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[Critique] Retour à Zombieland : On prend les mêmes et on recommence

Sorti le 30 octobre, Retour à Zombieland signe le retour de Columbus, Tallahassee, Wichita et Little Rock sur grand écran. Dix ans après un premier opus devenu au fil des années un incontournable du genre, le come-back de la petite bande a pourtant des allures de remake plus que de réelle suite.

Crédits Sony Pictures

La vie continue à Zombieland, et si les rares survivants semblent s’être acclimatés tant bien que mal aux morts-vivants qui peuplent désormais les rues, un nouveau type de macchabées sur pattes, plus intelligent et surtout plus résistant, menace à nouveau la tranquillité des humains. Pour couronner le tout, l’ambiance n’est pas au beau fixe au sein de la famille de fortune formée par Columbus, Tallahassee, Wichita et Little Rock. Le couple formé par les deux jeunes tourtereaux bat de l’aile, tandis que Tallahassee a de plus en plus de mal à accepter les envies d’émancipation de Little Rock, dont les hormones sont visiblement en ébullition.

Même si Retour à Zombieland survient près de 10 ans après le premier volet de la franchise, il faut avouer que la situation n’a pas vraiment évolué, que ce soit au niveau des personnages ou du scénario qui les attend. Le film reprend à la lettre les ingrédients qui avaient fait le succès de son prédécesseur, et à part la crise d’adolescence de Little Rock qui a pris 10 ans et tout autant de centimètres, rien ne change. Ce retour aux sources assumé de la part de Ruben Fleischer est loin de n’avoir que des mauvais côtés. Retrouver l’ensemble du casting original après une décennie d’absence d’abord, relève du véritable exploit. Malgré les années passées et leurs carrières respectives, Woody Harrelson (Tallahassee), Jesse Eisenberg (Columbus), Emma Stone (Wichita) et Abigail Breslin (Little Rock) ont répondu présents, et ça tombe bien, ce retour à Zombieland aurait eu une tout autre saveur sans son quatuor original. Autre ingrédient important qu’on retrouve avec plaisir dans ce second opus, l’humour complètement absurde et idiot du scénario, qui joue la carte de la surenchère en matière de débilité. De quoi nous faire (presque) oublier la faiblesse d’un scénario qui peine souvent à tenir la route, faute d’une intrigue vraiment crédible. 

Crédits Sony Pictures

Il fallait évidemment quelques nouveautés à afficher au programme, et si elles ne sont pas nombreuses, elles ont le mérite de fonctionner, malgré un certain manque d’aboutissement. Retour à Zombieland est ainsi l’occasion de découvrir plusieurs nouveaux personnages, comme la très caractérielle Nevada, campée par l’actrice Rosario Dawson (Luke Cage, Daredevil, Jessica Jones), le hippie pacifiste Berkeley (Avan Jogia) ou encore la bimbo écervelée Madison (Zoey Deutch). Les personnages ont beau être ultra-caricaturaux ils ont le mérite d’être plutôt drôles, et viennent enrichir un scénario qui repose en grande partie sur le charisme de ses protagonistes. Le groupe délaisse la maison de Bill Murray et la fête foraine mais va explorer de nouveaux terrains de jeu qui s’ancrent bien dans l’univers loufoque et déjanté de la saga. On aurait cependant aimé que la nouvelle menace zombie, largement évoquée au début du film, joue un rôle plus important dans l’histoire.

Crédits Sony Pictures

La démarche est assumée, Retour à Zombieland est avant tout une véritable déclaration d’amour aux fans du premier opus. Devenue une institution dans le genre survival comique, la saga pense à ses fans, et c’est d’ailleurs sans doute pour cette raison qu’elle peine autant à se détacher de son premier volet, quitte à souvent arborer des airs de remake plutôt que de suite. Les références au long-métrage de 2009 sont d’ailleurs nombreuses, depuis la scène d’introduction jusqu’aux séquences post-générique. 

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Notre avis

Retour à Zombieland ne révolutionne ni le genre du spoof zombie, ni même sa propre licence. Les personnages sont drôles, mais à la limite du cliché et les situations sont souvent tirées par les cheveux. Pourtant, impossible de dire qu’on a passé un mauvais moment au bout de presque 1h40 de film. Sans se prendre au sérieux, le nouveau long-métrage de Ruben Fleischer réussi à nous faire rire (presque) autant que le premier volet. On continuera de préférer la version 2009 mais ce retour 10 ans plus tard signe un joli hommage qui tombe à pic pour Halloween.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 7 / 10
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