Prévu pour le 14 décembre, Rogue One est un gros pari pour Disney. Un pari financier, d’abord. Les spin-off pourraient-ils susciter l’engouement comme les volets classiques et séduire les non-fans ? Un pari artistique ensuite. Rogue One permettra de déterminer si créer des spin-off à tout-va a un vrai sens pour enrichir la franchise ou si ce n’est qu’une opportunité financière qui accouchera d’une coquille vide.
Dans ce dossier, nous allons classer tout ce que l’on sait sur ce prochain Rogue One, de l’histoire en passant par le film en lui-même. Vous êtes prêts ?
NB : Attention, ce dossier contiendra du SPOIL (beaucoup de spoil spéculatif) et si vous souhaitez garder la surprise, merci de quitter cette page. En même temps, vous n’allez pas lire un dossier nommé “Tout ce qu’on sait sur Rogue One” si vous souhaitez ne rien savoir. M’enfin !
[nextpage title=”Histoire et contexte”]
Et pour aider les profanes, voici un petit guide des choses à savoir avant de prendre son petit manteau pour se diriger vers le cinéma le plus proche.
Le contexte
Rogue One nous ramène à l’ère de l’Empire. Chronologiquement, le film se situe entre les épisodes III et IV de la saga. L’Empire règne sans partage sur la galaxie, Obi Wan est parti se planquer sur Tatooine, Yoda tente de s’occuper comme il peut sur Dagobah et Luke rumine sur Tatooine car son oncle ne veut pas le laisser partir de la ferme.
Dans l’univers de Star Wars, il se déroule vingt ans entre les Episodes III et IV. Rogue One se placera à la toute fin de cette période, puisque le film se déroulera quelques mois, voire quelques semaines, avant les événements de l’Episode IV (sorti en 1977).
C’est précisément le moment où l’Empire achève la construction de son arme ultime : l’Etoile Noire. Une station spatiale capable de rayer de la carte des planètes entières (demandez à Aldérande). Finalement, la station spatiale est détruite par Luke Skywalker dans l’Episode IV. Notons également qu’à cette période, le général Dark Vador répond aux ordres de l’Empereur, faisant régner la terreur auprès des réfractaires.
Une histoire tirée d’une phrase anodine
Dans le tout premier Star Wars en 1977, le texte défilant du générique explique que les rebelles ont gagné une première bataille décisive et ont volé les plans de l’Etoile Noire. Une bataille qui permettra de trouver le point faible de la station afin de la détruire.
Étrangement, aucune mention n’est faite de cette bataille après le générique. Parfois, certains ressortent la phrase “Des Bothans sont morts pour nous fournir ces informations”, histoire de montrer qu’ils s’y connaissent un peu. Néanmoins, cette réplique est mentionnée pendant Le Retour du Jedi (1983) et concerne la deuxième Etoile Noire, et n’a donc rien à voir avec Rogue One.
Rogue One, c’est donc l’histoire de l’équipe qui vole les plans de cette arme absolue. Comment ont-ils fait ? Nous le saurons en regardant le film.
Notons qu’avant que Disney balance l’univers étendu à la poubelle en 2013, le vol des plans de l’Etoile Noire a été mis en scène dans le jeu Dark Forces (1995). Dans ce FPS, c’était un certain Kyle Katarn qui réussissait à voler les secrets de la station…
Des histoires qui n’ont pas du tout inspiré les scénaristes, qui ont décidé de faire table rase du passé pour surprendre les spectateurs.
Rogue One, c’est donc le nom du commando chargé de voler ces plans.
A noter que ce fameux texte défilant sera absent du film, remplacé par un prologue de quelques minutes. Une manière de différencier les épisodes numérotés des spin-off.
Les personnages
Rogue One, comme tous les Star Wars, disposera de sa galerie de personnages hauts en couleurs. Petit tour rapide des personnages que nous verrons dans le film :
Alliance Rebelle :
Jyn Erso (Felicity Jones)
Notre héroïne. Fille de Galen Erso, le concepteur de l’Etoile Noire, elle semble avoir été traumatisée par l’Empire pendant l’enfance (comme nous le voyons dans la bande-annonce). Depuis, elle défie l’Empire, seule. Elle débutera vraisemblablement son aventure en prison, où les rebelles viendront la libérer pour l’intégrer dans l’escouade Rogue One.
Cassian Andor (Diego Luna)
Officier de l’Alliance Rebelle, Cassian sera le supérieur de Jyn dans sa quête. On ne sait pas grand-chose sur ce personnage, si ce n’est que sa relation avec Jyn sera l’une des principales dynamiques du film.
K-2SO (Alan Tudyk)
Droïde impérial, il a été reprogrammé par Cassian pour aider l’Alliance. Les bandes-annonces laissaient présager un droïde assassin à l’humour flegmatique, un peu comme HK-47 de Knights of the Old Republic.
Chirrut Îmwe (Donnie Yen)
La touche mystique de l’équipe. Sorte de moine, il est sensible à la Force, sans pour autant être un Jedi. Sa cécité ne l’empêche pas de se battre habilement avec un bâton. Un atout de choix pour l’escouade.
Baze Malbus (Jiang Wen)
Dans tout bon groupe, il faut un tank. Et le tank, c’est lui. Chasseur de Primes, il est recruté par l’Alliance avec son ami Chirrut. Un bon gros bourrin comme on les aime qui ne fait pas dans la dentelle.
Bodhi Rook (Riz Ahmed)
Ancien pilote de l’Empire, Bodhi a retourné sa veste pour travailler avec l’Alliance Rebelle.
Pao et Bistan
L’un est Drabata, l’autre Lakaru. Les seuls aliens de l’escouade pourraient incarner la touche comique du film.
Saw Gerrera (Forest Whitaker)
Personnage particulier à plus d’un titre. Il ne fait pas partie de l’escouade, mais pourrait bien l’aider dans sa quête. Ce vieux guerrier n’est pas nouveau dans le canon de Star Wars. En effet, il était déjà apparu dans quatre épisodes de la saison 5 de The Clone Wars.
Dans ces épisodes, Saw était un jeune guerrier luttant contre les indépendantistes sur sa planète : Onderon. Aidé par Anakin, Obi-Wan, Ashoka et Rex, il réussit à libérer son monde, avant que celui-ci ne tombe finalement sous le joug de l’Empire Galactique. Durant les 20 années suivantes, il ne cessa de harceler les soldats de l’Empire et il se murmure qu’il pourrait même être l’un des membres fondateurs de l’Alliance Rebelle.
Gareth Edwards, le réalisateur, a affirmé qu’il s’agissait d’un guerrier aux méthodes extrêmes, qui se bât pour le bien tout en utilisant des méthodes douteuses. Un personnage inspiré par Che Guevera.
Mon Mothma (Genevieve O’Reilly)
Leader de l’Alliance Rebelle, c’est elle qui mènera les troupes jusqu’à la victoire finale sur Endor (Le Retour du Jedi). Mais avant ça, elle formera l’escouade Rogue One afin de voler les plans de la première Etoile Noire. Notons que Genevieve O’Reilly a déjà incarné Mon Mothma par le passé, dans La Revanche des Sith. Néanmoins, elle fût coupée au montage. Disney a fait le choix de reprendre l’actrice pour lui donner enfin sa chance à l’écran.
Dans Le Retour du Jedi, où le personnage est apparu pour la première fois, Mon Mothma était incarnée par Caroline Blakiston.
L’Empire :
Galen Erso (Mads Mikkelsen)
Père de Jyn, il est vraisemblablement le concepteur de l’Etoile Noire. Le trailer semble suggérer qu’il a été forcé de collaborer avec l’Empire. Est-ce lui qui a laissé volontairement un énorme point faible dans la station ?
Orson Krennic (Ben Mendelsohn)
Principal antagoniste du film, son rôle n’est pour le moment pas très clair. Les bandes-annonces suggèrent que ce général impérial supervise les travaux de l’Etoile Noire, en tentant dans le même temps d’exterminer les membres de Rogue One. On sait également qu’il devra rendre des comptes à Dark Vador.
Gareth Edwards a affirmé que c’était une sorte de Steve Jobs, un décideur doté d’une vision mais qui ne met pas les mains dans le cambouis, et qu’il était arrivé là où il est à la sueur de son front.
Dark Vador
Vous avez réellement besoin d’une fiche explicative ? Sérieusement ?
A l’époque de Rogue One, nous retrouvons le Dark Vador de l’Episode IV. Le gars plaisantait pas, étranglant deux ou trois dignitaires impériaux à chaque réunion. Dans le film, son rôle sera limité, mais il sera bien présent.
Les lieux de l’action
Rogue One nous fera voyager entre plusieurs planètes, Star Wars oblige. Dans les trailers, nous avons une idée très claire des endroits que nous pourrons visiter. Petit tour d’horizon.
Jedha
Planète sur laquelle l’action pourrait débuter. Située dans la bordure intérieure, elle est la patrie de naissance de quelques personnages de l’intrigue : Bodhi, Baze et Chirrut. C’est ici que se cache Saw Gerrera.
Notons également qu’elle représente un lieu important pour la culture Jedi, d’anciens temples en ruine parsemant la surface. Voici ce qu’à affirmé Gareth Edwards dans nos colonnes :
Dans Star Wars, Luke Skywalker est un peu comme le messie, et on peut faire le parallèle avec le catholicisme. De ce point de vue, Jedha est un peu comme la Jérusalem ou La Mecque de Star Wars. Nous sommes partis du fait que la Force était une religion et que la foi déclinait, surtout à Jedha où l’Empire règne. Et on voulait faire sentir que si quelque chose n’arrivait pas très vite, la foi allait disparaître.
Une grosse partie de l’action de Rogue One semble prendre place sur Jedha.
Scarif
Planète paradisiaque isolée, c’est vraisemblablement dans son atmospère que la première Etoile Noire a été construite. Ici, les troupes de Rogue One vont prendre d’assaut un complexe impérial. Est-ce ici que les plans sont cachés ?
Yavin IV
Une planète bien connue dans la mythologie Star Wars. C’est en effet ici qu’est située la première base de l’Alliance Rebelle. Dans Rogue One, Jyn prendra ses ordres de Mon Mothma ici, dans le fameux temple Massassi. Dans l’univers, Luke Skywalker et Han Solo y recevront une médaille quelque temps plus tard. Et Chewbacca ? Rien, nada ! Il peut se brosser, le wookie !
L’Etoile Noire
Arme ultime de l’Empire, elle se fera vraisemblablement infiltrer par le commando Rogue One dans le film. La grande question est : qu’est-ce qu’il pourrait bien y faire ?
La planète d’origine de Jyn
Aperçue dans les trailer, cette planète n’a pas encore de nom. Mais c’est ici que Jyn a grandi et a été traumatisée par l’Empire. Une planète que nous verrons très certainement dans des flashback uniquement.
Voilà pour le rapide tour d’horizon de ce qu’il y a à savoir pour rentrer dans le film. Bien entendu, il sera possible de le regarder sans avoir toutes ces informations (et de l’apprécier). Mais pour les profanes, il est tout de même vital de comprendre que Rogue One se déroule juste avant Un Nouvel Espoir.
[nextpage title=”Sur le film en lui-même”]
Mais c’est quoi la différence ? Les épisodes numérotés suivent les péripéties de la famille Skywalker (Anakin, Luke et Kylo), tandis que les spin-off s’intéressent à d’autres personnages pour des aventures plus intimes. De même, si les films classiques respectent une certaine continuité, les spin-off s’autorisent des allers et retours dans le temps, comme c’est le cas pour Rogue One.
Tout commence en 2012…
Tremblement de terre dans le monde du divertissement en octobre 2012 : Disney rachète Lucasfilm à George Lucas pour quatre milliards de dollars. En officialisant la chose, Disney annonce la mise en chantier d’un septième volet, que les fans n’espéraient plus (Lucas ayant affirmé ne plus vouloir faire de Star Wars). Pas un mot sur les spin-off, qui seront annoncés quelques mois plus tard, en février 2013.
Rogue One est vite pris en main par Disney qui nomme des scénaristes, un réalisateur ainsi que des acteurs (c’est logique, pour un film…). En 2015, le tournage se déroule dans les studios de Pinewood, à Londres, sous la houlette de Gareth Edwards. Avant même les prises de vue, un premier teaser avait été dévoilé à la Comic-Con de San Diego en juillet.
Fin 2015, l’actualité de Rogue One a été effacée par le raz de marée Le Réveil de la Force. Mais le film est revenu sur le devant de la scène en avril avec un premier trailer.
S’en est suivi un making-of en juillet.
Puis un deuxième trailer en août.
Et un en octobre.
Enfin, le dernier trailer a été publié le 28 novembre :
Les gens derrière le film
Rogue One n’est pas un film au rabais pour Disney. La firme de Mickey a en effet constitué une équipe solide pour donner vie à ce premier spin-off. Petit tour d’horizon des noms à retenir :
Gareth Edward, le réalisateur :
Britannique de son état, Gareth Edwards a été choisi par Disney pour son statut de star montante d’Hollywood. Après quelques documentaires et un téléfilm sur Attila pour la télévision anglaise, il se lance dans la réalisation de son premier long-métrage en 2010.
Une expérience où Edwards fait l’homme orchestre, à la fois réalisateur, scénariste et directeur de la photographie. Il accouche ainsi de Monsters, film au budget modéré qui jouit d’un certain succès critique et commercial.
Legendary lui confie alors la réalisation du reboot de Godzilla, qui sort en 2014. Même si les critiques n’ont pas encensé le film, son sens de la mise en scène et sa manière d’exprimer le gigantisme à l’écran impressionnent. C’est sans doute ce détail qui a convaincu Disney de lui donner les rênes de son Rogue One.
Gary Whitta, John Knoll et Chris Weitz, les scénaristes
Derrière l’histoire de Rogue One, trois hommes. Knoll, surtout connu pour avoir créé Photoshop, a longtemps travaillé dans le monde des effets spéciaux (notamment sur tous les épisodes de la prélogie, sur différents Star Trek et les Pirates des Caraïbes). C’est lui qui signe l’histoire de base, avant d’être aidé par deux plumes.
Gary Whitta, c’est le nom le plus connu de ce trio. Scénariste aussi bien au cinéma (After Earth, Le livre d’Eli) qu’à la télévision (Futurama, Star Trek Voyager) en passant par le jeu vidéo (Gears of War, Duke Nukem Forever), il peaufinera le script en compagnie de Chris Weitz. Weitz est lui connu pour avoir réalisé Twillight 2 (tout le monde fait des erreurs) et American Pie ou pour avoir écrit Fourmiz, Cendrillon ou Pour un Garçon. Il passe quelques fois devant la caméra puisqu’on a pu le voir dans Mr and Mrs Smith ou dans son American Pie.
Michael Giacchino, le compositeur
La musique, dans Star Wars, c’est important. Très important. Et pour la première fois dans l’histoire de la franchise, un film live ne sera pas composé par l’éternel John Williams. Ici, c’est Michael Giacchino qui s’occupera de la partition.
Et Giacchino, c’est un monsieur bien connu de la maison Disney. En effet, il a travaillé sur les musiques de Zootopie, de Tomorrowland, de Ratatouille, Vice Versa, John Carter… Hors Disney, c’est lui qui a également travaillé sur tous les films d’Abrams, dont les deux Star Trek. Néanmoins, il avait cédé la place à Williams pour Le Réveil de la Force. Finalement, il l’aura eu, son Star Wars.
Et la présence de Michael Giacchino était loin d’être acquise. En effet, le français Alexandre Desplat avait été embaûché pour le film. Néanmoins, les reshoots (nous en parlerons dans la suite), ont quelque peu bousculer l’agenda et le français a du abandonner pour une question de calendrier. Annuler sa participation à un Star Wars… Quand même…
Felicity Jones, l’actrice principale
Véritable atout de ce spin-off, Felicity Jones tient pour la première fois le premier rôle dans un blockbuster d’envergure. Elle s’est fait connaître très jeune dans la série Amandine Malabul, y jouant une gamine insupportable. Puis, elle a enchaîné les petits rôles dans différents films et séries. Nous l’avons notamment vue dans Doctor Who, Girls ou même Amazing Spider-Man 2.
Mais en 2014, c’est la consécration. L’actrice britannique décroche un Oscar pour son rôle dans La Merveilleuse Histoire du Temps, où elle joue la femme de Stephen Hawking. Ron Howard lui donnera un rôle dans Inferno, le troisième volet de la saga Da Vinci Code. A 33 ans, elle décroche le premier rôle dans Star Wars Rogue One.
C’est quoi cette histoire de reshoots ?
Pour un film Hollywoodien, réaliser des reshoots, ou des prises de vues additionnelles, ce n’est pas quelque chose de rare. Pourtant, lorsque Rogue One a connu un nouveau tournage de quelques semaines, la folie s’est emparée d’Internet. Et l’inquiétude, aussi. Une inquiétude renforcée par la catastrophe Suicide Squad, lui aussi ayant bénéficié de reshoots.
Mais faut-il vraiment s’inquiéter ? Il n’y a pas de raisons.
En réalité, les reshoots ne changent pas drastiquement un film, puisqu’ils servent avant tout à corriger les derniers défauts, à ajouter du liant entre les scènes ou même à ajouter du temps à certains personnages. Fait amusant, les effets des reshoots sont visibles dès la deuxième bande-annonce, notamment avec le personnage de Saw. Des changements capillaires, notamment.
Images du premier teaser :
Images de la bande annonce d’août : MAGIE ! DES CHEVEUX !
Les cheveux, c’est bien, mais ce n’est pas le cœur du problème. Les reshoots ont été réalisés pour rendre le film plus fun, plus léger, selon les premières rumeurs qui évoquaient également des projections test catastrophiques. Néanmoins, Edwards est revenu rapidement sur le problème dans les colonnes d’Entertainment Weekly, expliquant que ces prises de vues additionnelles, supervisées par Tony Gillroy, étaient prévues avant même le tournage principal et que le ton du film resterait sombre. Sur ce dernier point, la chose a été confirmée par le dernier trailer en date.
Et le montage ? Certains évoquaient un Edwards dépossédé de son oeuvre sur cet aspect, comme ce fût le cas pour Suicide Squad. Néanmoins, les choses sont différentes sur Rogue One.
Le montage a bien été confié à Tony Gillroy (vous savez, le gars des reshoots), mais pas totalement. En effet, il a collaboré avec Edwards sur le montage du film. Et les deux bonhommes se connaissent bien, puisqu’ils avaient déjà collaboré ensemble sur le film Godzilla.
Faut-il donc s’affoler de tant de péripéties ? Pas vraiment. Chaque film, qui plus est un blockbuster, passe entre des dizaines, voire des centaines de mains avant d’arriver dans les salles. Les reshoots peuvent être salvateurs, pour rendre un film cohérent, ou au contraire le rendre plus bordélique. Pour le cas Rogue One, il faudra attendre de voir le film pour juger.
Et l’avis de Gareth Edwards, dans tout ça ? Le réalisateur a tenu à rassurer les fans lors de notre interview :
(Les reshoots) c’est plutôt normal en fait. Même pour Monsters, mon premier film, nous avons tourné une grande partie du film puis nous sommes revenus pour les détails. Ça a toujours fait partie du plan et je pense que la réalisation de films est maintenant moins linéaire avec toute la technologie. (…) Et le film qui va sortir est le film que nous avions imaginé au tout début.
[nextpage title=”Et la suite ?”]
La stratégie de Lucasfilm, chapeauté par Disney, est de sortir un épisode canonique tous les deux ans. Entre chaque film viendra s’intercaler un spin-off. Des spin-off qui, comme Rogue One, s’intéresseront à des personnages ou des histoires secondaires de l’univers créé par tonton Lucas.
Les spin-off
Après Rogue One, nous aurons le droit à un nouveau spin-off en 2018. Son titre n’a pas encore été annoncé. Néanmoins, on commence déjà à savoir pas mal de choses sur lui.
Il sera consacré à Han Solo, que nous suivrons pendant sa jeunesse, soit 10 ans avant le tout premier Star Wars (1977).
Au départ, Disney avait embauché Josh Trank pour la réalisation de ce deuxième spin-off, qui devait être consacré à Boba Fett. Mais après le désastre Fantastic Four, l’homme a quitté le navire. Son départ n’est pas très clair, l’intéressé affirmant qu’il avait quitté le projet de son plein gré. Néanmoins, il ne serait pas étonnant que Disney, apeuré par la catastrophe qui a fait grand bruit à Hollywood, ait décidé de le remercier.
Phil Lord et Chris Miller, les deux réalisateurs des Jump Street et du film Lego, ont finalement été engagés et le film orienté sur l’histoire de Han Solo. Et les deux compères, qui disposent d’un humour bien particulier, semblent le choix parfait pour ce film. Un film qui a été scénarisé par Lawrence Kasdan. Si ce nom ne vous dit rien, sachez que le bonhomme connaît un peu Star Wars, puisqu’on lui doit les scénarios de L’Empire Contre-Attaque, du Retour du Jedi et du Réveil de la Force.
Un mec qui pèse, en somme.
Et Kasdan a déjà indiqué que le film ne raconterait pas les origines d’Han Solo. Raconter une telle histoire n’aurait pas d’intérêt pour le scénariste, qui veut juste raconter l‘une des nombreuses aventures du personnage dans sa jeunesse.
Et c’est Alden Ehrenreich qui aura la lourde tâche de succéder à Harrison Ford dans le rôle. Aura-t-il les épaules assez larges ? Réponse à Noël 2018. Notons que Donal Glover incarnera lui Lando Calrissian.
Un deuxième spin-off est prévu pour 2020. Un spin-off mystérieux qui n’a ni acteur, ni scénariste, ni réalisateur, ni même de sujet. Si des rumeurs voulaient un moment que le film s’intéresse à l’histoire Boba Fett, Lucasfilm n’a jamais confirmé la chose. Le spin-off est donc un mystère total.
Les épisodes canoniques
Les spin-off, c’est bien, les épisodes canoniques, c’est mieux ! L’Episode VIII sortira à Noël 2017 et on sait pas mal de choses à son sujet.
Il reprendra logiquement les personnages introduits dans l’Episode VII. Cette fois, c’est Rian Johnson (Looper) qui passe derrière la caméra. De plus, le bonhomme est scénariste et producteur. On ne sait pas trop à quoi s’attendre, mais des images de tournage donnent quelques indices sur les lieux visités.
Notons que si Rian Johnson va laisser sa place à Colin Trevorrow (Jurassic World) pour l’Episode IX, il sera toujours scénariste de l’Episode IX. Même si l’histoire de Star Wars VII était du fait d’Abrams et de Kasdan, cette nouvelle trilogie portera l’empreinte de Johnson, au final.
Et après ?
Et après… eh bien, nous entrons dans le domaine du fantasme. Il serait étonnant que Disney s’arrête en si bon chemin. Mais une fois l‘Episode IX sorti, que va faire le studio ? Un spin-off tous les ans ? Relancer une trilogie si tôt ? Abandonner la sacro-sainte règle qui veut que Star Wars se découpe en cycle de trois épisodes ? Tout est possible, même si Disney envisagerait sérieusement de ne faire que des spin-off.
A la rédac, nous rêvons bien d’une nouvelle trilogie, mais une trilogie se déroulant dans l’ancienne République, époque fascinante développée par les jeux Bioware, mais complètement effacée après la remise à zéro du canon.
Et vous, de quoi rêvez vous ?
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