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[Critique] Star Trek Picard : une bonne série pour les novices de la franchise ?

On a regardé le pilote de Star Trek : Picard, disponible depuis ce vendredi sur Amazon Prime Video. Avec le pari de réunir aussi bien les nouveaux venus que les fans inconditionnels de la franchise, la série parvient-elle à souffler un vent de fraîcheur sur Star Trek ?

26 ans après Star Trek : La Nouvelle Génération, et 18 ans après sa dernière apparition en tant que Jean-Luc Picard dans Star Trek : Nemesis, Sir Patrick Stewart endosse une nouvelle fois son rôle emblématique dans Star Trek : Picard sur Amazon Prime Video. On le retrouve là où il apparaissait à la fin de La Nouvelle Génération, en France, avec son fidèle chien dans son château entouré de vignes. Toutefois, le repos bien mérité de l’ancien capitaine de Starfleet tourne court lorsqu’il perd son calme devant une journaliste pressante lors d’une interview télévisée mais aussi, et surtout, lorsqu’une jeune femme appelée Dahj (et incarnée par Isa Briones) débarque dans sa vie. Rapidement, cette énigmatique jeune femme rappelle à Jean-Luc certains moments amers de son passé, notamment lorsqu’il comprend que celle-ci entretient des liens forts avec un vieil ami. C’est à partir de ce moment que Jean-Luc Picard se décidera à agir, suivant son instinct et ses soupçons envers la Fédération.

Crédits : Amazon Prime Video

C’est ainsi que débute Star Trek : Picard, dans une atmosphère largement teintée de nostalgie. C’est particulièrement palpable dans la première scène où Jean-Luc joue au poker avec son ami, l’androïde Data, sur leur vaisseau. Tout au long de ce pilote, la culpabilité de Picard vis-à-vis de la mort de son ancien ami agira comme un véritable fil rouge qui devrait ravir les Trekkies, doux surnom donné aux fans incorrigibles de la franchise. Pour autant, Star Trek : Picard n’est pas qu’une énième suite uniquement destinée à ravir les inconditionnels. Si le reste de la série reste à découvrir, ce pilote remplit son objectif de fédérer aussi bien les fans que les novices de  la franchise (c’est le cas de votre serviteur). Si les références sont nombreuses, la série réussit parfaitement à fournir, via sa mise en scène, les informations permettant de se plonger corps et âme dans l’univers si dense de la saga.

Cette approche est facilité par l’excellente réalisation de ce pilote. Variété des décors, dynamisme des plans, effets de lumière… On se trouve pile dans les canons actuels du Blockbuster SF réussi. Et l’esthétisme de ce Star Trek : Picard n’est pas sans nous rappeler le style atypique de J.J. Abrams – ce fameux look anamorphique et ses lens flares en pagaille – bien que le cinéaste ne soit absolument pas aux commandes. On reste malgré tout dans la continuité puisque J.J. Abrams avait signé deux films de la franchise, et que le showrunner de Star Trek : Picard, Alex Kurtzman, s’était chargé de les écrire, avant de lancer la série Star Trek : Discovery, puis cette nouvelle série estampillée Amazon Prime Video.

Crédits : Amazon Prime Video

Et puis que dire de Sir Patrick Stewart, une nouvelle fois éblouissant dans son rôle de Jean Luc Picard. Après plus de vingt ans depuis Star Trek : La Nouvelle Génération, l’acteur britannique incarne désormais ce vieux briscard à la retraite, plus proche du vieux sage que de l’homme d’action qu’il incarna jadis. Désormais âgé de 92 ans dans la série (l’acteur soufflera quant à lui sa 80ème bougie cette année), Picard semble avoir accepté son âge jusqu’à passer son tour durant les scènes d’actions haletante, donnant une grande sensation de réalisme à l’ensemble. Que la série porte son nom représente un bel hommage au personnage emblématique de la franchise, sans pour autant écarter les autres personnages, qui soufflent quant à eux un vent de fraîcheur sur la saga.

On note malgré tout quelques défauts notamment un rythme un peu rapide qui s’installe dès la moitié du pilote et nous emmène à la vitesse de l’éclair aux quatre coins du monde, des États-Unis en passant par le château de Picard en France, puis Paris, jusqu’à l’île japonaise d’Okinawa. L’oeuvre nous plongeant dans un univers où les transports permettent de se rendre aisément dans une galaxie lointaine, on fermera cependant les yeux sur ces voyages éclairs sur Terre… En définitive, Star Trek Picard reste une bonne surprise, même s’il conviendra d’attendre la suite des événements pour juger définitivement la série, et notamment découvrir les nouveaux personnages plus en détails. Disponible dès aujourd’hui sur Amazon Prime Video, Star Trek : Picard se dévoilera au fil des semaines à raison d’un épisode hebdomadaire.

Crédits : Amazon Prime Video

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Notre avis

Dès le pilote, Star Trek Picard fait preuve d’intelligence en évitant le piège du fan-service et en trouvant rapidement ses marques en tant que série à part entière. Les références y sont nombreuses, mais pas nécessaires à la compréhension de l’histoire globale. En résulte une série qui fédérera aussi bien celui qui regarde un contenu estampillé Star Trek pour la première fois que le fan pur et dur qui attendait avec impatience la suite des événements. Avec un rythme soutenu (parfois trop…) et une excellente prestation de Sir Patrick Stewart, Star Trek : Picard est bourré de bonnes idées, le tout servi avec une réalisation léchée. Une bonne surprise.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 7 / 10
9 commentaires
    1. Dicovery, c’était beau, plein d’action, mais je trouvai que cela d’intégrait mal dans l’univers StarTrek. Picard, c’est beau aussi, fan de cet univers, pour le moment ça s’intègre super bien, des scènes d’action plus que convaincantes, un Patrick Stewart au top! Je partage l’avis du JDG.

      1. les deux séries ne se passent pas au même moment et n’on pas le même but.
        Discovery se passe après entreprise (pour la saison 1) alors que Picard est après next génération. Pour moi il faut avoir un peu connu next génération pour suivre cette série sinon on risque de se perdre un peu dans les noms et l’histoire.

    1. Oui, c’est aussi ce que j’ai supposé car je ne connais pas l’univers et je me suis dit que ça passait beaucoup mieux comme ça pour conserver une certaine cohérence 🙂

  1. Même sans téléportation, un voyage France-Japon ou France-USA (ce qu’ils font dans l’épisode) ne prendrait que quelques minutes à bord d’un vaisseau spatial du niveau technologique de Star Trek 😉

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