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[Dossier] On a sélectionné pour vous les 5 pires et les 5 meilleurs films de super-héros

Le cinéma super-héroïque marque notre décennie de son empreinte. Un genre qui connait l’impulsion de Marvel, tout d’abord, avec son Marvel Cinematic Universe, ainsi que de…

Le cinéma super-héroïque marque notre décennie de son empreinte. Un genre qui connait l’impulsion de Marvel, tout d’abord, avec son Marvel Cinematic Universe, ainsi que de DC (via Warner) avec son univers en construction. Les deux maisons d’édition se sont affrontées pendant des décennies sur papier, et les voilà maintenant confrontées sur grand écran. En comptant seulement les produits de ces deux studios (sans compter la Fox, par exemple), nous aurons au minimum quatre films de super-héros par an. Et ce n’est pas près de s’arrêter.

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Mais avant ce combat des univers, il y en a eu beaucoup, des films avec des gars en collant. Les premiers héros se sont illustrés dans les serials, diffusés dans les cinémas américains dans les années 40 et 50. De même, Batman a eu le droit à son premier film en 1966.

C’est le Superman de Richard Donner, en 1978, qui a vraiment lancé le genre. Les années 80 sont marquées par de premières productions souvent bancales. Mais c’est avec Batman en 1989 que le style super-héroïque a connu la gloire, avant de connaître une deuxième naissance avec l’émergence des univers partagés en 2008 avec Iron Man.

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Dans ce petit dossier, nous allons vous parler de dix films de super-héros. Dix films qui ont marqué le genre par leur qualité… ou leur faiblesse. Néanmoins, chaque film a son importance, que ce soit par son apport au genre ou son contexte.

[nextpage title=”Les pires films de super-héros”]

Des purges, il y en a eu dans le monde des super-héros. On pourrait vous parler de Green Lantern, de Captain America 1990, de Suicide Squad ou même d’Elektra. Néanmoins, il existe encore pire dans le monde des gens en collants. Des films qui sont certes mauvais, mais qui ont le mérite d’avoir fait comprendre aux studios que quelque chose ne tournait pas rond. De plus, un mauvais film est toujours intéressant à étudier dans son contexte. Nous allons donc nous pencher sur cinq cas de films complètements moisis. Des films qui, même s’ils sont très mauvais, sont toujours agréables à regarder avec des bières et des potes.

L'affreux Elektra de 2004
L’affreux Elektra de 2004

Notons que ces films sont classés par ordre chronologique, et non par ordre de qualité.

Superman IV (1987)

Le premier Superman de Richard Donner a porté brillamment le personnage emblématique à l’écran. Puis, le film a connu trois suites. Et la qualité a baissé au fil des épisodes. Après l’échec du troisième volet en 1983, la licence passe sous l’égide de la Cannon, la plus grande usine à nanars des années 80. Et le studio lance un quatrième volet avec le casting d’origine, mais avec un budget ridicule de 17 millions de dollars.

Superman IV voit donc le jour en 1987 et est un échec total, aussi bien critique que commercial. Il faut dire que le discours neuneu, le scénario complètement surréaliste ainsi que les acteurs faisant simplement acte de présence n’aident pas.

Superman IV enterre la licence Superman au cinéma, tant elle ne fait plus recette. En 1997, Tim Burton essaye de donner un nouveau souffle au personnage avec Superman Lives (avec Nicolas Cage dans le rôle titre), mais le projet est finalement mis à la poubelle. Il faudra attendre 2006 pour un nouveau long-métrage : Superman Returns.

Un film réalisé par Bryan Singer dont la filiation avec la saga d’origine est particulière. En effet, il se veut la suite de Superman I et II, mais occulte totalement Superman III et IV. Néanmoins, il réalise encore une contre-performance au box-office et il faudra attendre 2013 pour revoir le personnage dans Man of Steel de Zack Snyder.

Steel (1997)

Warner veut lancer un nouveau personnage DC à l’écran avec Steel. Bien que petit, le projet naît tout de même d’une bonne volonté. Néanmoins, le film est une catastrophe totale, tant par son non respect du matériau d’origine que sa réalisation aux fraises.

Steel, c’est surtout l’ambition de faire de Shaquille O’Neal, alors basketteur dans l’équipe des Lakers, une star du cinéma d’action. Après l’échec de Kazaam, Steel est donc sa nouvelle chance. Une chance gâchée, tant le film est ridiculement mauvais. Certains affirment même à demi-mot qu’il a convaincu la Warner de ne plus tenter de films avec des super-héros inconnus. Steel a engrangé moins de deux millions de dollars au box-office pour un budget de… 16 millions.

Batman et Robin (1997)

Un classique. Batman et Robin est le film qui a tué Batman au cinéma, l’obligeant à une pause de huit ans. Après Batman Le Défi, la Warner remplace Tim Burton, souhaitant un univers plus cartoon afin de vendre des produits dérivés. Batman Forever sort en 1995 et une suite est lancée. Joel Schumacher rempile et décide cette fois d’y aller à fond, pour rendre hommage au Batman des années 1960.

Néanmoins, le film est mauvais. Très mauvais. Ce n’est pas l’aspect cartoon qui gêne, mais bien la non-compréhension du ton par Schumacher. Si Batman 66 était ridicule mais subtil, Batman et Robin se vautre dans la bêtise crasse et s’y roule avec plaisir. Ajoutez à cela un casting en roue libre total (mention spéciale à un Schwarzy alors décadent qui donne tout ce qu’il a pour ne pas sombrer) et un scénario des plus plats : vous avez Batman et Robin.

Mais ce qui fait le plus mal, c’est de savoir que Batman et Robin ainsi que Batman Forever sont bien considérés comme des suites aux deux films de Burton.

Un cinquième volet devait voir le jour après B&R. Néanmoins, devant la catastrophe critique et l’échec d’autres projets comme Steel, la Warner abandonne, laissant Batman tranquille pour un temps. Les huit années suivantes sont parsemées de projets plus ou moins sérieux. Clint Eastwood est envisagé pour jouer un vieux Batman dans l’adaptation de The Dark Knight Returns, Darren Aronofsky travaille un temps sur un film Batman très (trop ?) sombre, où notre héros pète sauvagement des dents et vit comme un clochard dans le métro. Mais la renaissance viendra avec un certain Christopher Nolan, qui met en scène Batman Begins en 2005.

Catwoman (2003)

Un gros bon navet, celui-là. Réalisé par le français Pitof (Vidocq), Catwoman est sans doute le pire film de super-héros que nous ait offert Warner. Le matériau de base ? On s’en cogne !

Halle Berry, Sharon Stone, Lambert Wilson, le film jouit d’un casting très correct. Mais la réalisation aux fraises (ce montage, au secours !), son histoire complètement farfelue racontée d’un ton très premier degré, ses scènes de combats tournées à l’arrache, ses effets spéciaux des années 80 (mon Dieu, les chats !)… rien ne va dans ce film.

Pourquoi Catwoman ? Batman étant en friche depuis Batman et Robin, il fallait bien trouver un personnage à exploiter pour Warner, qui a finalement choisi d’utiliser une héroïne inédite (Patience Phillips) dotée d’un nom connu du public. Un échec total.

Fantastic Four (2015)

Celui-ci est intéressant. Alors que Marvel est en faillite à la fin des années 90, la Maison des Idées vend ses licences à divers studios histoire de se sauver. Les Quatre Fantastiques atterrissent chez la Fox, qui produit deux films en 2005 et 2007.

Mais les droits sont limités dans le temps. Si la Fox n’exploite plus la licence pendant un certain temps, elle revient dans le giron de Marvel. Et Marvel a les dents longues à partir de 2008, créant son Marvel Cinematic Universe. La Fox cherche donc à garder sa licence (avec d’autres, comme X-Men) et souhaite faire un nouveau film consacré aux Quatre Fantastiques. La réalisation est confiée à Josh Trank, réalisateur de Chronicle.

Mais à la sortie du film, c’est la cata. Il est mauvais à s’en arracher les yeux. Une véritable débâcle commence chez la Fox. Josh Trank est très vite sorti de son silence, accusant la Fox de l’avoir saboté. En guise de réponse, la Fox l’accuse d’avoir fait n’importe quoi avec son budget alloué (120 millions de dollars). On parle même d’une histoire de consommation de drogue. Bref, c’est le dawa total.

Une suite devait voir le jour, néanmoins, avec l’échec retentissant du projet, elle a été mise de côté. Bien de côté.

Bonus : Les Quatre Fantastiques (1994)

Ici, le cas est un peu similaire au film de Josh Trank. New Horizons, qui avait acheté les droits des personnages, a décidé de faire se film pour ne pas les perdre. Ainsi, ce film est réalisé à la va-vite avec un budget ridicule de 1,5 million de dollars. Il n’est jamais sorti en salles.

Parce qu’un trailer vaut mieux que mille mots :

[nextpage title=”Les meilleurs films de super-héros”]

Après ces films aussi pourris les uns que les autres, intéressons-nous maintenant aux piliers du genre. Et des bons films, il y en a eu plein ! Certes, le genre regorge de pépites. Ce fût un crève-cœur de ne pas y placer Spider-Man 2, Watchmen ou même Les Gardiens de la Galaxie. Nous avons en effet choisi des films qui ont marqué leur époque, tant par leur qualité que par leur originalité.

Superman (1978)

Le classique des classiques. Adapter Superman à l’écran était une mission périlleuse qui avait été confiée à Richard Donner. Périlleuse, car c’était la première fois que ce personnage mythique avait le droit à son film. Qui aurait les épaules assez larges pour le rôle ? Comment mettre en scène les pouvoirs de Superman à l’écran sans paraître ridicule ?

Donner livre le premier grand film de super-héros avec Superman, avec le rôle titre attribué à Christopher Reeves qui restera éternellement dans nos cœurs. Si le film peut paraître vieillot, voire kitsch aujourd’hui, il surprend et impressionne à sa sortie.

Donner avait été engagé pour deux films et avait déjà commencé à tourner Superman II lorsqu’il entra en conflit avec la production. Les scènes déjà en boîtes sont retournées par Richard Lester afin de supprimer le nom de Donner du générique et l’accent est mis sur l’humour. Superman II se montre logiquement beaucoup moins bon que son prédécesseur. Notons qu’une version du film reprenant les scènes tournées par Donner et montée par le réalisateur est finalement sortie en DVD en 2006.

Batman (1989)

Film qui a relancé (ou vraiment lancé, c’est selon les avis) la mode des mecs en collant au cinéma. Encore plus que Superman, Batman était un projet périlleux. L’adaptation de ce personnage culte de la pop-culture a été confiée à un jeune réalisateur de 31 ans : un certain Tim Burton.

Burton marque ici l’univers du chevalier noir de son empreinte et lance la Batmania. Tous les gosses veulent devenir l’homme chauve-souris et le film réalise un carton monumental. Il faut dire que la qualité est au rendez-vous, avec une ambiance soignée, une réalisation de haute-volée et des acteurs grandioses (Keaton et Nicholson). A l’époque, personne ne s’offusque des libertés prises par Burton à propos de la licence (notamment sur l’histoire du Joker). Le film est même adoubé par Bob Kane, le créateur de Batou.

Beaucoup diront que la suite, Batman Le Défi, est bien meilleure que le premier film. Mais c’est bien cette oeuvre de 1989 qui a marqué son époque.

Incassable (2000)

Après un Sixième Sens qui a laissé tout le monde sur le popotin grâce à son twist final, M. Night Shyamalan s’est attaqué à un autre projet : Incassable. Un film au pitch intéressant. Il nous raconte l’histoire d’un homme (Bruce Willis) seul survivant d’un accident de train et qui s’en sort sans même une égratignure. Son cas intéresse alors Elijah Price, un curieux personnage incarné par Samuel L. Jackson.

Pas vraiment un film de super-héros classique, Incassable prend à contre-pied le genre en nous interrogeant sur la notion même de super-héros. Une question posée via le personnage de Jackson, obsédé par la question au point de tout relier aux personnages de comics.

Plus spectaculaire dans sa réflexion que dans son twist final, Incassable est un film de super-héros qui arrive à casser les codes pour mieux les remettre en question.

Un film qui a questionné le genre alors que celui-ci était en plein dans le creux de la vague. Dans les mois et les années qui suivirent, les héros sont revenus sur le devant de la scène avec des films comme X-Men ou Spider-Man.

The Dark Knight (2008)

Le chef d’oeuvre absolu de Christopher Nolan est sans doute le meilleur film de super-héros jamais sorti… et concerne encore Batman ! Après un Batman Begins qui a parfaitement relancé la franchise en s’inspirant de la renaissance du héros dans les années 80, Nolan se voit confier la suite. Une suite qu’il réalisera avec plus de liberté.

Un film qui a marqué la fin des années 2000 et qui est toujours cité aujourd’hui comme LA référence absolue du film de super-héros, voire du thriller. Inutile de revenir sur le film en lui-même, tout a été dit. Acteurs parfait (Le Joker), scénario torturé et haletant, ambiance unique dans un Batman. Tout les signes étaient au verts pour faire de The Dark Knight un film important, non seulement pour le genre, mais aussi pour le cinéma.

Nolan a signé pour un troisième volet. Un troisième volet qui devait mettre en scène le procès du Joker. Mais après la mort d’Heath Ledger, il est obligé de revoir ses plans pour sortir le Dark Knight Rises que l’on connait.

The Avengers (2012)

Peut-être pas l’un des meilleurs. Peut-être pas l’un des plus inventifs. Mais certainement l’un des plus importants de ces dernières années. Pour la première fois dans l’histoire du cinéma, Marvel Studios a réuni toute une équipe de super-héros dans un seul film réalisé par Joss Whedon.

Avec Avengers, Marvel Studios a créé un modèle. Un modèle qui fait partie de notre cinéma actuel. Depuis Avengers, l’obsession des studios réside en un mot : Univers cinématographique. Le but ? Sortir des films dédiés chacun à un personnage, puis tous les réunir dans une oeuvre chorale.

DC, le principal concurrent de Marvel, va d’ailleurs prochainement tenter le coup avec Justice League. Néanmoins, maintenant que la chose a été faite, l’effet de surprise ne sera plus au rendez-vous.

Et vous, quel est votre film de super-héros préféré ?

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