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Vault 7 : La CIA tance Wikileaks (et n’a peut-être pas tort)

En marge des révélations de Wikileaks, la CIA n’a pas manqué de fustiger le site fondé par Julian Assange pour le rôle trouble qu’il se plait à jouer ces dernières années et qui pose question sur ses réelles intentions.

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En début de semaine Wikileaks publiait quelques 8 761 documents dévoilant l’arsenal cybernétique de la CIA, sous le nom de code « Vault 7 ». Un catalogue impressionnant qui révèle les capacités ahurissantes de l’agence pour infiltrer les smartphones, PC et télévisions connectées pris pour cible. S’il n’est pas question de surveillance de masse, mais d’espionnage ciblé, ces révélations mettent en lumière les connaissances de l’agence sur des vulnérabilités non connues des fabricants qu’elle peut attaquer en tirant profit de cyber-armes diverses (malwares, trojan, virus, etc.) mises à sa disposition.

Des pratiques qui alertent sur la sécurisation d’appareils grand public utilisés à travers le monde et donc en proie aux attaques fomentées par des organisations criminelles ou des hackers d’État.

Des publications critiquées

Comme de coutume, la CIA n’a pas confirmé l’authenticité des pièces fuitées, elle n’en a pas moins vertement critiqué leur publication et pointe du doigt le rôle joué par Wikileaks. Dans un communiqué, l’agence centrale de renseignement américain estime que « le public américain devrait être profondément troublé par toute divulgation de WikiLeaks conçue pour altérer la capacité de la communauté du renseignement à protéger l’Amérique des terroristes et autres adversaires ». Elle prévient que ces informations peuvent « non seulement mettre en danger le personnel et les opérations américaines, mais aussi outiller nos adversaires avec des outils et des informations pour nous nuire ».

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Reprenant l’argument de Wikileaks assurant que sa source ne cherche qu’à provoquer un débat public sur « la sécurité, la création, l’utilisation, la prolifération et le contrôle démocratique des armes cybernétiques », la CIA rappelle que sa mission est « de recueillir de manière agressive des renseignements à l’étranger pour protéger l’Amérique des terroristes, des États hostiles et autres adversaires. C’est le travail de la CIA d’être innovante, à la pointe et d’être la première ligne de défense pour protéger ce pays des ennemis à l’étranger. L’Amérique ne mérite rien de moins ».

Un espionnage ciblé mais pas de surveillance de masse

Il ne faut pas se mentir, c’est le propre des agences de renseignement de jouer sur ces faiblesses techniques et logicielles pour mener à bien leurs activités, quand bien même d’autres solutions moins intrusives seraient à leur portée. Ce qui semble nécessaire, c’est de contrôler l’usage qui est fait de ces outils afin de prévenir les abus et dérives, comme ce fut (et est peut-être toujours) le cas de la NSA.

À ce titre, la CIA assure qu’il lui est légalement interdit de procéder à toute surveillance électronique ciblant les citoyens américains et qu’elle ne le fait pas. Assurant même que ses activités sont soumises à un contrôle rigoureux.

La sécurité ou le savoir

Cependant, le deuxième argument de la source n’est pas dénué de fondement et concerne là les citoyens du monde entier : « Une fois qu’une seule cyber-arme est ‘lâchée’, elle peut se propager dans le monde entier en quelques secondes, et être utilisée par des États rivaux, des organisations mafieuses et même des hackers adolescents ». En effet, cela pose un double problème. Le premier étant qu’une faille de sécurité ou une backdoor tenue secrète empêche les fabricants de la corriger, rendant ainsi leurs produits vulnérables aux attaques de toute entité la découvrant. Second point, la multiplication et la propagation de telles armes augmentent les chances qu’elles soient captées par d’autres organisations.

We Steal secrets – The story of Wikileaks

Du côté de l’industrie high-tech, sans s’attarder sur le fond des révélations, on assure avoir résolu tout ou partie du problème. Apple a corrigé la plupart des failles exploitées par les espions de l’agence, quand Google (pour Android et Chrome) estime être « convaincus que les mises à jour de sécurité et les protections de Chrome et Android protègent déjà les utilisateurs contre de nombreuses vulnérabilités supposées ». Microsoft de son côté, a indiqué travailler sur les révélations de Wikileaks. Aucune n’a précisé le type de failles découvertes, leur nombre et celles qui subsisteraient encore. Samsung a précisé pour sa part examiner « urgemment » les découvertes de Wikileaks et indique que « protéger la vie privée des consommateurs et la sécurité de nos appareils est une priorité ».

Alors que Wikileaks affirme que la CIA peut contourner le chiffrement des communications proposées par des applis comme Telegram ou Signal, ces dernières ont tenu à préciser que leur service n’était aucunement en cause. Si la CIA peut contourner ce cryptage, c’est uniquement en piratant l’appareil ou le système d’exploitation avant que les messages ne soient envoyés et chiffrés. « Citer une application dans ce contexte est une erreur », estime Telegram.

Le rôle trouble de Wikileaks

Les prochaines révélations de Wikileaks devraient concerner les cibles des attaques de la CIA et les armes employées. Mais déjà, le Washington Post prévient que le FBI s’est lancé dans une « grande chasse aux taupes » pour débusquer la source de Wikileaks.

Autrefois loué comme le chantre de la transparence Wikileaks se trouve désormais dans l’œil du cyclone, soupçonné de servir des intérêts éloignés des objectifs initiaux (défenseur de la société civile, droit à l’information, etc.).

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The Julian Assange Show sur la chaîne RT

Il faut dire que l’image de Wikileaks s’est détériorée ces derniers mois par le truchement de publications contestées : le partage d’une vidéo violente et explicite de l’attentat de Nice le soir même de l’attaque, la diffusion des dossiers médicaux de victimes de viols en Arabie Saoudite, des révélations vendues comme des scoops qui ne comprenaient que des informations datées ou des données confidentielles de simples citoyens, et une communication en ligne pour le moins abrupte.

Des liens supposés avec le Kremlin

Refusant la moindre critique, Wikileaks était même allé jusqu’à accuser Edward Snowden, toujours réfugié à Moscou, de les attaquer pour obtenir une grâce présidentielle si Hillary Clinton était élue.

Son traitement à sens unique de l’élection présidentielle américaine laisse depuis planer le doute de liens très étroits avec Moscou. La publication des emails piratés du parti Démocrate a été un boulet pour Clinton et a fait le jeu de Donald Trump, candidat privilégié par le Kremlin. Pour le camp démocrate, il ne faisait aucun doute que la source de Wikileaks se situait en Russie. Vrai ou faux, Wikileaks ne doit plus être regardé comme un simple média, mais comme un acteur de la scène politique internationale.

Aujourd’hui, ses publications à chaud en écho à l’actualité et son absence de filtre posent la question de sa partialité (réelle ou supposée) et le traitement de ses publications par tout média. Ces derniers ne doivent pas lui servir de porte-voix, mais contextualiser des révélations, parfois vides de sens.

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18 commentaires
  1. De la com’, pas très adroite, pour essayer de discréditer WikiLeaks aux plus crédules des Américains.

    1. En considérant que chaque camp a des arguments crédibles, les américains seront toujours perdants au bout du compte

      1. Des arguments credible ? la CIA ? LOL.
        On parle des pires ordures sur terre…
        Les americains ? ils viennent de re-dire qu’il avaient carte blanche sur la terre entiere, sauf les americains.

  2. Comme dirai FILLON J’irai jusqu’au bout de ma connerie même si je dois en crever pour montrer que je suis con. CIA = FILLON?

  3. “la CIA assure qu’il lui est légalement interdit de procéder à toute surveillance électronique ciblant les citoyens américains et qu’elle ne le fait pas. Assurant même que ses activités sont soumises à un contrôle rigoureux.”

    Tant d’innocence, de naïveté, c’en est presque rafraîchissant.

    Nan j’déconne vous êtes des gros lourdingues qui gobent tout ce qui passe c’est fatiguant… Sans parler du “(et n’a peut-être pas tord)”, sans déconner là c’est trop

  4. “Et n’a peut-être pas tort ?” – Pas un mot sur la partie qui concerne l’espionnage industriel (qui à donné lieux à des levés de bouclier des entreprises des NTIC). Non on préfère laisser pensé que les USA n’utilise ces armes illégales que pour combattre des méchants. Car les USA ne font jamais rien de mal c’est bien connu, c’est le bras de la justice pour toute la planète.

  5. Heu…. je suis d’accord avec les autres, la CIA est la pire des ordures sur terre, avec 100 ans d’atrocités sur l’humain à son actif. Tout ce qui sort de la sale gueule de ces ordures, je ne l’écoute meme pas. Si en plus vous me ressortez la vieille théorie ridicule et absurde “Trump” sur la Russie, heu …

  6. La cia, comme le pentagone sont des entités monstrueuses que plus personne ne dirige réellement et on a encore rien vu des fuites dans des US en situation d’autodestruction politique. Dire qu’il ne font que ce qui est légal est au mieux une naïveté incroyable, doublé d’une mémoire de poisson rouge au pire une tentative délibéré de diversion (vers les méchants russes vu qu’ils ont tué tout les méchants arabes et que les méchants chinois tiennent les us par les corones).

  7. Totalement d’accord avec vous tous. À croire que la personne ayant posté ça avait un calibre sur sa tempe.

  8. “In 2010, Amnesty International, along with the Open Society Institute and the Afghanistan Independent Human Rights Commission, signed an open letter criticizing the organization for its decision not to redact the names of Afghan civilians in the Manning leaks – a decision which showed what the advocacy group Reporters Without Borders described as “incredible irresponsibility”.”

    Source : https://www.theguardian.com/media/2016/aug/23/wikileaks-posts-sensitive-medical-information-saudi-arabia

    Ce qui prouve que les polémiques sur ces révélations de Wikileaks ne sont pas du tout apparues récemment contrairement à ce que ce torchon tente de faire croire.

  9. Bheeeeee.
    Mais quel mougeon l’auteur. J’espère qu’il est vraiment naïf c’est excusable mais j’ai quand même l’impression que l’article est une commande et qu’il croit pas un mot de ce qu’il raconte le chien de garde.

    “Wikileaks ne doit plus être regardé comme un simple média, mais comme un acteur de la scène politique internationale.”

    Mais loool ça existe un média non politique? Tu crois à la fable de l’information impartiale? MDR

    Le Figaro, L’Express, Le Monde, BFMTV, TF1, … Tu crois que c’est pas un peu politique ? XD

    On en tient un bon

  10. Wikileaks était génial quand il révélait des informations qui pouvaient mettre en danger des Irakiens qui aidaient les Américains à lutter contre les terroristes. (Ces informations étaient classifiées.) Cela pouvait gêner Bush et la lutte contre le terrorisme, donc c’est génial.

    Mais depuis que Wikileaks a révélé les magouilles du parti démoc-rat (info non classifiées), et a confirmé à quel point Hillary Clinton était malhonnête et tricheuse, c’est devenu un “acteur de la scène politique internationale”.

    LOL

Les commentaires sont fermés.

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