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Critique : Renaissances

Lorsque l’on marche dans le métro parisien et que l’on croise une affiche de Renaissances, on peut voir écrit : « Un thriller futuriste, aussi jubilatoire…

Lorsque l’on marche dans le métro parisien et que l’on croise une affiche de Renaissances, on peut voir écrit : « Un thriller futuriste, aussi jubilatoire que Looper et Source Code ». Cela tombe bien, j’ai adoré ces deux longs-métrages. Porté par un Ryan Reynolds sur le retour et par Monsieur Ben Kingsley, le film de Tarsem Singh se veut donc un important challenger aux blockbusters du moment et espère donc trouver un public en manque de thriller et lassé des films de super-héros. Mais qu’en est-il vraiment ?

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Une idée de base et un concept originaux

Quel est donc le pitch scénaristique de Renaissances ?
C’est assez simple,“Damian Hale, un richissime homme d’affaires new-yorkais atteint d’une maladie incurable, se voit proposer une opération révolutionnaire par le mystérieux groupe Phénix : transférer son esprit dans un corps de substitution, une enveloppe vide, un nouveau corps jeune et athlétique pour prolonger sa vie.”

Si tout se passe pour le mieux au début pour Damian, qui est donc passé du corps de Ben Kingsley à celui de Ryan Reynolds et qui redécouvre les joies de la jeunesse, vous vous doutez bien que cela ne dure pas. Un secret va venir perturber ce qui devait être un renouveau pour l’homme. Je ne vous dirais rien pour ne pas être insulté et traité de Grand maître Spoiler, sachez que si vous regardez la bande-annonce, vous comprendrez déjà une grande partie de ce qu’il en est. Un bien mauvais point de départ, puisque le côté-surprise s’évapore instantanément.

Quoi qu’il en soit, cette idée d’offrir la vie éternelle grâce à la science et au clonage n’est certes pas nouvelle, ,mais relativement bien traitée dans le film. Pas très compliqué à comprendre, certaines idéologies affichées sont néanmoins intéressantes et amène un vent de fraîcheur au long-métrage. La vie éternelle étant un sujet que tout le monde souhaiterait maîtriser, le réalisateur emprunte la voie classique du riche mourant tout en y apportant quelques concepts novateurs, dont le clonage est d’ailleurs la clé. D’ailleurs, sous certains angles, Renaissances m’a fait penser à Clones avec Bruce Willis sorti en 2009 même s’il traite mieux le sujet que ce dernier.

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Ne pas prendre le spectateur pour plus bête qu’il n’est

Oui, parfois, c’est un peu cette sensation que j’avais. Je dois vous l’avouer tout de suite : Renaissances est bourré d’incohérences. Si certaines d’entres elles sont anecdotiques, d’autres sont inadmissibles et m’ont désagréablement surpris. Comment une organisation secrète, qui réussi à trouver la solution contre la mort peut-elle être si mal organisée ? Parfois je me disais “Non, ce n’est pas possible, ils ne peuvent pas avoir oublié tel ou tel détail ?”. Pourtant, c’était le cas. Et bien évidemment, la bêtise des méchants permet aux gentils de gagner.

J’estime qu’un long-métrage comme Renaissances doit proposer mieux que cela. Tarsem Singh, le réalisateur, a également pêché dans certains actes. Le début du film démarre plutôt bien, sur un rythme fort qui nous met tout de suite au cœur du projet. Puis, un énorme creux d’une vingtaine de minutes plombe complètement l’ambiance. Dommage, car la suite est assez captivante et les scènes d’action bien filmées. De ce point de vue là, le film m’a beaucoup fait penser à Looper. La façon dont certains plans sont mis en avant et la nervosité des scènes de combat sont en effet proches de l’opus avec Bruce Willis (encore) et Joseph Gordon-Levitt.

Néanmoins, la comparaison s’arrête là. Et les erreurs commises par le réalisateur ne sont pas nouvelles. Celui a qui l’on doit les récents Les Immortels et le Blanche-Neige avec Julia Roberts veut toujours en faire trop et oublie qu’un film n’est pas uniquement un spectacle, mais aussi une oeuvre qui se doit d’être unique et surprenante. Malheureusement, la surprise n’est pas le point fort de Renaissances.

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Et le casting dans tout ça ?

Depuis le bide Green Lantern, Ryan Reynolds avait laissé tomber les premiers rôles où il se la jouait héros beau garçon aux gros bras. Il est donc de retour juste avant un Deadpool qui s’annonce épique. Il s’en sort avec les honneurs même s’il ne dégage pas encore le charisme qui devrait être le sien et n’est donc pas à la hauteur des espérances que l’on peut placer en lui.
Attention, je ne dis pas que sa prestation est mauvaise, loin de là, mais on attend toujours mieux d’un garçon aussi doué que lui (regardez Buried si vous ne me croyez pas). Ben Kingsley est lui finalement peu présent à l’écran puisqu’on ne le voit que jusqu’au moment où il redevient jeune. Et vu que cette scène intervient assez tôt dans le film, il ne peut prétendre à jouer les premiers rôles et être sur le devant de la scène. Il reste tout de même touchant et fait ce qu’il sait faire depuis des dizaines d’années en jouant une partition parfaite tout en partageant ses diverses émotions avec le spectateur. Pour les autres rôles, je ne retiendrais que le bad guy du film, Matthew Goode alias Albright que vous avez pu voir dans Watchmen ou Imitation Game entre autres et qui est très bon dans un personnage qu’il maîtrise de bout en bout.

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Conclusion

Renaissances est un film désappointant. Original sous certains points, mais totalement bête sur d’autres, la réalisation de Tarsem Singh n’est pas déplaisante pour autant, mais ne révolutionnera en aucun cas le style du thriller futuriste. Un divertissement sympathique à voir entres amis, mais qui n’égal jamais les deux films auxquels il fait référence, à savoir Looper et Source code. Dommage, car il y avait ici un véritable potentiel qui n’a pas été exploité, la faute à une envie d’être plus divertissant que cohérent.

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9 commentaires
  1. “Une idée de base et un concept originaux”

    Si originaux qu’ils sont ceux de l’excellentissime Seconds (John Frankenheimer, 1966)?

  2. Ça m’a donnée envie de revoir Renaissance (sans S), qui lui est un très bon film (d’animation) SF lui aussi basé sur la recherche de la vie éternelle. Je conseille 🙂

  3. “…un concept originaux”
    Je suis peut être un peu claquer vu l’heure, mais “un concept” reste au singulier, donc “original” et pas “originaux” non ?

    1. “Une idée de base et un concept originaux”

      Originaux désigne 2 éléments : l’idée de base et le concept.

      Y a pas de quoi.

  4. Pas si original que çà : “L’homme au cerveau greffé” (réalisé par Jacques Doniol-Valcroze ) est un film ( français) paru en 1971 et qui traitait grosso modo le même sujet : la transplantation de l’esprit , menant de facto à l’immortalité !… Ceci sans le recours ni au thriller , mais au contraire à l’adaptation de quelqu’un dans le corps d’un autre !… Une réflexion philosophique mais jamais ennuyeuse de l’éthique …

  5. Tu m’ étonnes, baser sa pub en se comparant à deux films très moyens voir mauvais… J’ai pas lu la suite, d’ailleurs qui lit des critiques cinéma sur le JDG?

  6. ça ressemble beau coup à freejack (Emilio Estevez, Mick Jagger, Anthony Hopkins et Rene Russo)
    Synopsis:
    “Alex (Emilio Estevez) est un pilote de course. Victime d’un accident, il se réveille en 2009. Sa ville est devenue une jungle où seuls survivent les hommes d’affaires et les chasseurs de primes. Grâce à la technologie, il est désormais possible de transférer un esprit dans un autre corps, et ainsi vivre plus longtemps. Le fait que le monde de 2009 soit toxique au dernier degré oblige ceux qui veulent changer de corps à « récupérer » des humains en bonne santé dans le passé ; il suffit juste de savoir l’heure et le jour exact de la mort du sujet et de le transférer dans le futur ; Alex est mort sur un champ de course alors que la scène avait été filmée, ce qui en fait un candidat idéal, un « FREEJACK » ; Alex arrive à s’enfuir juste avant qu’on le lobotomise pour lui voler son corps, mais un chasseur de primes impitoyable (Mick Jagger) est bien décidé à le traquer.”

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Freejack

  7. L’idée n’est pas originale comme le laissent supposer les critiques. J’ai écrit un roman “Le Cerbot – La transplantation cérébrale” qui a été édité en 2011 chez Edilivre. N’a-t-on pas plagié mon histoire ?

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