Dans la première saison, on suivait Prairie Johnson, une jeune femme qui refait surface après avoir disparu, sept ans plus. Un retour qui intrigue les forces de l’ordre, les médias et son entourage d’autant qu’elle a mystérieusement recouvré la vue. Au terme de huit épisodes envoûtants, la série laissait le spectateurs avec une myriades de questions quant au sort de la jeune femme.
Attention spoilers si vous n’avez pas vu la saison 1
Dans cette deuxième saison, AO a sauté dans une nouvelle dimension et fait la rencontre de Karim Washington, un détective privé qui enquête sur la disparition d’une jeune fille. De leur côté, BBA et les enfants tentent de découvrir ce qui est arrivé à Prairie.
Des arcs narratifs plutôt bien maîtrisés
Si certains ont abandonné la série dès le premier épisode, the OA parle désormais à ceux qui l’ont adoré. Brit Marling et Zal Bantmanglij ne s’embarrassent pas de préambule, et nous plonge directement au cœur de l’action. Si le but de ce premier épisode était de décontenancer le spectateur, c’est réussi.
On retrouve AO dans une dimension parallèle où Barack Obama n’a jamais été président. La série reprend son schéma de double narration en développant deux arcs narratifs plutôt maîtrisés. Là où la première saison se déroulait sur deux timelines différentes, la partie II se déploie sur deux dimensions. Un peu confus pendant le premier épisode, le récit se met peu à peu en place et éclot au terme de la première heure. Parfois, The OA nous perd et nous rattrape in extremis, il faut tout de même s’accrocher pour ne pas perdre le fil.
La partie II s’émancipe et le changement de rythme apporte une nouvelle contenance à la série. L’enquête du détective Karim Washington renforce le suspens et passionne aussitôt. Les deux premières heures souffrent de quelques lenteurs, cependant nécessaires pour installer l’intrigue et rappeler au téléspectateur les grandes lignes, après plus de deux ans d’absence.
Zal Bantmanglij maîtrise son sujet.
Le réalisateur joue habilement avec le cadrage et la mise en scène. Les ambiances sont maîtrisées et à la fin du premier épisode, un constat s’impose : c’est beau. Certaines séquences sont mémorables. Il use et abuse du plan-séquence, mais toujours avec justesse. Dans The OA part II, on laisse derrière nous la froideur du Michigan pour découvrir l’ambiance plus chaleureuse de la Californie et c’est assez réussi. Complètement différente de la première saison, la série nous emporte dans un San Francisco coloré, mais sombre à la fois. Le directeur de la photographie, Lol Crawley a été à bonne école puisqu’il a notamment travaillé sur la série anglaise Utopia et nous caresse la rétine en jouant magistralement avec la lumière et les couleurs. Les dominances de rouge et de vert contrastent avec la noirceur de certains plans mémorables. Côté musique originale, The OA nous avait habitué à mieux. Là où elle soulignait somptueusement certaines scènes dans la première saison, elle manque cruellement de profondeur dans la deuxième et passe inaperçue.
Jason Isaacs s’élève au firmament
Fidèle à elle-même Brit Marling incarne avec justesse cette jeune femme mystérieuse. On la retrouve plus déterminée que dans la précédente saison, mais toujours aussi envoûtante. Le duo avec Kingsley Ben-Adir, qui incarne un ancien flic devenu détective privé, fonctionne bien. Celui que l’on avait aperçu dans le très moyen Roi Arthur : la légende d’Excalibur, se glisse à la perfection dans la peau de cet homme rugueux et captivant. Jason Isaacs, quant à lui, excelle toujours dans le rôle du scientifique monstrueux, oscillant entre des moments d’humanité pure et de cruauté abominable. Comme dans la première saison, il est effrayant de sincérité.
Des thématiques intéressantes
The OA en plus d’être un ovni qui flirte avec le fantastique, aborde des thématiques intéressantes. La science et la recherche sont au cœur des questionnements. Jusqu’au peut-on aller pour la faire avancer ? Jason Isaacs, incarne un parfait bourreau porté par son désir d’aller plus loin dans la découverte de notre monde. Il est assoiffé de savoir. Malheureusement, comme dans la première saison, la série n’explore pas assez l’expérience de mort imminente, se contentant souvent de rester en surface. L’imagination des deux comparses n’est plus à prouver, mais parfois the OA laisse le spectateur circonspect. On se perd dans le flot d’éléments étranges qui s’ajoutent au récit, déjà complexe.
Malgré tout, The OA nous attire dans les tréfonds de l’irréel et au terme des six épisodes, une seule chose demeure : l’envie d’en voir plus.
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je viens de finir la première partie et je dois avouer que du grand n’importe quoi ! le debut est plutôt captivant ..mais tres vite c’est du grand n’importe quoi vraiment . pas une seul fois elle cherche l’endroit ou elle a ete retenu. reunir 5 ados dans une maison surtout en laissant les portes de maison ouverte pour faire au final une dance devant un tueur dans une ecole qui ne bouge pas..whouaouu.. la seul chose et pas des moindre et la façon dont c’est filmer et réalisé. j’ai jamais osé donner mon avis sur un film/serie déguisé mais la + de 4h pour ça. je préfère 1000 fois code quantum de l’epoque mdr. merci de m’avoir lu.
Je suis totalement de ton avis. J’ai tout de même voulu regarder jusqu’à la fin en me disant qu’on allait avoir une sorte d’explication sur “Mais ****** qu’est-ce qu’ils foutent et à quoi ça sert” pour au final n’avoir aucune réponse. Je ne regarderai pas la S2 trop déçu de la 1 qui était ennuyante à mourir. Pourtant l’intrigue de début était bien foutu mais comme tu dis il délaisse rapidement les interrogations “logiques” que l’on peut avoir pour laisser place à une espèce de mystisisme sans queue n’y tête.
du caca
En même temps, c’est bien de là d’où vient le succès de cette série,
c’est le côté “wtf” assumé. Après, si tu n’as pas aimé la saison 1, tu
as bien fais de ne pas suivre la saison 2 puisque c’est encore un niveau
au-dessus avec un cliffhanger à nouveau improbable et déstabilisant.