Tokyo Vice / Le Dernier des Yakuzas
Alors d’accord, les Yakuzas ne sont peut-être pas le sujet le plus en adéquation avec Noël. Mais, honnêtement, il serait dommage de passer à côté la très bonne plume de Jack Adelstein. À travers Tokyo Vice, ce journaliste américain installé au Japon ayant couvert des affaires de trafics d’êtres humains et mis un pied dans le milieu du crime organisé, dresse un portrait sans filtre de la part sombre de la société japonaise. Derrière le portrait de son garde du corps dans Le Dernier des Yakuzas, Jack Adelstein montre l’évolution de la pègre japonaise des années 1960 à nos jours. Un diptyque littéraire qui oscille entre l’enquête journalistique et la docu-fiction qui a toute sa place dans votre bibliothèque.
Tokyo Vice et Le Dernier des Yakuzas, Jack Adelstein. Aux éditions Points (format poche), coffret à 16,40 euros.
Téléportation Japon
Dans Téléportation Japon, la vie quotidienne de l’archipel se raconte à travers la plume de Matthieu Pinon et l’objectif de Laurent Koffel. Ce recueil de reportages, parus à l’origine et pour la plupart dans Coyote Mag, est un outil indispensable pour tous les curieux qui rêvent ou envisagent de fouler le sol japonais. On y découvre les bonnes adresses pour profiter pleinement de la culture et la gastronomie locale, tout en apprenant le savoir-vivre et les mœurs de la société nippone. Un carnet de voyage qui vaut le coup d’être parcouru, ne serait-ce que pour profiter des superbes clichés de Laurent Koffel.
Téléportation Japon, Matthieu Pinon et Laurent Koffel. Aux éditions Ynnis, 16,90 euros.
L’oeuvre de Hayao Miyazaki
Impossible d’aborder l’animation japonaise sans parler de l’un des artistes les plus influents, talentueux et admirés du milieu : Hayao Miyazaki. Que ce soient à travers ses nombreux films pour le compte du studio Ghibli ou ses précédentes productions plus méconnues, le dessinateur biclassé réalisateur japonais connait un véritable succès à l’international. C’est sur ce personnage atypique du cinéma nippon que Gaël Berton a décidé de consacrer un ouvrage. L’oeuvre de Hayao Miyazaki se concentre aussi bien sur l’artiste que ses proches collaborateurs. Ett comme si cela ne suffisait pas, Gaël Berton se livre à une intéressante analyse des thèmes majeurs qui occupe chaque long-métrage de Miyazaki.
L’oeuvre de Hayao Miyazaki, Gaël Berton. Aux éditions Third, 24,90 euros.
Inside Japan
Grâce à l’oeil affuté de Roberto Badin, le Japon se raconte ici en images. Le photographe a réussi le tour de force de capturer la vie quotidienne japonaise sans tomber dans les clichés habituels. Inside Japan se place comme un ouvrage de photographies tout en contraste, soufflant le chaud et le froid. Les villes nippones, pourtant débordantes d’activités et de vie sont ici calmes, reposantes. L’opportunité aussi de profiter de la maîtrise de la lumière et du cadrage dont Roberto Badin a su faire preuve. On est en face d’un Japon que l’on a toujours pensé connaître, mais qui nous montre un visage inédit.
Inside Japan, Roberto Badin. Aux éditions Benjamin Blanck, 39,95 euros.
Mamoru Hosoda, Réalité augmentée
Tout aussi humaniste dans ses œuvres que Hayao Miyazaki, Mamoru Hosoda ne compte cependant que cinq films à son actif (on ne compte volontairement pas les deux longs-métrages Digimon ainsi que l’anime One Piece, qui sont des travaux de commandes). Cela n’empêche pas le réalisateur de 51 ans d’être l’un des visages de la nouvelle vague d’animation japonaise. Et c’est autant pour rendre hommage à son travail que pour offrir un regard différent sur l’ensemble de son oeuvre qu’une poignée de journalistes et passionnés se sont consacrés à l’écriture de Mamoru Hosoda, Réalité augmentée. Un mook qui revient aussi bien sur le parcours de l’artiste que sur ses inspirations et les thèmes récurrents qu’il glisse dans ses films.
Mamoru Hosoda, Réalité augmentée, collectif d’auteurs. Aux éditions Ynnis, 12,50 euros.
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