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Critique : Monster Hunter, qui part à la chasse perd son temps

Ayant fini d’achever la saga Resident Evil, le duo Paul W. S. Anderson et Milla Jovovich s’attaque à un autre jeu vidéo avec l’adaptation de Monster Hunter. Prévu initialement en salles, le film débarque finalement directement en VOD, DVD et Blu-ray après un bide américain et chinois. On comprend pourquoi.

© 2020 Constantin Film Produktion GmbH

Plus le temps passe, plus la distinction entre Uwe Boll et Paul W.S. Anderson ne tient plus qu’à une différence de budget. On exagère, mais il faut reconnaître que les deux réalisateurs adorent adapter les jeux vidéo en film ; l’un n’en ayant jamais eu le talent et l’autre l’ayant de moins en moins.

Pourtant, Paul W.S. Anderson a toujours conservé cette aura presque sympathique, signant des adaptations peu fameuses, mais pas désagréables pour autant. On ose même avouer le plaisir pris devant son Mortal Kombat et le premier Resident Evil. Niveau fidélité, on pouvait repasser, mais question divertissement, on ne passait clairement pas un mauvais moment. Sauf que trois films Resident Evil supplémentaires et Trois Mousquetaires sur des bateaux volants plus tard, le nom du réalisateur fait désormais trembler dès qu’il est associé à un projet d’adaptation. Ce qui nous amène à Monster Hunter.

© 2020 Constantin Film Produktion GmbH

On y suit la Capitaine Artemis et son escouade de militaires en mission quand un mystérieux orage les téléporte dans un autre monde. Quelques mauvaises rencontres avec des monstres géants plus tard, Artemis se retrouve seule. Elle tombe sur un chasseur originaire de ce monde qui va l’aider à survivre et peut-être retourner dans le sien.

Ni pour les fans de Monster Hunter

On le sait, la fidélité à l’oeuvre d’origine n’est pas la priorité de Paul W.S. Anderson. Lorsqu’il reprend en main Resident Evil après l’avoir laissé pendant deux films, la saga qui frisait déjà le n’importe quoi passe un nouveau palier. De plus en plus laids, de plus en plus mal écrits, de plus en plus mal filmés et mal joués, les longs-métrages n’ont plus de Resident Evil que le nom et quelques références traitées à la pelleteuse. Chapitre final atteignant le summum de ce qu’on pouvait avoir de pire, en terme de film et d’adaptation.

Alors on se rassure : Monster Hunter est traité beaucoup moins grossièrement. Peut-être la franchise de Capcom est-elle plus simple à porter à l’écran que la précédente. Après tout, dans sa version minimaliste, on peut réduire le jeu à de la chasse au monstre. C’est en tout cas ainsi que l’a approché le réalisateur et niveau bestiaire, il a mis de quoi contenter les fans : Diablos, Nerscyllas, Rathalos… les monstres les plus populaires y sont. De même, on y retrouve certains personnages connus comme l’Amiral ou même un Félyne. Quant à Milla, elle joue parfaitement son rôle d’avatar du joueur.

© 2020 Constantin Film Produktion GmbH

Sauf que Paul W.S. Anderson ne sait clairement pas quoi faire de l’ensemble. On a plus la sensation de voir des acteurs en cosplay affronter des gros machins en CGI visuellement ratés une fois sur deux. Le long-métrage ressemble à un cahier des charges d’éléments à placer pour faire plaisir au fan.

Un constat qui aurait pu être beaucoup moins amer si le film s’était contenté de rester dans le minimalisme de sa première partie. Dans le genre simple, mais presque efficace. Sauf que dès le premier « boss » vaincu, on tombe dans le ridicule avec de la surenchère de références en mode placement de produit grossier et un Ron Perlman avec fausse perruque, dont on lit la souffrance dans le regard. 60 millions de dollars, ça fait cher le fan film.

© 2020 Constantin Film Produktion GmbH

Ni pour les amateurs de bon divertissement

Si les amateurs du jeu vidéo vont devoir se contenter de très peu, c’est peut-être parce que le long-métrage cherche avant tout à plaire à un nouveau public avide de gros divertissement. Il ne le trouvera pas non plus.

© 2020 Constantin Film Produktion GmbH

Il faut dire que le scénario n’a strictement aucun sens. Un groupe de figurants en remplace un autre, Artemis est caractérisé à la truelle par une phrase et une bague dont on n’aura jamais l’histoire et quand les explications arrivent enfin (aux deux tiers du film), elles n’expliquent rien.

D’où notre petite préférence pour la première partie qui s’embarrassait beaucoup moins d’avoir du sens, laissant parler l’action et les clins d’œil / pompages à plein d’autres films. C’était nul, mais peut-être plus honnête. Dommage que le sur-découpage des scènes empêchent réellement d’en profiter, mais on n’est plus à ça près.

© 2020 Constantin Film Produktion GmbH

Avec cynisme, c’est tout juste si on salue le culot d’avoir voulu faire deux parties totalement distinctes au sein d’un même film, puis d’enchaîner sur un dernier tiers / épilogue qui nous fait clairement miroiter une suite qu’on ne veut surtout pas voir.

Pour finir sur une touche positive, il faut noter les deux plaisirs de Monster Hunter : le premier est celui de Milla Jovovich qui s’éclate en héroïne capable de casser du Tony Jaa ; le second est celui de Paul W. S. Anderson qui n’est jamais autant impliqué que quand il filme sa femme cassant du Tony Jaa. Au final, Monster Hunter c’est surtout une histoire d’amour.

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Notre avis

Les adaptations de jeu vidéo réussies se comptent sur les doigts d'une main et Monster Hunter n'en fera pas partie. Paul W.S. Anderson s'éloigne de plus en plus de la série B généreuse pour se rapprocher de la série Z peu glorieuse.
Rarement épique, souvent guignolesque, le long-métrage parvient parfois à divertir lorsqu'il se contente d'aller au plus simple ; avant de sombrer définitivement quand il cherchera à se hisser à la hauteur de ses monstres.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 3 / 10
13 commentaires
  1. Alors autant je suis d’accord mais oser parler de “scénario mal écrit” je compte en tout et pour tout 5 fois Resident Evil mentionné, j’ai fait l’effort de lire l’article mais c’était très long à lire au début…

  2. Je me suis em**rdé comme un rat mort. Je ne suis pas compliqué comme film, mais il ne donne pas envie l’ambiance, le scénario, les costumes (surtout perruques)…

  3. Ce qui est quand même fou c’est qu’on demandait même pas un scénario travaillé. Monster Hunter ne s’est jamais encombré d’un scénario (sauf derniers) pour être palpitant mais plutôt d’un concept, d’une ambiance. Il suffisait de suivre simplement un jeune chasseur à ses débuts et une quête d’un monstre légendaire pour rendre ca cool et pour faire un parallèle avec le jeu, ses débuts difficiles, la satisfaction de réussir une chasse, …. A croire que c’était déjà trop demandé.

  4. Grande fan de Monster Hunter depuis des années, (500h de jeu à mon actif), j’ai été parcourue de frissons tout le long du film, de mon côté j’ai eu ma part d’action et de fan service, contrairement à ce que kaissait penser le trailer (qui me faisait un peu peur je l’avoue, ce film reussi ce que j’espérai (pas forcément parfaitement), en tout cas je ne suis pas déçue et je le regarderais encore volontiers !

  5. Critique facile, sa doit être une traduction d’une critique américaine. C’est du déjà vu autant pour les mots et expressions. J’ai vu le film ce n’est pas un chef d œuvre mais on passe un bon moment. Mauvaise critique = plus d audience.

  6. Je suppose que vous connaissez intégralement l’œuvre d’Uwe Boll y compris son premier court métrage ?

  7. Ce film est une monstruosité. C’est un crachat énorme aux visage des fans de la saga. Vous avez aimez ce film ? C’est bien. A cause de gens qui ne cherchent pas plus loin comme vous, des types comme PWA vont continuer à massacré des licences sur grand écran. Et ça sera votre faute, juste parce que ” LEs EFFEeettts soNNttt joliEEES et heu heu *slurp* ya DESsss MOnSTrrrEes commME daNNNs le JEuuuu “
    L’histoire est bancale, les combats sont illogique, le film est centré sur Milla et pas sur Tony Jaa, le film c’est monster hunter c’est pas : la ranger vide qui se teleporte dans un autre monde random parce que kek.
    L’amiral ? Mais regardez le, il fait mal au cœur ******. C’est un téléfilm niveau Arte là. La Gs ? La blague. L’entraînement de 5mins aux DS ? De qui on se moque là. Le lore de mh a beaucoup à dire, rien que le Fatalis. Il faut juste piocher correctement et faire ça avec de l’envie et pas se dire ” j’vais vomir un film et de toute façon y’aura forcément des gens qui vont l’apprécier et ça me suffira “. C’est ça qui manque dans le cinéma, un bon coup de pantoufle sur la tronche des réalisateurs de ce niveau. On est tellement habitué à avoir des bouses et des résidu de fond de cuvette à l’écran que maintenant quand les gens voient un navet, un solide navet comme MH bah, ça les choque pas. Je le répète, si vous l’avez vraiment apprécier, je vous vois comme un vulgaire PNJ, un bot limite. Si il sors sa suite, ça sera de votre faute, votre responsabilité.
    Quant à la fin, c’est une blague. Le type pense que sa bouse va faire un carton, qu’il peut claquer un Gore comme ça, genre ouais cool allay mdr.
    Télécharger ce film, ne dépensez pas un euro, même un ticket restau’ pour cette abomination.
    Vous avez été prévenu.
    MH de PWA est une catastrophe cinématographique, une honte.

  8. Moi et un pote avons tellement jouer à mhw et ce film nous a repugné… Des monstres géants inconnu au bataillon… D’autre dans une zone qui n’existe que de nom… Et surtout… Le gore maggala… À se demander si le réalisateur a pris la peine de jouer aux jeux… Bref grosse déception pour les fans de la série…

  9. petite critique de ma par de grand fan de l’univers monster hunter, mais avant tout le synopsis est nul de A à Z, ont aurait puis pensé à une immersion dans un monde différent comme un “Avatar” et bien pas du tout c’est du bourrage à l’américaine qui veut en mettre plein les yeux pour caché le vidé scénaristique.
    pour ce qui est de la comparaison au jeu: pourquoi La Diablos (Le Diablos dans le film est noir, couleur caractéristique des femmes lors des périodes de reproductions) essaye de les chassés ?, bien qu’agressif ont est sur wyverne volante herbivore qui devrais se déplacé et non attendre nos chasseurs en embuscade.
    La Nerscylla… ne vie pas dans le désert c’est sa variante la Nerscylla spectrale qui y demeure et disposant d’un aiguillon à poison paralysant et non soporifique.
    petit point important avant la suite ont peut évalué la puissance d’un monstre en fonction du niveau d’étoile pour sa quête de chasse: un herbivore comme apceros à une valeur de 1 étoile, un petit carnivore 2 étoile, et les gros commence à partir de 3 étoile, le rathalos en vaux 5 alors que La diablos noir en vaux au moins 6…

    Le rathalos… n’est pas un dragon très fort, mais il fait office de symbole/ mascotte, alors quand à la toute fin:
    ATTENTION SPOIL.

    c’est bon ? : un gore magala apparait après la victoire de nos chasseurs partis à 6, il ne sont plus que 3 face à un dragon au combien plus fort que le rathalos qui dans l’univers monster hunter est classé en dragon ancien qui est presque l’équivalent d’un dieux.

    quand ont fait du monster hunter ont veut de l’immersion, des paysages grandioses, des monstres qui incarne une forme de crainte, ici rien
    ont pourrait même croire que ce film est juste une présentation pour les prochains adversaires d’un king-kong ou Godzilla.

    bref très déçu

  10. “Grande fan de Monster Hunter depuis des années” pour le coup tu à dut avoir tout le temps pour remarqué les incohérences vis à vis de l’univers MH

  11. “Des monstres géants inconnu au bataillon” ??? je suis d’accord que ce film est mauvais mais 100% des monstres du film sont connu

Les commentaires sont fermés.

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