Petit retour en arrière : la première saison de The Umbrella Academy, pilotée par Steve Blackman et Jeremy Slater, sonnait une sorte de renouveau chez Netflix qui ne devait plus désormais compter sur Marvel pour ses séries super-héroïques. Du coup, la plate-forme était allée piocher chez Dark Horse. Bien lui en a pris puisque malgré des défauts évidents (notamment en terme de rythme et de surexposition), cette première fournée avait le mérite de proposer quelque chose de jamais-vu dans le genre sur le petit écran avec cette famille super loin d’être héroïque. Et si l’envie d’y revenir ne se voulait finalement pas si forte, l’arrivée de cette saison 2 compensait notre absence d’impatience en titillant notre curiosité.
Les affaires reprennent immédiatement là où elles s’étaient arrêtées. Pour empêcher l’apocalypse provoquée par Vanya (Ellen Page), la Umbrella Academy décide de suivre Cinq (Aidan Gallagher) dans le passé. Résultat : ils débarquent tous à Dallas à des moments différents allant de 1960 à 1963, Cinq étant le dernier arrivé le jour… de l’apocalypse. Il remonte le temps de dix jours afin de réunir la fratrie et empêcher cette nouvelle crise mondiale.
De prime abord, ce retour ressemble étrangement à la première saison puisqu’on y retrouve des éléments-clés : une apocalypse à empêcher, des tueurs de la commission sur les talons et Vanya a priori responsable de ce nouveau bordel avec, en bonus, l’assassinat futur du président Kennedy. Clairement, cette saison 2 joue sur l’impression de déjà-vu et nous fait redouter une inévitable lassitude. Manœuvre volontaire et maligne des showrunners pour brouiller les pistes et, surtout, corriger les erreurs du passé.
The Umbrella Academy, mise à jour 2.0.
Le passé dirige cette seconde saison à tous les niveaux. Du point de vue de l’histoire, les années 60 permettent à la série d’épouser complètement l’époque et les mouvements qui l’ont embrasé. Le show va choisir d’aborder de front certains sujets comme le flower power, l’homosexualité et la lutte pour les droits civiques des noirs au travers Allison (Emmy Raver-Lampman). Des sous-intrigues loin d’être anecdotiques qui apportent de la consistance au show et aux personnages. Il y a eu vrai travail d’écriture autour de ces derniers, désormais bien mieux caractérisés et profonds.
Le mérite en revient à Blackman et Slater qui semblent avoir bien pris note des différents reproches adressés à la saison 1. L’intrigue gagne en fluidité et en compréhension, on dénombre beaucoup moins de moments de vide et les interactions se veulent plus naturelles. Des améliorations permises notamment par des épisodes raccourcis (45 minutes au lieu de 60), laissant peu de place aux séquences ou dialogues inutiles. Enfin, de nombreux twists viennent bouleverser nos certitudes et désamorcer cette fameuse sensation de redite.
Évidemment, l’alchimie des acteurs n’est pas non plus étrangère à cette correction générale, eux qui paraissent davantage à l’aise avec leurs rôles. On pense tout particulièrement à Ellen Page qui nous offre la plus grande palette d’émotions. Peut-être le membre le moins essentiel ici, Tom Hopper (Luther) compense néanmoins par un côté comique apprécié. Enfin, Aidan Gallagher continue d’être LA star du show, son personnage de vieux coincé dans un corps de jeune demeurant au-dessus de la mêlée. Mais pas d’inquiétude, le récit offre à chacun plus d’une occasion de briller, y compris pour le septième membre Ben (Justin H. Min).
Bref, The Umbrella Academy saison 2 nous propose mieux, beaucoup mieux, et on savoure notre visionnage de bout en bout. D’autant que la correction des défauts ne signifie pas pour autant l’abandon des qualités. La mise en scène innove davantage, notamment autour des scènes d’action et les effets-spéciaux bénéficient d’une attention toute particulière. Enfin, comment ne pas toucher un mot sur la bande-son, accumulation de titres attendus, mais toujours bien exploités, dont on ne se lasse pas.
Certes, on ne peut pas proclamer que tout est parfait dans le meilleur des mondes et la série n’a pas réussi à se débarrasser de l’ensemble de ces travers. Comme on le disait, il persiste des creux, un petit manque d’originalité et peut-être une déficience de générosité en terme de déchaînement de super-pouvoirs. Néanmoins, il est indéniable qu’à la curiosité de la saison 1 a succédé le plaisir de cette saison 2 ; et si The Umbrella Academy continue sur cette voie, nul doute qu’à la sortie de la saison 3 on aura aucun mal à quitter notre serviette de plage pour retrouver notre canapé.
https://www.youtube.com/watch?v=MYDbayE8euI
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J’avais trouvé la saison 1 particulièrement bien.
Super merci bcp
idem la deux par contre pour l’instant suis moyennement emballé
J’avais trouvé la saison 1 particulièrement mauvaise. D’ailleurs je ne l’ai pas fini
Jusqu’a l’episode 7, ca ne vole pas plus haut que la saison 1, c’est pareil au meme. En gros il ne se passe pas grand chose.
Des l’episode 7, la saison 2 se detache de la 1er, enclenche la vitesse
Le dernier episode est brouillon, ils ont voulu trop condenser.
Ce qui va pas dans la saison 1 et la saison 2 (même si je n’ai vu que 2 épisodes). C’est le délire de :
– Il va avoir l’apocalypse dans 3 jours, tu dois m’aider
– Non, je dois d’avoir aider Jean Claude qui a un problème à résoudre. J’arrive après.
Et surtout que les personnes notamment 5 court tout le temps, et finalement ben il devient plus un problème.
Mais bon l’intro de l’apocalypse est quand même bien stylé et cool, faut l’avouer. Presque à un niveau d’Avengers dans l’enchainement des attaques.