Ce n’est pas un hasard sur les thrillers trustent très régulièrement le Top des programmes Netflix, car on a tous ce petit penchant pour les secrets, les trahisons, les rebondissements, et la tension qui s’installe d’épisode en épisode avant l’ultime révélation. D’ailleurs, Cassandra, série allemande dont on vous conseillait le visionnage il y a peu, occupe toujours une place bien au chaud au sein de ce top depuis quatre semaines maintenant. Il n’y a pas de hasard. Et si le show que nous souhaitions vous faire découvrir aujourd’hui n’y est pas encore, sa sortie ne datant que de quelques heures, il y a fort à parier que Juste un regard va rapidement grappiller des places au sein du classement.
Mère de deux enfants, épouse comblée, la vie de Maria bascule le jour où on lui envoie une vieille photo sur laquelle elle reconnaît son mari. Niant que ce soit lui, ce dernier disparaît soudainement. Alors qu’elle commence à enquêter sur son absence, Maria va remonter le fil des secrets sur celui qui partage sa vie depuis quinze ans. Et s’il n’avait jamais été qui il prétend ? Et s’il était lié à un drame personnel vécu par Maria des années auparavant ?
Vous êtes prêt.es pour six épisodes où le faux-semblant est roi ? Voici 3 bonnes raisons de vous jeter dessus.
1 – le patron du genre Harlan Coben
Juste un regard est l’adaptation du roman éponyme d’Harlan Coben. L’écrivain américain prolifique est devenu une référence du genre avec son style bien à lui et des thématiques que l’on retrouve entre ses œuvres. Quasiment à chaque fois, on a droit à des gens noyant dans le bonheur jusqu’à ce qu’une disparation fasse remonter tous les secrets du passé à la surface. La recette est facile, usée, mais elle continue de marcher comme à la première heure et ce n’est pas le nombre d’adaptations tirées de sa bibliographie qui dira le contraire.
En effet, il est fort probable que vous ayez déjà vu et apprécié l’une de ses histoires à l’écran, notamment l’excellent Ne le dis à personne réalisé par Guillaume Canet en 2006. Juste un regard a, d’ailleurs, déjà fait l’objet d’une version télévisuelle produite par TF1 en 2017 avec Virginie Ledoyen dans le rôle principal. Quant à Netflix, la plate-forme de streaming est Coben addict puisqu’elle a signé avec l’écrivain un partenariat qui a donné naissance à 14 de ses romans sur le service SVoD. The Stranger, The Woods, récemment Double Piège et bientôt Tu me manques… autant d’œuvres réadaptés par des productions nationales différentes. Cette version de Juste un regard étant, elle, polonaise. Bref, entre l’écriture de Coben et le savoir-faire de Netflix, la série était entre de bonnes mains pour qui aime l’auteur ou tout simplement le genre.
2 – Une tension crescendo
Ce qui nous amène naturellement au second point. Bien que la série semble être produite dans un esprit « à la chaîne » suite au partenariat mentionné, elle n’en demeure pas moins faite avec soin en rendant hommage aux rebondissements chers à l’auteur. Entendons par là que si, de prime abord, l’intrigue de Juste un regard n’est pas des plus originales, on se prend vite au jeu des multiples pistes que les premiers épisodes distillent.

De nombreux personnages impliqués, chacun détenant une clé de l’énigme et au milieu de tout cela, une héroïne ballottée de piste en piste, ses certitudes se brisant toujours davantage. Le schéma a beau être classique, il est prenant et on enchaîne les épisodes avec ce besoin d’avoir le fin mot de l’histoire. La narration est faite de sorte qu’on en sache juste un peu plus que notre mère de famille, mais sans jamais connaître le pourquoi du comment, créant ainsi ce sentiment de frustration, notre curiosité n’étant rassasiée que pour être affamée à nouveau au twist suivant. Les symptômes de l’addiction sont bien là. Et lorsqu’on sent que la tension retombe, il suffit d’une petite scène choc ou inattendue pour réveiller la bête. Sans le réaliser, on est déjà au sixième épisode.
3 – Parce que cela peut surprendre même les connaisseurs
L’intérêt d’adapter un roman en série, c’est que cela laisse davantage de latitude pour explorer des idées inédites, même pour qui aurait lu le bouquin. Loin de se limiter à la durée d’un long-métrage, la série bénéficie de six fois quarante minutes environ pour sortir des sentiers battus, que ce soit dans l’approche plus moderne de certaines scènes – à l’image de Tinder qui n’existait pas à l’écriture du roman – ou plus largement un intérêt supplémentaire porté aux personnages secondaires.
On sent, dès lors, que rien n’est inutile et que chaque élément va avoir son intérêt par la suite, avec cette capacité d’offrir un éclairage inattendu sur tel ou tel protagoniste. Et pour le coup, on peut apprécier que le casting soit composé d’actrices et d’acteurs maîtrisant le cadre qu’on leur a fourni en parvenant à exister à chaque fois que la caméra s’arrête sur eux. La série n’a peut-être rien d’exceptionnel, mais il suffit qu’on lui pose juste un regard pour se laisser embarquer dans un récit haletant jusqu’au bout.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.