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Avec sa nouvelle saison 1, Doctor Who est-il encore Doctor Who ?

Les premiers épisodes de Doctor Who ont été diffusés ce week-end. Pari réussi ?

Ce samedi, les explorateurs du temps et l’espace étaient attendus à bord du TARDIS. Pour la première fois de son histoire — exception faite des épisodes anniversaires pour les 60 ans de la saga et du dernier épisode de Noël — la série de science-fiction culte née dans les années 1960 s’offrait une diffusion quasiment simultanée dans le monde entier.

Avec une diffusion simultanée de deux épisodes — sur les huit que comptera la saison — la nouvelle série Doctor Who a emballé les critiques anglo-saxonnes. Les Bébés de l’espace offraient une belle entrée en matière, quitte à manquer un peu de subtilité sur le discours. De son côté, L’Accord du Diable présentait le nouvel ennemi du Doctor dans un épisode musical absolument magistral, mais sans autre extraterrestre à l’horizon que celui campé par l’acteur Ncuti Gatwa.

Attirer un nouveau public

Le choix est assumé pour Russel T. Davies, qui avait déjà relancé la franchise en 2005. Avec son nouveau Docteur et Ruby Sunday, Doctor Who s’offre un nouveau départ. La nomenclature de cette nouvelle première saison ne s’y trompe pas, et les acteurs et actrices ne manquent pas une occasion de nous rappeler les bases narratives de la saga.

Depuis la naissance du Docteur jusqu’au génocide gallifreyen, en passant par l’histoire du TARDIS, son vaisseau spatial en forme de cabine bleue… tout y passe, quitte à parfois (souvent) manquer de subtilité. Si la piqûre de rappel est nécessaire, on aurait préféré que les informations soient distillées au fil des épisodes, plutôt que balancées d’un bloc dès les premières minutes.

Heureusement pour les fans de la première heure, les références ne manquent pas. L’arc narratif de Jodie Whittaker au sujet du Timeless Child n’est pas éludé, et le Seigneur du temps nous offre même une jolie référence à la série originale et au premier Docteur William Hartnell, lorsqu’il explique à Ruby qu’une autre version de lui-même existe en 1963, à Shoreditch avec sa petite-fille Susan.

Doctor Who est sur Disney+

Des personnages grandioses

C’est sans doute ce qui nous inquiétait le plus au sujet de cette nouvelle saison. Non que Ncuti Gatwa n’ait pas déjà prouvé qu’il incarnait brillamment le Timelord dans l’épisode de Noël. À chaque nouvelle version du Seigneur du temps, abandonner le visage du Docteur pour une nouvelle identité n’est jamais simple pour les spectateurs et les spectatrices. D’autant plus que si Jodie Whittaker avait brillamment tenu son rôle pendant cinq ans, l’acteur écossais avait la lourde tâche de passer après le retour de David Tennant.

Malgré la difficulté de l’exercice pourtant, Ncuti Gatwa s’impose déjà comme une très belle incarnation du Docteur. Son alchimie avec Ruby Sunday crève l’écran, et la figure du nouveau méchant de la saga campé par la drag queen Jinkx Monsoon est tout simplement magistrale. Apparu dans l’épisode 2, le personnage de Maestro est une révélation, son jeu scénique et ses interludes musicaux nous laissent sans voix, et le personnage promet déjà de s’imposer comme l’un des antagonistes les plus redoutables de la saga. Le Maître et le Toy Maker de Neil Patrick Harris n’ont qu’à bien se tenir.

Doctor Woke

Parmi les sujets qui cristalliseront inévitablement les tensions et les désaccords autour de cette nouvelle série, la question LGBTQIA+ promet de tenir bonne place. La transidentité de Rose Noble Taylor avait été largement commentée il y a quelques mois, et ces nouveaux épisodes promettent de ne pas faire exception. Depuis la non-binarité du nouveau méchant, jusqu’aux discours très peu subtils sur l’acceptation et la tolérance, en passant par la représentation de plusieurs personnages queer à l’écran, le Docteur est plus woke que jamais.

En réalité, l’inclusivité dont fait preuve la nouvelle série ne date pas d’hier. Depuis 2005, Doctor Who joue sur les codes queers et multiplie les sous-entendus. La série comptait déjà son lot de répliques wokes, à l’image du : “Mesdames, messieurs, multisexe, robots ou non déterminés” prononcé par Christopher Eccleston lors de la saison 1. Il ne s’agit là que d’une réplique parmi tant d’autres.

Doctor Who a toujours entretenu une histoire d’amour assumée avec les communautés queers. Quoi de plus normal pour un extraterrestre intersexe, dont la biologie gallifreyenne dépasse de loin la simple notion de binarité ? Rappelons d’ailleurs à ce sujet que l’arrivée de Jodie Whittaker (une femme donc) dans le rôle principal avait suscité énormément de critiques à l’époque. Force est de constater qu’après cinq ans dans les bottes d’un Seigneur du Temps, l’actrice a brillamment mené sa barque, malgré de sérieuses difficultés en matière de direction scénaristiques.

Disney est passé par là

Si la nouvelle version de Doctor Who est scrutée de toutes parts, c’est aussi parce que pour la première fois, le géant Disney a mis la main à la pâte. La BBC n’est plus seule à dicter les aventures du Seigneur du Temps, et on sait à quel point l’ombre de Mickey peut se montrer destructrice sur une franchise adorée des fans. Star Wars en a déjà fait les frais, et l’idée même de dénaturer la série britannique provoque déjà son lot de réactions épidermiques.

Dans les faits, la présence de Disney se ressent. Les effets spéciaux notamment, sont bien plus travaillés qu’à l’époque. Ce n’est pas forcément une bonne chose, tant le public cultivait une tendresse assumée pour les décors en carton pâte et les costumes utilisés dans la série. Reste que le budget — si on ignore son montant exact — a été revu à la hausse.

Au-delà de l’aspect technique, qu’en est-il de la narration ? Sur ce point, nous serons plus nuancés. Le premier épisode s’inscrit dans la plus pure tradition des épisodes de Doctor Who, avec un vaisseau abandonné, un huis clos haletant, et des gags bien sentis. Dommage pourtant, Les Bébés de l’espace manque (beaucoup) de subtilité, à grand coup d’explications rébarbatives et de résolution digne des plus beaux deus ex machina de l’histoire de la télévision. Sans être mauvais, on regrette que la série s’ouvre avec un épisode aussi familial et dépourvu d’enjeux. Heureusement, la complicité entre les protagonistes crève l’écran, et le mystère qui entoure la naissance de Ruby transparaît en filigrane.

Quant à L’Accord du Diable, c’est une autre paire de manche. L’épisode est grandiose. Sans spoiler, il promet déjà de faire date dans l’histoire de Doctor Who. Reste qu’il s’apparente plus à un épisode de Noël qu’à un épisode classique, tant la dimension extraterrestre laisse place à la magie. Malgré une Jinkx Monsoon inoubliable, on assiste davantage à une fable fantastique qu’à un véritable récit de science-fiction.

Doctor Who est-il encore Doctor Who ?

Comme la série de 2005 changeait la donne par rapport à la série de 1960, Ncuti Gatwa pose les bases d’une nouvelle ère pour Doctor Who. La première saison de cette troisième série reprend l’ADN de ses ainées, mais s’offre un élan de modernité assumé pour mieux s’en détacher. Il faudra sans doute un peu de temps à la saga avant de trouver son rythme de croisière, mais force est de constater que tous les ingrédients sont déjà là. Le troisième épisode, attendu pour le 18 mai prochain et intitulé Boom, promet d’ailleurs d’explorer de nouveaux horizons plus sombres et plus matures. Reste à voir comment les choses évolueront.

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17 commentaires
    1. Totalement d’accord. J’ai regardé le premier épisode par curiosité et pour ne pas juger sans avoir vu mais je n’ai supporter le deuxième épisode que 4 min… Tant mieux pour ceux qui aime, ce n’est pas mon cas. Pour moi la série est finie avec les 3 épisodes spécial. Ça me rend triste mais bon avec Disney je m’en doutais, miskey a en effet l’habitude de tuer les licences qu’il rachète…

      1. Bonjour je suis tout à fait d’accord avec vous.
        Et ta nouvelle saison de la série doctor who je ne la trouve pas bien je trouve que le nouveau docteur n’a plus rien à voir avec les autres.
        Honnêtement avec cette nouvelle saison j’ai bien peur qu’ils vont tout gâcher de la série.
        PS: ce n’est que mon avis.

      2. En toute objectivité c’est de la grosse me***de
        On pourrait s’attendre à voir ce nouveau doctor battre les daleks en chantant et dansant avec une bande de gamin en couche…
        Merci disney

    2. Woke est un terme de l’extrême droite. Une invention pour dire simplement ” ouverture d’esprit”. On voit où vous penchez. Vous ne manquerez à personne.

  1. Effectivement, Dr who est mort. Disney l’a tué. J’ai regardé, par curiosité, et aussi parce que c’était une de mes séries préférées. Malheureusement, le wokisme est passé par là, et a salit le Docteur, tout comme il salit tout ce qu’il touche. Affligeant ….

    1. Tu connais rien au Doctor pour tenir se discours tocard.

      Un com de guignol, sur un site de guignols.

      What else?

      1. Tu connais rien non au Doctor pour sortir cela ou t’as juste regardé l’arc Jodie Whittaker.
        Là cette saison c’est de la chi*sse plus rien avoir avec les saisons précédentes. Mais t’es trop dans le déni pour te l’avouer mais c’est bien avec vos combats idéologiques pourris vous allez réussir à faire disparaître Doctor Who.

      2. j’ai regarder en italien les épisodes de la saison 14 avec le nouveau docteur et Ruby. J’adore Je suis fan depuis 2006. Et on retrouve bien Russel Tm Davies comme on aimait au temps de David Tenan et de Matt Smith. Et attention spoil Riby aura de la concurrence dans la saison 15. Pour moi c’est une nouvelle saison très réussie.

  2. Une magnifique ouverture de saison. Les sapce babies, certes ce sont de grosses ficelles, mais c’est clairement pour permettre aux nouveaux arrivants de monter dans le train sans les initmider ni les noyer dans un lore intimidant. Le second épisede est absolument dingue, le budget entre la multiplicité des plans, des costumes (d’une très grande qualité) et la performance de Jinxk Monsoon est absolument bluffante, ça laisse rêveur pour les prochains antagonistes qu’on espère au moins de ce calibre (si l’on ne croise que des divinités, ça promet). Le duo Doc/Compagnon de cette saison se met gentiment en place, la dynamique marche plutôt bien. Ncuti Gatwa est épatant de charisme, sans jamais forcer.

    Je ne suis pas d’accord avec le terme “woke” tel qu’il est utilisé ici. Woke, en dehors des discours de propagande d’un camp ou de l’autre, ça va simplement dire être éveillé et conscien tde ce qui nous entoure, rien de plus. Par ailleurs la série semble toujours avoir porté un discours humaniste, en présentant assez régulièrement un miroir de la société à ses spectateurs. Rien de nouveau de ce côté là donc.

  3. Autant sur Space Babies, j’ai pas trop été choqué, c’était pas fin mais y’avait de la réf au classic Who, un certain respect mais l’épisode 2, mis à part Maestro, y’a rien qui va. Déjà le cast des Beatles qui ont juste l’air des mecs rejetés au casting de the big bang theory pour le rôle de Wolowitz, la mention du premier docteur et de sa petite fille (dont il se tamponne avec juste un “meh, elle est probablement morte aussi”) et la chanson de fin toute moisie en mode “tout est super génial” du film Lego, j’ai failli vomir. Rien à cirer du délire LGBTQIA+, ça ne me choque pas, Dr Who a toujours été un reflet de la société maintenant s’il y en a qui chient dessus juste pour ça, c’est juste affligeant parce le plus gros souci pour moi, c’est que la série est passée de délire kitsch 100% British à programme de fin de matinée de Disney Channel.

  4. Tu veux dire les anciennes saisons comme la romance entre Jack et le Dr de David Tennant ? Lui même disant littéralement, au passage, aux personnes qui n’aime pas le “wokisme” de se taire (je rends ses mots + polis) et laisser les gens vivre ?

    Ou tu veux dire les anciennes saisons des décennies précédant la relance de la série dans les années 2000?

    Marrant de voir des personnes dire que les anciennes saisons étaient mieux, les anciens Dr aussi, quand les acteurs les jouant sont des fervant défenseurs des causes LGBTQIA+, entre autre, et des alliés, et quand la série brisait dores et déjà les codes du genre avec des romances pas hétéro entre divers personnages, et ce, depuis longtemps 🙂

    Donc non, tu ne connais visiblement pas la série, ou que ce qui te convient !

    1. Il y a toujours eu des romances entre plusieurs race ou sex différents dans Dr who et ça n’a jamais été choquant ou dérangeant car bien amener dans le recit cela servait vraiment le deroulement de l’histoire mais depuis cette nouvelle saison c’est trop forcer pas un seul épisode sans une réf à des lesbienne ou à l’homosexualité ou encore le fait d’être différents ok c’est important certaines personnes vont s’identifier cool pour eux mais ça ne raconte rien , je ne suis pas contre le fait de rajouter de l’nclusiviter même si ce n’est pas pour moi si cela plaît au gens tant mieux mais faudrait que ça arrive avec de moin gros sabot , l’époque de Matt smith et Tennant me manque car depuis Capaldi la série ne fait que décliner de saison en saison.

  5. j’ai regarder en italien les épisodes de la saison 14 avec le nouveau docteur et Ruby. J’adore Je suis fan depuis 2006. Et on retrouve bien Russel Tm Davies comme on aimait au temps de David Tenan et de Matt Smith. Pour moi Ruby me fait beaucoup pensé à Clara au début avec Matt Smith. Et attention spoil Ruby aura de la concurrence dans la saison 15. Pour moi c’est une nouvelle saison très réussie.

  6. J’adore car le nouveau docteur rn plus d’être mignon donne une réelle gay identité a son personnage. Surtout dans l épisode 6 de la saison 14.

Les commentaires sont fermés.

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