L’année d’après
La Switch s’approche tout doucement de ses dix-huit mois d’activité. Sortie le 3 mars 2017, la console s’est déjà écoulée à près de 20 millions d’exemplaires dans le monde. Avec des exclusivités comme Zelda : Breath of the Wild, Super Mario Odyssey, Splatoon 2 ou Mario et Les Lapins Crétins : Kingdom Battle, la petite hybride possède déjà de sérieux arguments pour plaire. Mais, comme il ne faut jamais se reposer sur ses acquis, de nouveaux titres majeurs sont attendus dans les prochains mois. Qu’il s’agisse de projets exclusifs ou de moutures spéciales,voici nos premières impressions sur quatre titres majeurs.
Super Smash Bros. Ultimate
Plus de quatre ans après l’opus Wii U et 3DS, la licence phare de combat de Nintendo revient. Et dès sa présentation à l’E3 de Los Angeles, on savait à quoi s’attendre avec pléthore de personnages à maîtriser et de nombreux stages à découvrir. Manette en main, on ressent la volonté des développeurs d’apporter un vent nouveau à la série. Si l’épisode Wii U était parfois la cible des critiques, notamment en ce qui concerne son rythme, ce nouveau volet change la donne. Très dynamique, le jeu retrouve vite l’image d’un crossover déjanté regroupant des personnages venus d’univers différents. Pour cet épisode, on note l’arrivée de nouveaux personnages, Ridley de Metroid et Inkling de Splatoon.
La volonté de Nintendo était ainsi de répondre aux attentes des joueurs et on doit dire que les deux guerriers sont bien différents à prendre en main. Mais il faut être clair : s’il devrait plaire aux puristes, Super Smash Bros. Ultimate n’en reste pas moins un titre difficile d’accès et encore plus difficile à maîtriser. Pour un joueur lambda, il est souvent ardu de comprendre comment sortir les coups tout en évitant de se faire éjecter de l’arène. Appuyer sur tous les boutons n’a aucun sens et il faudra des heures aux nouveaux venus avant de véritablement prendre du plaisir, surtout que chaque combattant à ses spécificités, certains étant plus aisés à dompter que d’autres. Les habitués de la série, fans de la franchise et qui continuent de taquiner Melee, l’épisode Gamecube, devraient être aux anges.
Certains ajustements au niveau du gameplay permettent de gagner en efficacité, notamment en ce qui concerne les attaques sautées ou les esquives et vont apporter plus de confort aux joueurs. Les coups spéciaux eux paraissent plus aisés à mettre en place et plus rapides à se concrétiser. Techniquement, on nous promet que le jeu tournera en 60 images par seconde sur l’ensemble des modes de la console, en 720p sur tablette et en 1080p sur le téléviseur. Le jeu est, logiquement, le plus beau de la franchise avec de nombreux détails et effets qui s’affichent à l’écran ainsi que des modélisations de qualité pour l’ensemble des personnages. Reste à définir l’intérêt du titre sur la durée puisqu’on ne connait pas encore son contenu exact.
Nombre de joueurs espèrent ainsi qu’un mode Aventure, présent sur Wii, sera de la partie pour apporter une dimension plus scénarisée au jeu. Quant aux personnages, il sera possible d’en débloquer une partie en surmontant certains défis. Non, tout le roster sera disponible dès le départ et Waluigi devrait bel et bien être absent. Réponse définitive le 7 décembre 2018.
Pokémon Let’s Go
GameFreak promettait depuis des mois « travailler sur un nouveau Pokémon au moins aussi ambitieux que Zelda et Super Mario Odyssey ». Mais avant d’y avoir droit, il faudra se focaliser sur Pokémon Let’s Go Evoli & Pikachu, deux versions qui font irrémédiablement penser à Pokémon Jaune, sorti dans nos contrées européennes en juin 2000. Avec les 151 créatures de la première génération et quelques versions dérivées, le jeu promet donc de retourner aux sources de la franchise tout en y ajoutant quelques nouveautés. Nous avons eu la chance d’y jouer avec la manette Pro de la Switch, mais aussi avec la « Pokéball Plus ».
Très vite, on retrouve nos repères puisque Kanto, la région dans laquelle se situe cet épisode, nous a déjà été présenté par le passé. Du côté de la prise en main, ces versions Let’s Go ne prennent pas de risques. Le monde qui nous entoure est découpé en plusieurs zones (villes, forêts, montagnes, etc.) où l’on peut combattre des dresseurs ou partir capturer des Pokémon. Les affrontements sont un poil plus dynamique que dans les moutures parues ces dernières années sur 3DS, la puissance de la Switch aidant forcément. Néanmoins, pas de grandes nouveautés puisque les créatures paraissent encore assez statiques, bien que leurs attaques profitent d’effets légèrement revus à la hausse. La réalité, c’est que ces titres donnent l’impression d’avoir été pensés comme des Pokémon Go plus complets.
Ainsi, comme dans le jeu mobile, il faut capturer les Rattata et autres Roucool via le système de lancer de Pokéball dans un petit cercle. Bien évidemment, il est préférable pour s’assurer une entière réussite de faire baisser la vie des petites bêtes et de leur donner des friandises, comme des baies. Sinon, cet épisode reprend les bases classiques du J-RPG et de ce qui a été fait par le passé sans jamais révolutionner le tout. Si certains commencent à pester contre ce manque de nouveautés, d’autres y verront l’opportunité de découvrir la série et de comprendre et maîtriser ses bases. Avec la « Pokéball Plus », petite manette qui peut remplacer le Joy-Con, les sensations sont assez bonnes et la reconnaissance de mouvements, lorsqu’on tente de capturer un Pokémon, est plus que satisfaisante. Reste à voir désormais si cette option peut être intéressante sur la durée ou s’il ne s’agit là que d’un gadget onéreux qui prendra vite la poussière.
Techniquement en tout cas, les équipes de GameFreak n’ont pas changé la formule. Les personnages paraissent sortir tout droit d’un manga Super Deformed même si, console de salon oblige, les détails sont plus présents et les textures plus fines. Quant aux Pokémon eux-mêmes, ils nous ont paru plus mignons que jamais et nombreux sont ceux qui voudront les capturer tous. Quant à la connexion avec Pokémon GO, on attend de voir son intérêt réel à la sortie du jeu, calée au 16 novembre 2018.
[nextpage title=”FighterZ et FIFA 19″]
Dragon Ball FighterZ
Sorti il y a tout juste cinq mois en Europe (notre test), Dragon Ball FighterZ va bien avoir droit à une mouture sur Switch. Le jeu de combat d’Arc System Works était vraiment attendu sur la petite hybride de Nintendo par des joueurs en manque de transformations et de Ka Me Ha Me Ha. Et après plusieurs batailles livrées manette en mains, force est de constater que les sensations sont au rendez-vous. Qu’on possède déjà les versions PS4/Xbox One ou qu’on soit novice, on retrouve tout ce qui fait le charme du titre édité par Bandai Namco.
Combats très dynamiques, gameplay accessible, mais compliqué à maîtriser, animations de qualité, grande fluidité durant les affrontements, autant d’éléments toujours présents qu’on se fait une joie de redécouvrir. Quant aux modes de jeu, il ne devrait pas y avoir de différences entre la mouture Switch et ses aînées : Histoire, Versus, En Ligne, Arcade, Arène,…tout devrait être présent dès la sortie de la version Day One. Pour ce qui est des contenus inhérents au Season Pass, ils devraient eux aussi être accessibles contre quelques euros.
Notons néanmoins quelques petits ajouts : avec la manette Pro de la Switch, il est possible de mettre en place certains « raccourcis » pour réaliser plus vite ses attaques spéciales. Il n’a pas été précisé si tel était le cas durant les affrontements en ligne. De plus, on nous promet des contenus « estampillés Nintendo » à venir au fur et à mesure du temps (skins spéciaux, thèmes musicaux…).
Quant à la partie technique, si on nous a répété à plusieurs reprises que « Dragon Ball FighterZ tournait en 60 images par seconde en mode portable ou TV » rien n’a été confirmé concernant la résolution. On évoque du 720p pour le premier et du 900p pour le second. Cela se ressent quelque peu à l’écran lorsqu’on passe d’une version PS4 Pro à Switch même s’il n’y a rien de très dérangeant. Les couleurs sont plus fades et les modélisations moins nettes. Des petits défauts qui pourraient ne plus se voir dès lors qu’on passe en mode portable, l’écran LCD de 6,2 pouces faisant souvent un excellent travail. Il faudra ensuite tester de la prise en main sur la longueur. On vous en dira plus pour la sortie du jeu, prévue pour le 28 septembre prochain.
FIFA 19
Si l’année dernière, EA avait réussi à vendre son jeu de football comme des petits pains, sur PS4, Xbox One, mais aussi sur Switch, l’éditeur savait qu’il allait devoir faire des efforts pour convaincre les puristes cette année. Et, bonne nouvelle pour les fans de ballon rond qui comptaient emmener leur jeu partout avec eux, le cru 2019 parait être bien meilleur que celui de l’année passée. Si on ne retrouve pas les mêmes sensations que sur les versions consoles « standards » et que les développeurs ont dû, forcément, consentir à des efforts pour rendre la mouture Nintendo accessible, il faut bien constater qu’on est face à un vrai FIFA sur portable.
Côté gameplay, les joueurs paraissent plus intelligents dans leurs déplacements et un véritable effort a été fait quant aux contrôles et au jeu dos au but. Les équipes adoptent ainsi des comportements rationnels tandis que les contacts paraissent enfin réalistes. Techniquement, si l’édition pour la console de Nintendo ne profite pas de Frostbite, le moteur Ignite créé spécialement fait très bien le travail. Les joueurs profitent ainsi de modélisations d’excellente qualité et l’ambiance générale dans les stades, ainsi que les différents effets de lumière sont bien retranscrits.
On ressent la volonté des développeurs de ne pas laisser les joueurs Switch à l’écart et c’est une attention plus que louable. Reste à s’assurer que côté « contenus », ces derniers profiteront de la même chose que leurs confrères sur PS4 et Xbox One. Réponse définitive le 28 septembre prochain.
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