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Pourquoi vous ne pourrez pas survivre plus de 5 minutes sur ces planètes ?

Notre bonne vieille Planète Bleue n’est pas parfaite, certes – mais il s’agit tout de même d’un véritable paradis par rapport à certains univers fictifs concoctés par les auteurs de science-fiction.

Skaro (Doctor Who)

Skaro
© The Doctor Who Group

Dr Who est une franchise qui n’a pas son pareil pour mélanger des séquences légères et humoristiques et des thématiques beaucoup plus sombres. Ce deuxième point est parfaitement incarné par Skaro, la planète d’origine des affreux Daleks.

Pendant des siècles, Skaro a été le théâtre d’une guerre sans merci qui a opposé ces derniers aux Thals, poussant les deux espèces à développer un arsenal à la puissance cataclysmique. Toutes ces armes de destruction massive, tantôt nucléaires, tantôt chimiques, ont profondément transformé cet environnement. Ses espaces autrefois luxuriants et fertiles ont été transformés en un véritable enfer, avec de vastes zones de radiations mortelles et une pollution à base d’agents neurotoxiques et mutagènes qui ne font décidément pas bon ménage avec la vie telle qu’on la connaît.

Sans les prouesses du Docteur, les protagonistes de la série n’auraient sans doute pas eu la moindre chance de survivre dans cet environnement hostile — sans parler de la menace représentée par les Daleks eux-mêmes, qui ne sont pas exactement connus pour leur compassion et leur hospitalité. À moins d’avoir un exemplaire du fameux TARDIS à disposition, nous ne pouvons donc que vous conseiller d’éviter Skaro lors de votre prochain voyage intergalactique.

Trisolaris (Le Problème à trois corps)

Si les aliens hostiles ne sont pas votre tasse de thé, vous pourriez être tenté d’aller visiter Trisolaris, la planète imaginée par Liu Cixin dans Le Problème à Trois Corps, qui a récemment fait l’objet d’une très bonne adaptation en série sur Netflix. Comme l’indiquent son nom et celui de l’œuvre, sa particularité est d’être située sur une orbite extrêmement chaotique et instable entre trois étoiles différentes.

Notre bonne vieille Terre orbite sagement autour du Soleil depuis un peu plus de 4,5 milliards d’années ; les saisons s’enchaînent donc avec une régularité métronomique, permettant à l’humanité d’anticiper les variations de température. Mais sur Trisolaris, la situation est très différente. Le nom de la série fait directement référence à un problème bien connu des physiciens : il est incroyablement difficile de prédire les mouvements de trois corps célestes qui interagissent à travers leurs forces gravitationnelles. Les systèmes à trois corps sont dits chaotiques, et cela signifie qu’il n’existe aucune solution générale qui permette de décrire exactement le comportement des trois objets.

Trisolaris Midjourney
Une représentation abstraite de Trisolaris. © Journal du Geek – MidjourneyAI

Par conséquent, Trisolaris est sujette à des fluctuations du climat catastrophiques que ses habitants sont totalement incapables d’anticiper. Lorsque la planète s’approche d’une des étoiles sans prévenir, la population est prise au dépourvu par des vagues de chaleur et de radiations dévastatrices. À l’inverse, lorsqu’elle s’éloigne des trois astres, elle peut soudainement être confrontée à des périodes de glaciation tout aussi dangereuses. Et même pendant les rares périodes de relative stabilité, la survie sur Trisolaris est tout sauf un jeu d’enfant. Ces cycles climatiques ont totalement éradiqué la faune et la flore ainsi que certaines ressources vitales, comme l’eau et les nutriments indispensables aux cultures. En d’autres termes, la planète est quasiment stérile.

Heureusement pour eux, les Trisolariens ont mis en place des stratégies de survie bien spécifiques. Mais sans leur aide, il y a fort à parier qu’un terrien fraîchement débarqué finirait rôti ou congelé avant même d’avoir pris conscience de la situation… ou qu’il finirait par mourir de faim, de soif ou d’épuisement après une longue traversée du désert.

Mustafar (Star Wars)

Il est de notoriété publique que le volcanisme est un phénomène incroyablement dangereux lorsqu’il prend des proportions extrêmes. De nombreux chercheurs estiment même qu’il représente une menace existentielle très concrète pour l’humanité — et c’est particulièrement vrai lorsqu’il prend des proportions aussi extrêmes que sur Mustafar, la célèbre planète volcanique imaginée par George Lucas.

Cette planète a eu le malheur de se retrouver piégée entre deux géantes gazeuses qui lui imposent des forces de marée dantesques. À force d’être ainsi torturée par ses voisines, Mustafar est constamment déchirée de l’intérieur par une activité tectonique qui génère une quantité de chaleur énorme — et par extension, des phénomènes volcaniques à l’ampleur terrifiante.

Mustafar
© Star Wars Databank

La quasi-totalité de la surface est recouverte de lacs de lave qui rendent le moindre faux pas mortel — tout sauf idéal lorsqu’il faut se déplacer rapidement pour éviter les gigantesques coulées pyroclastiques qui incinèrent tout sur leur passage, un peu comme à Pompéi. Mais il s’agirait presque d’un détail par rapport à la menace que représente l’atmosphère elle-même. Cette dernière est saturée de gaz surchauffé et de particules rejetées par ce volcanisme qui, en plus d’être incroyablement toxiques, carboniseraient la peau et le système respiratoire d’un humain lambda en un clin d’œil.

Si vous souhaitez observer des volcans de près sans risquer de finir en cendres, il serait sans doute plus sage de privilégier des destinations comme Bora-Bora ou l’Indonésie. Et en cas d’éruption catastrophique, vous aurez au moins la chance d’en profiter depuis une plage de rêve avec un cocktail à la main !

Planète paranaturelle (Control)

Aussi invivables soient-elles, Trisolaris et Mustafar ont l’avantage de suivre les lois de la physique qui permettent à l’humanité de comprendre le monde qui l’entoure. Mais la fiction regorge aussi d’environnements où ces lois ont à peu près autant de valeur qu’un ticket de métro périmé, et le jeu vidéo Control en est un excellent exemple.

Le lore du jeu est largement construit autour d’espaces appelés « seuils », des régions paranaturelles qui existent à l’intersection de notre réalité et d’un univers au-delà de notre compréhension. Ici, la physique et même la réalité telle qu’on la conçoit s’écroulent de manière spectaculaire. Même si aucune planète de ce genre n’est spécifiquement mentionnée dans les jeux, on peut tout de même imaginer à quoi ressemblerait un voyage sur une planète située dans un tel espace paranaturel — disons, la Planète X —. Et le résultat fait froid dans le dos.

La physiologie et la psychologie des humains ont été façonnées sur une longue période par les mécanismes de l’évolution, au contact de certains concepts qui nous semblent parfaitement normaux. On peut citer la gravité constante, la structure de la matière basée sur les atomes, ou des idées encore plus abstraites mais tout de même cruciales comme la causalité ou la linéarité du temps. Mais sur notre Planète X, tous ces concepts voleraient en éclats.

Au-delà des seuils, les relations de cause à effet qui définissent notre quotidien à toutes les échelles cessent de fonctionner. La réalité devient flexible, dynamique, déconnectée de toute logique, souvent avec des implications catastrophiques pour les humains. Par exemple, notre pauvre cerveau serait totalement incapable d’assimiler ce à quoi il est confronté, et sombrerait rapidement dans une folie irréversible. Mais les conséquences ne seraient pas uniquement mentales.

Le lore du jeu fait référence à des « matériaux résonnants », qui existent à la fois dans notre dimension et dans ces univers indéfinis. Une fois exposée à ces substances, notre organisme parfaitement ordonné perdrait toute sa cohérence ; ces matériaux s’intégreraient rapidement à nos cellules, entraînant ce qu’un chercheur a décrit comme un « saignement dimensionnel » où les tissus humains commencent à incorporer des géométries impossibles. En quelques minutes, le pauvre hère serait « dissout », transformé en un amalgame de structures complètement aberrantes, et dépossédé de tout ce qui le rend humain jusqu’à la plus petite des échelles. 

Catachan (Warhammer 40K)

L’univers de Warhammer 40K est connu pour sa brutalité. Les célèbres Space Marines, ces impitoyables super-zélotes génétiquement modifiés et armés jusqu’aux dents, incarnent parfaitement cette philosophie. Au 40e millénaire, il n’y a que peu d’entités capables de s’opposer à leur croisade à l’ampleur biblique, menée dans le but de purger toutes les autres espèces pour le compte de l’Empereur de l’Humanité.

Mais il y a quelques régions de l’Univers où même ces machines à tuer voient leurs chances de survie fondre comme neige au soleil : les planètes de classe δτ, aussi appelées « Deathworlds » (« Monde de la mort »).

La plus célèbre d’entre elles est sans doute Catachan. Les jungles luxuriantes de cette planète en apparence accueillante sont truffées d’espèces plus hostiles et meurtrières les unes que les autres.

Catachan Devil
Un Diable de Catachan, l’un des représentants les plus iconiques de la faune mortelle de la planète. © Siegfriedfr via 40K Lexicanum

C’est bien simple : que ce soit les animaux complexes, les insectes ou même les végétaux, absolument tous les résidents de Catachan sont équipés pour tuer dans les conditions les plus horrifiques qui soient. Des tapis de plantes neurotoxiques aux reptiles capables de broyer du métal entre leurs mâchoires en passant par les arthropodes géants et difformes qui ne demandent qu’à dissoudre leur proie vivante de l’intérieur, il n’y a que l’embarras du choix.

Vous l’aurez compris : sur Catachan, même les Space Marines les plus aguerris courent un risque véritablement énorme. Et si c’est le cas pour ces mastodontes mutants équipés d’armes de destruction massive, on peut avancer sans trop de risque qu’un humain normalement constitué aurait bien du mal à passer le cap de la minute…

 

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