Après plusieurs années d’absence, les épisodes de Noël ont fait leur retour dans le lore Doctor Who. Cette année, c’est Steven Moffat qui reprend les commandes de l’exercice (pour sa neuvième contribution à un épisode festif, rien que ça), entendant transformer la solitude du personnage campé par Ncuti Gatwa en conte festif et introspectif. Sans égaler certains épisodes spéciaux devenus cultes — on garde encore le cœur serré en repensant au Christmas Special qui entamait la sixième salve d’épisodes de la série de 2004, Joy-eux Noël veut offrir aux téléspectateurs et aux téléspectatrices un mélange de tout ce qui fait la magie de la série. Pari réussi ?
Un hôtel temporel
Dans Joy-eux Noël, Steven Moffat nous offre un huis clos temporel, comme seul Doctor Who sait y faire. Ncuti Gatwa se retrouve au cœur d’un mystérieux hôtel, où chaque porte est un portail temporel vers un autre lieu, et une autre époque. Au fil de son exploration, le voyageur visite une chambre d’hôtel à Manchester en 1940, l’Orient-Express en 1962, le camp de base de l’Everest d’Edmund Hillary en 1953, et termine sa course en 2024, un soir de Noël à l’hôtel Sandringham.
Le Time hotel regorge de surprises et de portes dérobées, et c’est au cœur de ce Joy-eux bazar que Ncuti Gatwa va devoir composer avec un environnement en mouvement perpétuel. Si les enjeux ne sautent pas aux yeux de prime abord — l’épisode de Noël s’imposant davantage comme une parenthèse enchantée avant la reprise des hostilités en 2025 — on retrouve dans ce Christmas Special tous les ingrédients d’un bon épisode de Noël. Même les dinosaures sont de la partie.
Un casting 5 étoiles
C’est d’abord grâce à son casting de haute voltige que ce nouvel épisode de Doctor Who s’offre le firmament. Au génial Ncuti Gatwa, qui campe le nouveau Docteur depuis près d’un an désormais, se greffent une galaxie de nouveaux personnages. Nicola Coughlan, qui brillait déjà dans La Chronique des Bridgerton et Derry Girls nous prouve qu’elle a décidément plus d’une corde à son arc, et s’illustre dans le rôle, timide, mais efficace, de Joy, une jeune femme un peu perdue, qui essaie tant bien que mal de trouver sa place dans l’équilibre fragile de l’univers.
De l’amour qui dégouline
C’est finalement tout ce qu’on demande à un bon épisode de Noël de Doctor Who : plonger la tête la première dans les bons sentiments dégoulinants, et nous faire vivre l’expérience d’un Noël enchanteur. Clairement, cet épisode n’a pas les ambitions de l’année dernière, et ne constitue aucun point de bascule en particulier. Il n’est d’ailleurs pas question pour le Docteur de rencontrer sa nouvelle compagne ici (qui, on le sait déjà, sera incarnée par Varada Sethu).
Si les enjeux de l’épisode peinent parfois à se faire entendre, Steven Moffat préférant se reposer sur de confortables lauriers, plutôt que nous offrir un véritable spectacle de fin d’année, il y a un point sur lequel l’écriture ne pêche définitivement pas : l’introspection du personnage principal. Entre désir de solitude, nostalgie après le départ de Ruby et désir de vivre une vie presque normale, Ncuti Gatwa nous offre un beau moment d’émotion, et du grand divertissement de Noël à savourer au coin du feu.
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