Les jeux vidéo continuent d’être une source d’inspiration pour l’industrie cinématographique et télévisuelle. Suivant les succès d’Arcane — inspirée du monde de League of Legends — et The Last of Us, Prime Video s’est donné pour défi de consacrer une série à la licence vidéoludique Fallout. Si les fans seront nombreux à la sortie de cette nouvelle production, elle ne s’adresse pas seulement à ceux qui ont exploré l’univers postapocalyptique né en 1997. Avec sa série, la plateforme espère rallier de nombreux spectateurs, passionnés de récits sur la fin de l’humanité et la vie après un événement cataclysmique. Mais pour apprécier cette adaptation comme il se doit, encore faut-il savoir de quoi il s’agit…
Deux décennies d’atompunk
Sous l’impulsion des studios Black Isle, le premier opus de la saga Fallout sort de terre en 1997. Sur PC, il consiste en un jeu vidéo de rôle où le joueur incarne plusieurs personnages qu’il fait évoluer au fil de l’histoire. Cette intrigue, d’ailleurs, prend place dans une uchronie qui s’étend entre XXIIe et le XXIIIe siècle. En 2077, une “Grande Guerre” atomique éclate. Pendant deux heures, un déluge de bombes atomiques frappe la Terre et ravage tout sur son passage. Mais quelques années plus tôt — au milieu d’une guerre sino-américaine — une société est née. Vault-Tec s’est lancé dans le commerce d’abris antiatomiques pour anticiper un éventuel conflit insoluble.
Ce sont ces bunkers souterrains qui servent d’abris à certains humains au moment où débute la série. C’est grâce à eux que l’humanité a une chance de continuer de prospérer. Les autres, ceux qui n’ont pas eu la chance de bénéficier d’une telle protection, sont morts ou se sont transformés en goules. Avec leur apparence d’humains momifiés, ces êtres possèdent une longévité hors norme et sont insensibles aux radiations. Dans ses thématiques comme son esthétique, Fallout se nourrit de la crainte du nucléaire née pendant la guerre froide.
Son univers rétrofuturiste a d’ailleurs été construit en référence directe aux années 50. C’est ce que l’on appelle “L’Atom Punk”, et c’est un style qui a inspiré bien des œuvres. Comme le “Cyberpunk” ou “Steampunk”, il convoque des éléments historiques et les modernise au moyen de technologies novatrices. Vault Boy est l’illustration parfaite de ces mélanges d’inspirations, lui qui est l’emblème d’une société à la pointe de la technologie mais qui adopte un look cartoonesque rétro.
Une adaptation, mais pas vraiment
Prime Video ne prend pas le risque de froisser les fans avec son adaptation. Plutôt qu’une transcription littérale des événements des neuf opus sortis entre 1997 et 2018, la série pioche ici et là pour construire un récit tout à fait inédit. Les joueurs peuvent se rassurer, leurs protagonistes préférés ne seront pas trahis par une adaptation chancelante.
Il s’agira de suivre Lucy, une jeune femme qui s’apprête à épouser le résident d’un autre abri. La série reprend néanmoins les mêmes codes que les jeux vidéo, en se concentrant sur des abris atomiques qui vivent de leurs récoltes, qui s’échangent des denrées et ne vont jamais à la surface. Néanmoins, après l’enlèvement de son père, la jeune femme n’a d’autre choix que de partir à la découverte du monde.
Le récit s’intéressera aussi Maximus, un militaire en formation qui a fait allégeance à la Confrérie de l’Acier. Cette organisation quasi religieuse est née de l’alliance de certains membres de l’armée américaine et de la communauté scientifique. Elle est dévouée à la préservation des technologies passées et a une ambition secrète que Maximus va peu à peu découvrir. Cette institution a été invitée dans tous les opus de la saga vidéoludique, d’une manière ou d’une autre.
Le dernier héros de cette aventure postapocalyptique n’est autre qu’une goule, l’un des êtres exposés aux radiations et à la longévité impressionnante. Sa présence permet de multiplier les entrées dans l’univers, d’offrir aux spectateurs une opportunité de le découvrir sous toutes les coutures. Il s’agira de le suivre dans le monde désolé du présent de Fallout, autant que dans le passé avant le début de la Grande Guerre.
Le glossaire de l’univers Fallout
- La Confrérie de l’Acier : une organisation militaire quasi religieuse qui œuvre à la sauvegarde des anciennes technologies.
- Goules : des humains ayant subi des mutations après avoir été exposés aux radiations. Ils apparaissent dans plusieurs états de décomposition.
- La Grande Guerre : le nom donné aux événements du 23 octobre 2077 qui ont conduit à la fin du monde tel que nous le connaissons.
- Gulper : une salamandre géante et mutée qui mange de la chair humaine.
- Vault Dweller : la manière dont on désigne une personne qui vit dans l’une des chambres fortes de Vault-Tec.
- Vault-Tec : c’est la société qui a créé les abris antiatomiques qui ont servi après la Grande Guerre.
Les créateurs de Westworld à la production
Pour sa première adaptation du genre, Prime Video n’a pas lésiné sur les noms célèbres. La plateforme s’est associée aux créateurs de Westworld pour produire Fallout. Lisa Joy et Jonathan Nolan sont ainsi investis dans le processus créatif, ils collaborent avec les créateurs Geneva Robertson-Dworet et Graham Wagner. La première a travaillé sur Captain Marvel tandis que le suivant compte parmi les œuvres notables The Office et Silicon Valley. Nolan a de son côté signé la réalisation des trois premiers épisodes
Côté distribution, Ella Purnell (Miss Peregrine et les Enfants Particuliers) donnera la réplique à Moises Arias (Hannah Montana). Les deux acteurs campent les résidents de l’abri 33. Walton Goggins se glisse quant à lui dans la peau nécrosée d’une goule tandis que c’est Aaron Moten qui incarne Maximus. Enfin, Prime Video s’est offert les services de Kyle MacLachlan pour jouer le père de Lucy.
Fallout est d’ores et déjà disponible sur Prime Video. Tous les épisodes sont proposés en simultanés, laissant aux adeptes du binge-watching l’opportunité de s’y donner à cœur joie. Les critiques semblent pour l’instant enthousiastes, laissant présager d’un joli succès pour cette production qui vaut le coup d’œil.
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