Cela a échappé à tout le monde à l’époque. Ou presque. Surtout, qui s’en souvient encore ? A quelques heures de la sortie de Captain America: Brave New World, ce qui s’apparentait à une blague n’en est plus une. En 2014, au moment d’annoncer la liste des films qui constituerait la phase 3 du Marvel Cinematic Universe, le patron de Marvel Studios, Kevin Feige, avait annoncé un premier titre pour le prochain film Captain America : la Serpent Society. L’intéressé s’était rétracté très vite en révélant plus tard le véritable nom des nouvelles aventures de Steve Rogers, le célébrissime Captain America : Civil War.
'Captain America: Brave New World' will introduce Sidewinder and the Serpent Society. The director and producer unpack how it all began with a 2014 fake-out for Marvel fans. https://t.co/1vZxKQ0qGr
— Entertainment Weekly (@EW) February 5, 2025
À l’époque, cet effet d’annonce n’avait d’autre utilité que de tromper l’auditoire et d’être une blague. Onze ans après, voir cette équipe de vilains peu connue du grand public débarquer au cinéma prouve que Kevin Feige avait quand même, déjà, des projets pour cette équipe à l’époque. “C’était vraiment une supercherie amusante”, a confié à Entertainment Weekly Julius Onah, le réalisateur de Brave New World, assurant auprès du média américain que la Serpent Society avait été un des enjeux présents dès les premières discussions autour du film.
Une société de l’ombre qui aime les serpents
Si la Serpent Society — Société du Serpent en français, facile hein, vous l’aviez ? — se nomme ainsi, ce n’est pas pour tenter un coup marketing. Mais parce que tous ses membres ont un nom, une apparence, des capacités et des pouvoirs liés à cette race de reptiles : Black Mamba, Anaconda, Rattler, Diamondback, King Cobra, Constrictor, Viper, Princess Python… Tout comme il y a plusieurs variétés de serpents, il y a donc plusieurs membres bien distincts au sein de la Serpent Society, une équipe de méchants secondaires. Peut-être un peu moins après Captain America : Brave New World.
Vu que l’ancienne société de l’ombre à pourrir le quotidien des Avengers n’était autre qu’Hydra, que cette dernière était mise en avant dans Captain America : le Soldat de l’Hiver et que le ton de Brave New World s’en rapproche grandement, l’arrivée de la Serpent Society n’est finalement pas si saugrenue. “Coupez une tête, il en repoussera deux de plus” : après tout, une organisation maléfique peut en cacher une autre.
Une petite entreprise qui ne connaît pas la crise
Un peu d’histoire : la Serpent Society apparaît pour la première fois dans l’univers Marvel dans le numéro #310 de la série Captain America, en 1985, sous la houlette de Mark Gruenwald (à l’écriture) et Paul Neary (au dessin). Elle réunit les restes d’une bande de méchants – Serpent Squad – déjà formée autour du thème du serpent en quelque chose de plus sérieux et cadré : la Serpent Society.
Captain America #310 cover dated October 1985.
In this issue: The Serpent Society is founded. Consisting of Sidewinder, Black Mamba, Death Adder, Princess Python, Cotton Mouth and Bush Master the venomous team targets Captain America and his comrades! Where's a snake charmer… pic.twitter.com/tbvjgpiAR9
— Classic Marvel Comics (@ClassicMarvel_) February 8, 2025
Réunie autour de Sidewinder, leur chef, cette nouvelle organisation, pourtant moins connue que l’AIM, Hydra ou encore la Main, devient une vraie force de frappe. Son principe est simple : exécuter les contrats des méchants, moyennant paiement. En clair, la Serpent Society, c’est un prestataire pour super-vilains (comme le Caïd, par exemple) et une vraie entreprise. Chaque membre a un salaire, une couverture sociale, des soins médicaux, une retraite et un travail régulier. Elle ne se contente donc pas seulement de réunir des méchants autour d’un but commun, elle devient leur raison de vivre et d’avancer.
Anthony Mackie Captain America: Brave New World is the "foundation" for "that next [emotional] crescendo" in the MCU https://t.co/9sfsZltETh
— Total Film (@totalfilm) February 4, 2025
Une idéologie qui doit beaucoup à Sidewinder, homme d’affaires intelligent, tacticien hors pair et qui a pris le soin d’observer les autres organisations criminelles – ainsi que la chute de la Serpent Squad – pour comprendre que même les méchants pouvaient se syndiquer. D’ailleurs, malgré plusieurs changements de leaders et de membres, l’organisation, qui changera de nom pour s’appeler Serpent Solutions, gardera son concept de travailler et collaborer avec d’autres sociétés pour faire le sale boulot à leur place.
Intimement liée à Captain America
La Serpent Society et Captain America, c’est une longue histoire. Qui va s’étendre sur plusieurs porteurs du bouclier en vibranium. Steve Rogers les a combattu, Sam Wilson également, à l’époque où la Serpent Society a mué en Serpent Solutions. Leur première confrontation avec le leader des Avengers s’est produite lorsque le groupe a été commandité par l’AIM pour éliminer M.O.D.O.K (malheureusement pas celui d’Antman and the Wasp : Quantumania), du moins sa version d’origine.
The city that never sleeps. Anthony Mackie visited New York on the press tour for Marvel Studios’ #CaptainAmericaBraveNewWorld. In theaters February 14. Get tickets now: https://t.co/ZtUPgC9kRt
— Marvel Entertainment (@Marvel) February 6, 2025
Malgré l’intervention de Steve Rogers, le leader tyrannique de l’AIM fut tué par Aspic, l’un des membres de la Serpent Society. Sam Wilson, lui, doit en découdre avec eux dans le tome #5 de Captain America : Sam Wilson, dans lequel il fait équipe avec Diamondback pour faire tomber les Serpents. Du moins, il pense faire équipe avec elle, puisque cette dernière le trahit et c’est le nouveau Faucon qui vole à son secours. Un indice sur le scénario de Brave New World ?
Quelle version de la Serpent Society dans Brave New World ?
C’est toute la question et finalement, quelques éléments de réponses sont déjà à notre portée. A défaut de savoir si la Serpent Society sera, à un moment donné dans le film, présentée dans sa globalité, on sait que deux membres seront mis en avant : Sidewinder et Diamondback. Le premier sera interprété par Giancarlo Esposito tandis que c’est Rosa Salazar qui prêtera son visage au deuxième. La communication autour du film a beaucoup été centrée sur Giancarlo Esposito, qui incarnera le premier Sidewinder, répondant au nom de Seth Voelker.
L’acteur, très enthousiaste à l’idée d’incarner un méchant de Marvel au cinéma, s’est beaucoup impliqué dans le rôle. Ce dernier, visiblement, ne sera pas comics accurate. Pas de tête de serpent, ni de cape, ni de mutation génétique n’ont été présentés lors des bandes-annonces, même si les vêtements portés par Giancarlo Esposito rappellent un peu les couleurs du costume de Sidewinder. Dans les comics, Seth Voelker, après avoir découvert les manigances de son entreprise, la Roxxon Oil, pour laquelle il travaillait comme analyste financier, obtient pour son silence (et comme protection contre ses employeurs), une intervention chirurgicale qui va lui permettre, via un système avancé et miniaturisé, de pouvoir se téléporter et de téléporter des gens avec lui. C’est comme ça qu’il convainc les autres membres de rejoindre la Serpent Society, leur promettant, grâce à cette faculté, de ne jamais finir en prison.
Red Hulk smashes his way onto the big screen in Marvel Studios’ #CaptainAmericaBraveNewWorld! Hear more from director Julius Onah on The Official Marvel Podcast.
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Rien n’indique encore que cette version de Sidewinder ne pourra pas se téléporter dans le film. Ce qui est sûr, c’est que le leader de la Serpent Society – que l’on reverra à l’avenir dans les projets de Marvel Studios, mettra en avant d’autres qualités dans le MCU, comme son intelligence, son sens de la stratégie, sa maîtrise du combat et des armes. La course à l’adamantium – métal fictif symbolique de l’univers Marvel lié à Wolverine – étant ouvertement déclarée dans Brave New World, on peut supposer que la Serpent Society agira dans l’ombre pour le service de grandes puissances en quête de ce métal. On peut aussi supposer que le Leader soit un de leurs clients. Enfin, on a pu apercevoir ici et là un Isaiah Bradley, l’ancien Captain America, péter les plombs et s’en prendre au président Thaddeus Ross. S’il s’agit comme on peut le penser de contrôle mental, là encore, Sidewinder devrait avoir un rôle là-dedans.
Réponse ce mercredi, avec la sortie en salles de Captain America : Brave New World et de notre critique du film, évidemment.
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