[Dragon Ball Super : Broly] Ce qu’on sait déjà du film et pourquoi il effraie les fans

Pas le temps d’attendre

Dragon Ball Super va avoir droit à son premier long-métrage. Prévu pour le mois de décembre prochain, le film dirigé, en partie, par Akira Toriyama intrigue autant qu’il agace. Les raisons sont nombreuses et finalement assez légitimes. Alors que la série débutée en juillet 2015 s’est terminée sur les chapeaux de roues, la Toei emboîtait rapidement le pas en annonçant que ce n’était qu’une pause que s’accordaient le studio et ses équipes avant de nouvelles aventures.

Très vite, un court teaser présentant Gokû aux prises avec un énigmatique ennemi enflammait la toile et suscitait immédiatement maintes interrogations. Comme de nombreux fans, nous pensions à l’époque que ce nouvel adversaire n’était autre que Yamoshi, le premier Super Saiyan de l’histoire, celui par qui tout a débuté. Malheureusement, tout est plus simple.

https://www.youtube.com/watch?v=g0A0Rp45wTs

Yamoshi, c’est un personnage mystérieux, décrit par Akira Toriyama lui-même comme un guerrier extrêmement puissant, le premier à avoir dépassé ses limites et à s’être rebellé contre l’idéologie agressive et dictatoriale du peuple Saiyan. Forcément, on a eu envie d’en savoir plus, comme cela peut-être le cas pour les fans de Star Wars avec les midi-chloriens « ceux qui contrôlent vraiment la Force » comme l’avoue George Lucas. Mais, à la vue des images et informations diffusées ces dernières semaines, il est peu probable que Yamoshi soit présent dans le film Dragon Ball Super.

Goodbye Yamo

Certes, rien n’indique que le personnage ne sera pas évoqué. Ce sera peut-être le cas par Paragus, le père de Broly et Saiyan le plus âgé encore en vie. Ce dernier pourrait en effet connaitre l’histoire réelle de ce guerrier ancestral et nous en apprendre plus sur la force de ce peuple de guerriers dont Gokû parait être le souverain. Quelques théories de fans évoquent même une appartenance familiale entre Paragus et Yamoshi, ce qui ferait de Broly son descendant direct et, peut-être, celui qui a réussi à égaler ses pouvoirs.

Et finalement, quelles différences avec la version de 1993 et celle de 2018 ?  L’armure, les yeux et les cheveux sont différents tandis que le Saiyan légendaire présente également d’importantes cicatrices sur le corps et le visage. Si l’on en croit les premiers clichés présentés, ce Broly ‘canon’ aura droit à, au moins, trois formes différentes. La première en Saiyan classique, les cheveux noirs similaires à ceux de Gokû et Vegeta. La seconde, en Super Saiyan avec une couleur semblable à celle des héros de l’animé, à savoir jaune/doré. Puis, une troisième version qui rappelle forcément le design original du personnage avec des cheveux verts.

Cette fois, pour surfer sur la vague du « film canon » on nous promet qu’Akira Toriyama, bien plus loquace ces derniers mois que sur les vingt dernières années, « a lui-même écrit le background scénaristique du personnage et travaillé sur le scénario ». On peut même lire dans le V-Jump du mois dernier « qu’il s’agit du long-métrage où le mangaka s’est le plus impliqué de toute sa carrière ». Même sur le site officiel de ce vingtième film, on peut lire un message de l’auteur japonais. Beaucoup de communication qui n’a qu’un but : rassurer les fans.

[nextpage title=”Broly et les autres”]Il faut avouer en effet que les doutes peuvent être permis. Alors que Dragon Ball Super n’a pas vraiment répondu aux attentes des fervents premiers lecteurs et spectateurs de l’œuvre originale, ce projet pourrait finir par devenir une épine dans le pied des producteurs. La tendance est nette depuis trois ans désormais : la Toei et les studios qui s’occupent des intérêts de la franchise souhaitent surfer sur la fibre nostalgique en reprenant bon nombre d’éléments propres à la série Dragon Ball Z.

Ainsi, sans grande cohérence, on a pu retrouver Freezer en tant qu’ennemi puis en tant qu’allié (avant qu’il ne redevienne un ennemi…), Tortue Géniale est venu combattre à la place de héros plus puissants (et qui savaient voler), Piccolo s’est sacrifié pour sauver la vie de Gohan, Vegetto a fait son retour, C-17 est devenu le chouchou du public, Trunks est revenu du futur, etc. Autant d’éléments qui font penser que les scénaristes n’ont plus d’idées et font du neuf avec du vieux. Et encore, on ne veut pas évoquer les incohérences “de puissance” du show qui permettent à des guerriers comme C-17 de tenir tête à Jiren (qui est bien plus puissant que Gokû lui-même plus puissant que C-17) ou bien à Tortue Géniale de réaliser plusieurs Mafuba à la suite (alors qu’un seul devrait lui être fatal compte tenu de la puissance des guerriers qu’il enferme).

Par nostalgie et envie de voir Dragon Ball retrouver ses lettres de noblesse, les fans se sont tus, espérant secrètement que le niveau se relèverait un jour. Bien que plusieurs épisodes de la série aient été d’une grande qualité, un sentiment mitigé persiste encore et toujours.

Suffisamment intéressant ?

Dragon Ball Super : Broly n’efface en rien ces doutes. Pire même, il les ravive un peu plus. Encore une fois, les producteurs se permettent d’effacer un film apprécié et des personnages charismatiques pour tout ‘remettre à zéro’. Certes, le design et les moyens alloués pour créer ce long-métrage laissent augurer d’une œuvre de qualité, mais c’est la cohérence qui pourrait, une fois encore, faire défaut.

Que sait-on déjà du projet ? Il se situe quelques jours/semaines après Le Tournoi du Pouvoir qui a vu Gokû et Vegeta confrontés à leurs propres limites et faiblesses. Jiren a laissé une marque indélébile dans l’esprit de nos héros qui savent pertinemment qu’il y aura toujours quelqu’un de plus fort qu’eux pour les défier. Cela tombe bien, Broly débarque sur Terre.

On ne sait pas pourquoi ce Saiyan arrive et quelles sont ses ambitions. Comme dans le film de 1993, il semble que Paragus soit à la manœuvre et contrôle, certainement par le biais d’un mécanisme à distance, son fils. Néanmoins, là où l’intérêt pourrait être réel, c’est en connaissant les intentions de ces hommes, qui ont une armée derrière eux et en comprenant leur arrivée sur Terre après tant d’années. Surtout, la présence de Freezer, qui combat Broly, laisse entrevoir une corrélation scénaristique entre le passé et le présent (domination des Saiyans par Freezer durant de nombreuses années).

Beerus, le Dieu de la destruction, pourrait enfin avoir un rôle prépondérant et intéressant puisqu’il devrait être mis à l’épreuve et dévoiler des éléments sur l’origine de la race des Saiyans (existence, puissance, don,…). De plus certains auront remarqué qu’un passage de la bande-annonce, lorsque l’on voit une main sur la vitre d’une capsule de voyage Saiyan, rappelle le chapitre bonus du manga Jaco the Galactic Patrolman qui revenait sur le départ d’un Gokû bébé, envoyé par son père Bardock pour éviter la guerre. On pourrait donc également en connaitre plus sur cette partie rarement explorée de la vie de celui qui était nommé au départ Kakarotto.

Un arc et ça repart

Autre élément important qui doit être souligné : l’annonce et présentation ces dernières semaines de plusieurs personnages qui appartiennent à l’armée de Freezer. Nommés Beriblu, Kikono, Cheelai et Lemo, ces derniers auront un rôle important dans le film. Cela induit forcément que Freezer, après avoir ressuscité grâce à Beerus et Whis, se sera constitué une nouvelle armée avec des individus qui sauront lui apporter plusieurs avantages.

Ces derniers, dont la plupart avaient juré fidélité au Roi Cold (le père de Freezer), pourraient bien être amenés à gagner en importance via les prochaines échéances de Dragon Ball Super. En effet, vous n’êtes pas sans savoir que ce vingtième film sera en réalité un arc à part entière du show télévisé qui a pour but de relancer l’intrigue de la série. Il est ainsi fort possible que plusieurs personnages du long-métrage, Broly et Freezer en tête, soient les grands antagonistes de la prochaine saison de Dragon Ball Super, attendue pour 2019.

Néanmoins, en tant que fan depuis plus de deux décennies de Dragon Ball, on ne peut qu’attendre avec hâte ce nouveau film, qui sortira le 14 décembre au Japon. En France, le Grand Rex devrait avoir la primeur d’une diffusion déjà scrutée du coin de l’œil par bien des spectateurs. Si certains annoncent une sortie française, dans la salle parisienne, pour la fin de l’année, il serait plus logique de devoir patienter jusqu’aux premiers mois de 2019 avant de vivre l’affrontement dantesque entre Gokû et Broly en VOST. On ne manquera pas de vous tenir au courant.

https://www.youtube.com/watch?v=tY7qf9Cd21g

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