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[Critique] October Faction : que vaut la série fantastique de Netflix ?

Une famille, des monstres et de l’humour noir, c’est la recette d’October Faction. La série adaptée des comics éponymes débarque ce 23 janvier sur Netflix et promet une belle dose de trash. Mais après trois épisodes, la magie opère-t-elle ?

Netflix

À la mort de leur grand-père, les jumeaux Allen et leurs parents chasseurs de monstres viennent habiter dans la demeure ancestrale. Cette retraite anticipée ne sera pas de tout repos et le couple Allen va devoir cacher sa véritable identité, dans une ville pas si paisible. Une famille dysfonctionnelle, des monstres et une dose de magie, l’intrigue de October Faction sonne comme une vieille rengaine qu’on aurait joué trop souvent. Adaptée des comics éponymes, la série va piocher dans le teen drama et le fantastique pour trouver son univers…et ce n’est pas vraiment une réussite. Dans la lignée d’Umbrella Academy, la série mise sur l’humour noir et des punchlines saignantes pour exister. Dès les premières minutes, October Faction plante le décor : il va y avoir du sang et goules. Sur le papier, l’oeuvre de Damian Kindler est intrigante, mais tombe très vite dans les écueils du genre. Ne vous y trompez pas, la série s’adresse à un public adolescent, comme Riverdale ou les Nouvelles aventures de Sabrina avant elle.

Entre Supernatural et la Famille Adams

Formatée comme une bonne partie des productions Netflix du genre, October Faction souffre finalement de sa banalité. L’intrigue sent le réchauffé, les dialogues sonnent creux et chaque personnage incarne un archétype bien connu des amateurs du genre. October Faction coche toutes les cases de la série adolescente, une lycéenne détestée de tous à cause de sa différence (coucou Buffy), la peste du lycée qui lui fait vivre un enfer, sa nouvelle meilleure amie considérée comme une “weirdo” et enfin le quaterback qui ne lui accorde pas l’attention qu’elle voudrait. Pour les parents, la série Netflix ne s’en sort pas mieux et très vite le duo nous rappelle des Mr and Mrs Smith au rabais. Tamara Taylor et J.C MacKenzie réussissent tout de même à donner de la consistance au couple, qui s’en sort un peu mieux sur la longueur. En revanche, Aurora Burghart ne brille pas par son naturel et c’est bien dommage. Seul le personnage de Geoff se démarque du lot. Son acteur Gabriel Darku n’en est d’ailleurs pas à son premier tour de piste, car il a œuvré sur d’autres séries adolescentes comme Shadowhunters : The Mortal Instruments ou Heroes Reborn : Dark Matters.

Netflix

Pour ce qui est du scénario, October Faction peut au moins compter sur sa construction pour saisir le spectateur. En nous plongeant au cœur de l’action, la série réussit à nous intéresser un tant soit peu au destin de cette famille hors-normes. Les trois premiers épisodes ne souffrent pas de lenteurs et réussissent à créer une certaine attente. Le scénariste de Sleepy Hollow et Stargate SG-1 nous avait cependant habitué à mieux et semble plus à l’aise avec les drames adultes. Certaines scènes frôlent parfois le ridicule et en voulant aller chercher dans le trash, la série se prend les pieds dans le tapis. Les effets spéciaux et la mise en scène n’élèvent pas le jeu d’October Faction qui n’arrive pas à trouver sa place dans l’océan de séries du genre. Une telle intrigue aurait mérité une plus grande prise de risque derrière la caméra.

Les débuts de cette série sont loin d’être engageants et Netflix, à trop vouloir créer des contenus adolescents, semble toujours utiliser les mêmes schémas. Nous n’avons cependant regardé que les trois premiers épisodes et, vu l’évolution de la série, la suite pourrait nous réserver quelques surprises. Certains arcs narratifs ne sont en effet pas dénués d’intérêt. On laissera à la série le bénéfice du doute et on espère qu’elle réussira à trouver sa voie dans les 7 épisodes restants. October Faction peut compter sur la mise à disposition de tous les épisodes pour réussir à capter l’attention des amateurs du genre. Néanmoins, Netflix semble avoir perdu un peu de sa magie…

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Notre avis

Entre la famille Adams et Supernatural, October Faction peine à trouver sa place. Clairement conçue pour un public adolescent, la série regorge de clichés et n'arrive pas à s'en défaire. La série ne prend pas assez de risques et aurait pu se démarquer si elle avait proposé un univers audacieux. Derrière la caméra, l'heure est aussi à la sagesse et c'est bien dommage. Nous n'avons regardé que les trois premiers épisodes et, vu l'évolution de la série, la suite pourrait néanmoins nous réserver quelques surprises. Certains arcs narratifs ne sont en effet pas dénués d’intérêt.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 5 / 10
9 commentaires
  1. Alors oui, le début de la série est un mixte de situation déjà vu dans des séries orientées ado, mais je trouve qu’en faire une critique au bout de seulement 3 épisodes simplement pour être le premier à la sortir est dommageable, surtout que, pour avoir vu la saison en entier, l’intrigue est un peu plus complexe que ça.

    C’est une mauvaise habitude que vous prenez et je préfèrerais vous lire après 1 ou 2 jours de plus et avoir une vrai critique qui serait, à mon avis, beaucoup plus complète et constructive…

    1. Je voulais écrire un commentaire, mais j’aurais écrit sensiblement la même chose. En effet, la série prend sa valeur précisément après les trois premiers épisodes. Il est vrai qu’ils laissent un peu sur la faim, et que la construction de l’intrigue est un peu longue. Mais ce n’est pas si mal !

  2. En fait, il faut aller jusqu’à l’épisode 7 pour commencer à y comprendre quelque chose et pour enfin y voir un peu d’action, même si cela reste très lent comme intrigue. En ce qui concerne les parents, on s’attendrait tout de même à plus d’action de combat autre qu’avec un flingue, la maman assure bien mais le père me fait plus penser à un pantouflard de 50 ans qu’à un agent très spécial.. D’ailleurs à aucun moment on le voit en action réelle. La note est donc justifiée d’après moi.
    Au passage, Netflix ne vise pas que les adolescents vu qu’un grand nombre de série comme celle-ci indiquent “pour 16 ans et plus” On se demande parfois comment ils définissent le niveau de violence.

  3. j’en suis a l’épisode 5, la fille a subi une tentative de viol et puis elle dit rien… bref c le genre de truc qui m’exaspere dans les films

  4. Ça va à peu près jusqu’à l’épisode 10, et là, c’est le festival des incohérences et des raccourcis maladroits.

  5. A mon avis, la classification 16 ans et plus c’est histoire de respecter la loi (du sang mon Dieu !), mais ils savent très bien qu’une grosse partie de leur spectateurs on moins que ça et produisent beaucoup de leurs programmes en fonction des attentes de ce public.

  6. Faut arrêter de dire que parce que c’est con et que sa traite de trucs débiles, c’est pour les ados, je suis un ado et j’ai trouvé cette série débilement foiré malgré une belle promesse faite par les acteurs et la mise en scène dès l’épisode 1. Sa parle quand même de la célébrité au bahut, sujet ringard prouvant comment les vieux voient les jeunes, ****** même les ados diront que c’est complètement ****, c’est fait pour des enfants de maternelle, pas des ados.

Les commentaires sont fermés.

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