Alors que les premières images de Sonic, le film ont déjà fait bondir les fans, au point de pousser le réalisateur à revoir entièrement sa copie, Pokémon : Détective Pikachu sort ce 8 mai 2019, dans un contexte pas vraiment favorable aux live-actions inspirés des monuments du jeu vidéo. Pourtant, et malgré la réticence des fans à l’annonce du projet, les premières images du film s’annonçaient plutôt convaincantes. Force est de constater que 104 minutes plus tard, Pokémon : Détective Pikachu se révèle comme la vraie bonne surprise du moment.
Ni arènes ni combats ?
Non seulement Pokémon : Détective Pikachu est le tout premier live-action inspiré de la saga, mais en plus, c’est la première fois que la firme japonaise autorise une adaptation américaine officielle. Conscient de la malédiction qui pèse depuis toujours sur les films inspirés de jeux vidéo, le réalisateur Rob Letterman a finalement choisi de baser son histoire, non pas sur les aventures d’un jeune héros prêt à tout pour devenir le meilleur dresseur (et se battre sans répit), mais plutôt sur la trame du jeu spin-off Détective Pikachu. Sorti en 2016 sur Nintendo 3DS, le titre n’avait pas connu un énorme succès à l’époque, mais permet un véritable décalage de scénario et de ton, qui fonctionne parfaitement sur grand écran.
Le film Pokémon : Détective Pikachu reprend l’histoire de Tim Goodman, un jeune conseiller en assurance contraint de changer de vie après la disparition mystérieuse de son père, agent de police à Ryme City. En froid avec ce dernier depuis son plus jeune âge, Tim va finalement se lancer à sa recherche, aidé d’un étrange Pikachu amnésique, parlant et insupportable, incarné par le génial Ryan Reynolds.
En s’éloignant du traditionnel schéma narratif de la saga, et en délaissant arènes et combats à la loyale, Rob Letterman s’offre un tout nouveau terrain de jeu pour Pokémon : Détective Pikachu. Alors qu’on espérait voir des combats mémorables entre Pikachu et une armée d’ennemis hostiles, les affrontements sont quasiment inexistants, et il faut bien admettre que l’histoire ne s’en porte finalement pas plus mal.
Un vrai blockbuster à l’américaine
Première adaptation américaine de la licence Pokémon sur grand écran, le film assume son héritage américain, avec un sens du spectacle explosif, et un budget qui ne laisse pas de place à l’amateurisme. Comme tout bon blockbuster qui se respecte, l’intrigue du long-métrage ne constitue clairement pas son point fort, mais Pokémon : Détective Pikachu reste un très bon divertissement, qui ne nous lâche pas du début à la fin. Oui, la vie à Ryme City est manichéenne, et se targue de quelques raccourcis un peu simplistes. Oui, l’issue du film n’est pas une énorme surprise. Mais l’histoire mise en scène par Rob Letterman est épique, drôle, et elle s’inscrit dans la lignée directe de ce qu’on peut attendre d’un film Pokémon.
Malgré une intrigue perfectible, Pokémon : Détective Pikachu s’impose grâce à deux atouts de taille : son humour et sa direction artistique. Graphiquement, le film est une véritable prouesse technique. Le trailer nous en avait déjà mis plein les yeux, mais force est de constater que le rendu des Pokémon, qui n’avaient jusqu’à présent jamais eu droit à une transposition dans le monde réel, et reste bluffant du début à la fin.
Concernant l’humour, Rob Letterman n’est pas un étranger du genre, puisqu’en plus de quelques succès dans l’animation, le réalisateur avait travaillé en 2001 sur Shrek, qui reste encore aujourd’hui l’un des films d’animation les plus drôles de sa génération. Cerise sur le gâteau, c’est l’excellent Ryan Reynolds qui incarne Pikachu dans le film, et donne la réplique à Justice Smith. Un rôle que l’acteur canadien endosse brillamment.
Du fan service, évidemment
Saga culte oblige, Pokémon : Détective Pikachu regorge de références plus ou moins cachées, qui feront le bonheur des fans de la première heure (coucou l’escouade Carapuce). Mais si le fan-service était évidemment un exercice obligatoire pour ce projet, Rob Letterman a eu le bon goût de ne pas miser tout son film sur la simple nostalgie de quelques (millions de) geeks trentenaires. Il est ainsi parfaitement possible de découvrir la saga au travers du long-métrage. L’occasion de faire découvrir le phénomène des années 90 aux plus jeunes, tout en profitant d’une double lecture un poil plus adulte et nostalgique.
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Je crois que l’acteur est plutôt américain.
Nope, Ryan Reynolds est bien canadien 😉
J’ai mal lu. J’ai lu “justice smith” juste avant donc j’ai pensé à lui. D’ailleurs j’ignorais que Reynolds est canadien. Merci pour l’info 🙂
Je ne comprend pas le concept…. Un pokemon….détective?
Le machin ne sait dire que son propre nom… Et demain Rantanplan prof de philo?
Sur le papier déjà ça ne vaut rien alors j’imagine le résultat.
Un film totalement inutile; une promotion de la violence dans ce film pour enfants. Aucun fond, rien du stress, des effets visuels et sonores gratuits.
Où est le rêve? pas ici en tout cas.
J’ai vu le film avec ma fille de 8 ans qui commence à s’intéresser au jeu de cartes et à l’univers en général. Les pokemons sont très bien rendus, notamment pikachu. Oui il parle ou tout au moins le heros le comprend, mais il y a une “vrai” raison. Coté scénario, cela ne casse pas trois pattes à un canard. Je trouve meme que les rebondissements sont inutiles pour le public visé. J’ai du expliquer et réexpliquer certains details du scenarios a ma fille pour qu’elle comprenne les motivations de chacuns… je trouve la note bien servie, j’aurais plutot mis 3 /5
Et quand on est muet on est stupide ? La capacité de parler ne vous rend pas intelligent 🙂
un film qui a enfin reussi une adaptation plus que correct