La trilogie est un format apprécié des studios, comme le montre la majorité des sagas grand public des années 2000. Héritière d’un film visionnaire, la franchise de la Planète des Singes a pour l’instant réussi à convertir l’essai en suivant un arc narratif certes attendu, mais particulièrement solide. L’occasion de se focaliser sur le destin du singe César, et de découvrir sa lente montée en puissance, faite de guerres intestines entre primates et humains.
La fin du second opus laissait d’ailleurs entrevoir la teneur du dernier acte, clairement orienté vers un conflit de grande ampleur. Comme Matrix ou le Seigneur des Anneaux avant lui, la « nouvelle » Planète des singes se conclurait dans un déluge guerrier. Matt Reeves, en charge de la saga depuis le deuxième épisode, a pourtant réussi à éviter cet écueil en peaufinant ce qu’il avait entamé dans L’Affrontement : l’écriture de ses personnages.
Conscient de la teneur de son sujet et du public visé, l’Américain parsème malgré tout son film de phases d’action haletantes. En témoigne une scène d’ouverture impressionnante, qui prouve que la modélisation des singes a encore progressé. Hormis quelques déplacements un peu mécaniques, l’impression d’assister à une bataille entre l’homme et l’animal est prégnante. Cette altérité est renforcée par la photographie de Michael Seresin, qui oppose souvent complexes militaires austères et grandes étendues de nature.
Au-delà d’une mise en scène dynamique, le travail des équipes de Weta Digital repousse les frontières de la motion capture. Sans jamais abandonner leur animalité, les chimpanzés laissent transparaître une palette d’émotion encore plus subtile. César et sa garde rapprochée sont d’ailleurs les meilleurs ambassadeurs de ce travail colossal.
Une fois n’est pas coutume, Andy Serkis arrive à insuffler une gravité bienvenue à son rôle. Chacune de ses expressions, même légères, sont retranscrites sur le visage simiesque du héros. Sa partition se veut plus sombre, car intimement liée à la vengeance, sentiment profondément humain. Le personnage ne nous a d’ailleurs jamais autant ressemblé. C’est avant tout grâce à l’exploration de cette ressemblance entre les races que Matt Reeves arrive à élever son film plus haut qu’un simple divertissement.
Alors que l’épisode précédent lui opposait un autre singe, l’antagoniste principal est désormais un colonel sanguinaire qui fait appliquer des lois martiales pour une soi-disant protection de sa race. Si le message politique peut sembler très lourd, le réalisateur arrive à nuancer son propos. Notamment en évoquant le sort de primates ayant choisi le camp adverse, ou en rappelant que l’homme est avant tout un loup pour l’homme. Bien qu’il soit un meurtrier, le colonel a comme César vécu la perte d’un être cher. Cette précision dans l’écriture, devenue assez rare dans le blockbuster, permet d’éviter le manichéisme aseptisant inhérent à ce type de production. Le spectateur se reconnait bien sûr dans les singes, mais le comportement humain ne lui est pas étranger.
À travers le traitement des primates, la deuxième partie du film insiste en sous-texte sur notre condition. Parqués dans un camp, les singes sont réduits aux travaux forcés jusqu’à épuisement. Le parallèle entre ce qu’ils vivent et le sort de millions d’êtres humains depuis des siècles est évident, et nous rappelle que certains pans de notre histoire sont décidément voués à se répéter. Avec finesse, l’apparition d’un singe de zoo apprivoisé souligne notre penchant presque naturel pour l’esclavage du corps des animaux. On y décèle également le début d’un intéressant message écologique, mais ce personnage n’est hélas pas assez exploité.
C’est ce moment que choisit Reeves pour redonner du rythme à l’ensemble, en lorgnant gentiment sur La Grande Évasion voire le premier épisode de la saga. Les références sont certes déjà vues, mais le prisme de l’animalité leur redonne de la fraîcheur.
Châtié en exemple, il fait de César une figure quasi-christique tandis qu’une grandiose échappée s’organise. Le film ne peut d’ailleurs pas s’empêcher de souligner que le salut vient d’autrui, en utilisant la célèbre figure de l’enfant humain comme message d’espérance. De l’espoir, le réalisateur qui s’occupera du reboot de Batman vient de nous en redonner, en signant le meilleur film de la trilogie.
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Le matériaux d’origine de la Planète des Singes est le roman de Pierre Boulle
Oui et après il y a eu la version de 1968 avec Charlton Heston
ce brave Pierre doit se retourner dans sa tombe …
Il doit avoir les Boulles …
Jerry !
Merci Maître, quelle science, quelle culture.
Y a des singes dans ce film.
SPOIL
PUTAIN BALISE SPOILE LÀÀÀÀÀ
MAIS BANNISSEZ LE FOUTEZ LE EN PRISON JE SAIS PAS MOI
Il s’est contenté de singer l’oeuvre précédente. OK, je sors.
J’espère qu’il sera mieux que le précédent.
Sinon je m’attendais a une guerre..Je n’en ai vu aucune, juste une quete vengeresque. Quand le lis WAR for the planet of the apes, GIVE ME A F*king WAR !!! Je m’attends a ce que ca pete le tout avec un bon scenario fourni comme ca l’est deja. Pour ma part les 2 premiers etaient plus reussis.
perso g tj pa compri pk lé hum1 son sr la planete dé singe mé bon
pck c le titre du film “la planete des singe” ooo suffi de lire ma foi..ça ser a quoi dlaplé la planete des singe si ils seré ché pas moi sur la planete des abricots ??? jpp
Dead ?
jcroi c paske ya plus dhumain que de singe à la fin mais chui pa sur jpeu me trompé
mama…..
lol j’admire l’effort pour écrire aussi mal que çà, ça doit demander une sacrée concentration, bravo c’est très réussi 🙂
J’espère qu’il n’y a pas de tentatives d’apprentissage de grimaces aux plus vieux singes…
On va s en tenir au concept d origine. Parce que la révolution primate au 21eme siècle bah … non.
hâte d’aller le voir
Hors sujet …je suis surpris de voir que certaines personnes ne font aucun effort d’écriture..
Ci tu voi ce ke je ve dir….
merci!!!
j’ai trouvé les deux précédents très mauvais, je suppse donc que celui ci n’est pas vraiment à voir ?
Bon, beaucoup de longueurs, de la niaiserie moraliste américaine, j’ai eu rapidement mal aux fesses et je me suis demandé si je n’allais pas sortir, inférieur à l’épisode précédent.
Je vais résumer ce film à son dialogue le plus poignant : ” S’il est encore en vie demain, mettez le au travail avec les autres. Sinon …. Tuez-le !”
Comment dire ? …. Je…. Non ! Quelquefois il vaut mieux s’abstenir… Le film entier est à l’avenant : approximatif, manichéen, invraisemblable, sans nuance. Effets spéciaux assez bons cependant, qui évitent que les yeux saignent en même temps que les oreilles et le cerveau…