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Critique : Raya et le dernier dragon, un film qui ne bat pas de l’aile

Premier long-métrage original depuis Vaïana, Raya et le dernier dragon repose sur la nouvelle recette du Disney. La firme aux grandes oreilles abandonne les aventures musicales, au profit d’épopées épiques et empreintes d’action. Raya et le dernier dragon va-t-elle voler jusqu’au sommet ?

Crédits : Disney+

Disney se réinvente et préfère désormais les épopées épiques aux aventures musicales. Dans la lignée d’En Avant, Raya et le dernier dragon repose sur une recette somme toute assez simple : de l’action, un univers enchanteur (à défaut d’être chanté) et de l’humour. Dans le royaume fictif de Kumandra, les humains et les dragons vivaient autrefois en harmonie. Mais un jour, une force maléfique s’abbat sur les villages et les dragons se sacrifièrent pour sauver l’humanité. Raya doit partir à la recherche du dernier d’entre eux pour espérer sauver le monde du chaos.

Avec ce long-métrage, Disney pose ses valises dans une région que les studios n’avaient encore jamais explorée. Les scénaristes nous emmènent dans un univers fictif, inspiré de l’Asie du Sud-Est. Lors d’une conférence, les équipes créatives confiaient avoir réalisé plusieurs voyages au Laos, au Cambodge et au Vietnam pour s’imprégner de la culture. Visiblement, cela aura été un franc succès puisque le film bénéficie d’une richesse visuelle rare.

À l’écran, les scénaristes et réalisateurs se sont lancé le pari un peu fou de mettre en images plus de 5 univers différents, avec chacun leurs codes et identités graphiques propres. C’est un travail titanesque qui a été abattu, alors que le monde fermait ses portes en 2020 à cause du coronavirus. À distance, les équipes créatives ont donné naissance à une épopée saisissante. Des plaines désertiques de Queue du Dragon, à la cité flottante de Griffe du dragon en passant par les terres enneigées de Dos du dragon, les paysages sont magnifiques et particulièrement réussis. À certains moments, Raya et le Dernier Dragon fait le pari d’associer plusieurs styles d’animation lors de séquences flash-back ou explicatives et le résultat est à la hauteur du défi.

Crédits : Disney+

Un développement chaotique, mais un résultat finalement convaincant

La route jusque sur Disney+ n’aura pas été sans embûche pour Raya et le dernier dragon. Lancé en 2016 sous la houlette de Paul Briggs et Dean Wellins, le film a été entièrement révisé quelques mois seulement avant sa sortie. Les deux réalisateurs cèdent la place à Don Hall et Carlos Lopez Estrada qui avaient alors pour mission de mettre en images le scénario signé par Adele Lim. Celle qui a notamment œuvré sur Crazy Rich Asian avait décidé de revoir intégralement l’intrigue pour s’intéresser aux mythes et légendes de la région asiatique du sud-est. Malgré toutes ses péripéties, Raya et le dernier dragon semble avoir trouvé sa voie.

Entre comédie d’action et film d’animation plus classique, il réussi à réinventer la recette du succès à la Disney. À mi-chemin entre Raiponce et Atlantide, l’empire perdu, le film est sensible, drôle à certains égards et diablement efficace. L’intrigue, qui repose sur une quête d’objets mythiques, oscille entre scènes d’action pures et dures et moment plus enlevés. 

Avec son intrigue, Raya et le dernier dragon résonne avec la situation mondiale. Son message sur la confiance et plus globalement l’espoir fait mouche. Mieux, le film réussira à nous faire esquisser quelques sourires à certains moments. Après une première partie efficace, bien rythmée et ingénieuse, le long-métrage n’offre en revanche pas une conclusion à la hauteur du défi. Dans ses dernières minutes, le scénario s’emmêle un peu les pinceaux. Avec des ressorts scénaristiques somme toute assez prévisibles, le film ne réussira pas à nous offrir le grand frisson annoncé.

Crédits : Disney+

Une épopée enchantée, mais pas chantée

Pour autant, on regrettera que la firme ait abandonné l’idée d’une aventure musicale, même si on comprend pourquoi cela n’aurait pas collé avec le ton du film. Disney n’a pas son pareil quand il s’agit de mettre en musique les aventures de ses personnages, mais il faudra désormais faire sans. Néanmoins, le film bénéficie d’une partition efficace. Signée par James Newton Howard, la musique originale souligne l’action avec justesse et permet d’ajouter une nouvelle dimension au film. Mais après tout, avec James Newton Howard, on est rarement déçus. Pour rappel, c’est à lui que l’on doit notamment les thèmes de Les Animaux Fantastiques, de Batman : Begins (en collaboration avec Hans Zimmer) mais aussi Casse-Noisette et les quatre royaumes.

 

Raya et le dernier dragon sera diffusé à partir du 4 juin prochain sur Disney+.

S’abonner à Disney+ pour 8,99 euros par mois ou 89,90 euros par an

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Notre avis

Raya et le dernier dragon semble être l’ambassadeur de la nouvelle recette Disney. Grâce à son univers enchanteur, son intrigue maligne et sa richesse visuelle, il se hisse sans peine parmi les meilleurs films originaux de ces dernières années. Pour autant, il aurait mérité une conclusion à la hauteur du défi.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 8 / 10
12 commentaires
  1. Bonjour
    Etant données l’uniformité et la mièverie des chansons qui me gâche systématiquement le plaisir de voir les derniers Disney, j’accueille cette bonne nouvelle avec enthousiasme.

  2. Très bon film, mais une omniprésence de la gente féminine, je plein les petit garçons qui n’auront aucune figure masculine intéressante auquel s’identifier. J’ai pour ma part été frustré … c’est donc ça que les femmes ont ressentis durant des décennie =).

  3. Je comprends votre avis mais si vous n’aimez pas la reine des neiges etc.. je pense que c a cause des chansons mais 3 quart des disney ont des chanson

    Ps:la reine des neiges est mon film pref

  4. Un des meilleurs Disney de ces dernières années.

    Étant d’origine asiatique, le film m’a énormément plu. La culture sud-asiatique est extrêmement bien retranscrite (enlever ses chaussures avant de pénétrer dans un lieu sacré, sa gastronomie métissée entre les pays avoisinant, ses rites, le salut, qui va être repris dans un mouvement pro-democratie ?)

    L’univers du film est tellement riche, qu’on aurait souhaité que le film dure plus longtemps pour exploiter les différents pays et développer les personnages secondaires (dans une suite, qui raconterait les 6 années d’ellipse de tous les personnages ? Cette partie aurait permis de créer plus d’empathie et d’enjeu dramatique sur les personnages secondaires, même si l’enjeu est désamorcé au début avec l’explication du possible retour à la normale ).

    Aucune chanson, j’ai été surpris, le premier film de “princesse” sans chanson, un aspect moins niais pour certains (qui est rédhibitoire pour certains adultes).

    Le déroulement de l’histoire est simple et sans accroc, c’est plutôt un film d’ambiance, où on voyage. Très beaux combats, jamais vu aussi bien chorégraphié dans un Disney, voir d’autres productions américaines. Dans d’autres circonstances, il aurait mérité de sortir au cinéma, tellement le film est beau (techniquement au niveau de Coco). Le final au pays Fang est bouleversant (pour mon petit cœur de Papa) quand Boun décide de faire confiance, j’ai été submergé par l’émotion.

    La thématique du vivre-ensemble et de la confiance à un inconnu est une thématique intéressante à aborder et d’actualité. Peut-être considéré comme mineur à sa sortie par certains, il deviendra un grand classique.

  5. Pour les Disney, ça a du bon cette pandémie. On a les nouveaux Disney direct chez nous, à voir et à revoir si l’on le souhaite 😷
    On subit pas cette p… de chronologie des médias qui nous impose d’attendre 3 ans pour avoir les films en streaming légal

  6. Bonjour . J’ai vue Raya et le dernier Dragon et pour ma part je l’ai vraiment beaucoup aimer et apprécier . Merci à toutes les équipes Disney

  7. Il est vrai que les filles ne peuvent que s’identifier à des filles et les garçons aux garçons…
    On est en 2021 ou en 1950 ?

Les commentaires sont fermés.

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