C’est une année chargée pour Pixar, qui ne sort pas un, mais bien deux long-métrages en 2020. Soul suit les aventures de Joe Gardiner, un professeur de musique qui rêve depuis toujours de jouer sur scène et de vivre de sa passion. Mais lorsqu’on lui offre enfin l’opportunité de le faire, le destin en décide autrement. Un pas malencontreux l’expédie dans un endroit fantastique où il doit réfléchir à la signification d’avoir une âme. Il va se lier d’amitié avec 22, une âme espiègle qui refuse de quitter le “Grand avant”.
On doit bien l’avouer, malgré son aspect réjouissant, En Avant n’était pas vraiment à la hauteur de la promesse faite par Pixar. On l’attendait pourtant avec impatience puisque les studios ne nous avaient offert que des suites depuis la sortie de Coco en 2017. Soul sonnait donc comme la réponse à nos prières et promettait un retour aux sources salutaire. Un promesse d’autant plus palpable que Soul est signé Pete Docter, un scénariste adoré des studios après Là-Haut et Vice Versa, duquel il semblait être le digne héritier. Après avoir exploré les émotions d’une adolescente dans le film sorti en 2015, le cinéaste s’attaque cette fois-ci à une question plus existentielle. Qu’est-ce qui fait de nous ce que nous sommes ? Avec la malice et l’intelligence qui les caractérisent, les studios Pixar offrent une plongée enchantée dans ce nouvel univers.
Un magnifique voyage initiatique
Explorer les mystères de l’humanité n’est pas une tâche aisée, surtout lorsque l’on s’adresse à des enfants. Pourtant, avec aisance, Pete Docter, Kemp Powers et Mike Jones nouent et dénouent les fils de leur intrigue. Le scénario, tantôt émouvant, tantôt hilarant ne souffre d’aucune longueur et les minutes défilent sans que l’on s’en rende compte. Les aventures des personnages, plus attachants les uns que les autres, servent un but plus grand : rendre la vie plus douce. On rit, on pleure et on se passionne pour ce voyage entre deux mondes. Les interprétations de Camille Cottin et Omar Sy ne sont pas étrangères à ce succès puisque tout deux livrent une performance impeccable derrière le micro, respectivement dans la peau de 22 et Joe. On notera aussi que Ramzy Bedia n’a pas perdu la main depuis les Ratz. Si la dernière partie devient parfois un peu confuse, elle n’entache pas le magnifique voyage initiatique qu’est Soul.
Une claque visuelle
Visuellement, Soul est certainement ce que Pixar fait de mieux. Le film joue intelligemment entre la rencontre de deux univers, le monde réel et le “Grand Avant”. Avec sa palette de couleur pastel et ses lignes épurées, cet univers fantastique est une claque visuelle et un monstre d’ingéniosité. Les petites âmes sont représentées comme de minuscules cumulo-nimbus alors que les hautes entités de l’univers se contentent de quelques traits pour le moins abstraits. Si représenter cet univers est déjà un tour de force, c’est lorsque l’on se plonge dans la jungle urbaine new-yorkaise que le talent des dessinateurs prend toute sa dimension. La ville arbore des couleurs automnales flamboyantes et le travail des décors est tout simplement exceptionnel. C’est sûrement quelque chose auquel tenait énormément Pete Docter, étant lui-même originaire de la grosse pomme. Ce réalisme saisissant en opposition à l’abstrait du “Grand avant” prend tout son sens et nous rappelle les très beau parallèles que faisait déjà Vice-Versa.
Un film musical
La musique est au cœur de l’intrigue et c’est sans doute ce qui fait de Soul un long-métrage si particulier dans la filmographie de Pixar. Comme un personnage à part entière, elle joue un rôle essentiel et les compositeurs ont réussi avec brio à retranscrire les différentes ambiances du film. Elle a été composée à quatre mains par Trent Reznor et Atticus Ross, à qui l’on doit notamment les thèmes musicaux de The Social Network. Jon Batiste a aussi participé à l’élaboration de musiques originales, mais cette fois-ci aux accents plus jazz. Encore construite en opposition, cette partition filmique est d’une splendeur rare. Jusqu’ici, seul Michael Giacchino avait réussi à nous offrir une bande originale d’une telle beauté.
Finalement, Soul est une splendide ode à la vie qui aurait mérité un traitement sur grand écran. Les spectateurs devront se contenter d’une expérience privée, mais néanmoins réjouissante. Pixar est au sommet de son art et offre un divertissement beau, tendre et diablement efficace. Les studios y ont mis toute leur âme et c’est réussi.
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Je vais copie coller un avis sur un autre site, auquel je suis tout a fait d’accord
Mouais, pas trop d’accord avec vous. Je l’ai trouvé assez moyen, ne serait-ce que le rythme assez haché.
Y’a pas réellement d’enjeux (pourtant vu le sujet) et en plus le doublage Français franchement. Omar Sy a la limite ok.
Mais Camille Cottin, c’est la futur nouvelle Marina Foïs du doublage.
Après Pixard oblige, le dessin est vraiment sympa avec forcement une touche qui fait c’est beau onirique – les Michel(le).
Mais voila face a un Nemo Vice Versa Wall-E je trouve pas que c’est le meilleur de Pixar
tes nemos etc arrivent pas à la cheville du seul et unique ; toy’story. ou alors chez ghibli: chihiro….
Ou alors on peut admettre que ce sont des histoires de goûts subjectifs et de ressentis et que ceux que l’on a découvert enfants peuvent forcément nous être plus chers ou inversement et que donc ça ne sert à rien de dire que l’un est au dessus de l’autre sauf sur des critères techniques à peu près quantifiables …
Visuellement joli, musique sympa si on aime le jazz, mais aucun rythme et un scénario un peu facile avec une morale plus disney que pixar ..
C’est quand meme pas mal
Partant d’une idée assez originale ( le Avant Avant ou la naissance et la formation des ames) , et de belles trouvailles ( comme par exemple le design des guides du Grand Avant qui m’ a fait pensé a un mixte ” La linéa”-picasso) , le film, soite tres sympathique, lorgne trop sur un cours de philo avancé…. Meme si le chat, et les autres personnages sont assez sympa, l’omnipresence de ” le but de la vie ” finit par etre trop pompeux… Un bon film “mais” trop “philo” et pas assez “jazz” !!!