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1899 : 5 secrets de tournage de la nouvelle pépite des créateurs de Dark

Promise à un succès monstre, la nouvelle série des créateurs de Dark débarque sur Netflix. Nous avons rencontré le casting pour qu’ils nous livrent les secrets de tournage.

Alors que l’année touche à sa fin, Netflix frappe fort avec sa nouvelle série. Après le succès indéniable de Dark, la plateforme offre à ses deux créateurs l’occasion d’explorer de nouveaux horizons. Ils abandonnent ainsi les étendues pluvieuses de l’Allemagne pour monter à bord d’un colosse d’acier en partance pour les États-Unis.

En 1899, le Kerberos quitte l’Europe avec à son bord plusieurs centaines de passagers qui espèrent débuter le nouveau siècle dans le pays de tous les possibles. Mais alors que la traversée commence, le navire tombe nez à nez avec l’épave d’un bateau disparu quatre mois plus tôt. À son bord, il n’y pas âme qui vive. Qu’est-il arrivé aux passagers du Prometheus ? Voici 5 anecdotes sur la série événement.

Elle utilise la même technologie que The Mandalorian

Industrial Light & Magic a révolutionné l’industrie cinématographique avec son procédé baptisé StageCraft. Exit les fonds bleus et verts pour faire émerger des décors numériques, l’heure est aux panneaux LED. À la manière des toiles peintes du début du 7e art, Stage Craft consiste en un demi-arc d’écrans qui diffuse un décor modulable à l’infini.

22 mètres de long et un arc à 270°, l’impressionnant dispositif est propulsé grâce au moteur graphique développé par Unreal Engine. Il permet ainsi aux images 3D projetées de s’adapter aux angles de caméra pour plus de réalisme. Pour les réalisateurs, c’est un immense défi et cela demande une certaine maîtrise. Baran bo Odar, le réalisateur, nous a confié avoir potassé le sujet pendant plusieurs mois avant de lancer les prises de vues. Cela aura ainsi nécessité près d’une année de préparation et de test.

Netflix 1899 par les créateurs de Dark
Crédits : Netflix

“C’est un peu comme pour les jeux vidéo, lorsque vous bougez la caméra, les décors bougent avec elle. Cela permet d’utiliser moins de fonds verts ce que nous détestons tous les deux. Ce n’était pas assez réaliste. Cette technologie permet de jouer avec la lumière. C’est aussi pour les acteurs une belle opportunité d’interagir plus facilement avec leur environnement. Ils n’ont plus à prétendre être sur l’océan. Mais c’est un gros défi.”

Ce sentiment est partagé par Maciej Musial qui incarne Olek. “J’ai trouvé ça très intéressant, car votre esprit n’a pas à projeter ce qui l’entoure, c’est là. Vous n’avez pas à imaginer, vous le vivez. C’était amusant d’avoir cet énorme écran de télévision face à vous.”

La série a été difficile à écrire

Baran bo Idar et Jantje Friese ont vu les choses en grand pour ce nouveau projet. La narration explorant la destinée de voyageurs européens en quête de renouveau, ils ont recruté des acteurs aux quatre coins de l’Eurasie. Pour plus de réalisme, ils parlent tous leurs langues natales à plusieurs moments dans la série. L’écriture n’en a été que plus complexe.

Si les deux créateurs n’ont pas leur pareil lorsqu’il s’agit de faire éclore des puzzles scénaristiques, la dimension polyglotte de 1899 leur a donné du fil à retordre. “Nous pensions que le tournage serait la chose la plus compliquée à gérer, mais à la fin ce n’était pas si difficile. Il a fallu faire appel à des professionnels, des linguistes pour comprendre toutes les subtilités de toutes les langues. Nous pouvions néanmoins utiliser l’anglais pour se comprendre. Lors de l’écriture en revanche, vous ne pouvez pas traduire chaque phrase aussi facilement, car souvent, le mot exact n’existe pas.”

1899
Crédits : Netflix

Néanmoins, pour les acteurs, cette partition a été un véritable régal. C’est du moins ce que confie Miguel Bernardeau que l’on a vu précédemment dans Elite. “C’était difficile au début, mais c’est aussi assez libérateur. C’est assez intéressant de voir le mélange des cultures. Je pense aussi que parler sa langue nous permet de nous mettre dans une dynamique particulière. Avec nos langues maternelles, on peut jouer avec notre culture.”

Maciej Musial y a de son côté vu une opportunité de modifier sa manière d’interagir avec les autres acteurs. “On a souvent un peu souvent trop tendance à se concentrer sur son jeu. Mais un acteur doit être attentif à ce que font ses partenaires, surtout quand ils ne parlent pas votre langue. Vous devez savoir quand ils font des pauses ou quand ils terminent leur réplique.”

Elle est inspirée d’un ouvrage mythologique

1899 convoque de nombreuses références. À travers la nouvelle série Netflix, les créateurs semblent avoir mis tout leur amour pour le genre et ses œuvres les plus iconiques. Ainsi, si Titanic semble être le parallèle évident, elle est infusée de bien d’autres clins d’œil. Si les créateurs n’ont pas voulu nous en dire beaucoup sur leurs références, arguant que celle-ci donnerait trop d’indices sur l’intrigue. Ils ont admis que certains ouvrages mythologiques avaient particulièrement nourri leur réflexion.

“Je ne peux pas parler du livre en particulier, mais il y a bien un récit philosophique qui nous a inspirés. Ce livre résume le parti-pris de la série, il y a beaucoup de questions. Vous le savez, nous adorons les questions introspectives. Nous pensons que cela permet de s’écarter un peu de la vie quotidienne. Prendre le temps de pouvoir se poser des questions, c’est un véritable cadeau.”

Elle aurait pu être diffusée à un rythme d’un épisode par semaine

Netflix a largement bouleversé la manière dont nous regardons les séries. Alors que la télévision misait sur une diffusion hebdomadaire, la plateforme de Reed Hastings faisait le choix de mettre tous les épisodes à disposition le jour de la sortie. La plateforme fait d’ailleurs figure d’exception sur le secteur puisque ses concurrents n’ont pas encore adopté le même procédé pour l’ensemble de leurs productions.

1899 la série fantastique sur Netflix
Crédits : Netflix

Pourtant, le N rouge pourrait revoir ses plans et revenir à une formule plus classique. La question s’est d’ailleurs posée pour 1899. Les deux créateurs n’étaient en revanche pas d’accord sur la marche à suivre. “Nous avons eu une véritable discussion sur ce sujet tous les deux. Je pense personnellement (Jantje ndlr) que lorsque votre histoire repose sur un puzzle si complexe vous devez donner au public le pouvoir de décider à quel rythme ils veulent suivre la série. Tout le monde a besoin d’un rythme différent pour regarder une série. Ma peur, c’était que vous oubliez entre deux épisodes des éléments importants. Il faut aussi avouer que les gens regardent beaucoup de choses toutes les semaines et c’est beaucoup d’informations à accumuler.

De son côté, Baran Bo Odar aurait préféré se la jouer “old school”. “Nous avons été obsédés par Lost et c’était incroyable d’avoir quelques jours pour digérer un épisode, y réfléchir et d’aller sur Internet pour chercher des indices. Je comprends aussi l’intérêt d’une diffusion hebdomadaire.”

C’est une réponse au Brexit

La dimension paneuropéenne de la série est l’un de ses arguments de vente. Pour Netflix, l’occasion était trop belle. Cette production allemande s’offre un rayonnement autrement plus important en convoquant des acteurs de plusieurs nationalités. Les créateurs quant à eux, avaient pour objectif de faire de leur narration le reflet de notre société contemporaine, et ce, malgré la période explorée.

Lors d’une interview pour Deadline, ils expliquaient : “L’angle européen dans son ensemble était très important pour nous, non seulement du point de vue de l’histoire, mais aussi dans la manière dont nous allions produire la série. Cela devait être une collaboration européenne, pas seulement avec les acteurs, mais aussi les équipes. Nous avons senti qu’avec les dernières années de déclin de l’Europe, nous voulions donner un contrepoint au Brexit et à la montée du nationalisme dans différents pays, pour revenir à cette idée de l’Europe et des Européens travaillant ensemble.”

Pour découvrir 1899, c’est sur Netflix que ça se passe. La première saison est disponible depuis ce jeudi 17 novembre. Pour l’heure, une suite n’a pas été annoncée. Netflix voudra sans doute reproduire l’exploit en cas de succès, ce qui ne saurait tarder vu les critiques élogieuses qu’elle récolte depuis sa sortie.

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