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Critique Les Minions 2 il était une fois Gru : une drôle d’impasse ? 🤓

Forts d’un premier succès en 2015, les drôles de créatures jaunes de la saga Moi, Moche et Méchant reviennent dans leur propre film à nouveau. Sauf que comme le titre l’indique, dans Les Minions 2 : il était une fois Gru, ils partagent l’affiche…

Dans la tripotée de personnages secondaires de sagas d’animation ayant eu droit à leurs propres aventures (Les Pingouins de Madagascar, Le Chat Potté…), rares sont ceux qui ont réussi à convaincre qu’ils pouvaient exister en solo. C’est là qu’Illumination réussit le coup du siècle en 2015 en offrant à ses Minions de Moi, Moche et Méchant un film dédié à la fois réussit et très drôle. Le résultat est sans appel : ces créatures jaunes en salopette et au langage approximatif ont un réel potentiel comique, même loin de leur boss Gru. Et alors que la licence principale arrivait au bout de ses idées, eux en avaient encore pas mal sous le coude. C’est ainsi que débarque Les Minions 2 : il était une fois Gru.

© 2022 Universal Studios. All Rights Reserved.

On retrouve les créatures jaunes dans les années 70, accompagnant leur « mini-boss » alors que ce dernier, bien qu’âgé de onze ans, veut rejoindre les Vicious 6, un célèbre groupe de super-méchants. Mais l’entretien se passe mal et Gru devient leur cible. Il tombe alors sur Wild Knuckles, l’ancien chef des Vicious 6. De leur côté, les Minions vont tout tenter pour sauver leur mini-boss.

Il était trop de fois Gru

Rien que dans ce résumé, on retrouve le principal problème des Minions 2 : il était une fois Gru. Il y a deux histoires dans l’histoire. Voire trois. D’un côté, on a Kevin, Bob et Stuart qui vont apprendre le kung-fu dans un pur hommage amusant aux films de genre (avec les tenues à la Bruce Lee qui vont avec), de l’autre, on a Gru qui va lier une relation presque filiale avec Wild Knuckles, et, enfin, on a Otto traversant les États-Unis en mode Easy Rider. Comme le laisser présager le titre du film et la fin du précédent, ce n’est plus un film sur les Minions, c’est un film sur les Minions ET Gru.

(c) 2021 Universal Pictures and Illumination Entertainment. All Rights Reserved.

Ce qui était, à l’origine, un préquel légèrement déconnecté de Moi, Moche et Méchant a déjà rejoint son fil narratif historique. Sur le principe même, cela semblait inévitable et ça n’a rien de choquant. Mais au sein du film, cela crée surtout un décalage de rythme et des séquences qui ne se valent pas entre elles. Autant la partie avec Kevin, Bob et Stuart bouillonne d’idée, notamment au niveau des références au septième art, autant celle avec Gru est plus convenue, plus mollassonne. On se surprend même à piquer un peu du nez par moment.

(c) 2021 Universal Pictures and Illumination Entertainment. All Rights Reserved.

Et surtout, cette jonction presque précoce entre la petite et la grande histoire amène à une question plus fondamentale quant à l’avenir des Minions. On sait tout l’amour d’Universal pour ces créatures (on ne compte plus le nombre de clins d’œil ostensibles au sein des films du studio) et on sait aussi que le public répondra encore une fois présent ; nous-mêmes bien conscients de leur potentiel presque illimité en terme d’humour.

© 2022 Universal Studios. All Rights Reserved.

Dès lors, avec un tel avenir prometteur, il est étrange d’avoir cette sensation qu’en ramenant déjà Gru sur le devant de la scène, les scénaristes semblent faire aveu d’échec, comme si le film ne pouvait pas tenir sur les seules bêtises des Minions au sein de cette nouvelle licence qui porte pourtant leur nom. Sommes-nous devant un vrai métrage consacré, à l’image du premier, ou à un « Moi, Petit, Moche et Méchant » ? Alors que, du côté du public, on a envie de rempiler pour un troisième épisode, on assiste presque à une fin prématurée du côté des scénaristes.

Minions, drôles et touchants

D’autant que ce Minions 2 avait une certaine marge d’action pour se passer de Gru. Rien que dans son usage des années 70, il y avait encore suffisamment de quoi se marrer au-delà des quelques usages presque timides que le film en fait. Il suffit de voir la scène d’introduction ou le repaire des méchants caché dans une boutique de vinyles pour avoir cette envie d’observer davantage nos Minions parcourir cette décennie. Certes, on aurait pu crier à la redite vis-à-vis du premier film, mais qu’importe !

© 2022 Universal Studios. All Rights Reserved.

Parce que l’importance est que ça nous fasse encore rire ! Et force de constater que ce Minions 2 : il était une fois Gru, lorsqu’il ne se perd pas dans un arc inintéressant, amuse follement ! À chaque nouveau look, à chaque nouvelle situation, à chaque nouvelle engueulade minionesque, on rit au mieux, on sourit au moins. D’autant que le film parvient encore à raconter de nouvelles choses les concernant, que ce soit au niveau des caractères ou de leurs relations.

© 2022 Universal Studios. All Rights Reserved.

En outre, il ne faudrait pas oublier la cible principale du long-métrage. Car si certains parents peuvent commencer à se lasser, il n’y a aucun doute sur l’effet que ça aura sur les plus jeunes tant il fourmille de délires visuels. Un côté loufoque et cartoonesque qui réussit ce qu’on demandait : amuser. On les trouvait drôles et attachants, on est désormais complètement amoureux de ces créatures jaunes. Pourquoi s’embêter avec un mini-boss ? C’est eux les boss !

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Notre avis

Les Minions 2 : il était une fois Gru frappe fort en nous proposant un nouvel espace de jeu et des créatures jaunes toujours aussi drôles et référencés. Néanmoins, le retour de Gru (presque) au centre du récit fait l'effet d'un gros freinage en terme de delirium et pose de sérieuses questions sur l'avenir des Minions au-delà du merchandising.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 6 / 10
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