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Critique : Tribes of Europa, une pépite de science-fiction Made in Europe

Nouvelle production Netflix allemande, Tribes of Europa retravaille un monde dystopique où la technologie a transformé l’Europe en une multiplicité de micro-nations se battant pour la domination du continent. Imaginée par les producteurs de Dark, cette nouvelle série vaut-elle le détour? Spoiler alert : on pense que oui !

Crédits : Gordon Timpen / Netflix

Qui ne s’est jamais demandé à quoi ressemblerait le monde de demain ? Que ce soit dans un avenir proche ou lointain, nombreux sont les films et séries qui se sont essayés à dépeindre un futur alternatif ou réaliste. Dans la grande majorité des cas, cet avenir est dystopique. Tribes of Europa, la nouvelle production allemande de Netflix, s’inscrit dans cette lignée. La série nous plonge dans un univers sombre et divisé, à l’aube de l’année 2074. Après une “grande panne” en 2029, la civilisation telle qu’on la connaît a disparu, laissant place à des micro-nations semblables à des tribus. À travers les destins de deux frères et d’une sœur, Tribes of Europa explore trois arcs narratifs différents, avec des enjeux qui leur sont propres. La mission ? sauver l’humanité des erreurs de l’ancienne civilisation.

Entre modernité et primitivité

Crédits : Gordon Timpen / Netflix

Les trois personnages principaux, Kiano (Emilio Sakraya), Lliv (Henriette Confurius) et Elja (David Ali Rashed), qui ont toujours connu une vie pacifique et à l’abri des regards, se retrouvent rapidement confrontés à la violence, la désolation et la dureté du monde qui les entoure. Dans le premier épisode, les scénaristes sont avares en détails sur la création de ce nouveau monde, qui oscille entre modernité et primitivité. Le spectateur avance à tâtons, tout le comme les personnages de la tribu Origines au complet. La technologie est (presque) totalement absente de la série mais l’environnement renvoie cette idée de modernité, derrière des couleurs grises et bleues, et des tenues au design sobre et sombre. Il est rare de voir une dystopie dépourvue de technologie, même si c’est peu ou prou le pari qu’avait fait The 100 à son époque. Cette prise de risque fonctionne puisque la série nous montre ce dont l’homme (ou la femme) est capable lorsqu’il est confronté à son état de nature.

Si l’atmosphère est l’un des plus gros points forts de la série, les producteurs de Dark ne sont pas en reste quand il s’agit d’écrire et construire la psyché des personnages. Moses (Moïse en français) en est le parfait exemple. Il apporte une touche d’humour salutaire à cette intrigue violente et à ce monde envahi par la cruauté et les stratégies politiques. Lliv, quant à elle, est ce que l’on pourrait qualifier de figure féminine forte, prête à tout pour survivre et protéger ses frères. Henriette Confurius porte ce rôle de leader à merveille, bien qu’elle ne soit pas vraiment une habituée de ce genre de production.

Un genre dystopique, mais réaliste, et qui fonctionne

Crédits : Gordon Timpen / Netflix

Produite par les créateurs de la série à succès Dark, on ne peut que s’attendre à une merveille de science-fiction. En effet, Tribes of Europa se réapproprie les codes de la dystopie traditionnelle. Si elle ne parvient pas réellement à réinventer le genre, la série repose sur une trame prenante et surtout étrangement réaliste. Elle interroge surtout la manière dont les civilisations se forment, par communautés d’affinités idéologiques. Les tribus ont leurs propres codes, leurs propres routines et leurs propres lois. Malgré le chaos qui y règne, la série a su trouver son équilibre.

Pour ce qui est du rythme, si le début du premier épisode reste un peu flou, la série tient le pari de nous tenir en haleine du début à la fin. Côté réalisation, Tribes of Europa réussi le pari de mettre en scène l’action grâce à un mouvement de caméra fluide, surtout lors des scènes de combat. Enfin, on notera que malgré la promesse de nous envoyer dans le futur, Netflix n’a pas misé sur une profusion d’effets spéciaux. Un choix judicieux et qui évite les quelques déboires qu’avait connu Netflix par le passé (coucou October Faction). Reste à voir si Tribes of Europa tiendra la distance. L’intérêt de la série réside plus dans la poursuite d’un mystère sous-jacent que la simple survie de nos jeunes héros et la cohabitation des tribus. Réussira-t-elle le pari de nous proposer une première saison à la hauteur de nos espérances ? On vous laissera le loisir de le découvrir par vous-même.

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Notre avis

Les personnages ont tous quelque chose de différent à offrir au schéma narratif et c'est pourquoi l'alternance entre leurs histoires est très intéressante. La réalisation des scènes de combat est très stimulante et appelle à l'attention des spectateurs. Enfin, le suspens grandit d'épisode en épisode, la série délivrant un message fort à la fois sur la capacité de survie de l’humanité, et sur les mystères que nous ne voyons pas, mais qui sont bien là.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 9 / 10
13 commentaires
  1. Le premier épisode ne donne vraiment pas envie : rempli de clichés, mal tourné et mal rythmé (caméra grand angle en veux-tu en voilà, cut à gogo), combats dignes de nanars, acteurs pas convaincants…
    Je vais poursuivre vu la note donnée ici mais j’ai peur.

  2. J’ai vu ce truc, c’est assez court, et il faut le dire : c’est mauvais.
    Les acteurs jouent mal, la mise en scène n’est pas super, le scénario oscille entre clichés et incohérences. On dirait une série de années 80 avec le charme kitch en moins.
    Et puis il y a la propagande pro-européenne avec l’ancienne armée de l’Union qui se bat pour le bien, pour la paix et les petits chats dans un monde rempli de méchants venant de l’Est où règne la violence et la saleté. Les guerres de clans sans fin ont remplacé la paix quand l’Union Européenne est tombée… (c’est exactement ce qui est dit dans un des épisodes).
    Bref, c’est une série de propagande calquée sur ce que font les Etats-Unis avec le budget en moins.

  3. j’ai bien aimé le personnage de lord vahara elle a un magnifique costume et COMMENT ! elle fait pour marcher avec les chaussures quelle a ! des chaussures a talons sabot de cheval recourbé ?. j’ai fais toute la saison en 6h … ca ma occupé le dimanche . j’ai un mot a dire : mouais ….

  4. Quand je lis certain commentaires je me demande si vous avez regardé la série en version originale ou si vous l’avez regardé en VO…Cette série n’est pas une révolution mais elle apporte un peu de fraicheur sur Netflix par rapport a un sacré paquet d’autres ayant peu d’intérêt …

  5. Série allemande bien sympa dont on devrait s’inspirer, quand on voit les merdouilles psycho-cucul qu’on nous balance sur nos chaînes françaises. Vivement la 2e saison et longue vie au plus fort !

  6. Quid de la version originale par rapport à la VO ? (/troll)
    La VO ne suffit certainement pas à rattraper tous les problèmes de cette série, pourtant j’adore la SF mais là, ça ne vaut pas plus que 4/10 pour moi.

  7. Oops je voulais dire en VF ou en VO, mon propos est que certains critiquent le jeu d’acteur mais regardent une version doublée. Après moi j’ai bien aimé sans en faire une montagne. C’est divertissant 🙂

  8. La créativité est définitivement morte pour le 7ème arts !
    scénario= déjà vu
    acteurs= ils font le strict minimum
    décors= déjà vu
    montage= lent….

    clichés= 100% PRÉSENT ou plutôt à outrance !

    Aller 1/10 parce que … euh disons que y’a une arbalète et que j’aime les arbalètes ..

  9. Ils ont besoin d’attirer les sponsors à FDG?
    Car, si la photographie est assez souvent corecte; le reste n’est qu’un monceau de cliché, destiné à nous vendre l’europe de jean monnet (pourtant responsable du pire actuel, et du pire dystopique de la serie).
    Le 1er épisode m’a suffit.
    dialogue pauvres, répétitifs; des méchants à mourir de rire.
    de la violence gratuite s’il en est.
    Du netflix en somme, donc majoritairement du médiocre pour un monde médiocre.

  10. Je vois que cette série a reçu des critiques assez diverses et majoritairement négatives, mais Je l’ai trouvé sympa pour ma part, même s’il est vrai qu’il y a quelques clichés. Par contre on est en 2024, soit 3 ans après cette première saison et toujours pas de seconde saison ? Car on reste clairement sur notre faim.

    A moins que les critiques aient découragé la réalisation de cette seconde saison …

Les commentaires sont fermés.

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