Un film qui fonce droit dans le mur ?
Nous sommes au XIIème siècle. William Garin (Matt Damon) et Pero Tovar (Pedro Pascal) sont des mercenaires européens en voyage en Chine pour trouver la légendaire poudre à canon. Sur leur chemin, ils tombent sur une muraille de Chine lourdement gardée et sont fait prisonniers. Pas de bol pour eux, ils arrivent pile au moment où les Tao Tei, des monstres sanguinaires, attaquent depuis la montagne de Jade. Tous les soixante ans, cette armée maléfique se réveille pendant huit jours pour tenter d’éradiquer l’humanité. Et cette fois, les monstres pourraient bien réussir leur coup.
La Grande Muraille est un film bête. Très bête. Pendant plus d’une heure et demie, le réalisateur Zhang Yimou enchaîne les situations loufoques, les rebondissements insensés, les batailles sans aucune retenue… Après visionnage, un constat s’impose : Yimou nous a fait une parodie de blockbuster américain, utilisant allègrement tous les poncifs du genre jusqu’à l’écœurement.
Malgré cette médiocrité digne d’un Transformers, le spectateur en a pour son argent. Car c’est là l’un des points forts du film : il sait raconter son histoire et s’y tenir (quitte à faire des raccourcis évidents), mais également nous en mettre plein la vue, l’action ne s’arrêtant que rarement.
A pied par la Chine
Avant même sa sortie, La Grande Muraille a été accusée de whitewashing. Pourquoi diable mettre Matt Damon dans un film mettant en scène une bataille chinoise ? La réponse à cette question est simple : la production se doit de séduire à la fois le public chinois et international. Impossible de vendre le film au grand public sans une tête d’affiche connue au-delà des frontières chinoises.
Le scénariste Max Brooks a choisi de donner également la vedette à Lin Mae (Jing Tian), la mettant sur un pied d’égalité face au personnage Damon. Résultat ? Le film dispose de deux héros auxquels chacun des deux marchés peut s’identifier. Et chacun d’eux tente de comprendre la culture de l’autre pour mieux collaborer.
Si La Grande Muraille se montre classique dans son traitement, le réalisateur Zhang Yimou s’en est donné à cœur joie dans les scènes d’action. Mélange de batailles qu’on a l’habitude de voir dans les films occidentaux (le cadre fait furieusement penser au gouffre de Helm) et de fresques chinoises (Les Trois Royaumes pour l’exemple), le tout donne un résultat exagéré, bariolé et limite pompeux. Par exemple, Yimou n’hésite jamais à lésiner sur les ralentis et la 3D ratée pour en mettre plein la vue, ou sur les cascades impossibles à réaliser dans un monde à la physique plausible.
Néanmoins, le spectateur n’a pas le temps de s’ennuyer, les bastons -pardonnez moi du terme- abusées s’enchaînent sans temps mort.
Verdict
La Grande Muraille est un film bête, mais divertissant. Un film que le spectateur voit et oublie aussitôt, tant il se montre classique dans sa construction et un peu idiot dans son propos. Néanmoins, les fans de batailles épiques seront ravis, à condition de passer outre la mise en scène qui en fait vraiment, vraiment trop. Pour faire court, La Grande Muraille est un 300 un peu raté qui prend place dans la Chine médiévale.
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Putain de Mongoles!!! XD
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Ça peut paraître stupide, mais ça me donne envie d’aller le voir ce film.
Bah c’est un bon film pour ce vider la tête quoi, à regarder sans réfléchir juste pour le spactacle. Un peu comme les jeux du cirque.
« Sur les cascades impossibles à réaliser dans un monde à la physique plausible. » ça c’est typique des films d’épée chinois. Je pense qu’ils ont dû reprendre plein de codes de ce genre, et si on ne connaît pas, c’est un peu surprenant.
Bha ouais, des cascades, c’est incroyables. Des monstres qui veulent détruire le monde ok pas de soucis, mais le mec il fait un double saut périlleux, c’est trop pas possible 😀
Tu as raison dans le fond mais le problème c’est qu’en regardant quelque chose qui n’est pas “humain” on accepte plus facilement quelque chose qui n’est pas logique. Si un monstre crachait du feu par la bouche, ou des rayons lazorz par les yeux, on trouve ça “too much” mais “why not”.
Tu transpose la même scène avec un humain, non doté de super-pouvoir particulier et qui se veut juste un humain surentrainé, et tout de suite tu sors un gros “wtf?”
J’accentue bien évidement.
Mais c’est surprenant, et ça entache un peu la crédibilité. Tous les spectateurs partent du principe que ce sont des humains comme nous. Donc forcement, tout le monde à du mal à avaler un élément non physiquement réalisable comme un triple lutz arrière sur 3 mètres en tranchant 3 monstres d’un coup de sabre. Ca fait trop de 3, c’est pas crédible (:)). (Ps: je n’ai pas vu le film, mais l’idée est la même)
A pied par la chine ??
whaou y a du level 🙂
il était quand même pas pire que Rogue one rassurez moi ? sans la scène de fin (la seule ou on voit un sabre lazer ceci dit en passant pour éviter les spoil) le film était tellement plat que je pense qu’une guerre contre des dragon komodo mutant doit être plus poilant
“La Grande Muraille est un film bête. Très bête. ”
Comme tous les films chinois du coup :p (séries et tv show inclus)
Ça promet de donner de la matière à l’Odieux Connard ^^ !
Vivement sa critique, on risque de bien se marrer !
mdr! toi tu parles d’un certains Jerry non?… ^^
Euuuh… A moins que tu ne fasses allusion à un des personnages qu’il s’amuse à créer dans ses critiques ou à un pseudo qu’il se donnerait dans l’une d’elles, je ne pense pas non ^^’
Je parles de l’Odieux Connard, le seul, l’unique (et le blog plein de mauvaise foi mais tellement drôle) 🙂
ah bah forcément, y a pas de héros Marvel dans le film, ni de sabre laser, alors au JDG on a pas aimé :p
Çà ne pourra pas être pire qu’Independance Day 2, une des pires daubes de l’histoire du cinéma !
Où même les scènes d’action ne donnent pas envie…