À quel moment l’heroic-fantasy, genre où l’aventure fait les héros, est devenu un vivier privilégié pour les intrigues politiques ? Certes, cela a toujours été une composante plus ou moins importante de l’histoire afin de placer des personnages dans des situations qui les dépassent, mais depuis quand le rapport de force s’est-il inversé, au point où ces mêmes personnages sont désormais des outils nourrissant l’intrigue ? Une question qui se pose alors que House of the Dragon saison 2 vient de s’achever sur Max et que Le Seigneur des Anneaux : les Anneaux de Pouvoir saison 2 débute sur Prime Video.
La sortie simultanée des deux sœurs rivales, il y a deux ans, a provoqué un duel largement dominé par le préquel de Game of Thrones. Au point où cette deuxième saison des Anneaux de Pouvoir a attendu patiemment la fin de House of the Dragon pour se dévoiler. Pourtant, et si on émet des réserves sur la première saison, on trouve ici que le show tiré de l’univers de Tolkien ose bien plus que son adversaire, très (trop) attaché à ne pas bouleverser les fans du Trône de Fer. Le risque ne paie pas toujours.
Pas de quoi faire peur (pour l’instant) à Amazon qui continue de miser sur l’aura du Seigneur des Anneaux – et vu le prix que le rachat de la licence a coûté, on comprend aisément pourquoi – en relançant la machine pour un second essai. D’autant que les showrunners Patrick McKay et John D. Payne ont voulu rassurer tout le monde pendant la production ; les critiques ont été entendues et prises en compte.
Les trois premiers épisodes sur les huit qui composeront la saison et qui nous ont été donnés de voir confirment qu’il y a eu quelques changements. Rien d’ostentatoire au point de redéfinir la série, mais suffisamment visibles pour impacter notre façon de l’apprécier.
Rien ne (Isil)dure
Avant cela, il convient de rappeler les enjeux narratifs de ces Anneaux de Pouvoir. Sauron (Charlie Vickers) a révélé sa véritable identité et retourne au Mordor tandis que Galadriel (Morfydd Clark) s’en veut de s’être faite berner. Elrond (Robert Aramayo), quant à lui, ramène les trois anneaux forgés par Celebrimbor (Charles Edwards).
On n’envisage pas de vous en dévoiler davantage, notamment en ce qui concerne le reste de la troupe très nombreuse de personnages, simplement parce que l’important, aussi bien dans le fond comme dans la forme, se retrouve dans le paragraphe ci-dessus. En effet, les changements opérés sont visibles dès le premier épisode de cette saison 2 qui débute par un flashback sur ce bon vieux Sausau et les événements qui l’ont conduit à croiser la route de Gala (Freed From Desire), tout comme on comprend l’enjeu autour des anneaux enfin visibles.
Rien de ce qui se raconte ne diffère évidemment d’une saison à l’autre, mais la manière de raconter a son importance. La série Prime Video fait, ainsi, le choix de diminuer ses allers-retours entre les intrigues et les races pour condenser son récit sur un fil rouge particulier par épisode. Certains protagonistes n’apparaîtront pas ou très peu selon l’épisode et cela permet de rendre plus digeste l’ingurgitation d’informations, toujours aussi riche. Le revers de la médaille étant qu’on aura tendance à se rappeler de l’existence de tel ou tel personnage qu’une fois qu’il apparaît au troisième épisode. Cela tend également à hiérarchiser l’importance d’un rôle en fonction de son temps d’écran lors des phases qui ne lui sont pas, a proprement parlé, consacrées. La chose était évidente, elle est désormais ostentatoire. Plus didactique, la série pointe du doigt qui ou quoi est vraiment essentiel.
Un show qui ne tourne plus en (El)rond
Et si le show continue de prendre des libertés avec les événements décrits par Tolkien, notamment d’un point de vue chronologique, ces dernières font sens avec le scénario et à aucun moment on ne ressent un quelconque sacrilège par rapport à son modèle. D’autant que Les Anneaux de Pouvoir tente réellement de se faire pardonner des connaisseurs en remettant à l’honneur l’usage des langues, si cher à Tolkien. On retrouve plus régulièrement des dialogues en noir parler ou en elfique et plusieurs créatures font leur apparition. Pour le connaisseur des bouquins ou seulement des films, il paraît difficile, voire impossible, de ne pas se sentir au cœur du Seigneur des Anneaux. Qui plus est, si on peut estimer que certains dialogues manquent de profondeur, on ne peut nier que cela facilite la compréhension au sein d’un show très généreux en détails et personnages.
Ce qui nous permet d’enchaîner avec un point plus litigieux. Celui du rythme. Qui dit générosité du récit et des protagonistes dit inévitablement risque de lourdeur avec des morceaux d’intrigues qui avancent peu. On se rassure, là où la première saison devait composer avec la présentation de chaque intervenant à l’histoire, au point de faire pas mal de surplace, cette saison 2 peut désormais s’occuper uniquement de faire avancer leur position dans l’univers. Chaque scène fait bouger les lignes et raconte quelque chose autour des personnages.
Néanmoins, on reconnaît qu’il nous arrive de nous ennuyer par moment. Et cela a un rapport direct avec ce que nous disions en préambule de l’article. À l’instar de House of the Dragon, l’action n’est pas essentielle, là où les murmures et les clans sont au cœur du projet. À chacun d’y trouver son compte ou non en fonction de ses attentes, ses goûts et ses envies, mais de notre côté cela nous interroge sur l’importance de l’univers dans le récit. Plus policy fantasy que heroic-fantasy, le show est davantage Les Anneaux de Pouvoir que Le Seigneur des Anneaux.
Cela n’en reste pas moins une série porteuse d’espoir avec une saison 2 qui n’a rien perdu de son ambition artistique tout en ayant repensé sa narration. Le Seigneur des Anneaux : les Anneaux de Pouvoir a une richesse qui se voit à l’écran dans tous les sens du terme, connaît le monde qu’elle adapte et montre qu’elle écoute les fans. Il y a encore des failles, il y aura encore des déçus, mais elle mérite vraiment qu’on lui laisse la place d’exister à la même hauteur que sa rivale.
Regarder sur Amazon Prime Video
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“nous Sauron enfin tout” On vous le dit tout le temps d’arrêter vos jeux de mots pourraves !
Ca fait comme le Tonton gênant lors des repas de famille qui fait des blagues de m*#de qui ne font rire que lui !!!
Et encore, vous n’avez pas lu mes intertitres, je suis intenable
Parlez pour vous. Je trouve même génial ce jeu de mots. Désolé pour vous, ce n’est pas une blague mais de l’art d’écriture. Et ce rédacteur s’y excelle…
L’art de prendre son propre avis pour une vérité.
Personnellement, ça me fait sourire.
Si on est deux à s’être manifesté, on n’est probablement pas seuls 🙃
Il faut arrêter cette manie de juger une saison sur ses trois premiers épisodes…
Et mettre autant d’étoiles sur trois épisodes ou le journaliste est quand même parvenu à s’ennuyer, ce n’est pas rassurant…
Perso je pense que la première saison était vraiment exécrable et très mal écrite… Et j’ai donc un fort à priori sur celle-ci…
Quant à la comparer avec House of Dragon… Profond soupir, niveau de l’écriture le pire épisode de House of Dragon est mieux écrit que le meilleur épisode de cette série…
Effectivement les jeux de mots, c’est vraiment lourd à force.
Au moins la critique est déjà un tout petit peu plus objective que celle faite pour la première saison (qui valait pas plus de 3 étoiles) mais je n’espère pas tant.
Après comme dit dans les commentaires, mettre une note sur 3 épisodes ne sert pas à grand chose.
Eh ben moi j’aime bien ces jeux de mots !! Tous les “pisses froid” que ça dérange ont qu’à aller sur un autre site.
Sinon les 3 premiers épisodes sont vraiment bien. Pleins d’explications, ils prennent le temps de faire une suite de la première saison qui n’était pas si mal, faut pas exagérer.
Après je ne suis sûrement pas aussi “expert” que ceux qui font des commentaires avisés 😋
Allez, je me fais l’avocat du Diable, c’est cool les jeux de mots, certains sont très bons ;).
On a encore le droit de s’amuser plutôt que de faire quelque chose de chiant et monotone :D.
Après visionnage. C’est long et chiant.
Même histoire que la première saison, ça n’avance pas même si il y a de rares passages sympathiques.
note 3/5 et je suis gentil.
On retombe sur les mêmes travers que la saison 1.
Long, très long, l’intrigue n’avance pas et l’ennuie n’est pas un problème d’action mais un gros problème de stagnation et pauvreté de script.
La plupart du temps on en a rien a foutre de ce qu’ils racontent car en trois épisodes c’est exactement les mêmes échanges.
La meilleur représentation de ces trois épisodes sont les protagonistes “La Hippies et le Clochard”, ils tournent en rond perdu, ils parlent toujours de la même chose “la maitrise de ses pouvoirs” et bien sur la question suspense dont le spectateur commence a s’en secouer la nouille est le “Qui est-il ?”
Bref a tiré sur la corde elle casse…
Avis personnelle sur les acteurs : Le jeu est assez moyen voir nul pour certains et le charisme d’huitre des Elfes me sors complètement, le pire est Elrond, mon dieu…
J’ai apprécié la première saison et jusqu’à présent j’adore la deuxième, les 3 premiers épisode m’ont ouvert l’appétit pour la suite.
Je ne prendrais pas de gand(alf) pour dire ce que je pense de vos jeux de mots, continuer, c’est léger ça croustille et ça fait sourire!