Depuis la fin d’Hero Corp en 2017, Simon Astier s’est fait plutôt discret. L’acteur et réalisateur a fait une incursion chez Netflix, pour réaliser quelques épisodes de la série Mortels.
5 ans après la conclusion des aventures de John, Klaus et Doug, il revient cette fois-ci avec une œuvre qu’il porte à bout de bras, de l’écriture à la réalisation, et même devant la caméra. L’homme-orchestre a encore frappé. Que vaut sa nouvelle symphonie baptisée Visitors ? Critique.
Vous avez dit bizarre ?
En 2019, Warner TV lance un appel à projets dans l’Hexagone. Avec la volonté de s’implanter sur le territoire français, les studios sont à la recherche de leur vaisseau mère. C’est Simon Astier remporte la mise avec sa série Visitors. Voilà qu’elle débarque enfin sur nos écrans.
Dans la petite ville de Pointe-Claire, Richard s’apprête à vivre son premier jour dans les forces de l’ordre, mais l’accueil qui lui est réservé n’est pas des plus chaleureux. Le soir même, deux lueurs étranges se sont percutées dans le ciel, l’une d’entre elles semble s’être écrasée sur la ferme de l’immonde John Collins. C’est alors que de mystérieux événements surviennent dans la ville…
Simon Astier l’a confié lors de Série Mania à Lille, il a été biberonné aux films SF des années 80. Sa série entend donc rendre hommage à la filmographie de Spielberg, qui a particulièrement nourri son récit. Il y distille quelques références plus ou moins subtiles, de la balade dans le panier d’un vélo aux substances visqueuses qui s’écoulent de la robinetterie, le scénariste s’amuse avec les éléments visuels et les poncifs du cinéma américain pour construire son pastiche. X-Files, E.T ou encore Alien, les clins d’œil sont nombreux.
Une imagerie rétro et néon qui fonctionne à merveille, et qui participe à faire de Visitors un objet non-identifié du panorama français. Il faut dire que sous la bannière Warner Bros, les moyens alloués à cette production sont d’autant plus importants que ceux dont il avait pu bénéficier avec Hero Corp.
Une facture finalement plutôt bien mise à profit, avec des décors et des costumes anachroniques à souhait. Du côté des effets numériques, Visitors n’est en revanche pas très gourmande et c’est tant mieux.
Dans les 4 premiers épisodes qui nous ont été présentés, aucune brûlure de la rétine n’est à déplorer. Simon Astier préfère mettre du tangible dans le surnaturel, avec des créatures visqueuses et verdâtres, rappelant les premières heures du cinéma de genre.
Rencontre avec des nouveaux types
Visitors n’est pas seulement une incursion dans l’étrange, la série est aussi et surtout une fable de personnages. Une galerie de protagonistes denses qui ont bénéficié d’une écriture minutieuse et efficace. Simon Astier, très solennel, fait face à une palanquée de contre-pieds comiques admirablement incarnés. Une dynamique que l’on retrouvait déjà dans Hero Corp, mais qui fonctionne toujours aussi bien dans ce registre.
Parmi les personnages notables, on notera la performance de Damien Jouillerot juste à chaque instant. Un nounours de tendresse qui fait un acolyte parfait pour le policier en herbe qu’incarne Simon Astier. D’autres trublions gravitent autour du protagoniste principal, à commencer par l’irrésistible duo du Palmashow.
Caricature à peine déguisée de Fox Mulder, David Marsais rend hommage à la partition absurde qui lui a été confiée. Grégoire Ludig a une implication un peu moindre, se contentant du rôle de présentateur peu scrupuleux de la chaîne de télévision locale. Julie Bargeton et Tiphaine Daviot s’en sortent aussi avec les honneurs, mais c’est Delphine Baril qui mérite la palme d’or. Hilarante, l’actrice campe une policière rustre qui nous fait esquisser quelques francs sourires, avec son langage de charretier et sa personnalité un brin schizophrène.
Dans l’orchestre de Simon Astier, aucun instrument n’est dissonant, permettant ainsi à la partition du réalisateur d’atteindre des sommets de comédie. Des moments plus tendres sont également au programme.
Mais qui a tué le vendeur de Tacos ?
La force de Simon Astier réside sans aucun doute dans son style d’écriture, son goût pour les dialogues percutants. Si Hero Corp avait déjà donné naissance à des répliques cultes, Visitors promet d’emprunter le même chemin. La série est peuplée de joutes verbales plus magistrales les unes que les autres.
Ce style inimitable permet à la série de gagner en capital sympathie à mesure que les épisodes se succèdent. De notre côté, on n’a pas boudé notre plaisir même si le curseur est loin d’avoir été poussé aussi loin qu’avec Hero Corp. Le film nous rappelle aussi les belles heures du cinéma parodique, comme Qui a tué Pamela Rose ? de Kad et O ou encore La Cité de la Peur des Nuls. Astier accouche d’un divertissement de tous les instants, pastiche réussi d’un genre que l’on adore.
Son rythme est maîtrisé, les rebondissements sont nombreux, au point qu’il est bien difficile d’attendre la suite des aventures de Richard et ses comparses. On terminera rapidement sur la musique originale, composée au synthé par Polérik Rouvière. Une partition rétro et grinçante, qui finit de parfaire le tableau de Visitors.
Les quatre premiers épisodes de Visitors sont une franche réussite, il faudra espérer que le reste soit de la même teneur. La série s’impose comme un divertissement maîtrisé, ponctué de références SF et brillamment incarné par un casting interstellaire.
La série sera diffusée à partir du 10 mai prochain via le bouquet Canal+. Le premier épisode sera accessible à tous les non-abonnés dès le 3 mai.
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dommage encore un format extra-court…
On a pas du voir les memes episodes, c’est pas possible.
J’ai vu les 3 premiers, et tout est quasi mauvais. L’humour….y’en a pas ! A part le style simon astier, dans quelques dialogues, mais sinon c’est du vide.
J’ai grandi aussi dans les années 80, donc l’imagerie je la connais, ok on sent qu’il y a plus de moyens que sur Hero Corp, mais maintenant faut une histoire plus poussé, y’a du vide, les personnages se regardent……et c’est tout. Les episodes sont courts, et t’arrive encore a te faire chier.
Y’a pas de rythme, pas de scenario, pas d’humour, c’est plat de chez plat, c’est sombre tout le temps (pour appuyer le coté mysterieux et dangereux j’imagine). Bref notre pauvre simon est en fait bloqué sur son delire, c’etait bien quelques saisons via Hero Corp, mais ca peut plus le faire.
A eviter donc, on sent de toute facon que la critique JdG est sponsorisé, ca ressemble a un truc pour la presse fait par la production, c’est du copinage de toute evidence, ca devrait etre indiqué, c’est de la fausse critique.
Je partage le même avis que Mikegyver ! Merci ! Ça me permet “de rien n’écrire sur ce film c’est une merde”
Du même avis que les autres commentaires c est une série de merde qui ne mérite pas x être vue
Alors, je suis à côté de la plaque. Ok, j’ai préféré Hero Corp. Ok, c’est trop court et pas du grand art mais il y a bien pire qui ne se fait pas autant casser, quand même. J’avoue avoir passé de bons moments …une histoire de goûts , de cultures et références cinématographiques, je ne suis pas assez exigeant ? Je ne saurai expliquer pourquoi mais je trouve que ça mérite mieux que vos critiques : 6 sur 10, environ (ça reste potable, surtout ces derniers temps !)
C’est marrant, ce site est le seul à donner un avis positif sur la série. Et c’est signé Julie, donc ce n’est pas trop étonnant…
Il n’y a vraiment que les Américains pour faire de la bonne Science Fiction
Que dire sinon que c est d une médiocrité sans nom.Passe encore les 3 premiers épisodes mais après ça part dans tous les sens on a l impression que faute d idee ça meuble avec tout et n importe quoi pour arriver au bout .
Les décors sonnent faux ,les uniformes ne correspondent à rien ,la ville est tout simplement un gag à elle toute seule,tout est tellement décalé que ça en devient risible.
Franchement pire que héros corps qui n était déjà pas un chef d œuvre.
Difficile d être le frères de…