La mode des reboots fait fureur dans le milieu de la pop culture depuis plusieurs années maintenant. Parfois bonnes mais souvent mauvaises, ces nouvelles versions ont la fâcheuse tendance de décevoir les fans de la première heure sans réussir à captiver une nouvelle audience. Cette fois-ci, Disney+ s’est donné la lourde tâche de relancer l’un de ses dessins animés cultes des années 90 : Tic et Tac les Rangers du Risque.
La firme aux grandes oreilles voit les choses en grand avec un long-métrage, là où Tic et Tac se contentaient autrefois d’une série. Le format de l’œuvre originale change pour passer d’une série à un film, et Disney nous propose un remaniement complet de l’univers pour offrir un regard drastiquement différent sur la licence. Dans cette nouvelle version, les personnages de dessins animés vivent en harmonie avec les humains.
La prise de vues réelles s’invite donc dans le monde réel, ce qui n’est pas sans rappeler Space Jam et d’autres films du genre où nos personnages de cartoons préférés interagissent avec des acteurs en chair et en os. Disney joue la carte de l’originalité pour réintroduire ses deux mascottes cultes, en mettant la nostalgie au service de l’humour.
Quand l’absurde devient croyable
Réussir à mêler mondes réels et fictifs pour en faire un univers crédible n’est pas une mince affaire. Et pourtant, cette réécriture de l’univers de Tic et Tac fait son effet dès les premières minutes du film, qui arrive à nous plonger dans une version loufoque de notre monde. Les personnages de dessins animés vivent parmi nous, et c’est parfaitement normal. Ils vont à l’école, logent dans les mêmes villes que nous et vivent de métiers bien humains.
Le méta cinéma s’invite, Tic et Tac ne sont plus de simples personnages fictifs mais les acteurs de leur propre série à succès. Le charme opère immédiatement : le dessin animé culte prend une tout autre dimension dans cet univers parallèle et arrive alors à se réinventer sans se dénaturer. Différentes scènes remplies d’humour servent permettent de poser les bases de l’univers et a nous y faire croire.
Par exemple, découvrir le tournage de leur série sur un plateau de tournage en compagnie de toute une équipe technique permet de comprendre en un instant l’aspect réel des dessins animés dans cet univers. Le film brise le quatrième mur pour mieux nous faire entrer dans l’histoire, et ça fonctionne.
Plus qu’une simple réinvention de l’œuvre, ce sont les personnages mêmes qui sont alors remaniés. Campées par Andy Samberg (Brooklyn 99) et John Mulaney en version originale, les deux mascottes changent complètement et en deviennent presque humaines. Les deux comédiens arrivent à imprégner les personnages de leur caractère et leur dérision sans pour autant les altérer complètement. Une manière plutôt maligne d’infuser la narration d’un humour décalé aussi bien adapté aux fans nostalgiques qu’aux enfants d’aujourd’hui.
Les Rangers du Rire
La force du film réside sans aucun doute dans la qualité de son humour. En comparaison avec l’œuvre dont il s’inspire, ce titre apparaît presque comme une dystopie pour les joyeux petits personnages que nous connaissons. Le show-business est un monde cruel, et le film n’hésite pas à nous le faire savoir. Entre métaphores bien forgées permettant d’aborder des sujets graves comme l’addiction, et critiques assumées de l’industrie de l’animation, rien n’est laissé au hasard. En résulte un univers parfaitement construit et comique.
L’humour est plus mature, permettant ainsi au film de s’adresser à une audience plus âgée qui a grandi avec le dessin animé original. Les plus jeunes ne seront pas laissés de côté pour autant. En effet, le caractère de Tic et Tac et les gags classiques de chez Disney sont évidemment présents et arriveront à amuser les plus jeunes spectateurs.
Cette version de Tic et Tac les Rangers du Risque regorge de références en tout genre qui raviront les fans de culture pop. Chaque seconde du film, chaque plan arrive à parfaitement parodier tout un tas d’œuvres qui tiennent à cœur aux enfants des années 1990 et 2000. Et attention, il n’y a pas que Disney qui a droit à son autocritique : tout le monde en prend pour son grade. Dreamworks, Nickelodeon et bien d’autres voient leurs mascottes se faire mettre au pilori dans cette comédie. On assiste à un melting-pot pot de pop culture si fantasque que Tic et Tac : Les Rangers du Risque s’impose indéniablement comme l’enfant illégitime de Roger Rabbit et Free Guy.
Finalement, le film pourrait presque porter le titre de Tic et Tac in the Multiverse of Madness tant les caméos et autres références nous prennent au dépourvu. C’en est à se demander comment Disney a pu obtenir les droits de tant de licences sans s’attirer des ennuis. Mais plus qu’un simple moteur pour l’humour du scénario, cette diversité apporte une réelle identité visuelle au film.
Un hommage à l’art de l’animation
La composition du film et l’utilisation de tant de personnages différents permet de faire de Tic et Tac les Rangers du Risque un véritable hommage à l’industrie de l’animation et aux œuvres qui la peuplent. Tout d’abord, la fusion entre le monde réel et le monde animé permet de nous ramener à la magie de films cultes comme Mary Poppins, Roger Rabbit et tant d’autres. Ces films sont des parangons dans la découverte du potentiel du cinéma d’animation, et Tic et Tac arrivent à faire honneur à leurs aînés.
Mais les partenariats avec de nombreux studios et l’apparition d’autant de figures emblématiques de l’animation permettent également de mettre en lumière la multitude de styles qu’offre cette forme d’art. À la manière de L’Incroyable Monde de Gumball, ce film fait se côtoyer des personnages animés en 2D, en 3D, arborant des styles bien distincts propres à différentes époques. Même des personnages en pâte à modeler qui rappellent les classiques de la “claymation” comme Wallace et Gromit ou Coraline ont droit à leur heure de gloire.
À moins d’être un aficionado de cette industrie, certaines de ces références risquent de passer inaperçues. Néanmoins, celles-ci sont présentes en une telle quantité que chacun y trouvera son compte et arrivera à reconnaître quelques œuvres chères à son cœur. Une scène en particulier mérite même d’être mise sur pause pour en apprécier chaque détail et découvrir quelques easter eggs qui feront perdre la tête aux fans de certaines licences. Mais ne vous inquiétez pas : avec ou sans connaissances approfondies de la pop culture et du monde de l’animation, Tic et Tac font mouche avec leur complicité et leur humour caractéristique.
Bien évidemment, le film sert aussi d’hommage au dessin animé original et aux productions télé de Disney des années 90. Du début à la fin, le film regorge de goodies et de produits vintage tout droit sortis de magasins de jouets et de parcs Disney. Tic et Tac viendront à coup sûr toucher la corde nostalgique des grands enfants en quête d’un véritable retour en enfance. L’affiche nous avait mis en garde, ce n’est pas un reboot, c’est un comeback. La tournée nostalgie de Tic et Tac est sans conteste une réussite : originale et efficace.
Tic et Tac vous attendent sur Disney+
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Et oui, c’est ca Disney maintenant ! Comme ils n’ont plus de talent interne et bien ils rachètent le talent des autres (Pixar, Marvel, Star Wars, etc… ) avec leur trésor de guerre de la grande époque ! Ou alors ils font du neuf avec du vieux… 🙁
Je te suis mais franchement actuellement pour produire un truc faut etre sur de pas choquer discriminer etc les 36 milles communautés anti pro etc.
Ca devient presque impossible
Déjà dispo sur les sites de téléchargement.
La série était moyenne mais le scénario du film est vraiment sympa.
Le jeu Chip N Dale sur Nes était un monument de la console.
Je viens de le voir a l’instant. 9/10 le scénario est plat gadget couche avec une mouche le perso 3d est franchement dégueulasse, le dessin animee était vraiment ce qu’il y avait de mieux . Perso ca sera un 3 sur 10 a aucun, je dis bien aucun moment ce film fait honneur au ranger du risque , y a pas du tout la même immersion que les films d époque . Cette facpn d’adapter nos personnages des années 90 à cette époque immonde, c’est juste non.