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Critique The Expanse saison 6 : une fin réussie qui laisse sur sa faim 🌠

Tout en discrétion depuis ses débuts, The Expanse a réussi à gagner le cœur de chaque personne s’étant plongé dans son univers. Sauvée de l’annulation par Amazon, la série est arrivée au bout du chemin à l’issue de sa sixième saison. Et quel chemin !

À une époque où les plates-formes semblent investir massivement dans l’heroic fantasy, la science-fiction continue d’attirer ses fans ; bien qu’ils n’aient plus de séries majeures pour les représenter depuis la fin de Battlestar Galactica. À ces orphelins, on aurait qu’un conseil à leur donner : allumez Amazon Prime Vidéo et commencez The Expanse.

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Adapté (plutôt fidèlement) des bouquins écrits par Daniel Abraham et Ty Franck, le show nous place au 23ème siècle, dans un conflit opposant la Terre, Mars et la Ceinture. Au milieu de tout ça, un détective et un capitaine de vaisseau vont mettre à jour un immense complot.

© Amazon Studios

À partir de là, la série aura déroulé son univers avec élégance et ambition, proposant une histoire aux multiples facettes, des personnages fouillés et des effets-spéciaux au budget grandissant. Ce qui nous amène à cette sixième saison, soit la dernière pour Prime Vidéo qui a décidé d’éteindre les lumières après avoir racheté la série à SyFy à l’issue de la troisième saison. Prévenus, le showrunner Naren Shankar et ses scénaristes ont eu tout le loisir de préparer leur final… provoquant par la même une certaine frustration.

Fin de l’expansion…

Cette dernière fournée, amputée de plusieurs épisodes (elle n’en fait que six au lieu des 10 ou 13 des saisons précédentes) nous amène à nous concentrer sur la guerre totale que se livrent Marcos Inaros et les forces des Nations-Unies. Une intrigue recentrée qui ne sera pas la plus intéressante de la série, l’auto-proclamé sauveur, toujours aussi sanguinaire, incarné par Keon Alexander tournant un peu en rond dans sa folie mégalomaniaque.

© Amazon Studios

On ne reniera pas cependant son importance dans l’avancement du show tant il permet à ses ennemis de briller. Chaque personnage, de James Holden (Steven Strait) à Naomi (Dominique Tipper) en passant par Clarissa (Nadine Nicole) ou Bobbie (Frankie Adams), est ainsi amener à faire face aux conséquences de ses choix pour l’avenir. Marcos agit dès lors comme un spectre du passé dont le combat amène à repenser le futur. À ce titre, Drummer (Cara Gee) se réserve les meilleurs moments de la saison. Peu importe le camp, cette saison 6 est celle des Ceinturiens, preuve du chemin parcouru depuis le commencement de la série.

@ Amazon Studios

Budget Amazon aidant, les combats spaciaux, bien qu’inégaux visuellement, ont pris de l’ampleur et occupe une part importante de ce final. Preuve que la série aura fait beaucoup de concession, mais pas dans ses ambitions.

… pour l’instant ?

Et c’est peut-être là le problème. Difficile à croire que Shankar ait décidé d’en rester là avec The Expanse tant cette saison 6 n’a presque rien d’une conclusion. Certes, les personnages arrivent au bout de leurs histoires, mais l’univers continue de s’étendre. La preuve avec l’introduction de chaque épisode où on se retrouve sur Laconia, une planète colonisée derrière l’anneau, en compagnie de la jeune Cara.

© Amazon Studios

Une intrigue parallèle qui donne énormément de nouveaux éléments, sans y consacrer davantage de temps. Idem pour la protomolécule. Un oubli ? Pas vraiment puisqu’il ne faut pas oublier que cette saison 6 n’est que l’adaptation du sixième tome de la saga dont elle s’inspire et qui en compte neuf (pour l’instant). Cara étant un personnage extrêmement important par la suite.

© Amazon Studios

De là, on peut imaginer que le showrunner a fait un pari : celui de voir The Expanse continuer, d’une manière ou d’une autre, sur Prime ou sur une autre plate-forme, en série ou en films. Dans cette optique, il a ainsi posé les bases des futures intrigues, facilité par le fait que l’histoire est censée faire un bond de plusieurs années (on peut ainsi changer en grande partie le cast). Sauf que si le pari échoue, le show se terminera là, sur une conclusion en demi-teinte dont la réussite n’éclipsera pas la frustration qu’elle aura crée. Pour notre plaisir de ne pas quitter une série de science-fiction attirante de bout en bout, on a aussi envie d’y croire.

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Notre avis

En six épisodes, The Expanse parvient à la fois à terminer son histoire tout en nous donnant envie de nous y étendre encore. Preuve que la série aura été maîtrisée jusqu'à sa fin, malgré quelques dérapages mineurs. Et si James Holden et son équipage ne semblent plus rien avoir à raconter, The Expanse, elle, a encore beaucoup de choses à dire.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 8 / 10
9 commentaires
  1. surtout la suite dans les livres se déroule 28 ans ds le futur.
    Dc si saison 7 il y a ce ne sera pas le même équipage…
    (prochain cycle dans les livres 7 Persepolis Rising – 8 Tiamat’s Wrath – 9 Leviathan Falls)

    et donc les producteurs ont peut-être peur que les gens n’accrochent pas autant si on change des gens auxquels ils se sont attachés…

  2. Les 2 méchants (Inaros et fils) les plus mal interprétés de toute l’histoire de la TV.
    Ce qui confirme l’adage : “Une bonne histoire, c’est d’abord un bon méchant”.
    J’ai adoré cette série au début, mais + on voit Inaros et fils, moins c’est intéressant au point qu’après le visionnage du premier épisode de la saison 6, je n’ai aucune envie de voir la suite !

  3. Un petit air de Stargate tant les spin-off sont possibles… les portails et ces mondes infinis, le fils d’Inaros, l’alliance terre mars ceinture (génèse de starfllet de star trek… LOL)
    Perso, fan de SF depuis toujours, une excellente série. On n’a pas envie que ça se termine et on veut retrouver le Rocinante avec son équipage attachant bien que disparate…
    Vraiment je conseille, à partir de la saison 1 évidemment.

  4. Kik off meeting :
    “Bon l’equipe, on a scénar pour une dernière saison de 12 épisodes, mais on a le budg que pour 6 . On fait quoi les gars , Une idée ?”

  5. J’espere vraiment qu’il y aura une suite. Je la trouve tellement bien cette serie! Et la représentation de l’espace est tellement mieux faite que tout ce que j’ai vu avant… Quand ils sont dans les vaisseaux dans l’espace, on sent vraiment qu’on est dans l’espace… la gravité, le silence qui arrive toujours vite, les mouvements des vaisseaux avec les propulsaires d’air, etc.
    Bref, je suis fan! ^^

    Un bemol quand meme vis à vis de Philip dont je trouve le jeu pas top… Inaros n’est pas fou non plus mais je trouve que ca passe surtout grace à sa bras droit.

  6. Je dois dire que je ne suis fan d’aucune série en général. Mais là, fan de SF il est vrai, je me suis complètement laissé prendre au jeu et j’avoue avoir regardé les six saisons trois fois, (plus de 138 heures en tout quand même !) tant j’ai aimé. Les effets spéciaux sont effectivement top et les plus petits détails techniques sont vraiment léchés. Un grand moment reste celui où le Nauvoo, vaisseau amiral des Mormons, est détaché de la station Tycho, avec ses mille petits pousseurs et les différentes manœuvres qui rendent la scène totalement réaliste. Les héros ont une véritable épaisseur et leur psychologie, pour une fois, n’est pas traitée à l’emporte-pièce comme si souvent dans les séries américaines.
    Les rebondissements multiples rendent chaque épisode comme un petit film en soi et on regrette que la durée de chacun d’eux ne dépasse que rarement les 45 petites minutes…
    À la fin du sixième de ceux de la dernière saison, on se sent terriblement orphelin, non seulement des personnages, tous attachants, mais aussi de tout ce que nous sommes censés ne plus jamais savoir : que devient l’amiral Duarte, le scientifique Pablo Cortazar, la petite Cara et surtout, l’échantillon de la sulfureuse protomolécule ?…

    Contre toute attente, j’ai tenté d’aller sur Amazon Prime vendredi matin, avec l’espoir d’avoir mal lu et mal compris. Hélas non, il n’y avait pas de septième épisode et je me vois réduit à acheter les tomes 7 et 8 de la saga en livres, alors que je sais ne pas retrouver les mêmes personnages qui m’ont accompagné depuis 25 mois maintenant…

  7. “Un grand moment reste celui où le Nauvoo, vaisseau amiral des Mormons, est détaché de la station Tycho, avec ses mille petits pousseurs et les différentes manœuvres qui rendent la scène totalement réaliste” Mais tellement. Elle est grandiose cette scène (cette ouverture d’épisode si mes souvenirs sont bons).

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