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Sur Netflix, quel est ce film d’action fanatique qui occupe le Top 3 ?

Vous êtes plutôt amateurs de moins de blabla pour plus de pan-pan ? Jetez un œil au Top 10 des films Netflix pour trouver à la solide deuxième place Contre-attaque, un long-métrage qui ne ment pas sur la marchandise.

Parfois, la vie est faite de choses simples : cinq soldats, une forêt et plein d’ennemis. Dans des moments où l’important n’est pas les sentiments qui habitent nos personnages, mais le nombre de balles qu’il reste dans les chargeurs, on sait tous qu’on a besoin d’un film régressif qui a décidé de faire de l’action son unique leitmotiv. C’est ce que tend à nous prouver le Top 10 Netflix côté long-métrage puisqu’il est fortement occupé par des œuvres qui aiment le bourrin, les fleurs, mais surtout le bourrin.

De notre côté, on a sacrifié notre épisode de Koh-Lanta (allez le Sud !) pour visionner deux propositions du Top 10 de la plate-forme de streaming. Si Demon City s’est finalement trouvé trop en deçà de nos attentes, la faute à beaucoup de promesses non tenues, on a été surpris par Contre-attaque qui a décidé d’être un pur objet des années 80 dans sa version la brute. Et il fallait que l’on vous en parle (mais n’hésitez pas à nous dire votre équipe préférée de Koh-Lanta dans les commentaires).

Un résumé qui pourrait tenir dans cet intertitre

Cinq membres des forces spéciales mexicaines sont pris en embuscade par un puissant cartel alors qu’ils partaient en permission. Pourchassés, en sous-nombre et sous-équipés, ils vont devoir trouver un moyen de survivre et rejoindre les renforts.

Bon, comme ça fait un paragraphe très court, on vous rajoute un peu de grain à moudre sans importance – on vous expliquera pourquoi plus bas -. Dans l’histoire, on va avoir aussi droit à de la corruption, deux femmes qui n’ont rien demandé, mais qui en ont trop vu, des frangins mafieux qui ont un passif avec l’armée et un sniper fêtant son anniversaire.

Pourquoi Contre-attaque est un film plus drôle que Le Jardinier

Parce que Le Jardinier n’est jamais drôle déjà. Ensuite, pour les dix secondes, littéralement, que met Contre-attaque à lancer son sujet. Il ne faut pas plus de temps pour qu’ils beugnent la bagnole, l’était impeccab’. Sérieusement, la première scène d’action et de figurants qui pissent le sang arrive encore plus vite que dans Commando ou The Raid, pourtant deux exemples de précocité. À partir de là, on sait qu’on est venu ici pour avoir notre part de finesse et de délicatesse.

S’en suivront quinze minutes de mise en contexte, avec encore quelques bourre-pifs au milieu pour respecter le quota, puis on est reparti pour notre randonnée musclée. La force du long-métrage réalisé par Chavas Cartas est de ne jamais se prendre pour ce qu’il n’est pas. Aucun scénario, un concept se basant uniquement sur du survival chasse à l’homme avec un peu d’Assaut (ou Rio Bravo pour les puristes) dans le lot, et on obtient Contre-attaque. Du coup, on se dit que le film ne peut tenir deux heures avec si peu à nous mettre sous la dent et cela tombe bien, il ne dure que 1h25, comme par envie de jouer cartes sur table. Vous voulez des balles qui pleuvent sans prise de tête, sans temps mort et sans superflu ? Contre-attaque.

Contre Attaque
© Netflix

Évidemment, le résultat est grossier et pas particulièrement original ni plus rythmé qu’une autre production Netflix – Tyler Rake fait cent fois mieux dans le genre -, mais il comble le catalogue avec l’honnêteté des films moyens qui se reconnaissent. Le nombre de morts est satisfaisant, les acteurs ont le charisme des oubliables et où à quelques moments de bravoure qui captent le regard. On est ballotté entre le pétardage généreux et le ridicule des adversaires se jetant sur les balles. Tout est cliché entre les méchants dealers qui prennent de la drogue en plein combat et les super-soldats dont la bravoure et l’esprit de camaraderie ressemble à une pub pour le recrutement. Toutefois, c’est fait avec ce qu’il faut de premier-degré-mais-pas-trop pour que cela soit amusant sans être fatigant.

Qu’on aime simplement l’action et qu’on n’a pas pris notre shoot d’adrénaline ces dernières quarante-huit heures ou qu’on a envie de rire devant un film qui en fait des mauvaises caisses et qui s’en fout, Contre-attaque est un passe-temps sympathique. Trop minimaliste pour être méchant, trop simplet pour blesser, et trop court pour qu’on ait la sensation de perdre notre temps, le genre de film qui ne demande rien et qui, en conséquence, finit par obtenir notre attention. On a déjà vu 85 minutes bien plus mal dépensées.

Contre-attaque se conseille si vous avez déjà épuisé les poids lourds du genre du catalogue de la plate-forme de streaming et que ce style film petit budget ne fait souvent pas pire que des gros dont la moitié du budget passe plus dans le casting que dans le scénario ou le visuel. Là, au moins, vous avez droit à ce pour quoi vous avez signé, sans plus, sans moins, et c’est déjà une belle qualité.

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