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[Critique] Seven Sisters

Casting intéressant, scénario intrigant, Seven Sisters serait-il une bonne surprise estivale ? Non. Sept fois non. L’épuisement des ressources naturelles est un thème qui anime les…

Casting intéressant, scénario intrigant, Seven Sisters serait-il une bonne surprise estivale ? Non. Sept fois non.

L’épuisement des ressources naturelles est un thème qui anime les œuvres dystopiques depuis longtemps. De Soleil Vert à Mad Max en passant par Interstellar, l’explosion démographique auquel le monde doit faire face est très souvent liée à une vision mortifère de la société. C’est sur cette même base que Seven Sisters tisse son scénario.

Le monde est désormais basé sur une stricte politique de l’enfant unique, et tout enfant supplémentaire est cryogenisé par l’état pour mieux vivre ensuite. Confronté à la naissance de septuplées identiques, Terrence Settman décide de donner à chacune le nom d’un jour de la semaine. Parfaitement intégrée dans la société, Karen Settman est en fait sept personnes bien distinctes. Mais quand Lundi disparait, les ennuis commencent.

Depuis le succès international de la saga Millenium, Noomi Rapace a su se faire une place dans le paysage hollywoodien. Il est donc assez étonnant de la retrouver dans cette plus petite production, aux côtés de Willem Defoe et Glenn Close. Mais ces deux derniers n’occupent qu’une place minime, alors qu’elle endosse la majorité des rôles visibles à l’écran sur plus de deux heures. On imagine que l’actrice a dû être tentée par cette occasion assez rare de travailler sur plusieurs palettes d’émotions en même temps.

Tommy Wirkola, à qui l’on doit déjà les très moyens Hansel & Gretel : Chasseurs de sorcières ou Dead Snow, est rapidement confronté aux limites de la situation initiale. Alors que chacune de ces femmes est censée devenir Karen Stettman la journée, il est bien difficile de leur allouer une quelconque identité en dehors. Noomi Rapace est alors grimée de lunettes, d’une frange, d’une perruque blonde, mais ces gimmicks visuels ne permettent jamais de clairement différencier les entités. On se contente d’un personnage vaguement bimbo par ici, d’une action girl par là sans oublier la présence (désormais indispensable) de la geekette férue d’informatique.

Rapace réussit malgré tout à composer avec ses propres sosies, sans que la supercherie ne dérange vraiment. Pour autant, la comparaison avec Orphan Black est difficile, et l’impressionnant numéro de Tatiana Maslany aura laissé des traces dans l’esprit des amateurs de série.

Conscient de la difficulté d’incarner autant d’alias, Wirkola s’en sépare assez rapidement par l’intermédiaire d’un Bureau d’Allocation des Naissances très violent, qui n’avait semble-t-il pas prévu qu’une femme puisse avoir des jumeaux, voire plus. Commence alors une chasse à l’homme pour éliminer les autres sœurs.

Pas originales pour un sou, ces séquences sont pourtant les plus réussies. La mise en scène est propre et Noomi Rapace démontre de belles capacités physiques à l’écran. On a bien du mal à l’imaginer maîtriser des agents du SWAT à main nue, mais elle arrive malgré tout à faire écran grâce à une vraie énergie. Certaines scènes, comme ce saut entre deux immeubles ou l’utilisation d’un doigt coupé pour appuyer sur une gâchette, frisent quand même le grand guignol.

Wirkola meuble cette longue course-poursuite d’éléments scénaristiques épars, qui aurait pu donner de l’épaisseur au récit s’ils n’étaient pas expédiés dans le dernier quart d’heure du film. On pense notamment à une histoire d’amour un peu incongrue, qui sert plus d’élément de résolution que de véritable moteur du récit. L’aspect conspirationniste qui chapeaute l’ensemble aurait lui aussi mérité un peu plus de profondeur, d’autant que des films comme Les Fils de l’Homme ou l’Armée des douze singes ont déjà ouvert la voie sur le sujet.

L’antagoniste principale, incarnée par une Glenn Close moins inspirée que dans le récent (et plus réussi) The Last Girl, enfile les clichés du politicien véreux. Cela à pour effet d’atténuer tout effets de surprise lors la révélation finale.

On se focalise sur deux versions de Karen Settman, alors que le principe même du film réside dans la multiplicité de sa personne. Même derrière sa mise en scène convenable, Seven Sisters n’arrive jamais à faire pleinement honneur à son idée principale.

Malgré une prestation plutôt ambitieuse de Noomi Rapace, Seven Sisters n’arrive pas à s’extirper de son statut de série B très moyenne. Alors que le scénario dystopique laissait entrevoir une réflexion sur le futur de nos sociétés, le film se contente d’enchaîner des scènes d’action certes agréables, mais sans aucune émotion. Ce manque de liant et d’idée a pour effet de souligner l’absurdité de certaines séquences, mais aussi une vraie faiblesse dans l’écriture. Une bonne actrice ne fait pas tout. La preuve par sept.

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18 commentaires
    1. Franchement j’aurais suggéré un titre à la Mathieu: “Ce que ces 7 sœurs ont fait est absolument extraordinaire”

  1. Je ne suis pas d’accord,
    je l’ai vu hier et j’ai aimé car il amène à réfléchir..
    il y aurait pu y avoir moins d’action et plus de réflexion je peux le concéder mais je pense que ça peut être la bonne surprise de l’été quand même.
    je trouve la conclusion très accablante pour le film .. SERIE B…
    D’autres films méritent le statut de série B alors même des plus connus qui ont fait un carton.;

  2. “Seven Sisters n’arrive pas à s’extirper de son statut de série B très moyenne”
    Euh, on n’a pas du voir le même film. Je l’ai trouvé top. Intrigue bien penser, jeux d’acteur bon aussi.
    La fin est un putin de retournement de situation !

  3. A une époque où tout ce qui ne plait pas est qualifié de “série B” par les critiques et de “purge” par les internautes, je me contenterai de me faire ma propre idée sur le film 😉

  4. Vu hier, et je suis d’accord avec cet article.
    La première partie du film est plutôt intéressante et puis tout part en sucette vers le milieu.
    Le problème principal à mon sens est que l’univers n’est pas cohérent ni réaliste, il y a trop d’actions qui se passent comme si la scène précédente n’avait pas existé.
    C’est le second film que je vois qui affiche sur ses pubs “vous ne devinerez jamais la fin”. Sauf que dans “La petite cabane au fond des bois” on avait un truc totalement fun et en même temps, c’était cohérent avec le reste de l’histoire. La on a juste un scénario négligé, totalement tiré par les cheveux et une fin sans saveur ni cohérence.

    1. C’est une critique, à aucun moment cela doit être objectif, l’auteur donne son avis, on peut faire le sien aussi, sinon autant lire un résumé du film

      1. Heureusement il est en tête des entrées pour cette semaine pour une série B un début de parcours pas trop mal …..

        Jean-Charles Tinivella
        19 rue Charles De Gaulle
        42000 Saint Etienne
        0626314434

        Le 4 sept. 2017 00:53, “Disqus” a écrit :

  5. Je rencontre un jour un homme merveilleux…
    Après une mission professionnelle très fatigante, il présente à nouveau des troubles, je le vois très inquiet lorsqu’il tombe du lit pendant la nuit, il me dit qu’il lui arrive tout le temps “des choses comme ça”, je n’ose pas lui poser de questions…

    Puis il disparaît sans un mot, 3 jours de silence, quant enfin il répond à mes nombreux sms, c’est pour me tenir des propos étranges, […]
    Puis il ne me parlera plus et empêchera que je m’approche de lui…
    […]
    J’ai quelques connaissances en radio-nique et un jour je me dis : “on travaille sur toi” [magie noire]

    Je ne sais qui contacter pour demander de l’aide, je contacte une voyante sur le net, elle m’oriente vers un “tradi praticien”… et là, un autre enfer commence…
    On commence par me demander des sommes relatives, puis on me réclame toujours plus d’argent, je vais y laisser mes économies…
    Je m’affaibli… Je vais de plus en plus mal, je fais aussi des cauchemars horribles, j’ai des moments d’irréalité, je dois faire un effort intellectuel pour me réapproprier mes souvenirs…
    Un jour dans un cauchemar horrible, sans cohérence possible avec ma vie, je vais me sentir mourir…
    et là… je vais ouvrir mon agenda et risquer un numéro relevé depuis peu… et je rencontre une personne de bien (DJOGBE FIFA ), compétente, qui demande un prix raisonnable pour un travail spirituel d’une très grande qualité, dans l’heure de son intervention je ressens le dégagement, je me ressens redevenir moi …
    C’est indescriptible… je ressens une reconnaissance envers Monsieur aza que je ne puis vous décrire, mais elle vient du fond de mon coeur…
    Merci Monsieur DJOGBE FIFA merci d’être l’homme de bien que vous êtes, merci de nous apporter votre aide généreuse, merci infiniment, infiniment!

    CONTACT MAITRE DJOGBE FIFA
    E-mail personnel : [email protected]
    Tel personnel : +229 67 59 85 39
    Site web: http://www.magieretourdaffection.com/ ou page fb http://www.facebook.com/djogbefifa

  6. Je ne comprendrai jamais pourquoi en France ils renomment tout les films US, en plus pour garder un nom en anglais.. au US le film s’appelle What Happened to Monday.. c est louche

  7. Avec le titre en anglais j’avais tout de suite deviner l’intrigue. mais je suis d’accord avec l’article. il y a de tres bonnes idées mais pas assez approfondie. Ou est passé le grand pere ? pourquoi est ce qu’ils ne changent pas de lieu ? et pourquoi le bureau veut tellement les liquider aussi violemment ? On devine pourquoi mais une scene qui parlerais des vrais enjeux serait pas mal. Et le marketing, vous ne devinerez jamais la fin ? Ben si mon gars donc trouve d’autres arguments pour nous vendre ton produit. On sent qu’ils n’ont pas apprécié le film alors ils ont dut pondre une accroche bateau… lol

    1. Euh…où est passé le grand-père ? Bah un vieillard, qui prend trente ans de plus, est sûrement mort de vieillesse, c’est logique.

  8. affiche du film attrayante. les 16 premières minutes du films intéressante mais la suite est une série d’actions violentes sans aucune réalité ni intérêt . le scénario qui aurai pu être une belle satyre du devenir du monde deviens une débile histoire d’amour sans aucun sens. nul a chier……EVITER DE PERDRE VOTRE TEMPS…..Y AS BCP MIEUX!!!!!!!!!!!!

  9. Un critique bien dure. D’accord il manque des explications, de moments de répit, un développement de chacune d’elle mais avec un seul film de 2h et un scénario si compliqué à mettre en place on ne peut pas faire de miracles.

    Des scènes d’actions plutot réalistes avec des passages inattendus. Je vous conseil de le regardé c’est clairement une bonne surprise appréciée par beaucoup de monde ! J’espère sincèrement que les personnes ne l’ayant pas vu ne vont pas regarder cette critique avant.

Les commentaires sont fermés.

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