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Dragon Ball Daima : finalement, ça vaut quoi les nouvelles aventures de Goku ?

Dragon Ball Daima, c’est terminé. Depuis le 28 février, les nouvelles aventures de Son Goku et de sa bande se sont achevées au terme de 20 épisodes diffusées simultanément sur ADN, Netflix et Crunchyroll. Œuvre pensée et écrite par Akira Toriyama avant sa mort, Daima joue sur plusieurs tableaux, entre extension du lore, réhabilitation de la série Dragon Ball GT et transformations enfin canon. Pour le meilleur ? Eh bien…

Une série Dragon Ball, c’est toujours un événement. Encore plus lorsque ladite série lance sa diffusion plusieurs mois après le décès du créateur de la licence, Akira Toriyama. Sans compter que c’est ce dernier qui a pensé et écrit le scénario de cette nouvelle production, vouée à fêter les 40 ans de l’anime. Dragon Ball Daima, c’est tout ça, décliné et développé sur 20 épisodes, qui nous auront tenu en haleine du mois d’octobre à la fin du mois de février. Ou pas.

Une suite directe à l’arc Buu

Daima s’inscrit dans la continuité de l’arc Buu – le fameux arc que Toriyama ne souhaitait pas faire à la base, lui qui voulait clore la série Z avec l’arc Cell -, se plaçant de facto avant les événements de Dragon Ball Super. L’intrigue se passe quelques mois après la victoire éclatante de Goku. Ce dernier ainsi que sa bande légendaire (Piccolo, Vegeta, Bulma…) se retrouvent du jour au lendemain mystérieusement réduits à une taille d’enfant ou plus précisément rajeunis, ce qui aura bien évidemment des conséquences sur leurs facultés de combattants.

Ce résultat n’est que la conséquence du plan machiavélique du roi Gomah, un démon qui s’est assis sur le trône depuis la mort de Dabra et qui, craintif de la Team Z, décide de prendre les devants en les mettant en difficulté. Et pour être sûr d’éradiquer le problème, Gomah kidnappe Dendé – qui a rajeuni à l’état de bébé – pour que ce dernier ne puisse pas venir en aide à Goku et ses amis.

Voyage en terre inconnue

Évidemment, c’est mal connaître la ténacité du Super Saiyan le plus populaire de sa génération. Ni une, ni deux : Goku, Vegeta, Piccolo et Bulma, en ordre séparé, partent à la recherche de Dendé et  d’une solution pour retrouver leur taille normale, ce qui va évidemment passer par une nouvelle quête des Dragon Ball. Le point fort de Daima, c’est la découverte d’un terrain de jeu juste effleurée dans Dragon Ball Z : le Royaume des Démons. Ce dernier est réparti en trois mondes, avec un environnement et des démons particuliers… et surtout un guerrier d’exception, un Tatagami, rempart à franchir pour obtenir la Dragon Ball du monde en question. Surtout un prétexte pour voir Goku et Vegeta repousser les limites de leurs corps d’enfants et faire la démonstration de leur puissance.

Les origines des Kaio Shin, la création de Buu, l’histoire de Dabra et du roi avant lui, ainsi qu’un éclairage non négligeable sur le peuple Namek sont autant de thèmes intéressants soulevés dans Daima. Niveau environnement et ambiance, on est servi, avec une vibe exploration nous rappelant les meilleures heures de Dragon Ball et de Dragon Ball GT. L’ennui, c’est le rythme du propos. En 20 épisodes, on ne peut pas dire que l’ensemble s’excite beaucoup. Certes, on n’a pas attendu Daima pour comprendre que le point fort de Dragon Ball, ce n’était pas vraiment le scénario mais les combats dantesques et les nouvelles transformations que Goku et Vegeta vont débloquer au fur et à mesure de leur progression. Pour la première partie, on repassera, sauf à la fin et le long duel contre Gomah, seul adversaire en mesure d’offrir un vrai semblant d’opposition aux Saiyens, beaucoup trop forts face au reste du roster développé dans Daima.

Le SSJ4 canon mais…

En revanche, niveau transformation, on a été servi. Le Super Saiyan 3, présenté par Goku face à Buu, est désormais aussi acquis et maîtrisé par Vegeta. Première surprise offerte par Daima. Et ce n’est pas la seule. Goku, grâce à l’aide du doyen Namek Neva, atteint le Super Saiyan 4, vu dans Dragon Ball GT et du même coup, devenu désormais canon dans la licence. A ceci près que dans Daima, ce nouveau degré de puissance diffère un peu : les cheveux de Goku sont rouge magenta, rappelant la couleur qu’il a quand il atteint le Super Saiyan God, les mains sont plus grandes aussi et il n’est pas nécessaire pour Goku de passer par la case du singe géant doré. Avec les soucis de cohérence que cela implique.

Capable de l’invoquer une deuxième fois – en ayant retrouvé sa taille, la première fois étant petit – Goku justifie ce nouveau cap de puissance par un entraînement intensif et secret après le combat contre Buu. Conclusion ? Le héros de Dragon Ball Daima avait déjà la capacité d’atteindre cette nouvelle transformation et Neva n’a fait que la réveiller en lui en somme. Ni plus, ni moins.

Goku Ssj4
© Crunchyroll / Toei Animation

On est donc loin de l’héritage Saiyan (la transformation en singe etc…) mis en avant et apprécié dans Dragon Ball GT. Toutefois, l’apparition du SSJ4 soulève d’autres questions : pourquoi ne revoit-on plus cette transformation après ? Pourquoi Goku affirme-t-il devant Beerus dans Dragon Ball Super que le Super Saiyan 3 (avant d’acquérir le God puis le Blue) est la transformation la plus forte d’un Saiyan… s’il a déjà atteint le SSJ4 ? Daima ne s’embarrasse pas de la moindre explication, laissant une zone d’ombre sur le sujet, avec une fin ouverte, dans le cas où la Toei se laisserait tenter par une deuxième saison. Qui sait ?

Une montée en puissance (beaucoup) trop tardive

A l’arrivée, on est resté sur notre faim avec Dragon Ball Daima. La série met un temps fou à démarrer, les quelques ressorts scénaristiques, comme le volte-face à la fin de Glorio, sont beaucoup trop évidents pour nous tenir véritablement en haleine. Le tout manque de personnalité et l’objectif est clair avec Daima :  réhabiliter Dragon Ball GT, au détriment d’épouser sur la durée une personnalité qui lui serait propre.

On se retrouve donc avec un produit pétri de bonnes idées sur le papier mais moins bien exploitées à l’écran – on s’épargne d’ailleurs la critique précise du final, en mode “tout ça pour ça” -, avec une animation remarquable de bout en bout et une montée en puissance implacable et bienvenue dans le dernier tiers… mais trop tardive à notre goût. On pense notamment au tout dernier épisode et au Kamehameha d’exception balancé par Goku sur Gomah, qui peut facilement s’inscrire dans les grands moments vécus par le personnage. De quoi placer la série très haut dans la tier-list Dragon Ball ? Non. Mais vous serez peut-être moins dur que nous au visionnage.

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Notre avis

On a mis du temps à juger Dragon Ball Daima et on a préféré attendre le dernier épisode pour délivrer un avis définitif. Avec une extension du lore (le Royaume des Démons) et des personnages inédits, le voyage proposé, soutenu par une animation en tout point remarquable, avait du potentiel mais souffre de gros problèmes de rythme et d'incohérences laissées ici et là, dont on se serait évidemment bien passé. Dommage, aussi, qu’il faille attendre le grand final pour voir vraiment de l’action, une opposition réelle et crédible à Goku et sa bande et un combat agréable à suivre. A découvrir pour les fans absolus de Dragon Ball... les moins exigeants peut-être.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 2 / 10

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