore des thèmes difficiles à travers une mise en scène esthétiquement très réussie, mais aussi très crue, voire excessivement gore par moments. Le genre de titre qui est absolument à proscrire pour les plus jeunes, mais que les amateurs de terreur psychologique auront beaucoup de plaisir à parcourir.

Darkwood

Véritable coup de cœur personnel, Darkwood est un jeu d’horreur-survie qui déborde de caractère et d’originalité. Dans ce genre parfois codifié à l’excès, rares sont les titres qui réussissent à installer une ambiance aussi profondément unique et efficace.

Le joueur incarne un protagoniste muet qui cherche à s’échapper d’une mystérieuse forêt labyrinthique, jonchée de personnages atypiques tous aussi bien écrits les uns que les autres. Et tout au long de ce voyage terrifiant, la direction artistique absolument fabuleuse du studio polonais Acid Wizard façonne une expérience vraiment mémorable qui ballotte le joueur entre la perplexité, le malaise, et la trouille la plus pure. Mention spéciale au sound design, absolument exceptionnel à tous les niveaux, et à la narration, aussi cryptique que convaincante.

Si vous êtes friand de chair de poule et d’univers originaux conçus avec soin par une équipe de passionnés, vous auriez tort de vous priver de cette pépite.

Visage

Visage vous place dans la peau d’un pauvre bougre chargé de découvrir les horribles secrets d’une maison hantée particulièrement lugubre. Rien de bien original jusque là ; mais là où le jeu de SadSquare studio se démarque, c’est par sa maîtrise époustouflante de la mise en scène. La caméra à la première personne, couplée à la gestion parfaite des effets de lumière, installe immédiatement une tension qui ne va faire que monter en puissance tout au long de l’aventure, notamment grâce à un sound design magistral qui en fait un chef d’œuvre d’horreur psychologique.

Parmi les cinq jeux de cette liste, c’est de loin celui qui contient le plus de jump scares. Mais ils sont extrêmement bien utilisés. Les développeurs ne cherchent pas à vous faire sauter au plafond pour le principe, mais à construire un sentiment d’appréhension et de vulnérabilité constant, pendant que le joueur s’immerge de plus en plus profondément dans cette ambiance terriblement sinistre et dérangeante. Un véritable chef d’œuvre qui ne demande qu’à faire exploser le trouillomètre des plus courageux d’entre vous !

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