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Critique Rebel Moon Partie 1 : le Star Wars d’un Zack Snyder en mode sale gosse ? ⚔️

Comme David Fincher, Zack Snyder semble avoir posé durablement ses valises chez Netflix pour qui il signe un nouveau film. Ou plutôt les nouveaux films puisqu’il ne pouvait envisager son Rebel Moon qu’en plusieurs parties. On va déjà voir la première ne nous promet pas trop la lune.

Pour comprendre Rebel Moon : Partie 1 – Enfant du feu, il faut revenir à une époque lointaine, très lointaine, mais pas trop. Une époque où l’auteur de ces lignes, encore enfant, passait son temps à jouer avec ses petites figures, ou ses « bonhommes » comme il les appelait. Il en avait de tous les genres, ou devrait-on dire de toutes les franchises. Il a été nourri à l’écran à grosse dose de Tortues Ninja, Batman, Dragon Ball Z, Spider-Man ou même Terminator et tous ces produits dérivés se retrouvaient dans son coffre à jouets. Une période où il aimait raconter des histoires avec. Enfin… des histoires… disons surtout qu’il y avait les gentils, les méchants, et que ça allait se régler avec de la bagarre. Qu’importe si le groupe de gentils ne se parlaient jamais vraiment, si dans son schéma de jeu, le gosse n’avait pas conscience qu’il fallait inventer des interactions, des causes, des buts, des nuances… L’important était qu’un Motard de l’espace pouvait s’allier avec RoboCop pour vaincre Action Man et ses troupes.

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© Netflix

On avait envie de commencer cet article consacré au nouveau bébé de Zack Snyder sur Netflix, annoncé comme LE blockbuster de la plate-forme en cette fin d’année avec un coût avoisinant 166 millions de dollars (pour les deux premières parties), avec cette petite tranche personnelle afin de souligner une évidence. Lorsqu’on est enfant, notre imagination se défait facilement de la dramaturgie, de l’exploration des personnages, du mélange des univers ou de toute forme de cohérence. Rebel Moon, c’est Zack Snyder, 7 ans, qui s’amuse avec Han Solo, Tarzan, une samouraï jouée par une actrice coréenne (Doona Bae), un gladiateur, un fermier, un révolutionnaire et une super soldate et il les fait combattre des nazis robots. Pourquoi ? Parce qu’il trouve ça cool !

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© Netflix

Destruction lunaire

L’enfant Zack a été émerveillé tantôt par le film Star Wars et quand ses parents lui ont appris que Lucas s’inspirait notamment des Sept Samouraïs, il a aussi regardé ce dernier, sans comprendre vraiment la ressemblance. Dès lors, ni une ni deux, Zack n’a qu’une philosophie et viser la lune, ça ne lui fait pas peur : la prochaine fois qu’il ouvrira son coffre à jouets, il va faire Star Wars avec des agriculteurs de l’espace allant chercher de l’aide de guerriers armés de sabres en feu, de gros flingues et d’abdominaux d’acier. Et si vous pensez qu’on plaisante, qu’on force le trait pour l’humour, ce n’est absolument pas le cas. Cette Enfant de feu est littéralement Les Sept Samouraïs à la sauce Star Wars.

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© Netflix

Si le recours aux références, notamment dans la science-fiction, n’est pas nouveau, voire même souvent pratiqué, consciemment ou non – et on en a eu la preuve plusieurs fois cette année déjà comme avec The Creator, Rebel Moon possède cette particularité qu’il dépasse le cadre de l’hommage ou de l’inspiration. On se situe davantage dans du pur plagiat. Autre personnage, décor différent, mais du reste, on touche du doigt le copier-coller.

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© Netflix

Sauf que même en regardant le film en occultant l’impression de déjà-vu, Rebel Moon garde encore sous son casque une montagne de problèmes et on a parfois le sentiment d’assister à un manuel de trucs à ne pas reproduire chez vous. Parce qu’avoir des personnages qui sortent d’un rassemblement G.I. Joe, c’est une chose, mais pour qu’on puisse apprécier la bande faudrait-il encore qu’il y en ait une. Le casting a beau être solide en théorie, leurs interactions se comptent sur les doigts d’une main et si on exclut leur recrutement – qui ne s’embarrasse pas plus d’exposition, leur temps de présence à l’écran frôle l’emploi fictif. Il faudra attendre le méchant de service pour nous dire qui est qui. On voit mal comment créer de la tension dramatique autour d’un protagoniste dont on ne connaît que le look et entendu deux phrases.

Qu’on se rassure, le réalisateur a déjà une excuse, celle d’avoir encore sous son chapeau une Director’s cut plus longue et plus violente. Comment donc juger de ce Rebel Moon quand son auteur lui-même se vante de nous avoir balancé un brouillon… Mauvaise foi ou manque de considération pour le spectateur ?

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© Netflix

Heureusement, on connaît le talent de Zack Snyder pour la mise en scène graphique et son amour du ralenti. Rien de tel pour redonner du goût à la soupe. Nouvelle déception. La direction artistique a rendu son badge et le réalisateur semble se parodier lui-même en plaçant ses ralentis n’importe où, n’importe comment. Même la musique de Junkie XL est surexploitée, appuyant chaque phrase, chaque séquence, avec la subtilité d’un semi-remorque. On sait que Snyder n’a pas eu droit à son Snyderverse chez Warner, mais on tient à rappeler qu’on y est innocents et nous punir ne sert à rien.

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© Netflix

Mais le plus fou dans le concept de la chose, c’est qu’on sait Zack Snyder intelligent (croyez-le ou non vu l’article, on aime le monsieur) et niveau adaptation, il sait faire. Alors comment arriver à comprendre que ce soit le même homme qui, sous l’égide d’un projet original, nous fasse finalement un tel désastre ? Un film ô combien ridicule, mais infiniment persuadé d’être cool ?

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© Netflix

Le Lorenzo Lamas du cinéma

C’est là que, pour survivre, notre esprit critique opère un changement de regard. Et si tout ceci était volontaire ? Que Zack Snyder n’ait pas été aveuglé par son ambition de réaliser le Star Wars de Netflix au point de faire réellement le Star Wars de Netflix, mais qu’il a préféré assumer son goût pour le régressif et la transgression en signant un produit de sale gosse qui n’en a rien à faire du regard des autres. Une manière de faire passer un message aux studios qui ont voulu le contraindre à des visions, un pur acte de liberté. Rebel Moon peut alors être vue comme une oeuvre je m’en-foutiste absolue dont le manque de considération pour le qu’en dira-t-on fait office de loi. Zack Snyder, 7 ans, a envie de s’amuser avec Han Solo, Tarzan, une samouraï, un gladiateur, un fermier, un révolutionnaire et une super soldate, de les faire combattre des nazis robots ; et si on n’est pas contents, on peut aller voir ailleurs si le pas-encore-adolescent-mais-déjà-rebelle y est.

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© Netflix

Étonnamment, le ridicule ne tuant pas, on finit par porter un regard presque tendre pour cette image, celle d’un garçon jouant dans sa chambre et qui a laissé la porte ouverte pour qu’on puisse l’observer. Nos yeux d’adulte nous poussent certes à rire face à cette imagination naïve qu’il croit fertile, néanmoins il se dégage de nous une affection involontaire pour ce sale gosse de Zack Snyder lâchant complètement la rampe du bon goût pour courir dans les escaliers avec une paire de ciseaux à bouts pointus dans la main. Oui, on voit l’accident venir à des kilomètres, mais il faut que jeunesse se fasse et il a bien le droit de s’amuser un peu tout seul.

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© Netflix

Et soyons honnêtes, si l’enfant qui subsiste en nous avait, lui aussi, soudain 166 millions de dollars et carte blanche pour faire ce qu’il en veut, combien on serait à refaire nos films préférés avec tout ce qui nous tombe sous la main ? Personnellement, notre Batman viendrait du futur, aurait un sabre laser et lancerait des Kaméhaméha. On croise les doigts pour que Snyder nous pique pas l’idée dans Rebel Moon Partie 2.

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Notre avis

Rebel Moon : Partie 1 – Enfant du feu est une catastrophe. L'exemple d'un blockbuster qui a copié tous ses copains jusqu'à en oublier de changer son nom sur sa feuille de contrôle. Sauf qu'il le fait avec une telle audace et une telle déconsidération pour ses failles que cela en devient presque plaisant. Appelons ça une fascination morbide pour une voiture fonçant à 200 km/h sur l'autoroute en sens inverse avec un conducteur sortant, de son plus beau sourire de mec cool, « qu'importe ». Vas-y mon gars, amuse-toi !

L'avis du Journal du Geek :

Note : 6 / 10
22 commentaires
  1. Bonne analyse mais je m’étonne de ne pas citer que ce film est un gros plagiat d’un semi nanar de la fin des années 70, Battle beyond the stars. Même histoire, même hommage à peine caché aux 7 samourais de Kurosawa mais au fond celui là se prenait moins au sérieux que Rebel Moon.

    1. Je viens de visionner😭😭.Fuyez mes chers amis.Quel magnifique résumé,il a tapé dans le mille sans se tromper une seul fois sur son analyse COMMENT ONT ILS PU SORTIR CE FILM ,moi qui adore la SF ,c’est malin j’ai envie de changer de registre maintenant.Eh benh bravo messieurs(vous voyez ce que vous avez réussi à faire)👍👏

  2. “le réalisateur a déjà une excuse, celle d’avoir encore sous son chapeau une Director’s cut plus longue et plus violente.”
    Argument qui peut s’entendre si Snyder n’avait pas de liberté ou qu’il fallait calibrer le film pour une sortie cinéma, mais ce n’est pas le cas. Au pire il aurait pu sortir la version longue en même temps. Les films deviennent comme les jeux vidéos à devenir “patchés’ après leur sortie.

  3. Cette critique est tellement drôle ! Rien que pour ça j’ai presque envie de voir ce film histoire de me marrer un bon coup !

    1. Je suis rarement d’accord avec vos critiques, mais pour le coup votre métaphore du gosse qui fait mumuse avec tout ses fantasmes est très pertinente. On sent vraiment le côté « pot-pourrie » de ce film, qui me fait d’ailleurs un peu penser à des J-RPG mal écrit, ou au tristement célèbre The Witcher Blood Origin.
      En gros tous les nouveaux membres de la team rejoignent l’héroïne sans poser de questions, c’est plutôt genre « Tu vas affronter le gros méchant ? Cool, je viens avec toi ».
      C’est plutôt certains commentaires précédents qui sont de mauvaise foi pour ne pas admettre qu’il n’y a aucune cohérence, que tout est vite expédié et que ça va de clichés en clichés…
      Mais contrairement à ce que vous dites dans votre article, je ne pense pas que Snyder ai voulu « s’amuser », il a juste encaissé un gros chèque de Netflix pour lâcher un étron sur cette même plateforme, et ainsi montrer toute l’estime qu’il a pour eux. Car comme beaucoup de réalisateurs, il doit penser que Netflix et autres plateformes de streaming ne sont que guignols, et on ne peut pas y’avoir des oeuvres aussi solides qu’au cinéma.
      Bref, c’est aussi moyen que la majorité des productions Netflix.

      1. il y a des films bien meilleurs que ce qui sort au cinéma sur netflix, sans parler des series, nouveau standart, qui surpassent les daubes à l’affiiche dans les cinés.

  4. une autre critique venant du journal du geek, mort de rire, certain que le ”critique” s’est pignolé en regardant Aquashit 2 pour faire mousser popole…

  5. Faites vous votre propre avis et ne faites pas confiance aux critiques.
    C’est sûr que si l’on attendait un chef d’œuvre de la SF, c’est la loose. J’attendais un film d’action avec de belles images, j’ai été servi.
    Starwars, c’était avant tout un film pour les gamins (dixit Georges Lucas). Rebel Moon est dans le style, en plus violent et avec plus d’action. Je n’ai pas vu passé les 2h15 et j’aurai bien enchaîné sur le 2ème volet de suite 🙂

  6. L’analogie qui conclut cette critique est, au mieux, excessivement maladroite. On ne dit pas “amuse-toi” à un type qui fonce à 200 km/h en sens inverse sur l’autoroute. Le second degré ne justifie pas tout.

  7. des cassages de rythme soporifiques, un scénario trop vu, des lenz flare de noël, ça ne plaira qu’aux snyderistes obtus qui croyaient à la lune (rebelle)

  8. Je viens de regarder le film, Une bonne grosse daube ce film ! mais quest ce qu’il fou Zach Snyder ? il a fumé trop de ganja le type ou quoi ?
    Déjà au bout de 10 min tu te dis que ça cloche, les dialogues sont… le jeu des acteurs la nécessité de certaine scenes, wow, il a craqué complet !

    1. Je pense que c’est le montage qui pose problème, Snyder c’est encore mit de coté une version de 4H ou 5h par épisode.^^
      Dans l’état tout s’enchaine à la vasi que je te pousse on a l’impression de voir une trilogie en 2h, bref un gâchis tout juste divertissant.

  9. Les 7 mercenaires intergalactique, ce film est un condensé d’idées déjà tournées, mais cela se laisse voir avec plaisir.

  10. les critiques résume bien l’époque dans laquel on vit ou on préfére la perfection woke et lisse de mickey à un film qui sort des sentiers battu.

  11. Un film dans lequel il ne se passe absolument rien, un film avec peu de substances visuelles et narratives… les plans et le découpage sont désastreux … bref.

  12. Mais c’est quoi cet article de merde ?! Êtes-vous au moins passionné du 7ème art pour écrire des stupidités pareilles ?! Incroyable !

  13. bordel que c’est ennuyant les scenes de baston au ralenti tt les 3 secondes . ils ont fumés quoi les mecs au montage ??? rien que pour ca jai faillit arreter le film

  14. Et le critique qui donne au final 3 étoiles sur 5 pour un film “catastrophique” ??? On n’assume pas? On est un vendu oui. On a encaissé un chèque comme Snyder par Netflix.

  15. A force de regarder des centaines de films vous n’êtes plus aptes à juger….
    Je pense moi que c’est un super film…

Les commentaires sont fermés.

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