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Critique Super-héros malgré lui : la comédie bas du slip de la bande à kiki 🦸

Philippe Lacheau et ses copains s’attaquent à l’univers des justiciers costumés avec Super-héros malgré lui. Une comédie qui devrait plaire aux fans purs et durs de la bande à Fifi et laisser dubitatifs tous les autres.

On ne sait que penser de l’humour de la bande à Fifi. Si Babysitting avait été une très bonne surprise, dynamitant un peu les standards ronflants de la comédie française à papa, le second opus suivi d’Alibi.com nous avaient laissé penser que le registre de Lacheau and co question blagues peinait à se renouveler. Puis vint Nicky Larson et le parfum de Cupidon et soudain, tout était pardonné. On l’assume, il s’agit de la meilleure adaptation d’un manga porté à l’écran. Certes, on n’esquivait pas les vannes en-dessous de la ceinture, mais parce qu’elles collaient au personnage et parce qu’elles ne monopolisaient pas le récit – qui faisait la part belle aux références d’une génération -, on savait les apprécier, et même en rigoler ouvertement.

© Julien Panie

Désormais certains que le réalisateur / scénariste était capable de dépasser le stade anal quand il voulait, on s’est engouffrés dans Super-héros malgré lui avec l’idée d’y retrouver le même esprit parodique que son Nicky. Et vu l’hégémonie du genre super-héroïque sur le cinéma, il y avait de quoi faire.

Philippe Lacheau y incarne Cédric, un comédien raté qui se voit offrir le rôle de sa vie en incarnant au cinéma le super-héros Badman. Mais suite à un accident, il perd la mémoire et pense réellement être le justicier avec une dangereuse mission à accomplir. Pour lui et ses amis, c’est le début des ennuis…

Un grand pouvoir implique de grandes irresponsabilités

La parodie est un art délicat qu’il faut savoir manier avec habilité, tant elle demande un grand sens du dosage. Il faut être capable de comprendre les codes du genre auquel on s’attaque afin de parvenir à les restituer, les déformer, puis les moquer sans surenchère grasse, au risque de devenir indigeste. Il n’y a qu’à voir l’essor puis la disparition des « Movie » (Scary, Super-héros, etc.) au début des années 2000 aux États-Unis pour comprendre que même au pays des fast-food, on peut finir écœuré.

© STUDIOCANAL

Cela tombe bien, se glisser dans la référence en balançant la bonne vanne, le bon clin d’oeil au moment opportun a toujours été le point fort de Philippe Lacheau. Parce qu’il a toujours montré un profond respect pour ce qu’il veut parodier, il sait où appuyer pour faire rire. Super-héros malgré lui enchaîne donc les gentils tacles ouverts à Marvel ou à DC, surlignant certains quand d’autres se veulent plus discrets. On se sent souvent comme le fameux même internet tiré d’Once Upon A Time In Hollywood où Léo pointe du doigt l’écran. En bref, une manière pour « Fifi » de nous dire « je sais que tu as vu ce que j’ai voulu te montrer ». Pas de problème, on marche volontiers dans la combine !

© STUDIOCANAL

Et puis il y a aussi ces moments où l’humour se sublime pour tomber dans ce qui pouvait nous faire rire dans le haut du panier de la comédie parodique comme les ZAZ (Y a t’il un flic…). Sans vous décrire les scènes, on pense notamment au passage où Alain Belmont (Georges Corraface) veut retourner dans sa loge ou à chaque fois que notre « héros » veut se camoufler dans le noir. Que ce soit au niveau du timing ou de la mise en scène, Philippe Lacheau est capable de briller dans le genre.

Bande Man et Smallex

Et c’est parce qu’on sait le bonhomme capable de faire la différence dans ce style d’humour qu’on en est que plus frustrés de voir que ce qui le fait rire dépasse rarement le haut du pantalon. Dans Speed, si un bus passe en dessous des 80km/h, il explose. Dans Super-héros malgré lui, s’il n’y a pas une blague génitale toutes les 2 minutes, le film explose. Où du moins Philippe Lacheau semble le penser.

© STUDIOCANAL

Alors on ne va pas se mentir, certaines nous auront cueillis, mais on ne saurait dire si c’est parce qu’elles se veulent mieux écrites que leurs consœurs ou si c’est la force de l’usure. À la centième, on finit forcément par en rire, au moins par fatigue ou nervosité. Ne soyons pas de mauvaise foi, le décalage causé par quelques vannes bas du slip marche fort, notamment grâce à l’éternel duo infernal Tarek Boudali et Julien Arruti (Élodie Fontan étant plus en retrait). Sauf qu’elles sont noyées dans un tel flot très peu interrompu qu’elles finissent par se saboter mutuellement. À ce titre, on préfère vous avertir : n’y emmenez pas vos jeunes enfants. On parlait d’équilibre précédemment et sur ce sujet, on est clairement dans l’overdose.

© Julien Panie

Il y a donc de la frustration devant Super-héros malgré lui de voir Philippe Lacheau toujours tombé dans la blague facile pipi-caca alors qu’il montre les capacités de voler plus haut. Et parce qu’on apprécie l’homme, on a envie de croire qu’il peut se renouveler. Peut-être la prochaine fois.

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Notre avis

Deux humours cohabitent dans Super-héros malgré lui. L'un est fait avec intelligence sans générosité, l'autre avec générosité sans intelligence. Malheureusement, la bande à Fifi porte un amour infini au régressif génital et on ne peut nier qu'il y a quelque chose de touchant à les voir s'en amuser constamment. On aimerait juste pouvoir en rire autant qu'eux.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 4 / 10
13 commentaires
  1. Nicky Larson ??? Bien… Alors FAN du manga et de l’animation j’ai trouvé l’adaptation cinéma, comment dire, nul à chier… L’humour ? Y en avait pas, aucunes scènes n’étaient marantes et pour être honnête les dialogues étaient d’un plat peu commun.. Il ne mérite qu’une seule étoile par respect pour les techniciens et les gens qui ont bossés sur le film…

  2. Tu peux trouver ce que tu veux, l’adaptation de nicky est bonne, c’est un fait! C’est unanimement reconnu et meme l’auteur de nicky larson a dit que c’etait une bonne adaptation et qu’il regrettait de ne pas avoir pensé à cette histoire.
    Alors oui, je t’accorde qu’il y a quelques trucs qui ne collent pas mais ca reste à la marge par rapport à l’ensemble qui colle comme une copie

  3. il ne faut pas faire l’ENA pour comprendre que ça allait être un navet, et sans même voir le film, mais il a quand même fallu que vous alliez voir cette bouze et lui consacrer un article…
    La ligne éditoriale du site tombe de plus en plus bas

    vous allez continuer à perdre des lecteurs et finir par mettre la clé sous la porte si ça continue

  4. Super héros est un film ou on rit sans réfléchir.
    Ça fait du bien de se détendre par les temps qui cours.
    Restez dans la sinistrose.

  5. Le cinéma français est tellement nul que la bande a Fifi même s’ils sont. APS toujours au top dans tous leurs films restent bien au dessus ! Du coup on sait à quoi s’attendre et on est pas déçu.

  6. Je ne paierai pas 10 balles pour aller voir ça au ciné mais en film du dimanche soir en mode cerveau débranché c’est parfait.^^

  7. Dur la critique. Très bon film. Faut poser le cerveau. On rit du début à la fin. Et oui c’est parfois/souvent pipi caca. Pas de la blague d’intello. En plus c’est bien joué et filmer. Ca vaut les 10 balles, n’en déplaise à ceux qui pètent de la rose.

  8. Pas encore vu celui-ci mais l’humour de Philippe Lacheau est excellent.
    Baby sitting, Alibi.com, Nicky Larson… J’ai rarement entendu autant de rires dans une salle de cinéma.

Les commentaires sont fermés.

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