Dès son lancement en 2016, Stranger Things s’est imposé comme un immense succès pour Netflix. C’était à l’époque où la plupart des séries de la plateforme naissaient d’une véritable ambition artistique, et où cette dernière devait encore faire ses preuves dans l’Hexagone. Désormais bien installé dans les salons du monde entier, le N Rouge espère sans doute que le retour de l’enfant prodige redorera son blason. Critique garantie sans spoilers.
À l’heure où l’offre SVOD accuse un lourd recul dans sa progression, cette nouvelle salve d’épisodes tombe à pic. On retrouve nos personnages trois ans après la bataille de Star Court, alors qu’ils doivent affronter l’arrivée au lycée et tous les tracas de l’adolescence. Enfin, trois ans pour les spectateurs, puisque l’intrigue nous plonge quelques mois seulement après l’été qui a changé leurs vies à jamais.
Will, Jonathan, Joyce et Eleven ont déménagé pour la Californie. Dans une petite ville ensoleillée, ils essaient de s’adapter à ce nouvel environnement, et certains ont visiblement plus de difficultés. Eleven, désormais prénommée Jane, doit affronter la cruauté de ses camarades et tout ça sans pouvoirs magiques. Elle expérimente aussi la difficulté de vivre une relation à distance alors que Mike est quant à lui toujours à Hawkins.
Dans l’Indiana justement, le groupe autrefois inséparable est aussi éclaté. Mike et Dustin ont rejoint les “weirdos” du lycée alors que Lucas traîne avec les joueurs de basket populaires. De son côté, Max s’est renfermée sur elle-même après la mort de Billy.
Un statut quo qui va être bouleversé quand une nouvelle tragédie frappe la petite ville. Nos petits enquêteurs en sont certains, ce n’est pas l’œuvre d’un humain. Les portes de l’Upside Down ont-elles été rouvertes ?
Le monde en quatre dimensions
Hawkins était jusqu’ici l’épicentre du récit. Même si on a brièvement exploré Chicago dans la saison 2, Stranger Things voit cette fois-ci les choses en grand. Les intrigues ici sont multiples, nous transportant aussi bien en Russie, qu’en Californie et même dans le Nevada.
Une quantité astronomique d’informations pour une narration tentaculaire, mais que les scénaristes maîtrisent à la perfection. Le spectateur navigue entre ces dimensions sans jamais expérimenter la moindre turbulence. La saison 4 est un monstre de suspens à qui rien ne résiste, et surtout pas le sommeil des spectateurs. Les aficionados de Stranger Things devraient avoir du mal à éteindre la télévision. Le week-end risque d’être éprouvant.
D’autant plus que leurs méninges vont être mises à rude épreuve. On retrouve en effet la dynamique de la première salve d’épisodes, un récit d’enquête bien ficelé qui participe à cette sensation de tension permanente. Si le premier épisode sonne plutôt comme une rentrée des classes, les choses se corsent dès le deuxième chapitre.
Cliffhangers, retournement de situation et grosses frayeurs, rien ne nous est épargné dans ce qui ressemble de plus en plus à des montagnes russes émotionnelles. L’expérience pourrait même être déconseillée aux cardiaques, ou aux âmes sensibles.
Un patchwork réussi
Si nos personnages gagnent en maturité dans cette saison, la série opère aussi quelques changements dans son ambiance et sa tonalité. Là où le fantastique et l’étrange teintaient jusqu’ici l’intrigue, c’est cette fois-ci l’horreur qui s’invite aux portes d’Hawkins. L’inspiration Goonies ou E.T a disparu, on pioche désormais plutôt du côté des classiques de l’horreur.
Les créateurs ont d’ailleurs confié avoir puisé l’inspiration chez Wes Craven, et notamment Freddie : Les Griffes de la Nuit. Les plus observateurs remarqueront qu’un clin d’œil aux films s’est glissé dans l’un des épisodes de ce premier volume.
Dans les mécaniques cinématographiques aussi, difficile de ne pas remarquer cette mutation. Le volume 1 emprunte aux slashers des années 80, tout en conservant son identité visuelle. Les rotations de caméra sont toujours là, mais les lignes entre l’Upside Down et le monde réel deviennent de plus en plus floues.
Le gore n’est plus réservé aux créatures du monde à l’envers, âmes sensibles s’abstenir. Si Stranger Things ne franchit jamais vraiment la ligne – la série choque, mais ne cherche pas à traumatiser – l’épouvante lui offre un second souffle.
Sans en dire trop sur l’intrigue, on dira simplement que ces sept épisodes nous ont surpris à bien des égards. Les frères Duffer ont bien compris que leur audience avait grandi en trois années, ils comptent leur offrir quelques frissons pour ce retour grandiloquent.
Ils n’oublient en revanche pas les autres inspirations qui infusaient déjà la série, la comédie romantique rencontre le fantastique et la science-fiction, pas de doute, on est toujours chez Stranger Things. L’ambiance rétro de la fin des années 80 est aussi toujours de la partie, pour notre plus grand plaisir.
Presque un film historique (oui les années 80, c’était il y a longtemps) que les spectateurs les plus jeunes pourront vivre comme une plongée dans un autre monde : où Internet n’existait pas, et où la coupe mulet était cool. Si on peut craindre de parfois friser l’overdose, cette quatrième saison manipule avec précaution les ingrédients qui ponctuent son récit, pour se concentrer sur ce qui importe finalement le plus : ses personnages en quête d’identité.
Des potes attachants
Ils ont bien changé les gamins rêveurs qui jouaient à Donjon & Dragons dans le sous-sol de la famille Wheeler. La puberté a fait son œuvre, et le spectateur prend subitement un coup de vieux.
L’acné fleurit sur les visages juvéniles, des petits duvets s’installent au-dessus des lèvres et les voix se font plus rocailleuses, c’est bien l’heure de l’adolescence. Cette période bénie des premiers émois pour nos adolescents préférés rime aussi et surtout avec traumatisme.
C’est d’ailleurs la thématique principale de ces nouveaux épisodes, l’exploration des stigmates des saisons précédentes. C’est notamment le cas avec Max, incarnée par l’extraordinaire Sadie Sink. Déjà brillante, la jeune actrice rend hommage à cette nouvelle partition avec brio.
Tout ce beau monde s’en sort haut la main. L’électrique Gaten Matarazzo s’est imposée comme une référence dans le rôle du comique de service, alors que Caleb McLaughlin offre plus de densité à son personnage de Lucas. Noah Schnapp est la caution douceur de cette nouvelle saison, après avoir été maltraité à bien des égards depuis le lancement de la série.
Chez les petits nouveaux, c’est Joseph Quinn dans la peau d’Eddie qui sort du lot. Il offre un joli contre-pied comique alors que l’élan dramatique de l’intrigue se fait plus insistant. On n’échappe en revanche pas aux séquences plus mélodramatique, avec des discours grandiloquents sur la force de l’amitié, du pardon et l’amour.
C’est sans doute ce qui fait de Stranger Things un véritable doudou, les scénaristes explorent ses moments mielleux sans complexe, comme pouvaient le faire les films Amblin des années 80.
Cette première partie de saison 4 est une réussite incontestée. Malgré la durée de ces épisodes, ce premier volume en a sous la pédale. Une seule ombre vient obscurcir le tableau : la perspective de devoir attendre un peu plus d’un mois pour découvrir la suite. L’épisode final s’annonce dantesque, d’autant plus lorsque l’on sait qu’il dépassera allègrement la barre de deux heures. L’été sera chaud et carrément flippant. Netflix et les frères Duffer nous régalent, vivement le 1er juillet !
En attendant, pour vous rafraîchir la mémoire, vous pouvez regarder notre récap’ des précédentes saisons ci-dessus.
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TOW PUNAISE ! Comme dirait Homer !
En général je suis bon public sur les séries et cela faisait des années que je n’avais pas arrêté une série avant la fin.
Mais alors là j’ai arrêté au 1er épisode ! Nul de chez nul !
Pour rattraper ma soirée avec autre chose, j’ai commencé la série Obi-Wan à la suite de Stranger Things !!
Le grand écart ! Je suis passé du minable au formidable !
tu te fous de ma gueule c’est une des meilleurs saison avec la 3 je pense qu’il faut que tu continue,le debut est un peu ennuyeux
J’attendais plus rien de stranger Things mais à ma grande surprise cette saison est vraiment bien fichue
la série a perdu son charme à mes yeux
C’est rare mais là, ce qui m’a attiré dans la série a disparu, le mystère, le fantastique pour tomber dans le bassement dégueulasse. Les personnages, tous, manquent de saveur. Et les longueurs mon dieu! J’ai poussé jusqu’à la fin du 4e mais ce ne sont pas les mièvreries ado qui vont contrebalancer ce manque. Donc bye!
Tres tres bonne série. Alors oui, on est dans quelque chose d’un peu différent par rapport aux premieres saisons mais ca reste cohérent avec les personnages qui ne sont plus des enfant.
On est dans quelque chose de tres réussi, que ce soit dans l’histoire, dans les musiques ou dans la réalisation. Une des meilleures series
Quel claque la 4 ème saison est très puissante intense cette 4 emes saison est exceptionnelle génial après faut être né et avoir vécu son enfance adolescence dans les années 80 je m’en suis toujours pas remis l’immersion dans les années 80 est tota vivement le 1 juillet dès qu’on l’a commence on scotche l’écran non stop exceptionnelle cette série
Une nouvelle série culte rien à dire, tout un univers ( E.T, l’apparition des air jorans, l’apparition des premiers pc et j’en passe…) bref que des souvenirs aux quinquagénaire un vrais régal !
Personnellement, j’ai été déçu de la saison 3, mais alors la saison 4, c’est une tuerie !
Elle apporte beaucoup de réponses, et oui, le style a un peu changé, mais ca va avec les personnages qui ont grandi et donc évolué.
Probablement l’une des meilleurs séries que j’ai pu voir, et je peux vous dire que j’en ai bouffé des centaines….
Storyboard : 3/10, jeux des comédiens et direction artistique : 1/10, montage et filmographie : 1/10. Si tu as 10 ans, je comprend que tu aimes ça. À 14 ans, la situation devient douteuse. Tu es adulte, eh bien tu dois consommer du sushis en conserve et tu trouve ça très bon. Mais si sans être trop raffiné, que ton QI est autour de 50 et que tu ressens un minimum d’émotions pour ta blonde ou pour ton chum, eh, bien cours, comme Lola, cours loin de ce navet qui te détruit le cerveau.
La saison 4 de Strangers Things accumule les légèretés scénaristiques et abandonne totalement le foisonnement d’interprétations que les premières saisons enrichissaient au profil d’un blockbuster horrifique.
Il est impossible qu’Hopper est survécu à l’explosion de la machine qui a pulvérisé les gardes présents à quelques mètres de lui. Il ne peut pas y avoir de Démorgogon prisonnier en Russie. Pour qu’il soit en vie, il faut qu’un portail soit ouvert et dans ce cas, il est libre de partir dans l’Upside Down. Il est plus qu’improbable que le Docteur Brenner ait survécu à l’attaque du monstre dans la saison 1. Il ne peut pas y avoir 4 vélos rutilants dans la maison de Mick en 1983 dans l’Upside Down car Mick est visiblement le seul à en faire chez les Wheeler (5 personnes dont en 1983 un bébé).
De manière générale, la représentation générale de l’Upside Down est totalement modifiée dans cette saison. On est loin ici du monde à l’atmosphère viciée, aux matériaux corrodés ou détruits par que l’on voyait dans les premières saisons. Celles-ci nous proposaient une allégorie évidente de la crise écologique et une critique virulente du capitalisme sans frein qui menace notre monde. L’Upside Down symbolise un monde ravagé par une crise écologique mortelle pour l’humanité. L’irruption de ce monde névrosé dans le monde réel, décrit initialement comme insouciant voire presque idyllique, en fissure totalement l’harmonie. La violence s’insinue dans le quotidien, la méfiance s’installe, chacun accusant son voisin ou un ennemi imaginaire (des espions russes) d’être à l’origine des dégradations (notamment dans la saison 2 avec les champs de citrouilles) . L’émergence du monde nécrosé dans le monde réel est la conséquence directe des actions d’un centre de recherche du ministère de l’énergie, aux mains du complexe militaro industrielle. Le Mind Flawyer est lui même un symbole évident de la manipulation mentale des esprits opérée par les grandes entreprises à leurs profits, conduisant un grand nombre de personnes à agir contre leur intérêts vitaux.
Il ne reste rien de tout cela dans la saison 4, juste quelques enchaînements attendus de scènes d’actions. Une grande déception.
Saison distrayante, quelques longueurs rattrapées par d’excellents moments.
L’histoire évolue et donne des réponses claires, ça c’est bien.
En revanche, pour moi le boulet le plus lourd à tirer, c’est de jeu des jeunes acteurs.
À part un ou deux seconds rôles qui restent bons (Steve, par exemple), les rôles principaux ont complètement perdu le naturel et la fraîcheur qu’ils avaient quand ils étaient enfants, les premières saisons.
L’adolescence est un moment ingrat, j’ai assez bonne mémoire pour que la mienne me cuise encore, mais là, devant les caméras, ça ne passe pas: certains surjouent sans la moindre subtilité (dont Millie Bobby Brown, hélas!), d’autres n’ont littéralement pas changé d’expression au long de la saison tout entière. Ils porteraient des masques en carton que cela revenait au même.
Finalement les meilleurs sont les acteurs adultes, ce qui ne laisse pas d’être fort dommageable pour une série basée sur ses jeunes protagonistes.
Enfin, je serai certainement fidèle au poste pour la cinquième et ultime saison.
Vraiment très bonne série ca change du starwars a tout va qui raconte les mêmes choses depuis 1978. Hommage aux années 80 respecte le cine d’horreur’, le cine ado, hommage Amblin vraiment sympa. Comme toutes les eries forcement, arrivé a 4 ou 5 saisons les longueurs se font sentir ( derniere peaky blinders). Nan vraiment ca se regarde tres bien. Geekement le suite ( punaise c’est mauvais)