Bonne nouvelle pour tous les amateurs dâĂ©trange et de macabre, le maĂźtre du genre revient sur nos Ă©crans. Alors quâil semblait avoir – de son propre aveu – perdu son Ăąme chez Disney, le rĂ©alisateur revient Ă ses premiĂšres amours avec lâadaptation libre des bande-dessinĂ©es La Famille Addams. Chez Netflix, il met en scĂšne les nouvelles aventures de la jeune Mercredi.
RenvoyĂ©e de son Ă©cole aprĂšs un incident impliquant des piranhas et une bande de sportifs bas de plafond, Mercredi est admise Ă la prestigieuse Nevermore Academy. Alors quâelle tente de se faire une place dans cette Ă©cole pour personnes hors du commun, une sĂ©rie de meurtre terrorise la petite ville. Mercredi va enquĂȘter sur cette affaire tout en dĂ©couvrant de terribles secrets familiaux.
Iâm a creep
Tim Burton aime les bĂȘtes curieuses, câest indĂ©niable. Le rĂ©alisateur de Beetlejuice et Sleepy Hollow les met en scĂšne comme personne, il semblait tout dĂ©signĂ© pour sâintĂ©resser aux aventures de la jeune Mercredi Addams. Lâannonce de son implication a donc largement participĂ© Ă mettre un coup de projecteur sur le projet. Mais Netflix est attendu au tournant, on ne sâattaque pas Ă un moment de la pop-culture sans en payer le prix en cas dâĂ©chec.
Disons le tout de suite, le pari est largement remportĂ© pour la plateforme. Tout dans cette sĂ©rie nous rappelle les belles heures du cinĂ©aste. On retrouve toutes les thĂ©matiques qui lui sont chĂšres, Ă commencer par l’anticonformisme qui infuse presque la totalitĂ© de sa filmographie. Avec son cynisme lĂ©gendaire, Burton sâamuse Ă appuyer les ruptures comiques du rĂ©cit pour faire Ă©merger la satire de lâAmĂ©rique moderne. Sâil est moins tranchant quâĂ ses dĂ©buts, le cinĂ©aste teinte les quatre premiers Ă©pisodes dâun humour macabre des plus efficaces. Mercredi sâimpose alors comme un plaidoyer timide, une ĂŽde Ă la diffĂ©rence qui rĂ©sonnera chez tous les adolescents en quĂȘte dâidentitĂ© mais aussi les jeunes adultes qui poseront leurs yeux sur la sĂ©rie.
Il bĂątit Ă©galement son ambiance avec beaucoup dâingĂ©niositĂ©, trouvant dans certains dĂ©tails une occasion de louer lâĂ©trangetĂ© de certains personnages. Fourmillante, la production est un somptueux tableau lugubre que Burton fait Ă©clore. SâĂ©panouissant dans les nuances de gris et les dĂ©cors sordides, le cinĂ©aste sâamuse avec cet univers visuel. Une scĂšne lors dâun bal a fini de nous convaincre que le papa dâEdward aux mains dâargent et Big Fish a retrouvĂ© un peu de son panache.
La mise en scĂšne rend hommage Ă cette dimension de bien des maniĂšres. Dans sa lumiĂšre, son cadrage, on retrouve certains des dĂ©tails qui font la patte du rĂ©alisateur. Si le tout nâest pas poussĂ© Ă son paroxysme, on s’amuse Ă dĂ©couvrir cette ambiance anachronique et gothique. La bestiole qui va donner du fil Ă retordre Ă Mercredi ne pouvait dâailleurs pas ĂȘtre tirĂ©e dâun autre esprit que le sien. Notons quâil nâest pas Ă la fabrication de tous les Ă©pisodes et quâil laisse sa place Ă dâautres rĂ©alisateurs Ă partir du cinquiĂšme chapitre. Un changement qui se fait en douceur, lâĂąme de Mercredi nâest pas sacrifiĂ©e. Tim Burton reste Ă la production et veille au grain.
Teenage dirtbag
Aux manettes, Netflix a recrutĂ© deux scĂ©naristes plutĂŽt habituĂ©s aux sĂ©ries du genre. Ce sont Alfred Gough et Miles Millar qui signent ces premiĂšres aventures sur le petit Ă©cran. Les co-crĂ©ateurs nâen sont pas Ă leur premier essai ensemble, puisquâils avaient dĂ©jĂ explorĂ© les jeunes annĂ©es de Superman avec Smallville au dĂ©but des annĂ©es 2000. Ici, ils dressent un tableau plus touchant de lâadolescence. Par le biais du personnage de Mercredi, ils abordent le passage Ă lâĂąge adulte et la difficultĂ© de sâaffranchir de son hĂ©ritage familial. Le rejet des schĂ©mas familiaux est dâailleurs ce qui sert de ligne directrice Ă cette production.
Autour du personnage campĂ© par Jenna Ortega, toute une galerie de jeunes protagonistes Ă©volue aussi, avec leur lot de questionnements. Les intrigues secondaires ne sont nĂ©anmoins pas toutes de la mĂȘme teneur et certaines tendent Ă alourdir la sĂ©rie. Elles servent surtout Ă aiguiser la critique dâune sociĂ©tĂ© normĂ©e Ă outrance, sans toujours parvenir Ă sâaffranchir des clichĂ©s du genre. Ă trop vouloir dĂ©noncer le manque de singularitĂ© de notre monde, la sĂ©rie commence Ă perdre un peu de la sienne. Câest notamment le cas du cĂŽtĂ© du volet de lâenquĂȘte.
Pourtant central dans cette premiĂšre saison, ce Cluedo monstrueux accumule les retournements de situation prĂ©visibles. Nous avons eu lâoccasion de dĂ©couvrir sept des huit Ă©pisodes de cette premiĂšre saison et il faut bien avouer que la sĂ©rie embrasse largement sa dimension teen et ne nourrit pas vraiment lâenvie de faire Ă©clore un suspense insoutenable. Elle se situe nĂ©anmoins dans le haut du panier, surtout pour Netflix qui a souvent tendance Ă rater ses incursions dans le genre.
Psycho Killer
Dans lâimaginaire des spectateurs, Mercredi Addams est souvent associĂ©e Ă Christina Ricci. Lâactrice a marquĂ© les esprits avec sa performance dans le long-mĂ©trage de Barry Sonnenfeld. L’actrice ayant bien grandi depuis la sortie en 1991, il a fallu lui trouver une remplaçante. Câest sur Jenna Ortega que le choix de Burton et des crĂ©ateurs sâest portĂ©. Et grand bien leur a pris puisquâelle est tout simplement parfaite.
Pince sans rire, cruelle et inhabile dans ses relations sociales, cette nouvelle Mercredi se montre sous son meilleur jour, ou du moins le plus fidĂšle Ă la mythologie du personnage. Ă seulement 20 ans, Jenna Ortega prouve quâaucune partition ne lui rĂ©siste. Elle brille par son flegme, son ton piquant et sa maniĂšre dâen dire tellement rien quâavec les yeux. Elle donne corps Ă une hĂ©roĂŻne fascinante et attachante, qui enchaĂźne les rĂ©pliques cinglantes mais qui se trouve une densitĂ© inĂ©dite Ă mesure qu’approche la conclusion.
Elle est malheureusement parfois entourĂ©e de jeunes acteurs et actrices qui manquent de nuances. Câest particuliĂšrement le cas du cĂŽtĂ© des âbrutes Ă©paissesâ, qui se complaisent dans des schĂ©mas rabĂąchĂ©s des productions lycĂ©ennes. La pĂ©tillante Emmy Myers, qui campe la colocataire excentrique de Mercredi, joue le contrepieds parfait pour l’adolescente lugubre qui partage sa chambre. Du cĂŽtĂ© des adultes, Catherine Zeta-Jones et Luis Guzman qui incarnent respectivement Morticia et Gomez Addams sont un peu en retrait. Ils sâen sortent nĂ©anmoins avec les honneurs.
Gwendoline Christie et Christina Ricci donnent aussi le change dans le rĂŽle du corps enseignant. Ce sont dâailleurs les seules professeurs que lâon apercevra dans cette premiĂšre saison. Lâune incarne la froideur alors que celle qui a campĂ© Mercredi Addams par le passĂ© sâimpose comme une oreille attentive pour notre hĂ©roĂŻne. DerriĂšre et devant la camĂ©ra, Mercredi nous offre un beau passage de relais entre les deux actrices.
Danse macabre
On terminera par la musique, imaginĂ©e par nul autre que Danny Elfman. Le compositeur a Ă maintes reprises mis tout son talent au service de Tim Burton. Câest Ă lui que lâon doit les iconiques musiques originales de Beetlejuice et Edward aux mains dâArgent. Avec Mercredi, il vient ponctuer la sĂ©rie avec malice. OmniprĂ©sente, la partition participe Ă lâambiance du projet. Elfman se dĂ©lecte de cet univers lugubre et lâexplore avec beaucoup dâaisance. On apprĂ©cie particuliĂšrement le thĂšme principal ainsi que la reprise au violoncelle de “Paint it Black”.
Sâattaquer Ă un monument de la pop culture Ă©tait un sacrĂ© pari pour Netflix. La plateforme semble avoir recrutĂ© les bons artisans pour faire Ă©merger cette sĂ©rie adolescente aux accents gothiques et meurtriers. Si le curseur nâest sans doute pas placĂ© aussi haut quâon aurait pu lâespĂ©rer, la premiĂšre saison de Mercredi se rĂ©vĂšle ĂȘtre un divertissement efficace portĂ© par une nouvelle icĂŽne adolescente. Dommage qu’elle ne soit pas sortie Ă temps pour notre marathon d’Halloween.
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ou est la 5 eme Ă©toile ? c’est la meilleure serie de ses 15 derniĂšres annĂ©es l’ambiance est juste parfaite !
La perfection n’est pas de ce monde đ
juste fini de la voir ce matin, cette nouvelle Mercredi đ
D’accord avec les 4 Ă©toiles … tout passe “crĂšme” đ
La 5eme Ă©toile ? : un petit truc me laisse sur ma faim/fin, niveau histoire = j’aurai vraiment aimĂ© qu’ils approfondissent la “story arc” Morticia/Gomez/la directrice Veems , sinon : 8 Ă©pisodes bien sympa Ă mater, ouvert sur une suite que je regarderai avec plaisir si annoncĂ©e . ça m’aura fait une pause au “Cabinet des CuriositĂ©s” … avant d’attaquer “Mal & fils” đ
Le film a été réussi à tous les points
TrĂšs bonne sĂ©rie , ça passe tout seul , hier soir jâĂ©tais vraiment tentĂ© de faire” allez un autre Ă©pisode” au lieu d’aller dormir … J’en suis Ă la moitiĂ© , il me tarde voir le dĂ©nouement de cette premiĂšre saison , mais je pense qu’on ne saura pas tout , avec surement des Ă©claircissements en saison 2 sur certains points familiaux.
Ah cool, j’Ă©tais un peu sceptique sur cette sĂ©rie, vous m’avez tous donnĂ© envie!
Vous plaisantez ? Moi, je ne retrouve pas du tout le personnage de Mercredi (ni d’ailleurs le reste de sa famille) dans cette N-iĂšme sĂ©rie pour prĂ©ados. LĂ , c’est une rebelle de pacotille, qui s’oppose pour se singulariser et non parce qu’elle a des valeurs diffĂ©rentes. Une non-personnalitĂ© donc ce qui est un comble pour Mercredi Addams. Elle va d’ailleurs rentrer dans le moule de la sĂ©rie pour prĂ©ados en ayant une romance đ (sans doute contrariĂ©e) avec le fils du sheriff (je le suppose car je ne suis pas allĂ© au-delĂ du 1er Ă©pisode). Et comme elle n’est pas assez singuliĂšre, lĂ elle a droit a un pouvoir paranormal đź. Pfff ! Et que dire de Catherine Zeta Jones en Morticia Addams ? Que c’est dĂ©jĂ une erreur de casting car d’apparence trop solaire et pas vraiment gothique et lorsqu’elle ouvre la bouche, c’est pour dĂ©biter des banalitĂ©s de mĂšre souffrant de l’attitude de sa fille adolescente.
En regardant la bande annonce j’ai eu le sentiment de voir un gros rĂ©chauffĂ© de Poudlard !
AprĂšs l’intrigue et le ton ne doivent surement pas ĂȘtre le mĂȘme, mais ce manque de singularitĂ© quant aux questions du lieu, des dĂ©cors, des “castes” , ça fait un peu Netflix qui fait sa “Harry Potter” pour piquer des parts de marchĂ© Ă la Warner.
Vraiment dĂ©cevante cette sĂ©rie, Un truc pour prĂ©ado Ă tendances wokistes Ă 2 balles , “harry potterdisĂ©e” Ă mort.
Je n’ai pas pu regarder plus de 4 Ă©pisodes.
Bonjour, cette sĂ©rie peut-elle ĂȘtre regardĂ©e par des ados (11-12 ans) ? Merci
Bonjour Tom,
Les recommandations de la plateforme sont : “dĂ©conseillĂ©e aux moins de 13 ans”. Il y a effectivement du sang et des images qui peuvent ĂȘtre choquantes pour les plus jeunes. Ă l’avenir, pour savoir si une sĂ©rie ou un film est adaptĂ©, vous pouvez consulter le logo situĂ© en haut de l’aperçu. Il est aussi disponible sur la page de la sĂ©rie.
Bonne journée !
En dĂ©pit de ses innombrables et incontestables qualitĂ©s, difficile de ne pas garder un avis pour le moins mitigĂ© de cette premiĂšre saison de Wednesday. Impossible dâimputer la faute Ă lâactrice Jenny Ortega qui parvient â tout en se lâappropriant â Ă livrer une performance aussi parfaite que celle de Christina Ricci dans les films des annĂ©es 90, chose combien impensable pour tout fan de la saga qui se respecte ! La faute ne peut pas non plus ĂȘtre rejetĂ©e sur les autres acteurs principaux, de Gwendoline Christie en directrice dâĂ©cole dĂ©jantĂ©e â qui confirme au passage quâelle est une actrice complĂšte â Ă , Ă©videmment, lâimmense Christina Ricci en passant par Emma Myers en louve-garou girly ou encore Moosa Mostafa en « bourdonneur » attachant. Non, lâĂ©chec de Wednesday tient en trois erreurs principales.
La premiĂšre erreur revient Ă lâincohĂ©rence des autres personnages de la famille Addams. Dâabord prĂ©sentĂ©s comme on les connaĂźt, câest-Ă -dire sado-masochistes et hors-normes, les autres membres se rĂ©vĂšlent vite « normaux », souffrant des mĂȘmes maux et raisonnant comme tout un chacun. Quâil sâagisse de Pugsley, Gomez ou Morticia, aucun personnage ne paraĂźt cohĂ©rent, alternant sans cesse entre un discours qui se voudrait sado-masochiste et une attitude qui dit tout lâinverse. Ajoutez Ă cela un problĂšme de casting Ă©vident avec, dâune part, un Luis GuzmĂĄn incarnant un Gomez Addams rondouillard, Ă lâair idiot, et au jeu dĂ©plorable â le regrettĂ© RaĂșl JuliĂĄ nâa dĂ» cesser de se retourner dans sa tombe ! Et dire que Johnny Depp avait Ă©tĂ© envisagĂ© pour le rĂŽle, quel dommage que cela nâait pas abouti… Avec, dâautre part, Catherine Zeta-Jones complĂštement parachutĂ©e dans la peau de Morticia, dont lâinterprĂ©tation demeure bancale et Ă mille lieues de lâincarnation sans dĂ©faut dâAnjelica Houston dans les films originaux. Seul peut-ĂȘtre lâoncle FĂ©tide parvient Ă tirer lâĂ©pingle de son jeu, et encore… Bon il y a bien la Chose qui sâen sort haut la main (OK je sors…) mais, pareil, la comparaison peut-elle vraiment tenir face Ă la performance originale ?
La seconde erreur de la sĂ©rie revient au dĂ©veloppement de lâhistoire qui sâembourbe Ă mi-parcours dans une intrigue policiĂšre des plus banales et nous Ă©loigne de ce qui faisait le sel des premiers Ă©pisodes, Ă savoir le personnage de Mercredi lui-mĂȘme !
Et câest bien lĂ que se trouve sans doute la plus grosse erreur de cette premiĂšre saison, dans lâĂ©volution du personnage de Mercredi Addams. Alors que Tim Burton, ses scĂ©naristes et lâinterprĂšte Jenny Ortega sâĂ©vertuent dans les premiers Ă©pisodes Ă bĂątir un personnage solide, cohĂ©rent et attachant, le reste de la saison cherche Ă tort à « normaliser » Ă tout prix le personnage. PrĂ©sentĂ©e en premiĂšre instance comme une sorte de personnage autiste Asperger, Mercredi est sommĂ©e petit Ă petit de se conformer aux bonnes valeurs de la sociĂ©tĂ©, dâaimer ses amis et sa famille, dâĂȘtre amoureuse, dâapprĂ©cier les accolades… bref de devenir un personnage banal et sans Ăąme ! Dans Les Valeurs de la Famille Addams, Mercredi Ă©tait progressivement transformĂ©e en petite fille modĂšle et souriante, mais cela restait en apparence, contre son grĂ© et Ă la suite des manipulations perverses de la part de ses « tortionnaires » scout finalement tout aussi horribles quâelle. La cohĂ©rence Ă©tait donc sauve. Ici rien ne justifie la volte-face de Mercredi, si ce nâest lâincapacitĂ© des scĂ©naristes et de la direction dâacteurs Ă ne pas verser dans le politiquement correct.
En dĂ©finitive, la saison 1 de Wednesday laisse un goĂ»t amer. Le potentiel Ă©tait bien lĂ mais nâa clairement pas su ĂȘtre exploitĂ© Ă sa juste valeur. On espĂšre quâune saison 2 verra le jour, Ă condition toutefois que les showrunners comprennent bien qui est Mercredi Addams…
Cette sĂ©rie est super lĂ meilleur que jâai vue jâaimerais jusque que Mercredi soi avec Xavier
Mercredi est trop belle
Je suis fac avec juliette
C’ est la meilleure sĂ©ris que j’ ai vu j’ai hĂąte de dĂ©couvrir la prochaine saison.