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Critique The Umbrella Academy saison 3 : le changement, ce n’est pas maintenant☂️

Peu de temps après The Boys, c’est au tour de The Umbrella Academy de faire son retour post-COVID pour nous montrer que le monde d’après, c’est comme le monde d’avant les concernant.

Selon la formule consacrée, on ne change pas une équipe qui gagne. Alors si on croyait que Netflix allait prendre le risque de bousculer son équipe de super-héros en titre (d’autres séries du genre comme Jupiter’s Legacy ayant connu un destin funeste sur la plateforme), on se mettait gentiment le doigt dans l’oeil.

@Netflix

Parce qu’il ne faut pas plus d’un épisode pour comprendre que cette troisième saison de The Umbrella Academy va poursuivre le chemin balisé de ses deux aînées, et ce, malgré les deux ans de carence, conséquence de la pandémie.

Le final de la deuxième saison laissait présager un changement de paradigme, la famille dysfonctionnelle au symbole de parapluie ayant encore réussi à sauver le monde d’une apocalypse qu’ils avaient provoqué, avant d’atterrir dans une nouvelle ligne temporelle où Reginald Hargreeves l’a remplacée par la Sparrow Academy. Trouver sa place dans ce nouveau monde, affronter leurs remplaçants bien mieux entraînés, il y avait de quoi faire. Sauf que la petite bande a (encore) ramené les problèmes et qu’un trou noir menace l’univers. Du coup, il va falloir collaborer alors que, comme d’habitude, les chamailleries fraternelles vont bon train. Bref, jamais deux sans trois.

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Le Syndrome de Stockholm

On ne vous révélera rien du contenu de la saison en détails, mais sachez qu’à un moment, un personnage évoque le syndrome de Stockholm. Coïncidence, c’est exactement ce dont on a l’impression d’être victimes à l’issue de cette troisième fournée. Comment expliquer autrement cette sensation de voir une série tourner littéralement en rond, et l’apprécier quand même ? On est pris en otages sans avoir l’envie de se libérer.

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Parce que oui, en usant à nouveau d’un fil rouge apocalyptique tout en se perdant en sous-intrigues familiales parce que, comme toujours, ces flingués du cerveau sont incapables de communiquer, le show semble coincé dans une boucle temporelle où seuls quelques sursauts – on y reviendra, nous rappellent que c’est déjà la troisième saison. On prend les mêmes et on recommence jusqu’à nous ressortir la carte du final nous promettant monts et merveilles pour la suite (avant une nouvelle déception?). Malynx le lynx.

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Avare en action, très économe en décor et effets-spéciaux, arcs absolument optionnels pour nous faire perdre de vue qu’il y avait d’autres choses à raconter, la majorité de la Sparrow au rôle de faire-valoir… La série semble en pilotage automatique en se basant sur ses acquis et en transformant petit à petit ce qui faisait ses qualités en défauts, incapable de prendre le spectateur à contre-pied. The Umbrella Academy est devenu un show de confort qu’on regarde en sachant exactement ce qui va se passer.

Toujours l’envie d’y croire

Cette constance apathique pourrait définitivement nous perdre si, dans le fond, on ne s’était déjà que trop attachés aux Hargreeves. On sent qu’il n’y a aucune démarche cynique dans cette non-ambition, mais plutôt un difficile passage de cap pour son créateur Jeremy Slater, incapable de secouer ces êtres abîmes qu’il aime tant. Et on se surprend à être comme lui.

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Il n’y a qu’à voir le changement le plus drastique en la personne d’Allison (ou encore du nouveau Ben), chez qui l’évolution de l’attitude, bien que compréhensible, se montre assez faible dans l’exécution, comme si elle n’était pas naturelle, mais placer là pour forcer les antagonismes. Même son de cloche chez Luther, devenu presque le plus inutile de ses camarades si le scénario ne lui fournissait pas une raison d’exister.

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A contrario, certains brillent particulièrement cette saison. On pense à Klaus qui comprend enfin sa place dans cette famille, ou encore à Diego et Lila qui gagnent en nuances. Enfin, comment ne pas parler du bouleversement majeur qu’est la transition de Vanya en Viktor, afin de répondre à la propre transition de son acteur, Elliot Page. On craignait le pire et pourtant le show traite cette situation avec une étonnante simplicité et un naturel adéquat. Non seulement cet « arc » est touchant juste ce qu’il faut, mais il va de pair avec un acteur qu’on ressent bien plus à l’aise dans ce rôle, entraînant une libération de son personnage.

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Et puis il y a toujours cette douce folie, cet esprit décomplexé où l’important n’est pas la fin du monde, mais la murge qu’on se prendra la veille. Il règne un esprit de camaraderie qui fait plaisir à voir et quand le groupe parvient à mettre ses différends de côté, The Umbrella Academy brille à nouveau. Un peu comme si on débarquait en soirée par curiosité, qu’on se retrouvait face à deux chips et un soda, mais qu’on restait pour l’ambiance. Dès les premières minutes de la saison, la série nous prouve qu’elle sait encore s’amuser et que ce délire peut continuer toute la nuit. Alors certes, on commence à fatiguer, à se dire qu’on n’a plus l’âge pour ces conneries et que la prochaine fois, on rentrera plus tôt. Mais pas aujourd’hui ; aujourd’hui, on profite encore un peu avec Viktor, Klaus, Allison, Luther, Diego, Lila, Ben et Five.

https://www.youtube.com/watch?v=7k9VJjEvR8c

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Notre avis

The Umbrella Academy ne change pas d'un pouce sa formule pour cette troisième saison et malheureusement, ça commence à tirer sérieusement sur la corde. Mais parce qu'il y a toujours un amour sincère pour ces bras cassés et qu'on y ressent le plaisir pris par l'équipe, on en reprendrait bien une quatrième fournée. Néanmoins, attention, la série a un besoin urgent de sortir des sentiers battus.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 6 / 10
6 commentaires
  1. Tellement de temps perdues dans des sous-intrigues d’amourette, insupportable, j’ai du skip ces passages tellement redondant et qui ne servent aucune avancée sur l’intrigue initiale

    Des questions toujours en suspend; pour la VF le choix de changer de voix pour Vanya/Victor est stupide mais ça ne concerne que la France, un manque d’approfondissement sur les intrigues initiales pour les jetés

    Cette saison marque une véritable amertume, heureusement quelques personnages fidèles à eux même gardent la série d’aplomb (Cinq, Reginald, Klaus portent la série à bout de bras, peut-être peut-on ajouter les rares interventions de Pogo, on sent la restriction budgetaire àce sujet d’ailleurs)

    Un gros manque d’acteurs secondaires, la 2eme famille étant très rapidement sans aucun intérêt leurs intrigues étant complètement inutile et sans aucun sens en comparaison au reste de la série

    Une saison 3 sous le signe de la déception, simple fan-service pour adolescente, comme d’habitude avec Netflix on a la sensation d’assister à un cours d’éducation sexuel

  2. Je rajouterais effectivement le RAS LE BOL de faire passer tous ces messages du ”camps du bien” , trop c’est trop. rien à voir avec l’intrigue, juste de la pure propagande, et Netflix a perdu 200K abonnés, je commence à comprendre. Il n’y a plus que ça, même dans les séries cultes … Fatigant à force, décalé et sans intéret…

  3. Bonjour,
    Pour moi , la saison de trop , sans grand intérêt, pourtant deux année aurait dù permettre aux créateurs de creuser un peu plus, et moins de minauderies, quand à Five ( dans la série) baisse dans mon estime.
    On ne sait toujours pas pourquoi il faut absolument détruire tout l’univers, pour un autre meilleurs????? ça vous rappelle rien, ???
    Nos dirigeant nous rabâche qu’après le covid rien ne sera plus pareil !!!!!
    Pitié pas de saison 4……………

  4. Trop de guerre interne qui ne sert à rien dans la fratrie et trop de choses faites chacun dans son coin mais la saison reste bonne avec une deuxième partie de saison que j’ai trouvé très prenante et surtout ces décors d’apocalypse sublime.
    Pour une fois, on a un vrai dilemme du bien qui ne peut sauver tout le monde et ou la logique fait sens et on ne sauve pas tout le monde, on sauve le plus grand nombre!
    Le jeu de 5 toujours aussi bon! Les 2 couples qu’on suit sont aussi agréable a suivre.

    Perso, j’ai bcp apprécié et j’ai hate d’avoir la suite.
    Seul bémol sur la fin qui ouvre trop de question pour un épisode final

  5. Sérieusement cette saison est décevable au possible, intrigue fade, personnage saoulé, fatigué, mise en scène inexistante, travaille d’adaptation pitoyable, j’en attendais pas beaucoup et comme Dewey dans Malcolm j’aurais du me dire “je m’attendais à rien mais je suis quand même déçus”

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