Vous vous y attendez probablement, mais on préfère vous prévenir quand même : l’article qui suit contient son lot de spoilers, autant sur les saisons précédentes que sur celle en cours. De plus, cette critique se base sur les trois premiers épisodes de la saison 3 de Preacher (les seuls disponibles au moment de l’écriture de ces lignes).
Angeville, cité de l’étrange
À vouloir chercher Dieu à La Nouvelle-Orléans, pendant qu’une secte religieuse dirigée par un Allemand loin d’être sœur sourire vous traque, il faut s’attendre à des conséquences désastreuses. Et ça n’a pas loupé. Non seulement Jesse Custer (Dominic Cooper) n’est pas parvenu à retrouver l’Éternel, mais en plus il a perdu son âme, le pouvoir Genesis, et Tulip O’Hare (Ruth Negga) vient de mourir. Une journée que de nombreux experts s’accordent à qualifier de “merdique”. Pour sauver la femme qu’il aime des griffes de la mort (après tout, Hitler est bien parvenu à s’enfuir de l’enfer), le pasteur va devoir braver une dernière épreuve bien daubée : retourner à Angeville et demander un coup de main à sa grand-mère tyrannique qui verse dans le vaudouisme.
Si de la saison 1 à la saison 2, Jesse et sa troupe sont passés du Texas à la Louisiane, cette troisième saison ne fera pas voyager le spectateur beaucoup plus loin. En trois épisodes, le décor est planté, l’ancienne maison coloniale de la grand-mère de Jesse et ses proches environs, et ne devrait pas évoluer durant les dix épisodes. Mais qui s’en plaindra puisque l’étouffante moiteur du bayou louisianais est le décor idéal pour retranscrire le sentiment d’oppression auquel va être confronté Jesse face à sa grand-mère.
Rythm n’ Blues
Une fois encore, malheureusement, Preacher ne semble pas être parvenu à se défaire de ses problèmes de rythme. En effet, bien qu’ils soient tous prisonniers (métaphoriquement dans le cas de Cassidy et Tulip) d’un même lieu, les trois protagonistes suivent une intrigue chacun dans leur coin, ce qui multiplie les allers-retours d’un personnage à l’autre.
Les moments de “folie” qui font pourtant tout le sel de la série, se font plus rares, de même que ces phases de dialogues qui sous couvert d’humour livraient une critique sur la vie contemporaine et le bigotisme forcené. On se retrouve donc spectateur d’échanges verbaux, parfois trop long et souvent sans fond. Des dialogues qui ne servent finalement qu’à faire avancer le récit sans nous offrir un quelconque élément de réflexion.
Heureusement, la principale force de Preacher réside dans sa palette de personnages. Et autant vous dire que le charisme de ces derniers n’a pas déprécié. Trois saisons plus tard, on continue de découvrir des facettes jusque-là inattendues chez certains protagonistes. C’est donc d’autant plus rageant de voir ces avatars hauts en couleur manquer de profondeur en raison de dialogues trop légers. Mention spéciale tout de même à Jody (Jeremy Childs) un redneck qui a eu le bon goût de ne pas tomber dans le cliché.
Le Diable est dans les détails
En revanche, du côté de la technique, rien à dire. Preacher persiste, à travers cette troisième saison, à multiplier les plans qui flattent la rétine. Aperçu de nombreuses fois au cinéma et à la télévision (notamment dans l’excellente première saison de True Detective), le Sud des États-Unis continue de se livrer de manière aussi angoissante que fascinante au spectateur.
Quant à la dimension musicale de la série, elle oscille toujours entre blues, rock et bluegrass. Du petit lait pour vos oreilles averties.
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Une des séries les plus barrées qu’il m’ait été donné de voir. Encore plus délirant que Breaking Bads des mêmes auteurs. A recommander vivement.