On a souvent l’impression que les salons dédiés à la high-tech (ou au jeu vidéo) nous réservent moins de surprises qu’auparavant. Certains journalistes n’ont d’ailleurs pas caché leur manque d’enthousiasme face aux nouveautés présentées dans les allées pourtant remplies du Convention Center. Il faut avouer que les méthodes de communication des marques ont changé depuis quelques années.
Ces dernières préfèrent parfois organiser leurs propres évènements ou attendre un moment plus stratégique dans l’année pour que leurs produits jouissent d’une meilleure exposition. Heureusement, le CES ne se focalise pas uniquement sur des produits dont la commercialisation est imminente. Il arrive qu’il nous offre également un regard sur le futur et certaine grandes tendances qui le composent. Et si certaines inventions peuvent paraître trop farfelues pour finir leur chemin dans nos foyers, elles valent quand même le détour.
Le LG Signature OLED (65R9)
Ce CES 2019 a largement été occupé par les constructeurs de télévision. Si les géants Sony, Samsung ou encore TCL se sont sentis obligés de présenter des modèles en définition 8K, c’est LG qui a assuré le show avec un téléviseur OLED 4K enroulable de toute beauté.
Équipé du tout dernier processeur Alpha 9, le LG Signature 65R9 est doté d’une intelligence artificielle et prend en charge Amazon Alexa (lancement des commandes en langage naturel), Apple AirPlay 2 et HomeKit. L’écran peut se dérouler complètement ou partiellement, pour gérer des tâches particulières n’exigeant pas la totalité de l’écran (comme l’horloge, la météo, la musique ou le tableau de bord). Même entièrement enfoui dans sa base, il est toujours possible de profiter d’un système audio frontal Dolby Atmos 4.2 (100 W tout de même). Un produit finalisé, et non un prototype, qui sortira au second semestre de 2019 pour un prix qu’on imagine hallucinant. L’effet wahou est bien là.
Le Bell Nexus, un taxi volant en collaboration avec Uber
Le CES se tourne de plus en plus vers la mobilité et ce cru 2019 n’a pas déçu de ce côté-là. Les visiteurs ont enfin pu découvrir plus en détail la LiveWire : le premier modèle électrique d’Harley-Davidson. Bardée d’équipements technologiques, cette monture au design séduisant promet 170 km d’autonomie et du 0 à 100 km/h en 3,5 secondes ! Un modèle prévu pour cette année, qui vise clairement les plus jeunes, mais qui confirme la forte tendance du tout-electrique.
Mais le clou du spectacle revient tout de même à Bell Helicopter et Uber, qui ont présenté les Bell Nexus, un étonnant concept de taxi volant. Ce petit avion équipé de six grandes hélices inclinables peut décoller verticalement, ce qui lui permettra de se poser de toit en toit. Cinq personnes pourront prendre place à bord et l’engin devrait voler entre 300 et 600 mètres d’altitude. Ici encore, la propulsion est hybride électrique, ce qui devrait réduire les nuisances sonores. Un projet d’une grande audace, qu’Uber aimerait mettre en service dès 2023. Un agenda qui nous parait sacrément serré, même si on ne peut s’empêcher de penser que les deux firmes ont réalisé un beau coup de pub.
La cuvette connectée Kohler Nubi 2.0
Le CES 2019 n’a fait que confirmer une tendance qui existe depuis quelques années : la multiplication des objets dits connectés. De nombreux constructeurs ont ainsi présenté des produits compatibles avec les assistants vocaux. Casque audio, Téléviseurs (comme le très prometteur GZ2000 de Panasonic ou l’AG9 de Sony), barres de son, système de sécurité, thermostat, piano… Cette émergence semble inarretable, au grand dam de ceux qui y voient une menace pour leur vie privée.
Le pinacle de cette nouvelle mode revient peut-être au Numi 2.0 de Kohler. Ces toilettes chauffantes sont les premières au monde à intégrer l’assistant Alexa. Également équipée d’enceinte et de luminaires, cette cuvette dotée d’un système de nettoyage des parties intimes peut se connecter avec un écosystème complet (aussi proposé par la marque), allant de la baignoire au miroir. Elle peut ainsi répondre à vos requêtes, en vous faisant couler un bain ou en diffusant une lumière d’ambiance relaxante. Elle ne s’adresse cependant pas à toutes les bourses puisqu’elle devrait coûter environ 8000 dollars. La date de sortie exacte n’a pas encore été communiquée. On vit une époque formidable.
L’Alienware 51m
Les constructeurs d’ordinateurs portables se sont aussi donné rendez-vous sur le salon. C’était notamment le cas des marques spécialisées dans le gaming. Ce CES 2019 leur a comme d’habitude permis de dévoiler des modèles très puissants, qui font la part belle à la dernière génération de carte graphique Nvidia. On a ainsi pu découvrir des machines équipées de la toute dernière RTX 2080. Ce fut le cas de la gamme Odyssey pour Samsung, Legion pour Lenovo, des derniers PC « Republic of Gamer » d’Asus ou encore de l’hallucinant Predator Triton 900.
Mais la marque Alienware (qui appartient à Dell) a su tirer son épingle du jeu grâce à l’Alienware 51m. Cette machine équipée d’un écran de 17 pouces se démarque par sa modularité, qui s’inspire des tours de jeu. Il sera en effet possible de modifier sa configuration, en choisissant un nouveau processeur, une carte graphique plus puissante ou plus de RAM.
Idéal pour faire évoluer son ordinateur dans le temps sans en racheter un directement. Dell a néanmoins mis en place un format propriétaire (pas folle la guêpe) pour ce type de GPU, et on espère que le suivi sera bon. Mais ce modèle pourrait annoncer le début d’une tendance très intéressante sur le marché du laptop.
La démocratisation de la SexTech’
L’high-tech et le sexe ont toujours fait bon ménage mais le CES a néanmoins fait jaser sur le sujet. La Consumer Technology Association (CTA), l’organisme derrière le CES et la remise des prix, a pris une décision pour le moins discutable sur un produit qui avait pourtant remporté le prix d’honneur dans la catégorie Robotique et Drones des CES Innovation Awards.
L’objet du scandale se nomme « Osé », un jouet pour adulte à destination des femmes censé déclencher un orgasme aussi bien vaginal que clitoridien. Un produit que la CTA a jugé « immoral ». Lora DiCarlo, la star-up qui l’a conçu, s’est vu retirer son prix mais également l’autorisation de l’exposer. Une décision étonnante d’autant que d’autres dispositifs, comme le Tenuto ou l’application OhMiBod, ont eu le droit de rentrer. La société de production Naughty America s’est toutefois démarquée en présentant « Strip Club », un club de strip-tease en réalité virtuelle ouvert sept jours sur sept et 24/24h. Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas d’une aventure sans lendemain entre ces deux industries
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