Après avoir passé une génération de console entière à vivre dans l’ombre de la licence FIFA, Pro Evolution Soccer, l’ancienne gloire de nos PS2 compte bien revenir doucement s’installer sur la new gen. Mais en a-t-il les moyens ?
Qui dit rentrée dit sortie de toute la panoplie de jeux de sport signée Electronic Arts. Et si l’éditeur n’a pas à s’inquiéter pour le nouveau Madden, ou encore NHL (qui nous a laissé une bonne impression), l’ombre de Konami règne toujours sur le terrain de football vidéoludique. Ancien leader du ballon rond, Pro Evolution Soccer a très mal vécu le passage à la PS3/Xbox 360, notamment grâce à un gros travail des studios d’EA pour revenir au firmament de ce très lucratif marché. Et si de nombreux gamers l’ont déjà enterré, plusieurs heures passées sur l’outsider japonais laissent penser que PES peut encore se faire une place au soleil… à côté de FIFA ? Voici pourquoi.
Graphismes
Nouvelle machine oblige, les deux titres arborent de beaux graphismes, et permettent de ce fait de s’immerger encore un peu plus dans les rencontres. Deux moteurs graphiques s’affrontent ici : le Ignite d’EA face au FOX Engine de Konami. Le premier propose un meilleur rendu en général, mais son concurrent se défend plutôt bien. Si Pro Evolution Soccer fait des merveilles concernant les visages, la carrure et la dimension athlétique des joueurs est mieux retranscrite sur FIFA. Même constat concernant les animations, plus fluides sur le titre d’EA. Bien qu’un gros travail ait été fait de ce côté là sur PES (notamment lors des contrôles et du déclenchement des frappes), certains changements de direction restent un poil trop robotiques. Rassurez-vous, on reste très loin de l’impression d’évoluer sur un damier comme il y a quelques années.
On sait qu’EA essaye de recréer l’ambiance authentique des stades depuis plusieurs épisodes, mais ce quinzième épisode apporte son lot de nouveautés, et dépasse sans peine le titre de Konami. Entre une pelouse réaliste, où les crampons s’enfoncent et abîment la terre, et des features propres à certains grands clubs (les chants de Liverpool, le « mur jaune » du Borussia Dortmund…) on comprend qu’EA a voulu flatter les fans de grosses écuries. Ces animations ne se retrouvent pas vraiment lorsqu’on joue avec Tijuana ou les Bristol Rovers (deux équipes fabuleuses !).
Gameplay
C’est évidemment sur cet aspect que les deux jeux sont les plus attendus. Alors que FIFA agit par petites touches, PES semble avoir évolué de bien belle manière. Tant et si bien que l’on se retrouve avec deux gameplays différents, mais plaisants. Cette année encore, le titre d’EA donne l’avantage aux phases offensives, avec des contre-attaques toujours aussi difficiles à stopper pour peu que l’attaquant soit véloce. Les buts sur corners rentrent moins facilement, ce qui n’est pas une mauvaise chose tant certains joueurs semblaient décisifs à ce niveau là. Reste des appels aériens (le fameux L1 /Triangle ou LB/Y) qui font toujours trembler les défenses axiales, et permettent des volées un peu trop efficaces à notre goût.
On note également des améliorations concernant les gardiens (suite à un partenariat avec le portier Tim Howard), avec notamment l’arrivée de nouvelles animations plus réalistes. Ces derniers réagissent en effet encore plus vite à l’avancée des joueurs adverses. En résultent une meilleure lecture du jeu, des sorties parfois très efficaces, mais aussi de nouvelles erreurs comme les frappes lointaines qui passent entre les jambes. Tout devrait bien se passer… avec Manuel Neuer.
PES semble plus se focaliser sur le milieu de terrain, et marquer est désormais plus difficile. Les passes en profondeur aériennes, nettement moins simples à doser, ne permettent pas de créer des appels aussi efficaces que sur FIFA. PES entend donc repenser le jeu à terre. On prend un vrai plaisir à chercher la faille dans la défense adverse. La construction est de mise, et cet aspect se ressent bien avec des équipes comme le FC Barcelone. Les contre-attaques restent malgré tout très efficaces, et les passes « à l’ancienne » de l’aile vers l’axe dans la surface de réparation, sont un peu trop faciles à rentrer.
Le ballon semble plus lourd, en particulier lors des frappes où l’on constate qu’il ne faut pas hésiter à mettre plus des trois quarts de la jauge de puissance. On constate également que le cuir ne rebondit pas constamment sur le gardien pour finir dans les pieds d’un attaquant. Une tendance, certes réaliste, que l’on retrouve un peu trop chez EA, et qui ne favorise pas le beau jeu.
Licences/ Modes de jeu
Ce dernier point, qui a toujours différencié les deux titres, sonne plutôt à l’avantage de FIFA, bien que PES propose du contenu intéressant. On déplore évidemment que la BundesLiga, la Premier League, et la D2 anglaise ne soient pas officiellement licenciées (avec les véritables joueurs cependant), mais le titre de Konami se rattrape en proposant de nombreuses sélections nationales (plus de 80 contre 47 pour FIFA), ainsi que la possibilité de jouer la Champions League, la Copa Libertadores et Sudamericana. Petit à petit, le studio tente donc de récupérer le maximum de licences possibles.
Inspiré par l’immense succès d’Ultimate Team, PES proposera une refonte de sa ligue des Masters en ligne, nommé MyClub. Ce dernier inclura des micro-transactions, qui permettront de recruter des joueurs lors des mercatos. Konami assure cependant que ce mode ne sera pas un pay to win, et que les joueurs qui ne veulent pas dépenser d’argent pourront sans problème bâtir une équipe compétitive en passant du temps sur le jeu. Reste à voir ce que tout cela donne dans les faits, surtout face au système particulièrement bien rodé de FIFA.
Les amateurs de football devraient en avoir pour leur argent cette année. Si la domination de FIFA se ressent sur certains aspects techniques, PES semble enfin avoir des clés pour séduire (anciens) habitués et néophytes ! Konami ayant fait le choix de sortir son titre un mois plus tard, le raz-de-marée d’EA devrait cette fois encore trouver un large public, mais nous conseillons à tous les joueurs indécis de tester les deux titres (la démo de PES 15 est disponible sur le PSN et XBL) avant de faire leur choix. Vous pourriez bien être surpris.
Qui dit rentrée dit sortie de toute la panoplie de jeux de sport signée Electronic Arts. Et si l’éditeur n’a pas à s’inquiéter pour le nouveau Madden, ou encore NHL (qui nous a laissé une bonne impression), l’ombre de Konami règne toujours sur le terrain de football vidéoludique. Ancien leader du ballon rond, Pro Evolution Soccer a très mal vécu le passage à la PS3/Xbox 360, notamment grâce à un gros travail des studios d’EA pour revenir au firmament de ce très lucratif marché. Et si de nombreux gamers l’ont déjà enterré, plusieurs heures passées sur l’outsider japonais laissent penser que PES peut encore se faire une place au soleil… à côté de FIFA ? Voici pourquoi.
Graphismes
Nouvelle machine oblige, les deux titres arborent de beaux graphismes, et permettent de ce fait de s’immerger encore un peu plus dans les rencontres. Deux moteurs graphiques s’affrontent ici : le Ignite d’EA face au FOX Engine de Konami. Le premier propose un meilleur rendu en général, mais son concurrent se défend plutôt bien. Si Pro Evolution Soccer fait des merveilles concernant les visages, la carrure et la dimension athlétique des joueurs est mieux retranscrite sur FIFA. Même constat concernant les animations, plus fluides sur le titre d’EA. Bien qu’un gros travail ait été fait de ce côté là sur PES (notamment lors des contrôles et du déclenchement des frappes), certains changements de direction restent un poil trop robotiques. Rassurez-vous, on reste très loin de l’impression d’évoluer sur un damier comme il y a quelques années.
On sait qu’EA essaye de recréer l’ambiance authentique des stades depuis plusieurs épisodes, mais ce quinzième épisode apporte son lot de nouveautés, et dépasse sans peine le titre de Konami. Entre une pelouse réaliste, où les crampons s’enfoncent et abîment la terre, et des features propres à certains grands clubs (les chants de Liverpool, le « mur jaune » du Borussia Dortmund…) on comprend qu’EA a voulu flatter les fans de grosses écuries. Ces animations ne se retrouvent pas vraiment lorsqu’on joue avec Tijuana ou les Bristol Rovers (deux équipes fabuleuses !).
Gameplay
C’est évidemment sur cet aspect que les deux jeux sont les plus attendus. Alors que FIFA agit par petites touches, PES semble avoir évolué de bien belle manière. Tant et si bien que l’on se retrouve avec deux gameplays différents, mais plaisants. Cette année encore, le titre d’EA donne l’avantage aux phases offensives, avec des contre-attaques toujours aussi difficiles à stopper pour peu que l’attaquant soit véloce. Les buts sur corners rentrent moins facilement, ce qui n’est pas une mauvaise chose tant certains joueurs semblaient décisifs à ce niveau là. Reste des appels aériens (le fameux L1 /Triangle ou LB/Y) qui font toujours trembler les défenses axiales, et permettent des volées un peu trop efficaces à notre goût.
On note également des améliorations concernant les gardiens (suite à un partenariat avec le portier Tim Howard), avec notamment l’arrivée de nouvelles animations plus réalistes. Ces derniers réagissent en effet encore plus vite à l’avancée des joueurs adverses. En résultent une meilleure lecture du jeu, des sorties parfois très efficaces, mais aussi de nouvelles erreurs comme les frappes lointaines qui passent entre les jambes. Tout devrait bien se passer… avec Manuel Neuer.
PES semble plus se focaliser sur le milieu de terrain, et marquer est désormais plus difficile. Les passes en profondeur aériennes, nettement moins simples à doser, ne permettent pas de créer des appels aussi efficaces que sur FIFA. PES entend donc repenser le jeu à terre. On prend un vrai plaisir à chercher la faille dans la défense adverse. La construction est de mise, et cet aspect se ressent bien avec des équipes comme le FC Barcelone. Les contre-attaques restent malgré tout très efficaces, et les passes « à l’ancienne » de l’aile vers l’axe dans la surface de réparation, sont un peu trop faciles à rentrer.
Le ballon semble plus lourd, en particulier lors des frappes où l’on constate qu’il ne faut pas hésiter à mettre plus des trois quarts de la jauge de puissance. On constate également que le cuir ne rebondit pas constamment sur le gardien pour finir dans les pieds d’un attaquant. Une tendance, certes réaliste, que l’on retrouve un peu trop chez EA, et qui ne favorise pas le beau jeu.
Licences/ Modes de jeu
Ce dernier point, qui a toujours différencié les deux titres, sonne plutôt à l’avantage de FIFA, bien que PES propose du contenu intéressant. On déplore évidemment que la BundesLiga, la Premier League, et la D2 anglaise ne soient pas officiellement licenciées (avec les véritables joueurs cependant), mais le titre de Konami se rattrape en proposant de nombreuses sélections nationales (plus de 80 contre 47 pour FIFA), ainsi que la possibilité de jouer la Champions League, la Copa Libertadores et Sudamericana. Petit à petit, le studio tente donc de récupérer le maximum de licences possibles.
Inspiré par l’immense succès d’Ultimate Team, PES proposera une refonte de sa ligue des Masters en ligne, nommé MyClub. Ce dernier inclura des micro-transactions, qui permettront de recruter des joueurs lors des mercatos. Konami assure cependant que ce mode ne sera pas un pay to win, et que les joueurs qui ne veulent pas dépenser d’argent pourront sans problème bâtir une équipe compétitive en passant du temps sur le jeu. Reste à voir ce que tout cela donne dans les faits, surtout face au système particulièrement bien rodé de FIFA.
Les amateurs de football devraient en avoir pour leur argent cette année. Si la domination de FIFA se ressent sur certains aspects techniques, PES semble enfin avoir des clés pour séduire (anciens) habitués et néophytes ! Konami ayant fait le choix de sortir son titre un mois plus tard, le raz-de-marée d’EA devrait cette fois encore trouver un large public, mais nous conseillons à tous les joueurs indécis de tester les deux titres (la démo de PES 15 est disponible sur le PSN et XBL) avant de faire leur choix. Vous pourriez bien être surpris.
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