L’année 2016 touche à sa fin et il est donc temps de dresser le traditionnel le bilan. Un bilan que nous avons choisi de confier à chacun des membres de la rédaction. Chacun va dans les pages qui suivent donner ses coups de cœur de l’année et ses surprises. N’hésitez pas à donner votre top 5 de vos films préférés de 2016 dans les commentaires !
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5/ Rogue One
Le premier spin-off de la licence Star Wars était attendu de pied ferme. Gareth Edwards allait-il réaliser son coup ? La mayonnaise allait-elle prendre ? Le principe même de spin-off est-il utile pour une saga telle que Star Wars ? Oui ! Trois fois oui ! Gareth Edwards nous livre là un film qui sort les fans de leur zone de confort en mettant en scène la guerre. La vraie. Une réussite.
4/ Warcraft
Je suis un fanboy. J’essaie de me soigner, mais je replonge toujours. Et en tant que fanboy, j’attendais beaucoup du film Warcraft de Duncan Jones. Un film imparfait, raillé par les critiques et les spectateurs… que j’ai adoré. Malgré ses défauts évidents, je ne peux m’empêcher d’être heureux de voir les personnages de la licence de Blizzard prendre vie à l’écran. Je suis conscient que Warcraft n’est pas un grand film qui va marquer le cinéma, mais je ne peux que l’apprécier. Je n’y peux rien, c’est comme ça. Un film qui a été réalisé d’abord pour les fans… et ça tombe bien, je suis pile la cible.
3/ Premier Contact
Denis Villeneuve a frappé fort avec son premier film de science-fiction. Premier Contact est l’antithèse du blockbuster de SF, avec son histoire sobre, sa mise en scène minimaliste et ses idées de scénario. Jamais un film n’avait abordé le sujet du langage avec autant de justesse et d’intelligence. Villeneuve nous sert même l’une des meilleures scènes de l’histoire de la SF lorsque lorsque nos héros entrent pour la première fois dans le vaisseau. Un incontournable. En plus, je suis amoureux d’Amy Adams, donc ça aide.
2/ Les Huit Salopards
L’oeuvre maîtresse de Quentin Tarantino ? Après un Django déjà proche de la perfection, le cinéaste américain a continué sur sa lancée western avec Les Huit Salopards. Oeuvre verbeuse mais terriblement bien écrite, elle propose les personnages les plus complexes de la carrière du réalisateur. Un film saisissant qui va marquer le cinéma.
1/ The Revenant
Un grand film. Avec The Revenant, Iñárritu se surpasse en nous racontant une épopée qui prend aux tripes. Une histoire inspirée par l’exploit du trappeur Hugh Glass en 1823. Un DiCaprio parfait, une photographie grandiose, une tension palpable. The Revenant est sans conteste mon film préféré de 2016. Un film à voir absolument sur grand écran, tant l’aventure est démesurée. Un chef d’oeuvre.
[nextpage title=”Le top 5 de Fabio”]
5/ Midnight Special
Sans satisfaire complètement, Midnight Special reste une oeuvre qu’on se doit de complimenter. Parce que Jeff Nichols y livre sa vision très personnelle du film de SF, en s’appuyant sur les thèmes qui lui sont chers, comme la relation père-enfant. Une expérience intime qui s’apprécie avec le temps et qui contraste avec l’hystérie qui caractérise souvent les (mauvais) films de SF.
4/ Steve Jobs
Une merveille de dialogues signés Aaron Sorkin, qui dans ce créneau-là, n’a que peu de concurrence cette année. C’est devant une succession de combats de boxe du verbe que nous met Danny Boyle : Steve Jobs contre sa fille, ses anciens associés, ses associés… C’est toujours tranchant, souvent cruel, et parfois, aussi, émouvant.
3/ Spotlight
Oscar 2016 du meilleur film et du meilleur scénario original, Spotlight retrace le parcours de l’équipe de journalistes qui a mis à nu un scandale pédophile couvert par l’Eglise catholique à Boston, dans les années 2000. Ce qui est mémorable, c’est qu’on ne s’ennuie pas une seule seconde alors même que le film ne possède aucun “temps fort”. Un long-métrage sans artifice et d’une efficacité redoutable.
2/ La loi de la jungle
La comédie française la plus barrée de l’année, qui raconte les aventures de Marc, stagiaire envoyé en Guyane pour valider un projet de piste de ski intérieure. Que ceux qui n’aiment pas l’humour absurde s’abstiennent ; pour les autres, c’est du bonheur en bobine. Un périple absurde à souhait conduit par l’excellent duo composé de Vincent Macaigne et Vimala Pons (qui se côtoyaient déjà dans le premier long-métrage du réalisateur, La fille du 14 juillet).
1/ The Strangers
Sans doute ma claque de l’année ! Un long-métrage qui confirme plus que jamais le talent de Na Hong-Jin (The Chaser, The Murderer) et qui marque autant par sa photographie, sublime, que par son atmosphère, poisseuse à souhait. Certaines scènes, comme la scène d’exorcisme par exemple, sont également d’une intensité étourdissante. Un thriller qui nous rappelle l’excellent Memories of Murder (la touche de fantastique, en plus).
[nextpage title=”Le top 5 de Mathieu”]
5/ Deadpool
On l’attendait avec quelques doutes, mais on a pas été déçu. La réalisation de Tim Miller partait pourtant de loin puisque le Deadpool qu’on avait pu voir dans le Wolverine : Origins était, comment dire, mauvais. Mais Ryan Reynolds s’est vraiment impliqué dans le projet et a tout de suite été clair : le film serait violent et drôle, comme l’oeuvre d’origine. Pour les fans comme pour les nouveaux venus, le long-métrage Marvel amenait donc un vent de fraîcheur dans tout le super-héros game et c’est déjà un vrai point fort.
4/ Elle
Le retour derrière la caméra de Paul Verhoeven (Starship Troopers, RoboCop) s’est donc fait en France avec une pléiade de très bons acteurs locaux. Virginie Efira, Laurent Laffite ou Charles Berling composent le casting de ce thriller froid et brut, surtout marqué par la sublime prestation de son actrice principale, Isabelle Huppert. Elle est d’ailleurs nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice dans un film étranger cette année. Une réalisation qui vaut le détour, superbement orchestrée et qui pourrait vous réconcilier avec le cinéma verhoevenien.
3/ The Nice Guys
Réunir Ryan Gosling et Russel Crowe à l’écran était déjà une très bonne idée. Mais en faire un duo de choc dans ce film policier très bien rythmé et profitant du charisme de ses interprètes est génial. Sélection officielle du dernier Festival de Cannes, la réalisation de Shane Black (Iron Man 3, Kiss kiss Bang bang) a surpris son monde en proposant un contenu violent, parfois trash mais qui cache un message sur nos conditions de pères et sur le véritable sens de l’amitié. Une vraie perle qui aurait mérité un meilleur succès en France (seulement 380 000 entrées).
2/ Zootopie
LE long-métrage d’animation de l’année, sans contestation possible. Beau, intelligent, drôle et profitant d’une intrigue qui réunit petits et grands, le film de Byron Howard et Rich Moore est extraordinaire. En plus de profiter d’un casting vocal de premier ordre, il a su captiver tous les publics devant une histoire qui en dit bien plus sur notre humanité qu’on veut bien le croire. À voir et à revoir.
1/ Premier contact
Le dernier bijou signé Denis Villeneuve vaut le coup d’oeil. Ce premier contact m’a fait frissonner de plaisir, mêlant habilement science-fiction et drama pour s’imposer comme la perle cinématographique de l’année. Dans la droite lignée de ce qu’avait pu proposer un Interstellar de Nolan, ce film va vous réconcilier avec la question “existe-t-il quelqu’un d’autre dans l’univers ?” et pourrait même vous donner envie de voir plus loin. En plus de bénéficier d’une mise en scène extraordinaire et d’acteurs impliqués (Amy Adams et Jeremy Renner sont géniaux), ce Premier Contact pose des fondements jamais vu jusqu’alors et remet en question de nombreuses certitudes. Mon film de l’année 2016, sans aucune hésitation !
[nextpage title=”Le top 5 d’Henri”]
5/ The Strangers
Les précédents films de Na-Hong Jin (The Chaser, The Murderer) ont toujours su trouver un public varié, mais The Strangers pourrait en perdre quelques-uns en route. S’il prend une bonne demi-heure à se mettre en route, le long-métrage décolle à un niveau rarement atteint dans le cinéma coréen. L’action pure laisse place à un patchwork des genres déstabilisant. Le tout commence comme une enquête sérieuse pour se transformer en un film surnaturel, où bouillonnent les mythes et légendes des pays asiatiques. Une proposition de cinéma visuellement ébouriffante à laquelle on pense longtemps après visionnage.
4/ Les Huit Salopards
Il ne faut pas que Tarantino arrête le western. Après le très bon Django, Les Huit Salopards marque un nouveau cap dans le cinéma du réalisateur. C’est d’ailleurs pour cette raison que le film a pu diviser. Plus mature et nihiliste que ses précédentes créations, Tarantino s’affranchit ici de sa propre dictature du pop pour livrer une oeuvre beaucoup plus profonde qu’elle n’y parait. Relecture délirante de Naissance d’une nation (film-étendard du Ku Klux Klan), le long-métrage évoque habilement les tensions raciales qui déchirent encore les États-Unis aujourd’hui. Un huis clos enlevé, qui ne manque pas d’humour, mais fait sérieusement réfléchir sur la société actuelle.
3/ Toni Erdmann
Le dernier film de Maren Ade prouve que le cinéma allemand est loin d’être mort. Nominée à Cannes, cette chronique d’un père excentrique tentant de reconquérir l’amour de sa fille aura touché le public en plein cœur. Subtil mélange de comédie et de drame, le film dresse le portrait d’une femme moderne et dynamique qui ne laisse que peu de place à ses émotions. Confrontée à un père aimant, mais maladroit, elle va progressivement comprendre que la vie ne se résume pas qu’à une carrière, tout en laissant peu à peu filtrer sa sensibilité. Le scénario peut paraître simpliste, mais la réalisatrice se laisse à parfois aller à des scènes loufoques, aussi déroutantes qu’émouvantes. Un charmant ovni.
2/ Comancheria
Sans afficher une ambition énorme, le film de David McKenzie revisite le western américain de façon assez sauvage. Situé dans les paysages désertiques du Nouveau-Mexique, Comancheria est un thriller bien ficelé et ultradynamique, qui ne s’essouffle jamais. Sur fond de drame familial, le long-métrage porte aussi un regard sombre, mais réaliste sur la situation économique des états du Sud américain. Chris Pine et Ben Foster forment un duo hétérogène, entre réflexion et hystérie, qui rivalise avec la figure ironique et attachante de Jeff Bridges. Le meilleur polar de 2016.
1/ Moi, Daniel Blake
À 80 ans, Ken Loach continue le militantisme cinématographique, et s’empare une nouvelle fois des thèmes sociaux qui lui sont chers. Le récit traite de la vie d’un menuisier de 59 ans qui tente de toucher l’aide sociale après un arrêt de travail dû à des problèmes cardiaques. Désemparé par l’absurdité de l’administration britannique, qui l’empêche de travailler, mais aussi de toucher des indemnités, ce dernier va pourtant dépenser une partie de son énergie à aider une famille monoparentale plongée dans la misère. L’humoriste Dave Johns, accompagné d’acteurs amateurs, livre une performance absolument bouleversante de justesse. On pourra bien sûr regretter un certain manichéisme, mais la combativité du Britannique impose le respect. Un océan d’émotion.
[nextpage title=”Le top 5 d’Elodie”]
5/ Les 8 Salopards
Huis-clos implacable et glaçant à la photographie impeccable, le premier « vrai film d’horreur » de Quentin Tarantino, tel qu’il a nommé, est l’un des films de l’année 2016. S’il souffre de quelques longueurs et survole son sujet (la dénonciation du racisme), son casting 5 étoiles, sa BO toujours aussi soignée et son rythme survolté font de ce film, un classique. As usual.
Irrévérencieux, drôle, absurde, le film animé de Steh Rogen et Evan Goldberg est une pépite, quoiqu’en disent ces – pudibonds – détracteurs. Cela fait plusieurs années que Seth Rogen projetait de réaliser le premier dessin animé pour adultes, R Rated aux Etats-Unis où toute sa bande pourrait donner de la voie. Pari gagné, “La Party de Saucisses” (au Canada) se déguste de bout en bout et c’est un vrai régal.
3/ The Nice Guys
Une réelle surprise et plutôt agréable. A première vue, The Nice Guys aurait pu ressembler à un énième buddy movie, mettant en scène un duo antagoniste. Oui, mais non. C’était sans compter sur Shane Black, le réalisateur du film, passé maître du genre, à qui l’on doit les scénarios de L’Arme fatale (et suite), Le Dernier Samaritain ou Last Action Hero, et bien entendu sur Ryan Gosling et Russel Crowe, qui livrent une interprétation de haute volée et donnent franchement l’impression de s’éclater. Le film est drôle, mené tambour battant dans le Los Angeles des années 70, un bonheur !
2/ Brooklyn
Une histoire d’amour nichée dans les années 50, la beauté des sentiments qui éclosent, et des premiers doutes qui apparaissent, une interprétation impeccable, Brooklyn est un petit bijou.
1/ Spotlight
C’est LE film de 2016, récompensé de l’oscar du meilleur film et du meilleur scénario original. Adaptée de faits réels, le film raconte l’enquête d’une équipe de journaliste du Boston Globe, baptisée Spotlight et couronnée par le prix Pulitzer en 2003, qui a mis au jour un scandale de pédophilie sans précédent, mais régulièrement étouffé, au sein de l’Église Catholique. Mené par un quatuor d’acteurs brillants – Michael Keaton, Rachel McAdams, Mark Ruffalo et Liev Schreiber – Spotlight offre une plongée vertigineuse dans le monde du journalisme d’investigation. Spotlight se regarde comme un vrai thriller, glaçant et implacable.
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