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[Critique] Ragnarök sur Netflix fait-elle des étincelles ?

Ne vous y trompez pas, il ne s’agit pas d’une énième production Marvel. Netflix collabore avec Adam Price pour cette série, centrée autour de la mythologie nordique. Ragnarök est-il un coup de foudre ? Réponse dans notre critique.

Bienvenue à Edda, petite ville Norvégienne où les habitants assistent impuissants à la fonte des glaciers. Deux frères emménagent avec leur mère dans l’ancienne maison familiale et rapidement l’un d’entre eux, Magne, semble avoir acquis des capacités extraordinaires. Netflix collabore avec Adam Price pour sa nouvelle production, Ragnarök. Le créateur de Borgen et Au nom du père s’attaque cette fois-ci au fantastique et délivre une version contemporaine des légendes nordiques. À plusieurs reprises, la série fait référence aux écritures historiques comme avec le nom de la ville Edda, qui désigne l’ensemble des vieux poèmes scandinaves. Sans être trop didactique, la série se réapproprie les légendes que nous connaissons, pour la plupart ramenées sur le devant de la scène grâce à Marvel.

Ici pas de super-héros en collant, mais un jeune homme en proie à des changements impressionnants et qui va vraisemblablement devoir affronter des créatures mythologiques effrayantes. Chaque épisode s’ouvre avec la définition d’un terme nordique et c’est assez intelligent. Plutôt que d’introduire laborieusement des thématiques qui nous sont pour la plupart inconnues, Ragnärok affirme sa volonté de faire découvrir les légendes. Si la série sonne comme une origin story, elle réussit à s’écarter de ce que le cinéma hollywoodien nous a servi mille fois. Le premier épisode souffre d’un rythme un peu trop effréné. Les scénaristes ont fait le choix audacieux de rapidement donner des réponses à certaines questions qui émergent au fil de l’intrigue. Une stratégie qui s’avère payante et qui renforce l’intérêt que l’on porte aux personnages et à leurs destins. À plusieurs reprises, la série va aussi questionner les notions d’appartenance et de différence. Dans les cinq épisodes que nous avons visionnés, la série semble parfois survoler un peu trop les sujets qu’elle aborde, mais on lui laisse les épisodes restants pour se rattraper. 

Netflix

Pour incarner le personnage principal, Netflix fait appel à David Stakston. Touchant, Magne rassemble tous les critères de l’archétype de l’outsider, mais réussi à s’en écarter avec brio. Les autres acteurs ne sont pas en reste comme l’excellente Emma Bones dans le rôle de Gry ou encore Ylva Bjørkaas Thedin dans celui d’Isolde. On notera tout de même que la famille Jutul est parfois caricaturale et c’est bien dommage au vu de son importance dans l’intrigue. 

Un autre drame adolescent 

La plateforme semble miser sur les séries adolescentes pour exister face à la concurrence. Netflix l’a bien compris, son public est essentiellement jeune. Face à la déferlante de séries du genre, Ragnarök s’en sort finalement plutôt bien. Si elle tombe parfois dans les écueils du drame teenager, elle réussit à nous surprendre à plusieurs reprises. La série fait confiance à son ambiance, si spécifique aux séries nordiques, pour séduire le public et ça marche. Avec son sens aigu de la mise en scène et sa réalisation, Ragnarök réussit à se placer en haut du panier de ce qu’offre la plateforme dans le genre. Côté effets spéciaux aussi, la série s’en sort bien même si on n’a pas encore vu tout ce qu’elle avait à proposer. On espère que la série gardera cette ligne conductrice sur la longueur et qu’elle évitera les pièges d’une intrigue trop bâclée. Le réel intérêt de Ragnarök réside dans son intrigue surprenante, espérons que cela ne change pas.

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Notre avis

Sans révolutionner le genre, Ragnarök propose une réécriture intéressante des légendes nordiques. La série, destinée aux adolescents pourra aussi séduire les amateurs de fantastique, curieux de découvrir cette origin story. Après avoir visionné cinq épisodes de la série qui en comporte six, on a hâte d’en découvrir plus. Ragnarök n’est sans doute pas un coup de foudre, mais aura provoqué quelques étincelles.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 7 / 10
2 commentaires
  1. En fait…apres avoir fini les 6 episodes….on sait que Magne lance un marteau tres loin et court vite…il parle aussi un dialect ancien..mais sinon à part ça l’intrigue fini sur le fait qu’il y a 2500 bidons de polluants dans la nature…et magne est pris pour un méchant psychopathe….bof….très déçu..

Les commentaires sont fermés.

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