Six ans après le lancement de Disney+, Pixar présente sa première véritable série sur Disney+. Jusqu’ici, l’écurie d’animation s’était contentée de productions dérivées de ses plus gros succès au box-office mondial. Fourchette se pose des questions ou, plus récemment Rêves Production, les nouveautés sérielles s’inspiraient des univers de Toy Story, Vice-Versa ou encore Cars. En 2025, et alors que l’année s’annonce plutôt chargée pour la plateforme de streaming, c’est avec Gagné ou perdu que l’entreprise espère divertir ses jeunes abonnés. Une histoire tout à fait inédite et singulière, qui ont l’espérait, prouverait que le studio n’a rien perdu de sa superbe.
Car si Vice-Versa 2 a été un immense succès au box-office, Élémentaire ne s’en est pas trop mal sorti, la petite lampe bondissante commençait à montrer des signes de faiblesse après la pandémie. Buzz l’éclair a été un échec retentissant, tandis que d’autres films n’ont même pas pu profiter d’une exploitation cinématographique totale, comme pour Alerte Rouge, Luca ou Soul. Le format sériel, bien qu’il ne soit plus au cœur des préoccupations du studio selon les déclarations du créateur de Rêves Productions, offre-t-il à Pixar une opportunité de se réinventer ? On a vu les quatre premiers épisodes, voici notre avis.
De quoi ça parle ?
Gagné ou perdu évolue aux côtés des membres d’une équipe de softball. Alors qu’ils s’apprêtent à disputer un important match, les personnages sont aussi confrontés à des défis personnels qui risquent bien de compromettre leur chance de remporter la victoire. Chaque épisode se concentre sur un des joueurs ou de l’équipe encadrante. De la peur panique de la balle à la difficulté de jongler entre les études et les activités extrascolaires, Gagné ou perdu est un récit chorale qui ne devrait pas laisser les jeunes spectateurs insensibles… et leurs parents non plus.
De solides bases
Dès les premiers instants, Gagné ou perdu plante le décor. La série adopte le postulat de miser sur l’onirisme pour immortaliser les émotions de ses sujets. C’est déjà une formule qui a réussi à Pixar par le passé, avec Vice-Versa pour ne citer qu’elle. Comme bien des productions avant elle, la série naviguera donc entre merveilleux et réalité pour mieux aborder les défis de l’adolescence.
Le premier épisode raconte l’angoisse d’une joueuse qui n’arrive jamais à frapper la balle lorsqu’elle le doit. Une petite goutte de sueur va alors se matérialiser pour illustrer son anxiété. Si le procédé ne révolutionne rien, il se fait l’avant-propos d’une série qui ne se refusera pas de verser dans le drame autant que la comédie.
La dernière née du catalogue Pixar multiplie les bonnes idées. C’est particulièrement vrai pour le troisième épisode qui choisit de transformer une adolescente en entrepreneuse à succès dans les toilettes de son école. Plus largement, la série profite d’une direction artistique et d’une mise en scène qui prouve qu’elle n’a rien à envier à ses homologues sur le grand écran.
Des cheveux cotonneux aux textures des costumes et des décors, Gagné ou perdu est une nouvelle démonstration du talent de Pixar pour construire des univers convaincants et enthousiasmants. La création de Carrie Hobson et Michael Yates ne démérite pas et à mi-parcours, on ne peut qu’applaudir.
Home-Run ?
Outre l’indéniable talent technique de Pixar, Gagné ou perdu tire aussi profit de son format pour réinventer les standards de l’écurie. Avec la liberté offerte par le format épisodique, la série développe son propos autour de chapitres consacrés à chacun des personnages avant de livrer sans doute un ultime épisode compilation du jour fatidique.
Cet accent mis sur chaque héros permet de construire un certain suspense. On va voir nos héros se croiser, des événements centraux d’un épisode devenir des micro-événements dans les autres. La recette fonctionne, on se prend au jeu d’une série qui n’a aucun mal à nous passionner.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
